La liberté se trouve loin de la société
De l'utilité de la liberté
Ayant défini la liberté comme l'intelligence qui consiste à ne pas se trouver privé de liberté, c'est à dire l'art de faire les bons choix,
et ayant établi d'autre part que dans la société qui veut faire reposer ses fondements sur le principe du commerce, aucune liberté n'est utile (où rien n'est utile et tout sert à quelqu'un),
apparaît la faille selon laquelle plus on s'écarte du Système et plus on sent libre.
C'est pas une moindre faille.
Pour la médecine il apparaît que les heures de sommeil doivent varier entre l'insuffisance de sommeil et la surdose. Pour le psychologue avertit apparaît la nuance infime selon laquelle la santé est, du tout au tout, très mauvais ou parfaite selon que ces variations dans le sommeil sont dus à la liberté ou sont imposés de l'extérieur.
Ce qui paraît être la moindre des logiques.
En tant qu'antrhopologues-spectateurs du Système qui cherche à éclore de son cocon pour passer du stade larvaire à celui de papillon, d'une chose héritée, à une chose voulue, pensée et maîtrisée, d'un truc à apprendre à un truc à comprendre, on observe les comportements qui semblent se débattre dans la terreur en cherchant à comprendre ce qui leur arrive.
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Les nazis faisaient des expérimentations pour connaître les limites que l'humain pouvaient supporter sans se soucier une seconde des limites de connerie que l'humain pouvait supporter.
Les tortureurs professionnels agrémentés de Guantanamo sont parfaitement symétriquement les mêmes (ce sont des tortionnaires) ils étudient les effets de la privation de sommeil sans se douter une seule seconde que leur étude est privée de tout intérêt à cause même des conditions dans lesquelles elles ont lieu.
Mais ce n'est pas qu'une question de tortionnaires qui, par une malicieuse structuration des lois qui régissent le fonctionnement des choses, se sentent libérés de leurs chaînes mentales au fur et à mesure qu'ils en imposent aux autres, trouvent de la jouissance à provoquer la souffrance, tout en pleurant de na pas réussir malgré tout leurs efforts à devenir empathiques.
Si on veut que Guantanamo serve à l'étude de l'affligeance du système il faut le placer en tant que simple avatar (truc symbolique de quelque chose de plus vaste), d'une activité tortionnaire systémique, qui n'appartient à personne, dont personne n'est responsable, et au sein de laquelle les gens ne font rien d'autre que "leur boulot", leur turbin quotidien, sans la moindre interrogation sur ce qui les a amenés là où ils sont puisque de toutes manière, là où ils sont c'est là où ils ont échoué par la grâce de Dieu (en échappant à pire).
C'est bien ce qui est typique de cette époque, la dictature n'est pas orchestrée par des dictateurs devenus trop faciles à contredire, mais par un fonctionnement ou en fait, là aussi, une structuration bizarre de fonctionnements qui produit des effets surprenants.
Pour saisir cette idée il faut s'en remettre à la psychologie où on a plus tendance à concevoir ce qui est fonctionnel en fondant son raisonnement sur la tétravalence du psychisme, où par exemple on ne passe pas de l'intelligence à la bêtise en glissant sur un seul axe mais sur deux simultanés, de la sagesse qui sous-tend l'intelligence, à la bêtise (il n'y a qu'un pas entre les deux), et d'autre part, de l'intelligence à la méchanceté, la aussi il n'y a qu'un pas entre les deux, puisque une fois débranchée de la compassion, l'intelligence s'en va se référer à de nouveaux domaines où exercer ses muscles. (puisque l'homme n'est qu'un organisme composé d'organismes plus simples, le subconscient lui, est comme une bête animal, il applique ce qu'il sait faire sans trop réfléchir).
Ce n'est pas la force et la beauté des composants qui font la beauté d'une machine, c'est la façon dont ils sont mis en réseau, dont ils fonctionnent ensembles.
