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Accueil du site > Tribune Libre > La liberté nous échappe, elle est illusoire ; restent Dieu et la (...)

La liberté nous échappe, elle est illusoire ; restent Dieu et la mort

 Liberté, que de sublimes poèmes ont été composés en ton nom et que de bêtises ont été professées sur ton nom. Sommes-nous libres ? Cette question devrait être méditée par un public dépassant le cercle restreint des élèves de terminale. A y réfléchir de plus près, la liberté semble illusoire, ou du moins une certaine forme de liberté qu’on nomme indépendance. Et qu’on ne confondra pas avec l’autonomie, concept des plus ambigus utilisé en science du management. Indépendants, nous ne le sommes pas ou alors si peu. Pour se nourrir et habiter un logement, nous sommes dépendants d’un employeur, ou alors des aides sociales. Même celui qu’on nomme artisan ou travailleur indépendant reste tributaire du marché et de l’évolution du système économique. Que de petits commerces ont fermé suite à l’installation d’un géant de la grande distribution. Cependant, il ne suffit pas de croire qu’une fois réglée la question du revenu pour vivre décemment, nous sommes libérés et indépendants de toutes contraintes s’opposant à la réalisation de nos désirs et projets. Les dépendances quotidiennes sont largement présentes mais nous les oublions à force d’habitude et parce que la plupart de ces dépendances ne se manifestent qu’à l’occasion d’une panne ou d’un accident. Parfois déficience technique, parfois erreur humaine ou alors une grève et vous voilà scotchés sur le quai à attendre d’être secouru par un GO de la SNCF pour décrypter les messages intempestifs diffusés sur les écrans LED. Voiture en panne et c’est l’occasion de phoner au service assistance de votre assurance. La dépanneuse arrive sous une demi-heure en général mais si le réseaux de votre opérateur mobile est en panne, vous n’avez plus qu’à faire signe aux automobilistes afin d’en chopper un qui dispose d’un autre opérateur. Qui n’a pas connu une panne d’ordinateur n’a jamais vraiment utilisé l’outil informatique. Panne de courant, d’ascenseur et j’en passe… sans compter tous les tracas liés aux cartes de paiement et autres contrariétés. Ceux qui ne disposent pas de carte de crédit et n’ont que quelques euros en poche doivent parfois renoncer à acheter une paire de pompe ou s’offrir un plat au restaurant.

 La dépendance est disséminée également dans les services publics, avec des tonnes de formulaires à remplir. Je ne vous dis pas le parcours du combattant pour obtenir 10 000 euros de prêts à taux zéro lorsque vous tentez de devenir propriétaire en souhaitant alléger la facture du crédit. Et si vous ajoutez le prêt conventionné à taux réduit du un pour cent patronal, sous réserve que vous soyez éligible, alors mieux vaut prévoir quelques séances de méditation zen. Dans le monde des loisirs, la dépendance est également présente. L’individu du monde hyper industriel s’est rendu dépendant, pour ne pas dire esclave, de bon nombre d’objets parmi lesquels figure le GPS. D’ici quelques générations, les gens risquent de ne plus savoir lire une carte routière. Alors imaginez si le système tombe en panne. Que dire de plus sinon égrener les banalités sur les gadgets et les systèmes technologiques devenus indispensables pour mener une existence « normale » en cette époque où nous sommes gouvernés par un président normal. L’homme dépend des prothèses technologiques et donc des techniciens compétents pour les placer ou les réparer puis du système pour les remplacer. Pour rendre un consommateur dépendant, rien de mieux que de programmer la durée de vie de l’appareil. Dans le monde du travail, c’est pareil. Une pression constante, avec les audits et autres contrôles qualité pour un monde techniquement pur et dont le moindre défaut peu valoir un procès à son fabricant ; tout comme lors d’une opération qui ne se déroule pas correctement et qui place le chirurgien, le personnel soignant et l’hôpital dans le collimateur des experts médicaux habilités devant les tribunaux. Questionnez une infirmière, elle vous dira qu’elle passe la moitié de son temps à tout noter.

