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Accueil du site > Tribune Libre > La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus

La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus

Des opérations étonnantes, ont eu lieu tout le long de la seconde guerre mondiale. Mais l’une d’entre elles retient l’attention par son côté inattendu. Nous sommes en 1942, et l’Atlantique appartient aux allemands, notamment grâce à la base d’U-Boots de St-Nazaire, qui est une énorme aiguille dans le pied des alliés. Un bunker à sous-marin a été édifié en un temps record, et il est hors de question de tenter de bombarder une telle masse de béton. Il faut obligatoirement avoir recours à une opération venue de la mer, de type commandos, mais qui demeure très risquée tant qu’on n’a pas trouver le « plus » pour la booster. Lui donner un coup de boutoir, une force supplémentaire. Mais les alliés n’en ont pas. Il faut donc retravailler la question, pour trouver quelle peut être la faille de cette imprenable forteresse. Jusqu’au jour où les anglais se sont souvenus qu’à Saint-Nazaire on avait construit le Normandie, dans un drôle de dock faisant office aussi d’écluse géante (*). 

Le port de Saint-Nazaire, qui a donc abrité le Normandie de 313,75 m long pourrait donc très bien abriter un autre géant redouté : le Tirpitz, de 251 m. C’est ce que craignent alors en effet les alliés, qui s’intéressent alors à ce qui permettrait à ce fleuron de la marine allemande de résider à St-Nazaire : l’écluse-dock qui barre l’entrée de toute la base... " La puissante installation a une double fonction : pleine d’eau, elle fait office d’écluse ; il suffit de pomper l’eau pour qu’elle se transforme en bassin deradoub. Elle s’étend à peu près en direction nord-sud et mesure 350 mètres de long sur 50 mètres de large. Pour régler l’afflux et l’écoulement des eaux, elle est dotée, à chacune de ses extrémités, de deux solides portes à glissières, appelées caissons. Ce dock Normandie est la clef qui pourrait donner au Tirpitz accès dans l’Atlantique... Depuis que le navire du même type, le Bismarck, a été coulé, le Tirpitz est le plus puissant cuirassé opérant dans les eaux européennes. Il peut devenir dangereux pour les convois d’approvisionnements, d’intérêt vital pour les 11es Britanniques. Aussi l’amirauté britannique a-t-elle l’intention de le bloquer dans les eaux norvégiennes, où les Allemands, à l’époque, le tiennent caché. Pour empêcher le Tirpitz d’intervenir dans l’Atlantique, il faut donc détruire le bassin Normandie" nous dit fort justement Janusz Piekalkiewicz (**). L’amirauté britannique à trouvé la faille du port : son énorme écluse. A partir de là un plan insensé va être élaboré en grand secret et dévoilé pour la première fois le 26 février 1942 à Robert E.D. Ryder, alors âgé de 34 ans, qui sera chargé de l’opération commando. Le bassin de St-Nazaire avec la forme Joubert est un château-fort avec un pont-levis à l’entrée : il suffit donc de se trouver le bon bélier : l’art de la guerre est un art somme toute assez répétitif...
 
L’idée démente qu’ont retenue les pontes de la Navy, en effet, est d’envoyer à fond de machines un destroyer désaffecté contre les portes de l’écluse géante de la forme Joubert, de l’y laisser s’empaler, et de le faire exploser en le bourrant au préalable de dynamite ! Dans l’opération, surnommée Chariot, un deuxième navire rapide entré à la suite du forcing, et de la confusion qui s’en suivrait, en profiterait pour torpiller la seconde porte à l’autre bout. Entre temps, des commandos auraient neutralisé 24 objectifs, affuts de DCA, de mitrailleuses et autres. Autrement dit une opération... démentielle ! Les portes font en effet 52 m de long et 16 m de haut pour 11 mètres d’épaisseur !!! Lord Mountbatten, qui supervisait l’opération, n’ira pas par quatre chemins devant les officiers convoqués pour l’opération : " je suis sûr que vous pouvez y aller et faire le boulot," leur dira-t-il " mais nous n’avons pas beaucoup d’espoir de pouvoir vous extraire. Même si on vous perd tous, les résultats de l’opération en auront valu la peine. Pour cette raison, je veux que vous disiez à tous les hommes ayant des responsabilités familiales, ou qui pensent devoir se retirer pour n’importe quelle raison, qu’ils sont libres de le faire et que personne ne leur en voudra pour cela." Pas un des commandos sélectionnés ne le fera.
 
