La libération (28) : l’Opération Lusty, un ramassage...scientifique
On le sait, les scientifiques allemands, dont beaucoup avaient déclaré allégeance au système nazi ont été ramenés aux Etats-Unis lors de l'opération "Paperclip". Or ce ne fut pas la seule : si Paperclip visait les spécialistes de l'astronautique et les atomistes, une autre opération, moins connue, fut lancée dans le secteur aéronautique pur. Et là également, la moisson fut plus qu'une réussite. On avait jusqu'ici toujours imaginé que ce genre d'événement s'était fait dans l'improvisation de dernière minute, au fil du courant de l'avancée des troupes en Allemagne ou dans les pays occupés par les allemands. Or, des documents parus il y a peu révèlent que c'est toute autre chose, que le ramassage des avions de pointe allemands et des ingénieurs qui les avaient conçus a été une opération ordonnée de longue date, et coordonnée par un général bien particulier : Henry "The Chief" H.Arnold, à qui les frères Wright en personne avaient appris à voler, celui, qui, à l'entrée en guerre fustigeait le plus le retard pris par son pays dans la folle course aux armements du milieu des années 30. Pour cela, notre homme, en l'occurrence, s'était entouré d'une trentaine de scientifiques, et s'était donné un but précis : glaner le maximum d'information pour assurer dans les années à venir, je le cite "la suprématie américaine dans les airs".
C'était donc bien un plan concerté et non une improvisation.Tout avait été pensé avant la reddition allemande, sous forme de deux scénarios possibles, nous dit le Fana de l'Aviation (*) : "dès l'été 1944, l'état major allié avait élaboré des scenarii de fin de guerre. Dans un rapport adressé au Gén. Eisenhower, deux possibilités furent évoquées. La fin des hostilités pouvait intervenir soit par une reddition formelle du haut étatmajor allemand avec un semblant de maintien de l'ordre dans toute l'Allemagne et la cessation de toute forme de résistance ; soit par la défaite de la majeure partie des armées allemandes avec des poches de résistance dans toute l'Allemagne, accompagnées d'actions de guérilla et d'opérations suicides. Dans les deux cas, précisait ce rapport, il était vital d'investir les centres de recherches aéronautiques dès la cessation des hostilités, afin d'éviter la perte par destruction ou dissimulation de matériels et de données qui pourraient être utiles aux alliés. Ce faisant, il s'agissait d'empêcher leur utilisation future par les Allemands, d'empêcher la prolongation de la guerre contre le Japon, et d'accroître l'efficacité globale de l'aviation alliée. La même note recommandait qu'une opération fût montée en ce sens et qu'elle pût être déclenchée dès le 15 septembre 1944. A cet effet, depuis le 29 avril 1944, une liste de 26 objectifs classés par ordre décroissant d'importance avait été établie, résultant de la compilation d'une "liste noire" établie par le Combined Intelligence Priorities Committee (CIPC) et d'une liste établie par l'Air Service Command (ASC) de l'US Strategic Air Force (USSTAF). On y voyait figurer en bonne place des centres de recherches comme ceux de Peenemunde et de Garz, ainsi que les usines Messerschmitt et le centre d'essais en vol de Rechlin". Bref, certains y avaient pensé avant. Des visionnaires, en quelque sorte. Ceux qui se demandaient parfois ce que les allemands pouvaient faire à Brandis le 16 Août 1944 avec un avion dont ils avaient pu apercevoir la forme... très étrange. Quand ils le trouvèrent, cet engin qui semblait voler à l'envers, ils s'aperçurent que c'était un vrai patchwork conçu avec un train de B-24 abattu et doté d'un viseur Norden récupéré sur un appareil anglais. Le premier bombardier à réaction au monde bousculait toutes les idées établies jusqu'ici sur l'aviation et l'aérodynamisme.