 Peu à peu, en croyant se libérer grâce aux techniques et aux systèmes automatiques et asservis, l’homme s’est illusionné et c’est l’individu qui est devenu progressivement asservi, se mettant sous une pression constante dans diverses situations, au travail, dans ses loisirs, inquiet d’un incident dans un parcours, dans la rue, sur la route, avec les radars, avant le bac, pour les lycéens et les parents ; angoisse aussi de ne pas trouver de travail, d’être mis à la porte et bien évidemment pour sa santé, avec les tendances aux examens à répétitions et aux soins dispensés dès lors que la machine corporelle présente quelque défaillance. Il faut être en bon état de marche en toute occasion. Dépendance également face aux ressources naturelles, notamment énergétiques. Le progrès s’est retourné comme l’homme. A l’époque néolithique, l’homme n’avait pas l’électricité ni l’automobile mais il était moins dépendant. Jouir de tous ces progrès techniques a un prix, celui de l’aliénation. J’ai oublié aussi les dépendances affectives que le corps médical désigne comme addiction, pas seulement aux substances psychotropes mais aussi aux jeux divers, en ligne, sur smartphone et bien évidemment les jeux d’argent tellement ensorcelants que d’aucuns peuvent se faire interdire de casino. Enfin, puisque c’est d’actualité et même considéré comme un enjeu majeur de société, un mot sur la dépendance lié au grand âge, terme aseptisé pour éviter de parler de la vieillesse. Et le schéma ne serait pas complet sans la dépendance, souvent artificielle, de nombre d’activités professionnelles et de productivités face aux directives administratives des bureaucraties se superposant aux échelons communaux, régionaux, nationaux et surtout européens. Comme si tout devait être encadré par des normes indiquant comment il faut agir et vivre. De ce point de vue, une autre forme de dépendance nous est destinée, celle reposant sur les experts de la machine politique et de l’interprétation orthodoxe des chiffres à destination d’une opinion publique asservie. Finalement, on aura bien du mal à trouver la liberté noyée dans le système de l’hyper dépendance.

 L’époque de l’hyper dépendance, façonnée dans le dernier quart du 20ème siècle et accentuée au siècle suivant, est aussi l’époque des anxiétés et des peurs. Là aussi, la liberté est écornée. N’est pas libre celui qui vit en permanence dans la peur. Pas besoin d’en appeler à la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel pour comprendre que la peur est l’ennemie de la liberté. Alors que dans l’existence quotidienne, nous sommes dépendants les uns des autres. Et même le patron n’est pas entièrement libre, dépendant du marché et du travail de ses employés. Le supérieur dépend souvent de l’inférieur, même s’il y a réciprocité et asymétrie. Cette question de la dépendance ouvre la voie vers une philosophie de l’Histoire où les forces sociales auraient pour ressort un désir, voire une volonté de se rendre indépendant dans un monde gouverné par des liens d’interdépendance. Le caractère fétiche de la monnaie serait alors lié à une sorte d’indépendance que procure la possession d’un revenu et mieux encore, d’un capital. Autre phénomène poussé par la volonté d’indépendance que la fameuse ascension sociale et l’avènement des structures d’encadrement dans l’administration et les grands groupes industriels. Mais au final, comme on l’a fait observer, cette indépendance s’avère plutôt ambiguë et travestie sous la formes des asservissements face aux technologies et aux experts. Après tout, l’homme contemporain se complaît dans cet univers qui, s’il ne l’amène pas vers les vertiges de la liberté et le condamne à une servitude matérielle, lui procure un certain plaisir et une jouissance. Cela étant, le retour d’un refoulé n’est pas à exclure comme on le pressent en constatant toutes ces névroses contemporaines dont on peut dire qu’elles sont l’expression d’un malaise face à toutes ces dépendances. L’homme se révèle ainsi dans son aspiration profonde mais ambiguë à s’affranchir des servitudes en ce monde mis sous haute pression par les instances médiatiques, étatiques et économiques, directives et autres législations à l’appui.

 L’homme se révolte, contre cette dépendance face aux règlements, aux normes, au système, aux tracasseries administrative et professionnelles, mais il cherche a se refaire et s’indemniser de cet esclavage en s’aliénant dans une autre dépendance, celle face aux loisirs, gadgets et plaisirs, avec d’autres contraintes. Il ne trouvera pas le salut mais il entretient le cercle vicieux de la dépendance qui est aussi le moteur du système et la came vendue par les experts et autres industriels du bonheur artificiel et des festivités publiques factices avec les cultureux de service et les spécialistes en événementiel. Autre pathologie du désir d’indépendance, celle de l’encadrement et de la gestion de systèmes devant être organisé avec le souci des personnes et professionnels mais qui finissent par dériver comme c’est le cas de nombres d’hôpitaux victimes des comportements autocrates qui ne sont que l’exacerbation maladive du désir d’indépendance manifesté par des cadres, pas forcément hospitaliers, vermoulus à l’ego boursouflé.