Partant de cette observation, le composant d'une société humaine viable qu'est la Liberté (comme les autres composants définis dans les Droits de l'Homme dès 1789, ils avaient déjà compris cela) doit interagir avec les autres mécanismes de ce Système, qui n'en n'est pas encore vraiment un, au point de conférer à ce mot une signification oblitérée de sa meilleure substance : on l'associe encore confusément à des choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle, les lois de la nature, la nature humaine, alors que c'est seulement le plus haut gradé de la hiérarchie humaine. Et qu'il est révocable.
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Dans ce qui fait une société on observe aussi évidemment l'interaction de type qui s'auto-renforce, quand la bêtise et la méchanceté deviennent les armures dont il faut se parer pour survivre, et que découlant de cela se consolident des fonctionnements qui deviennent propres au Système, qui sont véritablement iniques et absurdes. Bref plus la société est sotte plus elle sombre dans la sottise, ce qui est logique.
Ainsi donc ce qui émane du système, son émergence, ce qu'il produit, ce qu'il fait, volontairement ou non, et qui est légitimement considéré comme le but de son fonctionnement, est possible à juger, observer, comprendre, et même modeler dans ses doigts tel une glaise qui doit prendre forme avant de sécher, avant que l'époque n'ait validé les développements en cours, et les ai intégré au système.
C'est ainsi qu'on risque de prendre l'habitude de continuer à fonctionner comme on fonctionne aujourd'hui, sans aucune empathie, en opprimant les gens qui expriment leur stupeur face à l'horreur produite par le Système, faisant de la gratuité un "mal", de la générosité un motif d'une suspicion, de la curiosité une démence, du désir de s'informer une obédience, tout comme ont réussi à s'installer les habitudes de payer pour utiliser une route, de souscrire à des assurances, de considérer l'entreprise et l'argent comme des biens de consommation, etc etc...
Pour sortir ce cet auto-renforcement qui conduit le Système a explorer les limites les plus cruelles de ce que l'humain peut faire, en tant qu'organisme du Système, qui agit aveuglément, au sein d'une structure qui se disloque et ne pourra jamais collapser en une superstructure en continuant de la sorte, il faut, l'humanité a besoin, du dégagement salvateur.
C'est pourquoi j'ai proposé qu'on mettre le principe du commerce sous la l'éclairage de la raison et qu'on se demande une seconde à quoi rime de vouloir constamment grappiller son droit à la vie sur celui des autres.
Et c'est ainsi qu'est apparue la notion systémique, le paradigme, qui consiste à se demander à chaque fois ce qui autorise l'existant, et qui peut s'exprimer par le principe du Crédit-Droit, le truc qui permet de tisser un lien mécanique entre le droit et les moyens.
Ce travail qu'il faut faire pour que l'humanité soit autorisée à poursuivre sont évolution sur un chemin qui opère une sorte de filtre sur ce qui n'est plus possible à admettre durant une époque, d'abord le travail de réflexion, puis la mise en œuvre dans la pratique en disant "maintenant on va faire comme ça", n'appartient pas, n'appartient aucunement au Système. Il ne vous paiera pas pour le faire. Personne ne vous paiera jamais pour sauver le monde. Sauver le monde ne fait pas partie des prérogatives du Système.
ça aussi, ça entre dans la catégories de failles qui ne sont pas des moindres.
C'est à l'écart des fonctionnements, régissements, us et coutumes du Système sont les réponses aux questions qu'il se pose, comme tout à chacun.
Ce qu'on veut, c'est que des choses jusqu'ici considérées comme non opérationnelles pour le système en fasse désormais partie intégrante, c'est que l'expression de la liberté soit le motif pour lequel le Système tourne, en produisant ce dont l'homme a besoin pour cela, et en justifiant mécaniquement l'existence de ce qui est souhaitable et désiré.
Et ce qu'il faut pour faire advenir un monde non-injuste c'est, ô magie, simplement que les hommes se dirigent vers la lumière, là où la liberté est la meilleure, c'est à dire loin du Système.
http://newworld.philum.org/1119
Vient de paraître : Je rêvais d'un Autre Monde
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