On choisit tout d’abord le candidat au titre de bateau-bélier sacrifié : ce sera le Campbeltown, un vieux destroyer américain de 95 m de long à quatre cheminées (c’est l’USS Buchanan), un des cinquante de la guerre 14-18 offerts par les USA à l’Angleterre, qui va subir un dernier lifting pour le faire ressembler à un torpilleur allemand de type Möwe : pour cela, il lui faudra changer ses superstructures, supprimer deux cheminées, en rehausser une autre, et en même temps fortement l’alléger pour le faire entrer dans le bassin à faible tirant d’eau. Tout ça en moins de quatre semaines, temps imparti pour l’ensemble de l’opération. A l’avant, on lui installera 24 charges, des grenades sous-marines de 180 kg avec un déclenchement minuté (réglé à 8 heures après l’entrée du chenal de Gironde). Il y en a en tout pour 4,5 tonnes d’explosif, habilement dissimulé sous la canonnière principale. On lui fabrique même un faux pavillon de la Kriegsmarine "made in england". Le 26 mars le convoi de vedettes rapides (en bois !) et du Campbeltown modifié quitte son port de Falmouth, précédé par le sous-marin Sturgeon qui jouera les éclaireurs.
 
Le Campbeltown s’ébranle le 26 mars 1942 avec ses vedettes rapides : à bord, au total, il y a 611 hommes qui devront lutter contre les 6000 soldats déployés à St-Nazaire. La majeure partie est sur le vieux destroyer, et devra donc s’en échapper une fois l’avant de ce dernier fiché dans une porte de l’écluse, si tout se passe bien. Comme officiers figurent A. C. Newman, chef du 2e Commando et responsable des opérations audacieuses de Norvège et le commandant R. E. D. Ryder, vétéran des expéditions polaires et des fameux Q-Ships, ces bateaux leurres lourdement armés ayant l’aspect de cargos inoffensifs. Le Sturgeon rejoint, la dernière phase peut commencer : juste avant, la RAF effectue un bombardement de diversion au dessus de St-Nazaire : tout a été prévu avec minutie. Seul Carl Conrad Mecke, le commandant allemand au fond de son abri bétonné note que ce bombardement est inhabituel : les avions sont arrivés seuls ou par deux, et non en groupe compact : il ordonne de surveiller davantage l’estuaire au moment ou le Campbeltown s’engage dedans avec ses suivants, tous feux éteints. Il fera tirer des coups de semonce auxquels répondra le destroyer déguisé par une fusée verte donnant en retombant trois explosions rouges. Le commandant S.H Beatty, du Campbeltown décide à 1500 m de l’objectif de mettre ses moteurs à fond.... à 19 nœuds. Magré un intense tir de barrage décidé par Mecke, et après avoir déchiré le filet anti-torpilles, le vaillant navire éperonne l’écluse à 1h34 exactement, 4 minutes de plus que prévu ! Aussitôt après, une vedette entrée entre le destroyer et la porte éperonnée torpille la deuxième porte : l’écluse est partiellement détruite. Les autres vedettes, hélas, sont repoussées par les tirs ennemis et ne peuvent récupérer les commandos descendus à terre : ils se voient obligés de se rendre. A ce moment là, le navire n’a toujours pas sauté. Les commandos ont fait sauter les treuils qui ouvrent les portes.
 