 

----------------------

 

Que reste-t-il de liberté vraiment authentique ? Sûrement la mort, car quand on part, on ne sait pas où l’on va mais on est certain de ne plus dépendre du monde. Voyage vers le divin ? C’est possible. Mais ne pourrait-on prendre quelque acompte avant le départ final ? Auquel cas, la conscience et la pensée s’avèrent constituer un lieu où l’indépendance est possible. Il suffit de le vouloir et de faire l’effort pour y accéder. La liberté de pensée ne se résume pas à penser ce qu’on veut mais à prendre note de toutes les opinions et de tous les savoirs pour ensuite composer sa propre idée sur une question et d’ériger un jugement personnel sur toute chose. De ce point de vue, liberté et vérité se conjuguent et l’esprit divin n’est pas loin. On retrouve cette idée de libération dans le Paraclet, notion clé des Evangiles signifiant consolateur dans les mauvaises traductions et avocat dans les versions correctes. Avocat pour plaider la défense de la conscience morale auprès du juge suprême et de ce fait, libérer son âme de la servitude morale à travers un pardon accordé par la justice universelle. Dieu, encore lui, incarné et ressuscité, signe s’il en est de l’indépendance du divin face aux choses humaines. Un Dieu libre, c’est une idée qui séduit, incitant à chercher la foi. Avec à la clé une controverse calquée sur celle initiée par Pélage contre saint Augustin, concernant non pas le développement de la sainteté mais de la liberté, avec la participation de la grâce divine ou bien avec ses seules forces mentales. Cette entame vise certainement très loin, engageant qui sait une réforme du christianisme. Penser affranchi, c’est penser en toute franchise et donc accéder à la vérité.

 Pour l’instant, sachons reconnaître toutes ces dépendances et séparer celles qui ne sont pas nécessaires, voire même néfastes. Résister et lutter contre les asservissements, c’est être debout et se conduire en animal politique, en goûtant la musique, cet art qui libère, âme debout, comme chantait admirablement Catherine Ribeiro en ces temps où les hommes cherchaient la liberté. Maintenant, ils cherchent le plaisir et la sécurité. Quant à la liberté authentique, elle concerne sans doute l’homme divinisé. A méditer !


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38 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 novembre 2012 09:00

    Rousseau disait a peut prés ceci : il n’y a pas assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté...


    • files_walQer files_walker 14 novembre 2012 13:30

      @Robert Gil


      Goethe disait la même chose :


      Nul n’est plus esclave que celui qui se croit libre sans l’être.

    • luluberlu luluberlu 14 novembre 2012 11:30

      Oui la liberté est un roi cramoisi... ; Et votre couverture est opportune, j’oserai « au port thune. »....l’autonomie c’est en fonction de ses lois et ceci est possible quand on se déshabille du costume de l’homo économicus, et que sapiens sapiens émerge, ceci ne peut être qu’individuel d’où la lenteur géologique du processus, de génération en générations, reste à espérer que sapiens a encore quelques générations pour évoluer ? ....et se décapsuler de ses aprioris. Comme pour le coca, alors çà mousse.


      • Furax Furax 14 novembre 2012 12:15

        Très bel article, encore une fois, monsieur Dugué. Merci pour votre constance.
        Tout est dit dans le titre !

        Pour ce qui est de la musique, deux citations que j’apprécie beaucoup :

        « Le rôle du musicien, c’est de témoigner, surtout dans les temps difficiles, de la puissance du beau, de racheter l’espèce humaine »

        Hélène Grimaud.

        et surtout celle-ci :

        « Les gens qui s’investissent dans l’art sont touchés par la grâce. Dieu leur a donné le talent et la responsabilité d’offrir une part d’eux-mêmes, de jouer leur musique, pour les autres et c’est leur rôle, la vraie fonction de l’artiste qui a reçu son talent de Dieu : rendre les autres profondément heureux ».

        Elle est de...Stan Getz.


        • Sword 14 novembre 2012 12:22

          Un beau laïus philosophique pour pas grand chose de réaliste.
          Le problème est que les gouvernements frileux qui se succèdent n’ont eus de cesse que détruire les libertés individuelles en faisant des propagandes autoritaires utopiques qui ne peuvent s’exercer dans un pays ou la population est multiculturelle.

          Ces propagandes et accessoirement depuis ces dernières années, arrivent à convaincre majoritairement l’opinion publique pour laquelle la liberté est conditionnée par l’obligation et la sanction. Une démagogie idéologique qui cherche à diriger toute une population vers une société à pensée unique ou l’autorité remplace la liberté de ceux qui en ont peur.

          Ainsi, la liberté n’est plus une priorité pour les Français qui se complaisent dans une société punitive qui leur donne l’impression d’être bien protégés.
          Alors son retour n’est pas pour demain, car les chantres de la liberté ont déjà quittés la France et ceux qui les remplacent n’ont pas l’instruction leur permettant de la défendre, et cela, nos élus le savent pour avoir produit des lois liberticides approuvées de l’opinion publique que peu d’entre nous contestent, comme la vidéo-surveilance de toute la population, pour ne citer qu’un exemple.


          • morice morice 14 novembre 2012 12:46

            Il nos aura tout fait Dugué : aprés nous avoir annoncé son amour pour Sarkozy, puis se raviser juste avant l’élection de Hollande, le volià qu’il nous livre une part de philosophie pessimiste dont l’aboutissement serait la mort, et sa garantie l’existence d’un Dieu.


            Restons résolument optimistes et athées....

            • Vipère Vipère 14 novembre 2012 16:10

              Bonjour à tous et à Maurice

              Ne seriez-vous pas mauvaise langue ? smiley

              L’article de B. DUGUE est excellent, de même que celui d’hier ! n’en dégoutez pas les lecteurs qui se posent les mêmes questions existentielles que lui.
              ,


            • Vipère Vipère 14 novembre 2012 16:16

              Un acompte divin, avant le grand saut et puis quoi encore !!! smiley

              Nous sommes là pour en baver, Mon brave Monsieur, des ronds de cuirs, certains plus que d’autres.


            • Soi même Soi même 14 novembre 2012 20:11

              Ça cela va faire un supplément de travail à Dieux , « Restons résolument optimistes et athées.... » franchement aucune compassion pour son surcroît de travail !


            • magma magma 14 novembre 2012 23:53

              Morice qui vient troller les articles des autres ! et personne ne dit rien.... c’est pas beau Morice, dieu vous le fera payer


            • Furax Furax 15 novembre 2012 12:43

              @Morice,

              « Restons résolument optimistes et athées.... »

              D’accord !
              Entrainons nous un peu :
              -Je suis fan de François Hollande, et je jubile depuis qu’il est en bons termes avec Florence Parisot (encore que séducteur comme il est elle pourrais se retrouver troisième concubine !)
              -Vive les aéroports, vive Ayrault !
              -Avec Harlem à sa tête, je fais toute confiance au PS pour organiser des élections honnêtes et des budgets transparents ! Youpee !
              -L’Euro , c’est la prospérité
              -Vive l’Union Européenne ! Ensemble, on se protège mieux !
              -I Love Goldmann Sachs !
              Et pendons le dernier Imam avec les tripes du dernier Rabbin !


            • Dwaabala Dwaabala 14 novembre 2012 13:06

              L’illustration, c’est un Christ de Marcel Gromaire, n’est-ce-pas ?


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 novembre 2012 15:28

                Ça m’étonnerait Dwaabala. Gromaire peignait plus fort et plus beau.

              • luluberlu luluberlu 15 novembre 2012 14:55

                C’est la couverture d’un disque de King Crimson super groupe des années 70.


              • apopi apopi 14 novembre 2012 13:21

                 +++ Morice,

                 au diable les calotins, vive l’optimisme et le beaujolais nouveau !