Pour que ça change, dans un pays, il faut des visionnaires : l'armée américaine en possédait heureusement un fort heureusement : le général Henry H.Arnold (dont je vous ai déjà parlé ici, notamment), qui fut de toutes les innovations : c'est lui qui appela un scientifique d'origine hongroise, Theodore von Karman, pour être à l'affut des découvertes qui allaient changer l'armement, et c'est logique que ce fut le même qu'on retrouva à la tête d'un groupe chargé de dénicher les découvertes allemandes, au fur et à mesure de l'avancée des troupes américaines et anglaises. A l'origine, pour préciser, ce sont les anglais qui créeront un organisme spécialisé, une division de leurs services spéciaux. Et selon l'accord de Lend-Lease Act signé avec les américains le 11 mars 1941 les anglais s'étaient engagés à partager tout leur savoir concernant le conflit. Ils venaient aussi de créer le SOG (Special Observer Group) pour examiner les nouvelles armes allemandes, un service dépendant directement de l'Airmarshall Medhurst, qui s'était rendu à Washington pour harmoniser ses recherches avec les USA. A cette occasion, décision avait même été prise de former les agents US par ceux de la RAF. Le premier groupe à en bénéficier était l(l'Air Technical Intelligence, ou ATI. Les deux centres de renseignement étant en Angleterre, au célèbre centre d'essais de Farnborough, et aux USA à Wright Field en Ohio. Karman et Arnold s'étaient eux rencontrés à l'Institut de Technologie de Californie (Caltech) au début des années 1930, lors d'un exposé fulgurant sur l'aérodynamisme. Caltech, l'université de pointe où l'on appelait les femmes des "computers".... Theodore Von Karman, hongrois d'origine, de naissance juive, brillantissime chercheur, directeur en 1930 depuis déjà 18 ans du prestigieux Institut d'Aéronautique de l'Université Technique de Rhénanie-Westphalie, situé à Aix-la-Chapelle, fort inquiet de la montée du nazisme, avait en effet émigré cette année-là aux États-Unis en acceptant la direction du Guggenheim Aeronautical Laboratory du California Institute of Technology. Spécialiste des fluides, c'était un homme sur qui compter pour l'aérodynamisme, notamment. Bref, c'était celui qu'il fallait pour seconder Arnold.
Après avoir hérité des commandes de l'Army Air Corps en 1938 et animé d'une quasi-obsessionnelle croyance en l'efficacité des approches scientifiques au sein de l' Air Corps, ce même Arnold avait organisé. une réunion à l'Académie nationale des sciences de Washington, en 1939. Parmi les visiteurs figurait une équipe de Caltech, y compris Karman. Lors de cette réunion, Arnold avait distribué des projets scientifiques, qui pouvaient paraître anodins, comme la recherche d'une solution au givrage des pare-brise des avions à haute altitude de givrage et le développement des décollages assistés. Le projet de fusée Karman qui deviendra la célèbre JATO fut appelé par dérision "club du suicide." Le premier essai de JATO eut lieu le 16 août 1941, par l'ingénieur Boushey, de Caltech, à bord d'un avion de tourisme Ercoupe équipé de 6 fusées. A la fin des essais, Karman en personne vint dessiner carrément sur l'aile de l'Ercoupe ses nouvelles recommandations pour la fixation et le centrage... L'homme était très attentif à son équipe de jeunes chercheurs qui l'adulaient, littéralement. Ce club plutôt fermé de passionnés d'aviation devint plus tard le Jet Propulsion Laboratory près de Pasadena, en Californie, et qui sera l'artisan des missiles américains vers l'espace. Comme les Alliés avançaient en Europe au cours du printemps 1945, l'équipe de Karman, mise sur les talons des troupes qui avançaient, écumera littéralement les laboratoires allemands. Cela avait été décidė jors d'une réunion secrète entre le général, Arnold et le Dr von Karman sur la piste même de l'aéroport LaGuardia, à New York.