Les charges activées sont en fait dissimulées dans du béton, encastré sous la tourelle avant : les officiers allemands qui montent à bord ne les découvrent pas. Le capitaine Beatty, fait prisonnier, est interrogé le matin même : on lui fait savoir que la porte de l’écluse n’a été qu’endommagée et que son acte héroïque n’a servi à rien. "Vos hommes paraissent vraiment ignorer le solidité d’une porte d’écluse.Vouloir l’enfoncer avec un si petit torpilleur" ; ricane l’officier de l’Abwehr. A ce moment là, une gigantesque explosion secoue tout le port "voilà, je l’espère qui vous prouvera que nous n’avons pas sous-estimé la solidité de la porte" répond-t-il calmement... alors que sur le navire étaient montés entre 130 et 300 hommes... tous tués sur place.
 
L’opération est un succès militaire, car la forme est détruite et le Tirpitz ne viendra jamais plus en Atlantique, mais le bilan humain est terrible. Sur les 18 navires engagés, seuls deux reviendront en Angleterre. Sur les 611 hommes ayant participé, 169 sont morts, 215 ont été faits prisonniers, sauf pour deux vedettes rapides, avec 227 rescapés. Parmi les survivants, cinq réussiront grâce à la Résistance locale à s’enfuir vers l’Espagne et regagner Londres. Les prisonniers restants sont tous emmenés au terrible camp de Neuengamme, au sud-est de Hambourg, où ils ne seront délivrés qu’en 1945. Sur les 106 000 déportés que le camp à reçu, on dénombrera 55 000 morts... et les prisonniers de Neuengamme ne reverront jamais l’Angleterre, mais pour une autre incroyable raison.
 
Car, hélas, un autre fait tragique va accompagner cette découverte de prisonniers : une autre histoire longuement restée secrète, en raison d’un contenu sulfureux et d’une ampleur incroyable dans le nombre de disparus. Les camps de concentration seront vidés par les allemands eux-mêmes avant l’arrivée des alliés : l’obsession allemande, en dynamitant les fours crématoires, par exemple, et de ne laisser aucune trace de leurs exactions. L’abattage en masse de prisonniers sera en ce sens leur erreur : ils n’auront pas le temps de faire disparaître tous les corps. Les prisonniers "libérés" des camps par des SS étant regroupés vers le port de Lübeck, en mer Baltique, dans un but précis : les faire disparaître !
 
Regroupés sur quatre bateaux, essentiellement : Le Cap Arcona, un paquebot allemand de grand luxe devenu transport de troupes (qui a même servi à un documentaire nazi sur le Titanic !), le Thielbek, l’Elmenhorst et l’Athen. En tout, les allemands ont regroupé fin avril 1945 11 000 prisonniers, les quatre navires étant mélangés dans la baie avec des navires de guerre. Le 3 mai 1945, un raid de Typhoons munis de roquettes de la RAF attaque le port : les quatre navires couleront, avec leur chargement : les allemands avaient enlevé tout système de sécurité sur les quatre tombeaux flottants, et détruit toutes les bouées de sauvetage. Il y aura 7 300 morts chez les déportés... et 300 chez les SS à bord. On rapporte que certains SS auraient tiré à la mitrailleuse sur des prisonniers à l’eau. Au fond du Cap Arcona, totalement embrasé, les prisonniers meurent brûlés ou asphyxiés avant que le bateau ne se retourne. En réalité, le projet initial des allemands consistait à faire sortir les quatre navires du port et de les couler en les torpillant par des U-Boots ! L’abomination était planifiée !
 
Les pilotes de Typhoons des 263e, 197e, 198e et 184e escadrilles n’apprirent officiellement qu’en 1975 ce qu’ils avaient réellement attaqué... l’un d’entre avait alors expliqué les ordres qu’il avait reçu : "Steve, j’ai une mission pour toi ! Il me parle de 4 navires se trouvant dans la baie de Lübeck : le paquebot Cap Arcona de plus de 200 mètres de long et plus de 27 500 tonneaux, le Deutschland de 21 000 tonneaux et les plus petits, le Thielbek et l’Athen. L’officier nous explique que nous devons couler ces bâtiments, car l’état-major a appris qu’ils étaient pleins de troupes SS devant partir continuer la guerre en Norvège...Nous constatons par radio que la Flak n’a pas tiré contre nous. Le navire n’était pas défendu… Bizarre ! En route vers le terrain, je signale ce manque de défense, avec un gros doute sur l’utilité de la mission et des autres à venir.. puis nous sommes repris dans le mouvement." Le Thielbek fut attaqué alors qu’il arborait un drapeau blanc, selon plusieurs témoignages ! L’un des premiers à faire un article sur le sujet sulfureux de la responsabilité anglaise sera du talentueux Roy Nesbit, d’Aeroplane Monthly (lui-même navigateur sur Beaufort et Dakota), en juin 1984, avec un article intitulé "Cap Arcona : atrocity or accident ?" qui jettera un froid dans le monde des historiens qui avaient tous ignoré le sort des "passagers" du Cap Arcona. Un ouvrage français saluant la mémoire du jeune résistant Lucien Revert, mort sur le Cap Arcona est sorti en 2005 sur le sujet qui demeure en grande partie tabou. (André Laroze, Les Oubliés du "Cap Arcona").
 
Le silence sur cette tragédie occulte lourdement les prouesses de la mission anglaise du Campbeltown. "Aucun gouvernement britannique n’a jamais fait référence à la mort des 7 500 prisonniers de guerre de la baie de Lübeck. Il n’y a jamais eu de couronne déposée ni aucun discours prononcé en leur mémoire. Des fosses communes furent creusées le long de la plage entre Neustadt et Pelzerhaken. Des survivants firent construire un cénotaphe en pierre sur lequel est écrit en grandes lettres noires : "A la mémoire éternelle des prisonniers du camp de concentration de Neuengamme". Ils périrent avec le naufrage du Cap Arcona le 3 mai 1945". Le 6 mai 1945, un déporté norvégien avait indiqué l’endroit du drame à des soldats britanniques qui, sous le commandement du capitaine Pratt, tirèrent une salve au-dessus des tombes. Pendant des années, la Mer Baltique rejeta des cadavres et des morceaux de squelette dont les derniers jusque dans les années 70. Aujourd’hui, il y un mémorial pour ceux qui furent tués sur le « Cap Arcona » dans le cimetière de Grömitz et un musée à Neustadt en Holstein depuis 1990". Pour aller jusqu’au bout de l’horreur, en 1949, le Thielbek fut renfloué ; on y découvrit encore 49 corps enterrés depuis dans la fosse commune du Cap Arcona. Rolls-Royce n’hésitera pas pendant des années à se servir des photos de l’épave du paquebot pour vanter l’efficacité de ses roquettes... les archives anglaises sur la question ont été scellées et ne pourront être ouvertes qu’en 2045... pourquoi donc 100 ans ?
 
 
 (*) ce pauvre paquebot réquisitionné par les américains après Pearl Harbor, comme transport de troupes, et qui aura une fin tragique en brûlant dans le port de New-York le 9 février 1942. Couvert d’eau des lances d’incendie, qui a gelé, le bateau se couchera le 10 février, et restera ainsi dans l’eau jusqu’au 27 octobre 1943 où il sera définitivement déclaré irréparable et passé au chalumeau.
 
(**) source principale : Janusz Piekalkiewicz, "les grandes réussites de l’espionnage. Fayard/Paris Match 1971.
 
un très bon récit de l’opération ici :
http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Histoire/His0013-RaidStNazaire.html
 
sur le massacre des prisonniers
Eugene Pool "The 100 Year Secret : Britain’s Hidden World War II Massacre" (Lyons Press, 2004). 
 
Autre source : le récit du lieutenant S.W Chant et de Frederic Sondern "La vérité sur le raid de St-Nazaire" "Dans les coulisses de la guerre secrète" Sélection du Reader’s Digest 1965 p174-181.
 

Documents joints à cet article

La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus La Libération (5) : le destroyer-bélier, et une horreur de plus

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42 réactions à cet article    


  • Pyrathome pyralene 21 août 2010 11:05

    Très bel article avec riche documentation,
    Un destroyer kamikaze dans lequel l’état major Anglais n’hésitent pas à envoyer à la mort certaine plus de 300 soldats et l’abomination nazie avec ce paquebot cible et 11 000 déportés dedans....
    Les horreurs de la guerre dont personne ne peut être fier puisque les archives sont au placard pour un siècle.....combien d’autres crimes dorment encore sous le tapis ?
    Merci de remettre les pendules à l’heure de l’histoire, c’est bien loin tout ça, mais aujourd’hui on fait largement pire, n’est-ce pas ?....envoyer des avions sur des tours et assassiner 3000 de ces concitoyens pour prétexter des guerres abominables et la torture, le troisième reich ne s’est pas arrêté en 1945, il continu encore....


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 août 2010 12:18

      Pypy fait dans le révisionnisme maintenant ?

      Les soldats embarqués dans l’opération Chariot étaient volontaires.

      De toute façon, aucune guerre n’a été une promenade joyeuse par un doux matin de printemps (sauf lors de la guerre Russo-finlandaise : lors de l’invasion de la Finlande, des unités de l’ Armée Rouge, convaincues d’être attendues en Finlande par des colliers de fleurs, des Camarades opprimés et des finlandaises peu farouches, sont entrés bras dessus bras dessous, au son de l’accordéon de la musique militaire. Ils n’ont pas mis longtemps à comprendre leur douleur.).

      Peu importent les sacrifices, l’essentiel est la victoire finale.


    • Pyrathome pyralene 21 août 2010 12:34

      Pypy fait dans le révisionnisme maintenant ?...

      Le révisionnisme pour contrer ton négationnisme 911 , l’ourson mal léché.....
      Comme je l’ai déjà dit, seuls les propagandistes et les crétins lobotomisés soutiennent encore la croyance en la VO....on aura l’occasion d’en reparler dans 15 jours !


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 août 2010 12:45

      Elle est donc vraie, cette rumeur qui parle d’une publication qui va changer la face du monde ?


    • morice morice 21 août 2010 13:21

      La Bible est déjà sortie il y a quelques semaines, je crois...


    • Pyrathome pyralene 21 août 2010 13:40

      Tu veux parler de ça, mmarvinbear ? t’as la clé ? smiley

      • Insurance file 1.4 GB
        • (SHA1 : cce54d3a8af370213d23fcbfe8cddc8619a0734c)

      To decompress the files you will need the program 7zip. A free client for Windows can be downloaded here. Please use your favorite search engine to find clients for other operating systems ; these include p7zip for Unix/Linux and EZ7z for Mac....

      À priori ya sûrement de quoi faire sauter la barak...


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 août 2010 14:43

      Bible, certes pas.

      Mais ça change des « articles » réopennnistes qui sont en « rédaction » depuis plus d’un an maintenant... 6 sur les 12 promis, ça augure du nombre véritablement actif dans le mouvement : on est plus proche d’un club de pétanque de quartier que d’un mouvement de fond parmi la population...

      Et il faut voir le contenu des 6 déjà sortis :

      « L’administration Bush était effectivement opposée à ce qu’une enquête ait lieu sur les attentats du 11 Septembre (CBS News, 23/05/02). »
       : Le lien rétablit quelque peu la vérité pour qui se donne la peine de cliquer dessus. CBS écrit " to voice his opposition to establishing a special commission to probe how the government dealt with terror warnings before Sept. 11«  ( »pour exprimer son opposition à une commission spéciale pour étudier la réaction du gouvernement face aux avertissements avant le 11 septembre« )

      En clair, l’administration Bush ne s’est pas opposé à la fin à une enquête sur les attentats, mais sur son comportement avant ceux-ci (normal, au vu du désastre, d’essayer de sauver ses fesses),ce qui n’est pas la même chose...

       » Ce n’est que sous la pression médiatisée des familles de victimes qu’une commission d’enquête fut finalement ordonnée le 27 novembre 2002« 
       : C’est un projet de loi du congrès, approuvé par Bush Jr, qui a lancé la commission. Par ailleurs, le lien pointe juste vers une pub pour »9/11 press for truth« ... C’est pas sérieux, les gars...

      Pour ce qui est du délai, il semble que la Maison Blanche et le Congrès se sont longtemps opposés quand à la composition de la Commission, ce qui explique le retard. Il est évident qu’ avec un tel événement, une commission allait être mise en place malgré les réticences de l’exécutif, qui arguait qu’une enquête menée par le FBI et la CIA était déjà en cours pour justifier sa position. Aucun parti d’opposition, aucun média (si ce n’est Fox news...)ou la simple opinion publique n’aurait accepté l’idée même d’une absence d’enquête.

       »L’interdiction de désigner les éventuels responsables de la débâcle du 11 Septembre (CBS News, 20/09/02 ; Newsweek, 22/09/02). «  : Les liens proposés n’apportent aucune confirmation de cette affirmation.

       »Pas un seul haut-responsable n’a d’ailleurs été sanctionné ou démis de ses fonctions pour les incompétences grossières dont nous avons été témoins ce jour-là.«  : Il faut nuancer l’affirmation. Les reponsables du renseignement sont passés entre les gouttes, mais les militaires ont, dans les deux ans qui ont suivi l’attentat, été mis à la retraite d’office ou mutés dans des voies de garage.

       » Plus généralement, au delà des incertitudes qui pèsent sur l’identité de ces 19 individus et sur leur appartenance supposée à Al-Qaida, il n’y a pas non plus la moindre preuve qu’ils soient réellement montés à bord des avions de ligne du 11 Septembre.«  : Sauf, bien sûr, quelques vidéos d’aéroport ou on les voit passer les contrôles...

      Pour une fois qu’on a des preuves vidéo, vous n’allez pas cracher dessus, non ?

       » Le San Francisco Chronicle rapporta que le maire de San Francisco, qui devait se rendre à New York le matin du 11 Septembre, fut prévenu la veille des attentats de ne pas prendre l’avion ce jour là (San Francisco Chronicle, 12/09/01).«  : Les réopenistes devraient savoir que mettre un lien est risqué... On est tenté de le lire et de trouver ce qui suit : »It was not an abnormal call. I’m always concerned if my flight is going to be on time, and they always alert me when I ought to be careful."( Ce n’était pas un appel anormal. Je suis toujours inquiet de savoir si mon vol sera à l’heure et ils me disent tout le temps quand je dois faire attention.).

      Ou encore :

      Mike McCarron, assistant deputy director at SFO, said the Federal Aviation Administration « routinely » issues security notices about possible threats. He said two or three such notices have been received in the past couple of months, but none in recent days.

      Mike Mc Carron, directeur-assistant au SFO, dit que l’administration fédérale de l’aviation diffuse de façon « routinière » des avertissements de sécurité au sujet de menaces possibles. Il a dit que deux ou trois avertissements de ce genre avaient été reçus ces deux derniers mois, mais pas dans les derniers jours.

      Pour le reste, j’en ai déjà parlé, alors je n’insiste pas...



    • mokhtar h 21 août 2010 16:42

      Non, Pyralène.
      Ce n’est pas loin tout çà. ET le raconter et le lire aide à comprendre beaucoup de choses. Vous citez bien le même cynisme qui a conduit à l’attentat du 11/9.
      En lisant çà, plus rien n’étonne. Et le silence assourdisant sur les « restes à venir » de la catastrophe de Deepwater devient très vite normal, ou plutôt, compréhensible.


    • Philou017 Philou017 21 août 2010 19:53

      mmarvin : « Pour le reste, j’en ai déjà parlé, alors je n’insiste pas... »

      Ouf, j’ai eu peur.
      On dirait que le 11 Septembre vous énerve de plus en plus. Respirez un coup....


    • Ronald Thatcher vraimentrienafoutiste 21 août 2010 11:18

      l’auteur a retrouvé un stock de vieilles revues Historia dans sa cave, et s’évertue à en tirer les articles les plus oubliés... citez au moins le nom des journalistes morice !


      • morice morice 21 août 2010 11:54

        ’auteur a retrouvé un stock de vieilles revues Historia dans sa cave, et s’évertue à en tirer les articles les plus oubliés... 


        il n’y a aucune citation de ce magazine connu pour être aux mains de l’extrême droite ; tous mes documents sont CITES. En revanche, que VOUS vous ne connaissiez que ça ne m"étonne guère.... 

        • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 août 2010 12:11

          En fouinant un peu, j’ai vu que la revue avait eu quelques signatures douteuses dans les années 70.

          Est-ce encore le cas aujourd’hui ?


        • Pegasus Pegasus 21 août 2010 12:28

          D’un autre côté, il y a eu tellement de choses dites et écrites sur l’opération Chariot, on ne peut faire que répéter des choses déjà dites.

          Le sort des prisonniers est par contre souvent oublié, cité à part ou sans faire de liens avec l’origine des prisonniers.


          • slipenfer 21 août 2010 12:56

            Punaise
            On aurai peu faire un bon films de guerre avec cette histoire.
            a moins que ce ne soit le cas,et que je sois passé a coté.


            • @distance @distance 21 août 2010 13:42


              Pourquoi Morice supprime t-il mon commentaire où il n’y a ni contenu diffamatoire, ni injurieux, ni commercial, ni raciste... ?



              RAPPEL
              ce forum est un espace de débat civique et civilisé qui a pour but d’enrichir cet article. N’hésitez pas à signaler tout abus en cliquant sur le lien présent en bas de chaque commentaire pour nous indiquer tout contenu diffamatoire, injurieux, commercial, raciste... et qui sera supprimé dans les plus brefs délais.


              • auborddufleuve 21 août 2010 14:11

                Bon article mais dommage si des réactions sont effacées...


                • @distance @distance 21 août 2010 14:13


                  extrait d’un des liens de l’article

                  Malgré les terribles conséquences , peu de gens raisonnables condamnerait les Britanniques pour leur raid fatidique . Certains apologistes d’Hitler ont même tenté d’utiliser de telles erreurs à blâmer les Alliés pour crimes monstrueux commis par les nazis . Pourtant, l’ évasion a continué de critiquer les amis ne justifie pas fuir toute mention des victimes innocentes de l’attaque .


                  • morice morice 22 août 2010 19:47

                    ah ouais ? il y a 20 liens associés et AUCUN ne contient, en anglais, ou en français, ce texte : en vérifiant le tout, on ne peut donc constater que vous MENTEZ.


                    VOUS MENTEZ ; « distance » alias Yang...

                  • morice morice 22 août 2010 19:48

                    ah ouais ? il y a 20 liens associés et AUCUN ne contient, en anglais, ou en français, ce texte : en vérifiant le tout, on ne peut donc constater que vous MENTEZ.


                    VOUS MENTEZ ; « distance » alias Yang...

                  • Pyrathome pyralene 21 août 2010 14:22

                    Petit aparté,
                    Ce qu’on se doutait se confirme...........mensonges et mensonges et mensonges.....



                      • morice morice 21 août 2010 18:26

                        bon suivi de l’actu, en effet.. ; et merci d’en informer tout le monde !!!


                      • Yoann Yoann 21 août 2010 18:37

                        Hello pyralène,

                        Pour insurance.aes256, le fichier est téléchargé mais 7zip refuse de le décompresser ...
                        Surement la clef Sha1 mais je ne vois pas trop comment faire, le Sha1 pour moi c’est pour crypter un mot de passe.

                        Merci d’avance pour tes lumières smiley


                      • Pyrathome pyralene 21 août 2010 19:04

                        7 zip pour windows ? connais pas trop....mais tu peux l’avoir en torrent , pour la clé , si le pentagone en venait à bombarder ou fermer wikileaks....elle serait publiée aussitôt mais je doute pour l’heure qu’on puisse casser le code ( enfin va savoir...) mais si des petits malins y arrivaient sûr qu’ils balanceraient tout sur le web anonymement ...(vaut mieux... ! )


                      • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 21 août 2010 19:11

                        Le pârlement européen via le Pirat Partiet (parti pirate suédois ; 2 sièges au parlement européen quand même !) va héberger wikileaks (ils hébergent déjà ThePïrateBay). Donc si les USA veulent fermer le site, ils doivent entrer dans l’assemblée suédoise...