                • voxagora voxagora 14 novembre 2012 13:27
                    La sécurité matérielle, c’est l’assurance qu’on va pouvoir continuer à vivre : sans elle on est un « PRECAIRE », un terme devenu une sorte de marque faisant oublier que la la non-assurance des moyens de subsistance détruit ceux qui y sont de fait enfermés, relégués, tout aussi implacablement, sinon aussi rapidement, que les camps d’extermination méthodique, en ce qu’elle inhibe et annihile tout mouvement, tout désir même de mouvement, rendant précaire la respiration même, le souffle même de la vie, et ne parlons pas des question métaphysiques ..

                  Cela précisé,
                  je saute sur cette occasion de réfléchir à DIEU et à la MORT comme des sortes d’assurances dernières, en associant sur deux hommes, qui ont, chacun à leur manière, conjugué mort et Dieu sous cet angle de l’assurance, du refuge :

                    Freud, l’athée le rejetant pour son propre compte de tte croyance religieuse, mais qui fit instruire son fils ds religion juive pour lui faire donner les repères d’un système de valeur, a soutenu tout au long de sa vie, de son oeuvre, sans jamais y renoncer, à ceci qui va si bien ensemble : la question « Qu’est-ce qu’un père » et l’élaboration de la « rodestrieg » traduit pas « pulsion de mort » en français, 
                  qui est la capacité de l’être humain, seul entre tous les êtres vivants, de se penser dans la chaîne des générations : après les uns forcémént disparus, non sans avoir engendré et donné leurs noms, et les autres, nés ou à naître, preuves de notre propre disparition : nous ne sommes rien d’autre qu’un maillon, mais ce savoir et cette place sont aussi une formidable assurance. La pulsion de mort freudienne, c’est cela.
                   
                  et un prêtre catholique, le père Marc-François Lacan, qui , ayant consacré sa vie à la lecture et traduction de la bible, et dit qu’elle est là pour susciter le questionnement et pas apporter des réponses, 
                  nous a balançé que Dieu n’est pas un assureur
                  (sommaire détaillé et autres avis sur le Kindle)

                  Merci de me conforter dans l’assurance que, libre ou pas, 
                  j’ai de quoi pouvoir continuer à au moins me triturer la cervelle.

                  • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 novembre 2012 15:32

                    Dugué, comme d’habitude va sans doute, après avoir déposé son intéressante réflexion, aller vaquer à d’autres occupations. 

                    Dommage, car on voit déjà pointer des commentaires eux aussi intéressants. 


                      • magma magma 14 novembre 2012 16:58

                        belle pochette de king crimson


                        • Jason Jason 14 novembre 2012 18:16


                          Beau sujet pour fins de repas entre la poire et le fromage, le café et le pousse-café. Une de ces situations philosophiques où l’âme et le vague qui l’accompagne s’épanche.

                          Vous faites bien de rappeler que la notion métaphysique de liberté est bornée ici-bas par la contingence. Même bassement matérielle puisque vous incluez la technologie et l’administration, ces deux plaies des temps modernes. Votre liste et votre argumentation sont intéressantes. Pourquoi pas ?

                          Cependant c’est une question que je ne pose pas en vos termes. Suis-je libre ? Eh, qu’importe ! si je me sens heureux et capable de faire ce qui me convient, même dans la prison sociale, technologique et administrative qui est la nôtre. Demandons peu et nous serons plus libres.

                          Une chose qui me chagrine, c’est que les habitants des USA ne peuvent pas s’accomoder raisonnablement de la notion de liberté, qui n’est pas la nôtre. Ils passent leur temps à accabler le monde de concepts qu’ils ne comprennent pas. Mais, c’est une autre histoire (littéralement).


                          • Soi même Soi même 14 novembre 2012 20:22

                            C’est juste un point de vue qui engage que celui qui là écrit,triste et désespérant, il y a même à se fouler pour te contredire car il est visible comment ta construit ton texte, tu ne laisse pas de place à te contredire !
                            J’espère que tu heureux de ton texte, oh moins on peut se dire il est contant !


                            • alinea Alinea 14 novembre 2012 20:28

                              Je ne pourrai que répondre un article parce que j’ai beaucoup travaillé sur le sujet !
                              Il semble que vous confondiez dépendance, addictions et interdépendance !
                              En un mot, je pense que la liberté est tout sauf faire ce que l’on veut ! parce que, avant ce « vouloir » il faut un sacré nombre d’années de travail et de prises de conscience !