"Arnold a éloigné le chauffeur militaire, puis, dans le secret total, a discuté de ses plans avec Karman et ses désirs pour le projet à venir. Arnold a parlé de ses inquiétudes concernant l'avenir de la puissance aérienne américaine, et il se demandait comment la propulsion par réaction, le radar, les fusées et les autres « gadgets » pourraient affecter l'avenir. "que voulez vous que je fasse ?"a demandé Karman avec un fort accent hongrois. « Je veux que vous veniez au Pentagone et réunissiez un groupe de scientifiques qui vont travailler sur un schéma directeur en recherche aéronautique pour les 20 prochaines années, voire 30 ans, et peut-être 50 ans", a répondu Arnold". La collecte allemande de 1944 et 1945 n'aurait donc rien d'improvisée. Arnold savait le degré d'avancée des allemands, et désirait s'en emparer intégralement, pour ne laisser que des miettes aux soviétiques, notamment. Avec lui était né le projet Lusty (acronyme de LUtwaffe Secret TechnonogY).
Dans son équipe d'interrogateurs composé de scientifiques pointus (ici en photo), figurera Hugh Dryden, ancien dirigeant du National Bureau of Standards, qui était devenu en 1939 membre de la National Advisory Committee for Aeronautics (ou NACA) avant de devenir l'administrateur de la NASA, et qui en même temps qu'il faisait la chasse au nazis mettait au point la bombe guidée "Bat", mais aussi Ludwig Prandtl, ingénieur et physicien allemand, le "père de l'aérodynamique moderne", le "découvreur" de la couche limite, devenu en 1942 le président de la Direction des Recherches de l'Aviation et du Haut-Commandement de la Luftwaffe, directement supervisée par Goering en personne. Sa présence dans l'équipe américaine était donc un revirement, consenti des deux côtés. Avant tout, il y a avait Theodore Von Karman, en responsable de l'équipe, mais également, et c'est une autre surprise de taille, le physicien d'origine chinoise, Hsue-shen Tsien (ou Qian Xuesen, bien connu de nos lecteurs, qui sera expulsé par le maccarthysme,) le co-fondateur du Jet Propulsion Laboratory au California Institute of Technology aux États-Unis... que faisait-là Ludwig Prandtl, cela reste étonnnant... enfin si peu : "quand il sera interrogé par les soldats US, à Gottingen en 1945, Il s'était plaint surtout des dommages au toit de sa maison occasionnés par les bombardements, et avait demandé dans quelle mesure les Américains prévoyaient ou non d'appuyer ses recherches actuelles et futures". Un cliché plus embarrassant de Prantl lors d'une visite à Reimar Horten et son prototype III (dont il ne reste que le gouvernail, l'avion s'étant écrasé) le montre devisant avec deux hommes en uniforme, dont Reimar Horten et son frère, tous deux membres des jeunesses hitlériennes. Bref, Prantl avait manifestement trahi ses anciennes convictions pour en épouser de nouvelles, au nom de la survie de ses propres recherches.
Bref, le voilà devenu interrogateur de ses anciens collègues par pur opportunisme semblait-il ! Au total, l'équipe "ultra-secrète" réunie par Arnold comptait 31 cerveaux de premier plan en matière d'aviation. Rien ne devait donc leur échapper de ce qui serait trouvé en Allemagne. Arnold donnera carte blanche à l'équipe pour "évaluer les programmes en cours" et leur demandera "de remettre un rapport final précis, pour établir des prévisions viables pour la suprématie aérienne américaine à l'avenir". Pour ce faire, Karman sera nommé consultant sur les questions scientifiques des armées dès le 23 Octobre 1944 (deux mois avant qu'Arnold ne reçoive sa cinquième étoile). "en dehors de passer en revue les techniques actuelles et les tendances de recherche, je demande à vous, à vos associés, et à vous-mêmes d'étudier la guerre actuelle en vue d'enquêter sur toutes les possibilités pour l'après-guerre et le développement des guerres futures" dira-t-il à tous. Le comité restreint créé est tout d'abord appelé "Conseil pour l'avenir de la recherche, et les importations de l'AAF (Army Air Force)" soit comme sigle AAFCBFR, jugé bien trop long et vite rebaptisé simplement "Groupe Consultatif Scientifique" (SAG), qui le 1er Décembre 1944, relevait directement du général Arnold, décidément le grand superviseur de l'opération. De visionnaire, il est devenu inquisiteur !