                      • Yoann Yoann 21 août 2010 20:57

                        ok merci pyralène, j’ai compris ;)

                        Cette clef est inviolable d’où l’assurance de wikileaks car seuls les usa (enfin les hautes instances) peuvent voir le contenu ...


                      • Pyrathome pyralene 21 août 2010 21:36

                        Je pense que le pentagone a les moyens de casser le code , ce qui prouverait que ce n’est pas du bluff....mais je connais un certain morice qui doit se lécher les babines en pensant au contenu  smiley


                      • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 21 août 2010 23:47

                        Si le code est bien fichu, ça peut mettre plein de temps =)


                      • Pyrathome pyralene 22 août 2010 00:41

                        Les coups bas commencent à l’encontre de Julien Assange.......


                      • Tall 21 août 2010 14:35

                        Alors comme ça, la guerre, ça tue des gens, et il y a eu des morts en 40-45 ?


                        Ah ben mince alors ... on en apprend tous les jours

                        Merci Mr morice

                        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 21 août 2010 14:53

                          Etonnant. Cette histoire de navire bélier ferait un superbe scénario pour le cinéma.


                          • morice morice 21 août 2010 18:27

                            exactement, et j’ai toujours été étonné qu’elle n’y ait pas eu droit. On va refaire les Briseurs de barrage avant, si vous le voulez bien.


                          • ChatquiChouine ChatquiChouine 21 août 2010 22:39

                             Pour info, un film anglais de 1968 s’ inspire directement de cette action commando, il s’agit de « Attack on the iron coast » (« Attaque sur le mur de l’Atlantique » en VF) avec notamment l’acteur Loyd Bridges.


                          • Clavdio 21 août 2010 18:17

                            Barbe noire qui fait explosé la sainte barbe de son vaisseau en allumant sa pipe assis sur un tonneau de poudre, Fouquet resté à cheval sur le mur de sa prison qui vient de s’effondrer suite à un orage ayant fait exploser la poudrière du château de Pignerol, le pendant féminin de l’homme de fer au château de Monteret... Avec ces anecdotes voilà des profs qui m’ont fait aimer l’histoire. Merci MORICE.
                            Certes celle-ci est dramatique. Je suis intéressé par cet article pour un forum marine, avec ton autorisation puis-je le reproduire en entier (photo y comprises) bien sure en affichant les références.
                            Merci encore


                            • morice morice 21 août 2010 18:29

                              Je suis intéressé par cet article pour un forum marine, avec ton autorisation puis-je le reproduire en entier (photo y comprises) bien sure en affichant les références


                              euh, comme on m’a déjà joué des tours dans le genre,... annoncez d’abord le nom du forum et demandez à Agoravox d’abord !

                              • joletaxi 21 août 2010 19:54

                                Et bien voilà, il y a qu’à demander !

                                Merci Morice, un bon article,sur des faits que tout le monde n’est pas sensé connaître.
                                Les Anglais,toujours très inventifs n’avaient-ils pas mener une opération commando sur un port français à l’aide de kayaks ?
                                Et il me semble qu’ils avaient mené une opération du genre également sur un port français ?
                                Pas à dire, les rosbifs en avaient...


                                • mandrier 21 août 2010 20:02

                                  Pour info Morice :
                                  "A l’avant, on lui installera 24 charges, des grenades sous-marines de 180 kg avec un déclenchement minuté (réglé à 8 heures après l’entrée du chenal de Gironde)."

                                  La Forme Joubert est à Saint Nazaire : vous savez ? C’est un port à l’embouchure de la Loire...
                                  A coté c’est la Baule...


                                  • morice morice 21 août 2010 23:21

                                    on a rectifié je pense.. non ?


                                  • globulos nilasse 21 août 2010 20:25

                                    j’avais vu un excellent reportage sur ce sujet sur arte il y a quelques années. a l’époque j’avais pensé que les britanniques avaient eu de fausses informations d’un agent double ou qu’ils avaient fait fi de tout humanisme. après tout c’etait la guerre.


                                    • easy easy 21 août 2010 23:02

                                      Merci Morice


                                      • Castor 23 août 2010 09:03

                                        Mais que fait cette virgule en plein milieu de la première phrase ???

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