                              • Soi même Soi même 14 novembre 2012 23:41

                                oui, Alinea,  je rajouterai que la liberté n’est pas l’expression de ses désirs et de ses instincts.
                                C’est un peut plus compliquer que la définition, simpliste.
                                Je fais ce que je veux est vague comme formulation, elle traduit pas une liberté elle traduit que l’on est esclave de ses penchants !


                              • Micka FRENCH Micka FRENCH 14 novembre 2012 20:33

                                De l’Ecossaise...

                                Et la pompe de la photo de l’album de King Crimson, ça ne vous Fripp pas ?

                                Micka FRENCH faiseuse de notes britannique sur le Web...
                                http://Mickafrench.unblog.fr


                                • magma magma 14 novembre 2012 23:24

                                  ah ah vous êtes une lark’s tongue in aspic !! mais ce serait plutôt straless and bible black

                                  heureusement j’ai écrit avant vous !


                                • Françoise Bayle Françoise Bayle 14 novembre 2012 22:08

                                  Pour moi est libre celui qui est détaché : vivre dans le monde, mais détaché du monde. Exercice difficile mais efficace. Le détachement est une valeur spirituelle qui conduit à la vraie liberté, celle de l’esprit.


                                  • Dwaabala Dwaabala 14 novembre 2012 22:19

                                    « C’est possible. Mais ne pourrait-on prendre quelque acompte avant le départ final ? »

                                    On peut toujours boire un bon coup et fumer une dernière cigarette, si Dieu nous en laisse le temps.

                                    Ainsi pourra-t-on « reconnaître toutes ces dépendances et séparer celles qui ne sont pas nécessaires, voire même néfastes », même s’il est alors un peu tard.

                                    Et pour les malheureux qui « restent debout et se conduisent en animaux politiques » demander au curé qu’il passe le DVD du Requiem de Mozart, « en goûtant la musique, cet art qui libère ».

                                    Pour pouvoir « méditer » sur « la liberté authentique, elle qui concerne sans doute l’homme divinisé ».

                                    Requiescat in pace !

                                    Amen



                                    • moebius 14 novembre 2012 22:24

                                       Ca va Dugue ? Je m’inquiéte... La liberte tout le monde s’en fout mais de quoi voulez vous vous liberer ? .


                                      • moebius 14 novembre 2012 22:25

                                        cette pochette est horrible


                                        • Hervé Hum Hervé Hum 14 novembre 2012 23:01

                                          La liberté est ce donc vivre sans contraintes aucunes ? Hum, si les gens s’acharnent tant à créer des contraintes c’est peut être que la liberté n’est pas tout à fait là.

                                          Mais peut être que la liberté est surtout de choisir ses contraintes en lieu et place de subir celles imposés par autrui.

                                          La liberté vraiment authentique comme le dit l’auteur, exige une grande discipline intérieure, la servitude un minimum et l’esclavitude aucune car celle ci (la discipline) est imposé de l’extérieur.

                                          Alors la question n’est pas la contrainte, mais d’où vient elle !!!

                                          A bon entendeur...


                                          • TSS 14 novembre 2012 23:46

                                            Dieu ,1er « storytelling » de l’histoire !! Il faut être sacrement fort pour faire croire aux gogos que

                                             son fils marche sur l’eau et multiplie les pains... !!


                                            • Jean-Louis CHARPAL 15 novembre 2012 00:39

                                              Moi, je commence à en avoir ras le bol du prêchi-prêcha de monsieur Dugué !

                                              Nous sommes dans une République Laïque. La Laïcité est un liberté : celle de croire au ciel ou de ne pas y croire, celle de pratiquer une religion ou de n’en pratiquer aucune.

                                              Mais pas celle de bassiner ses contemporains avec ses croyances personnelles dont on a que faire !

                                              Etre incapable de parler de quoi que ce soit, sans faire de la propagande en faveur de ses options métaphysiques propres, qui devraient rester du domaine de la vie privée, voire de l’intime, est un manque de savoir vivre, sans parler d’un égocentrisme déplacé.

                                              Les responsables d’Agora vox seraient bien inspirés de rappeler à Monsieur Dugué de bien vouloir respecter la liberté absolue de conscience des autres !


                                              • Adel 15 novembre 2012 01:03

                                                Alors parce que Monsieur l’a décidé toutes les autorités doivent interdire à Monsieur Dugué de parler de Dieu. 


                                                Et lorsqu’une personne s’exprime elle fait de la propagande ? « Liberté d’expression » ça vous dit quelque chose ?

                                                Si vous n’êtes pas d’accord exprimer vous calmement, quelle est cette manie de crier à la propagande dès qu’une personne se met à parler de Dieu ? Surtout si vous n’y croyez pas où est le problème ? 


                                                Les responsables d’Agora vox ont bien été inspiré puisqu’ils ont respecter la liberté de conscience de l’auteur

                                                Le monde n’est pas uniforme et il n’est pas comme vous cher Monsieur, si vous ne pouvez supporter cela, il va falloir s’isoler..

                                              • Soi même Soi même 15 novembre 2012 10:16

                                                @ Jean-Louis CHARPAL, je vous apporte mon soutien dans votre réaction d’humeur !
                                                Car à force de déboiser sur un sujet qui doit rester personnel, on obtiens, exactement le contraire de ce l’on réprouve, la monté inévitable de point de vue intransigeant, partissent, sectaire, qui fait le lit de tous des radicalises de tous poils !

                                                Par ailleurs les athéismes non toujours pas compris où ils veulent pas comprendre , qu’il y a une grande différence entre être militant religieux qui n’est pas plus différent que faire de la politique et être religieux qui relève de pratique intime et qui ne demande pas à être extériorisé en de hors de sa sphère privé.

                                                Quand à son point de vue sur la liberté, c’est tous simplement de la daube pour justifier son attaque sur l’objet de sa haine !


                                              • Soi même Soi même 15 novembre 2012 10:50

                                                @ Adel, la liberté d’expression à sa contrainte qui est elle est tenue à respecter le choix et la liberté des autres, dans le cas où cela n’est pas respecté et que cela revient à que cela deviens un règlement de compte, un pousse à la haine des autres.
                                                 Ta fameuse liberté d’expression est tous simplement du vent, car en aucun moment tu laisses libre, et tu obliges à ce long prend position pour où contre !
                                                 Quant il y est évoqué comme motif l’utilisation de la liberté d’expression pour mener une attaque en règle qui conduit à se défendre de l’attaque, ce n’est plus la liberté d’expression, c’est le droit que l’on s’accorde à tuer l’autre !

                                                Jean-Louis CHARPAL en appel à la responsabilité des responsables qui accorde la publications d’un article qui ne respecte pas les règles fondamentales qu’un article ne peut pas êtres l’expression d’un pugilat ! Informer est une chose, exposé son point de vue est autre, je n’es rien contre que l’auteur est un point de vue radical, je que je dénonce c’est dans ces manières de le dire, il interdit le dialogue, il y a pas de dialogue dans son article, c’est juste un rassasie de point de vue et t’es tenue à apprendre la leçon, si non tu es considérer comme son ennemi !

                                                 


                                              • Jean-Marc B 15 novembre 2012 08:07

                                                Se « tourner vers Dieu » et le remercier ? Le « bon dieu » qui nous aurait rendu libre ?
                                                Je ne le remercie pas s’« il a décidé » ..... de me prendre mon fils .... Vous ne vous rendez pas compte à quel point cette « création » est imparfaite ? .... Bizarre, non ?...
                                                Dieu a créé l’homme ?« Ce qui m’apparaît avec certitude c’est que ce sont certains hommes qui ont créé les dieux ... Pourquoi ?.... L’espérance d’un paradis, cela détourne les malheureux, les pauvres, de justes colères à diriger contre d’autres hommes cyniques et accapareurs ....
                                                Les bienfaits de la musique seraient ceux mentionnés par Hélène Grimaud ?...
                                                La musique, pour moi, est avant tout un geste poétique, comme un défi superbe à la fragilité de la condition humaine .... Je suis musicien moi aussi ... »
                                                 


                                                • Soi même Soi même 15 novembre 2012 10:20

                                                  Quand on mélange le tous, il est pas étonnant d’avoir des propos qui en devienne ni queue ni tête !


                                                • Micka FRENCH Micka FRENCH 20 novembre 2012 13:27

                                                  Magma ?

                                                  Vander n’est pas loin.....

                                                  Micka FRENCH
                                                  http://mickafrench.unblog.fr

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