L'opération de ratissage est décrite dans le détail par Norman Malayney dans l'excellent numéro de "l'American Aviation Historical Society" datant de 1995. Dans ce remarquable document, on découvre la façon minutieuse dont fut organisée la collecte : à chaque appareil trouvé présentant une particularité, on dépêchait un garde, afin que personne ne puisse prendre de trophée dessus. Parfois, ce fut avec difficultés, les allemands envoyant de nuit des équipes de saboteurs pour détruire ce qui était tombé, ou piégeaient le site avec des mines. Un avion sera ainsi attaqué par des hommes en armes dont un sera abattu, on le retrouvera porteur d'un bidon d'essence et de grenades incendiaires. Une recommandation claire avait été faite avait écrit Arnold :"tous les avions, armes et projectiles propulsés par fusées ou réaction ou des dispositifs similaires doivent être immobilisés par le démontage et la réparation des éléments essentiels du mécanisme de propulsion. Ces éléments doivent être détachés, rassemblés et gardés. Les armes, avions et projectiles et leurs équipements de lancement et leurs installations doivent être neutralisés et gardés." En général, les avions encore combattants, avant d'être abandonnés, au bord des routes, à l'abri des arbres, avaient le plus souvent leurs armes et leurs moteurs sabotés (comme ici sur la photo qui ouvre le chapitre). Parfois, les découvertes seront dues au hasard, comme cet atterrissage d'aile volante Horten IX conduite par une pilote blonde, au beau milieu de tanks Sherman postés à l'abri d'une forêt, au bord d'une autoroute. Le pilote, c'était Anna Kreisling, dont il est impossible aujourd'hui de retrouver une photo... pour des tas de raisons, dont celle d'avoir été une proche d'Hitler, surtout, et d'avoir fait parti d'un escadron très spécial. Pour les M-262, plus les troupes remontaient vers la Bavière, et plus l'équipe des "whizzers", l'autre nom des découvreurs mandatés, en trouvaient, parfois en plein champ, à court d'essence. Sur l'une des photos, une chose révélatrice : les pilotes et mécaniciens allemands participaient le sourire aux lévres à la collecte des appareils, notamment Heinz Braun, pilote attitré d'un énorme bombardier dont je vous reparlerai bientôt. Le responsable des "whizzers" s'appelait Watson, il était colonel, et a pris fort à cœur sa mission. Un site, parfaitement documenté, lui rend hommage ici).
"Les premières découvertes furent celles de ME-262 abandonnés, et surtout un en parfait état obtenu par défection de pilote allemand le 31 mars 1945, piloté par Hans Fay, pilote de Messerscmitt, qui s'était rendu avec son appareil en allant se poser à Francfort libéré par les alliés. C'est John Gette, de l'Air Technical Intelligence qui prit possession de l'appareil. Les américains partageant alors les secrets sur les armes aéroportées avec les anglais, il fut aussitôt envoyé à Farnborough. Ceux qui furent trouvés en premier partirent sur des Liberty Ships, tel le 3 mai un 262 monté à bord du Madawaska Victory, à Cherbourg, et un autre ramassé le 8 mai à Rouen. "Quelques jours plus tôt, le 29 avril, Augsburg était tombé aux mains des Américains. Dès le 1er mai, le 54' Air Disarmament Squadron (ADS) y arriva et reçut l'ordre de rassembler et remettre en état de vol les Me 262 qui s'ytrouvaient, avec l'aide de 25 ouvriers de Messerschmitt et de trois pilotes (Karl Baur, Ludwig "Willie"Hofmanet et Gerhard Caroli).Tous furent conduits sur l'aérodrome de Lechfeld et les meilleurs des 19 Me-262 éparpillés sur le terrain furent rassemblés dans les hangars. Par cannibalisation, huit purent être reconstitués. Un neuvième arriva en vol à Lechfeld, piloté Fritz R. G. Muller du JG7 qui avait fui Berlin à l'approche des Russes (cet avion fut surnommé Denis). Le 14 mai, Hofman fit voler le premier avion réparé - un biplace surnommé Vera. Le même jour, cet avion fut suivi d'un Me 262A-la à canon de 50 mm dans le nez, surnommé Wilma Jeanne, qui vola aux mains de Karl Baur. Le 16 mai, un autre avion fut ramené de Francfort Rhein Main à Lechfeld et reçut le surnom de Beverly Ann. Le 21 mai, huit avions étaient en état de vol et deux autres attendaient que leurs réacteurs fussent installés. Le 27 mai 1945, le Lt R. Strobeli arriva à Lechfeld avec comme mission de ramener un maximum de Me 262 aux États-Unis via Saint Dizier, Melun-Villaroche et Cherbourg. L'opération incluait la livraison d'un Me 262 (le WkNr 3332) au gouvernement français, avion qui fut convoyé à Melun-Villaroche le 4juin. Les neuf autres avions furent convoyés le 10 juin. Ils reçurent chacun un numéro (111, 222, 333, 444, 555, 666, 777, 888, 999) en plus du surnom qu'ils possédaient déjà", raconte le "Fana". Lechfeld, centre d'essais de prototypes de Messerschmitt, qui avait été dévasté par de nombreux bombardements, avait été un des objectifs prioritaires de l'opération Lusty. A Melun, les français, qui voient leur aéroport devenir la plaque tournante vers les envois par bateau à Cherbourg, se battent pour tenter de gérer les appareils nouveaux, dans un imbroglio géant où il est simplement parfois difficile de ranger les appareils faute de barre d'attache de véhicules aux normes de la roue avant des Messerschmitt 262 : à l'époque aucun avion français ne se pose ainsi. Alors on improvise, en tractant le Me 262 avec une barre "maison", attachée à une jeep. Le récit de Malaynay rend très bien tous ses détails qui expliquent la surprise énorme que représentent ces appareils véritablement révolutionnaires.
Ce sont au final 10 Me-262 qui seront transférés aux USA (il n'en reste plus que 8 dans le monde d'originaux), ainsi que d'autres appareils, qui, étaient prêts pour un transfert plus imposant, que nous étudierons demain si vous le voulez bien. On pensait jusqu'ici, vous comme moi, je suppose, que la collecte des avions innovants allemands et les scientifiques qui les avaient inventés avait été le fruit d'une organisation de dernière minute, dictée par les seuls impératifs des avancées des troupes américaines en territoire allemand. On sait désormais qu'il en était tout autrement : ce fut le résultat d'un plan pré-établi scientifiquement au départ même de l'opération d'invasion. Et sa moisson a été conséquente....
(*) l'une des sources est le Fana de l'Aviation Hors Série N°16, "La première génération Jet", et surtout le chapitre "La chasse aux ingénieurs allemands."
L'autre, fondamentale, est la page de Norman Malayney dans l'excellent numéro de "l'American Aviation Historical Society" de 1995, visible ici :
http://www.indianamilitary.org/FreemanAAF/Documents/Magazine/OperationLusty.htm
Rappel : comme l'a fait justement remarquer un lecteur, c'est un épisode d'une série démarrée l'année dernière, le 31 juillet 2010, et dont voici les épisodes précédents :
1) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
2) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
3) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
4) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
5) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
6) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
7) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
8) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
9) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
10) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
11) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
12) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
13) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-13-le-debarquement-95096
14) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-14-l-operation-81901
15) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-15-le-rouleau-81813
16) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-16-l-impreparation-95551
17) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-17-les-loups-82246
18) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-18-le-zero-ignore-80477
19) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-19-des-avions-copies-81233
20) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-20-un-document-ecrit-95887
21) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-21-un-kamikaze-a-81558
22) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-22-le-canard-congele-81617
23) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-23-la-difficile-95262
24) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-24-des-mirages-79202
25) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-25-quand-un-futur-95808
26) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-26-dora-enterre-deux-84762
27) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-27-les-espions-de-la-96242
Documents joints à cet article
11 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON