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Accueil du site > Tribune Libre > La machine à remonter dans le temps

La machine à remonter dans le temps

C’est fait, je m’y colle : Le Monolecte va sortir sur support-papier, dans un (voire probablement plusieurs) vrai bouquin, avec une jolie couverture, des notes de bas de page et même une photo officielle de l’auteur en quatrième de couverture, enfin, si Éric se rappelle qu’il ne doit pas m’oublier.

L'heure des vendangesC’est une idée qui traîne depuis pas mal de temps sans jamais aboutir nulle part. Une fois, j’avais même demandé à mes lecteurs de commenter leur sélection personnelle pour monter un best of, et puis rien. Ni la sélection, ni l’ouvrage thématique ne me satisfaisaient, il y avait toujours quelque chose de plus urgent à faire et le projet de pouvoir lire Le Monolecte aux chiottes est resté au fond d’un tiroir. Il y a eu aussi quelques contacts éditoriaux, mais aussi l’impression persistante que l’édition traditionnelle est déjà de l’histoire ancienne, que je n’ai pas envie de me casser le train 3 mois pour fourguer mon travail aux forceps à une boutique qui s’en fout un peu, ne fera que des efforts très modérés pour me conseiller sur les choix éditoriaux, la mise en page, la promo et la distribution, mais qui compte bien garder l’essentiel des gains pour elle, si gains il y a. Et puis, il y a 15 jours, me retrouvant subitement avec un trop-plein de temps libre, j’ai exhumé un vieux fichier PAO inachevé et j’ai repris le collier pour une version in extenso, à progression chronologique, un peu comme le journal de bord d’un monde qui se casse la gueule au ralenti.

Page après page, je récupère la matière première produite il y a 4 ou 5 ans, je corrige les fautes, applique ma feuille de style, remonte les hyperliens pour débusquer les sites morts, recherche de nouvelles références, ajoute des notes, contextualise, replace dans la perspective historique. Il est frappant de se rendre compte à chaque texte à quel point le syndrome du poisson rouge est toujours aussi puissant, à quel point une information chasse toujours l’autre et à quel point, surtout, ceux qui prétendent nous gouverner se foutent de nous à longueur de temps.

Petit retour sur l’affaire Gaymard. C’est qui celui-là ? Vous l’aviez oublié, lui, son budget de rigueur pour les autres, ses étranges calculs horaires, et ses amnésies récurrentes quant au train de vie qu’il s’offre aux frais de la princesse. Balancé par une mystérieuse taupe, épinglé par le Canard Enchaîné, Gaymard a été promptement sacrifié par les siens, le temps de faire croire au petit peuple qu’il était un accident, l’arbre qui ne cache aucune forêt et non un parmi tous les autres, trop heureux de s’être enfin approché de la gamelle et de pouvoir y plonger le groin avidement. Gaymard est reparti dans les oubliettes de l’Histoire, mais son cas est édifiant éclairé par notre connaissance des événements qui ont suivi.
Dans le Monolecte, on parle donc de l’actualité politique passée qui éclaire bien le présent, mais aussi des chroniques du chômage de masse, déjà là, depuis si longtemps, qui s’amplifie chaque jour, et dont on tente, par tous les moyens, de masquer l’ampleur en planquant les gens sous le tapis des statistiques officielles. Il y a des critiques de la télé qui se regarde le nombril, du cinéma qui passe notre monde au nécessaire filtre de l’esprit critique, il y a des coups de gueule, des coups de cœur, mes vieilles obsessions, déjà présentes, de petits récits qui chantent la beauté de la banalité du quotidien, il y a même des recettes de cuisine pour les nazes du fourneau et une méthode efficace et pas chère pour arrêter de fumer. L’autre jour, j’ai même retrouvé un papier sur la grippe aviaire qui allait tous nous tuer dans d’horribles souffrances, même que l’OMS sonnait le tocsin... qu’il est amusant de dérouler le fil d’une époque sous l’éclairage de notre conscience du monde contemporain, c’est-à-dire en connaissant précisément ce qu’il adviendra de nous ensuite.
D’ici un mois, le bouquin devrait être fini. Il me faut déterminer à combien de pages je tranche le premier tome, histoire qu’il y ait de quoi occuper les soirées d’hiver sans, pour autant, se retrouver avec le bottin parisien calé sur les genoux et tout en restant dans des prix abordables...

À bicyclette...


Cette machine-là est des plus rudimentaires et des plus efficaces qu’il soit. Plus de vingt ans que je n’étais pas montée sur un vélo. La dernière fois, c’était aussi en été, mais dans les lacets de la Maurienne, sur une sorte de machin rose trop petit où je ne pouvais avancer qu’en pédalant en danseuse, les jambes tétanisées par l’effort, dans la chaleur brutale du mois d’août, jusqu’au col, là-haut, ma récompense. Une petite heure à cueillir les myrtilles et il était temps de redescendre de ma montagne, le vélo vibrant à m’en échapper des mains sous l’effet de la vitesse, ivre de vent et de bonheur, semant de larges bandes de mes Stan Smith dans les gravières des virages en épingle à cheveux afin de compenser la faiblesse de mes freins.
Aussi je regarde d’un œil dubitatif le vendeur de Décathlon qui m’aiguille gentiment vers le modèle de VTC qui va bien, avec son armada de vitesses, sa selle en gel de silicone qui te masse les fesses langoureusement, sa suspension hydraulique et son garde-boue de compétition. J’essaye l’engin dans la large travée centrale du magasin en tremblotant un peu, je slalome entre les autres clients qui me jettent à la volée des sourires et des œillades complices, je reviens au vendeur, change de machine et recommence. J’ai passé mon 15 août à brûler sous le soleil blanc d’un vide-grenier pour réunir de quoi me payer ce machin et j’hésite donc très longuement à arrêter un choix. Finalement, j’ai pris un entrée de gamme, sans fioritures aucunes et pendant que le vendeur le prépare, je rejoins les files d’attente des caisses pour régler mon fastueux achat. Là, plusieurs clients m’accueillent avec un grand sourire :
  • Alors, ça y est, vous vous êtes décidée ? Vous avez pris lequel ?

Première sortie. Quelques papiers administratifs à mettre à jour à la mairie du microbled, distante de 3 ou 4 kilomètres, je ne sais pas, j’aurais dû prendre un compteur. Une descente, une petite montée, un faux plat et l’affaire est dans le sac. Mais au bout de 500 mètres, je suis déjà couverte de sueur et mon jean entrave mes mouvements. Ce n’est pas une promenade de santé, c’est une grosse galère en devenir. Je tourne vers le village et suis immédiatement cueillie par une odeur puissante qui ramone mes bronchioles : sur plusieurs dizaines de mètres, une énorme flaque brunâtre s’étale sur toute la route et me barre l’unique accès au bled. À vue de nez, je dirais qu’un tracteur de purin s’est largement oublié en route. Il me faut passer, vitesse réduite, car il n’y a pas d’autre chemin, à moins de partir dans un grand détour de plusieurs kilomètres. C’est à ce moment précis que le concept de garde-boue prend toute sa grandeur. Mes roues crantées modèlent de jolies petites mottes de merde qui s’envolent ensuite joyeusement à l’assaut de mon visage. J’ai beau rouler au pas, rien n’y fait et j’arrive au village recrépie de la tête aux pieds, juste pour lire un panneau format A4 qui m’annonce que la mairie ne rouvrira que le mois prochain.

Petite boucle. Sur les conseils d’un ami, je me suis payé un short cycliste qui a donc de remarquable d’être doublé d’une sorte d’énorme couche "confiance" qui n’est pas sans m’évoquer les sensations que j’éprouvais, à 13 ou 14 ans, quand je me garnissais les fonds de culotte de protections pour éponger des règles juvéniles et affreusement abondantes. C’était la période du mois où, avec mes copines, j’avais l’impression persistante de marcher comme Donald Duck et où nous tremblions sans cesse à l’idée d’un débordement niagaresque qui nous aurait marquées d’une énorme tache indigne et nous aurait exposées aux quolibets des garçons. Passée depuis au confort incomparable du tampon applicateur, je ne pensais pas éprouver de nouveau cette sensation précise, tout au moins pas avant avoir atteint un âge très très avancé. Je reluquerai désormais les fesses gainées de près des coureurs cyclistes d’un tout autre regard.

Je tente, au jugé, une petite boucle qui s’enfonce dans le dense réseau de routes secondaires, voire tertiaires, de la campagne profonde. Le soleil tarde à se dégager de sa gangue de brume et seul le chuintement mouillé de mes pneus sur l’asphalte défoncé accompagne mon souffle court. Il n’y a pas une bagnole sur ces petites routes qui ont l’air oubliées de tous et de la DDE en particulier. De grands rapaces s’envolent mollement à mon approche, quelques mouvements dans les champs qui m’entourent m’apprennent que le coin grouille de gibier. Une descente plaque mes cheveux sur mes tempes et même si je dois finir la tête éclatée comme une pastèque au fond d’un fossé, je refuse qu’un casque encore plus moche que mon short me prive de cet immense plaisir. Petit pignon, la montée se précise. C’est qu’ils sont rudes les raidillons de Gascogne, de sales petits coupe-jarrets qui te cueillent au creux de tes efforts et te ralentissent à en tomber raide. Le petit plateau refuse obstinément de s’enclencher, je peste contre les vitesses qui craquent sinistrement pendant que je tente d’améliorer mon quasi-surplace en passant en danseuse. Le petit plateau cède enfin et je mouline frénétiquement sur place tout en tentant de conserver un équilibre précaire. Mes poumons brûlent et chuintent tragiquement, mes cuisses sont du béton armé et je dois progresser sur la pente à 3 km/h, maxi, dans une ébouriffante imitation du hamster sous coke. Je peste contre ma connerie de vie saine de mon cul, je maudis la tectonique de plaques qui a plissé la Gascogne pire que la peau d’un sharpei de 2000 ans, j’emmerde fermement le sport, les sportifs, les corps sains pour des esprits sains, parce qu’à ce moment précis mon cerveau lui-même transpire et agonise sous l’effet conjugué de l’effort surhumain et d’une très mauvaise oxygénation, chaque goulée d’air monstrueuse ne pouvant plus satisfaire la demande anarchique de mon corps fourbu et tétanisé.

Je suis en haut. C’est une route de crête à partir de laquelle se déroulent des coteaux immenses aux flancs chargés de vignes et de champs de céréales. Le regard se perd dans le lointain qui s’estompe dans un camaïeu de bleus jusqu’à la ligne formidable des Pyrénées, là-bas, au fond, mais aussi si près. Le vélo avance à présent tout seul dans ce paysage de cocagne pendant que mon cœur, affolé par l’effort prodigieux que je viens de lui demander de fournir, se calme doucement. Mes poumons, comme déplissés, avalent avidement l’air rural qui engouffre dans mes narines dilatées toutes les odeurs de paysannerie que j’avais oubliées. L’air chaud de cette fin d’été a les accents boulangers des moissons proches. Une ferme isolée m’interpelle de son bouquet de patates sautées à la graisse pendant qu’une grange un peu sombre exhale le fumet lourd du fumier qui se décompose, de la bouse fraîche, de la paille craquante qui finit de mûrir au soleil et des chaussures de sécurité où ont mariné trop longtemps les orteils échauffés du travailleur de force. Toutes ces fragrances brutes, puissantes, sans apprêt me renvoient aux épisodes paysans de mon adolescence, à une vie oubliée. Je me souviens brutalement de la grange poussiéreuse où, un début d’automne un peu semblable à celui-ci, un quart de siècle plus tôt, j’avais échangé mon premier baiser.
Un peu plus loin, les vignes ploient sous le poids des grappes noires et gorgées de soleil. Certaines sont déjà tombées lourdement au pied des ceps et la senteur douçâtre du bourret appelle déjà le temps des vendanges. Une descente légère comme une brise de printemps me dépose dans la fraîcheur d’un petit bois dont l’arôme rond et automnal m’informe que je viens très probablement de tomber sur un énorme gisement de cèpes.

Envolés les souffrances et les regrets de la montée précédente ! Je navigue à présent au cœur d’un pays de splendeurs et m’enfonce toujours plus loin dans mes souvenirs olfactifs.

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15 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 11 septembre 2009 10:37

    salut Monolecte

    j’ai pas pédalé , mais j’ai vendangé quelques grappes de muscat blanc bio dans le jardin hier soir , c’était super , après avoir passé une heure en haut d’un échelle à élaguer un palmier


    • herbe herbe 11 septembre 2009 19:51

      Monolecte,
      Dans votre récit savoureux vous parlez de petits soucis féminins ( Dame nature !)et vous citez votre passage au confort du Tampon applicateur.

      En commençant par rappeler que je suis un homme, je viens de découvrir à mon grand étonnement qu’il existe un « système » qui semble convenir à beaucoup de femmes et qui aurait très peu de défauts au dire de cet article de wikipedia :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_menstruelle

      et de ces deux forums sur le sujets :

       

      • Gül 11 septembre 2009 20:59

        @ Herbe,

        Vous faites extrêmement bien de rappeler que vous êtes un homme !!!! smiley Sans rancune....

        @ Monolecte,

        C’est une fois de plus superbe de vivant ! Tu as un style personnel et incontestablement bourré de talent ! Je crois que tu n’aimes pas trop ces compliments exacerbés (tu n’y réponds jamais), mais j’ai malgré tout envie de te les transmettre. (Merde !!! smiley )

        Si tu as besoin d’appui d’un point de vue « édition », fais-moi signe, (il est asssez aisé de me joindre en parcourant ma fiche auteur et les commentaires inhérants), j’ai des contacts qui devraient te seoir absolument.

        Très amicalement.


      • herbe herbe 11 septembre 2009 22:09

        A Gül

        Certaines expériences m’ont enseigné la prudence et l’humilité !
        C’est pourquoi sur ce sujet ( comme tant d’autres) je laisse parler et je cite simplement celles qui savent ...
        Je m’étonne de votre « sans rancune » même en souriant smiley

        Vous moqueriez vous de mon ignorance que j’avoue ?

        C’est vrai que je suis peut-être vraiment très ignorant mais vous connaissiez vous ce système ?

        Alors comme on disait autrefois « peace and love »


      • Gül 11 septembre 2009 22:43

        Coucou Herbe !

        Vous que j’ai toujours cru être une femme (comme quoi !), rien qu’une forme d’ironie dans mes propos, rien de méchant assurément !

        Oui, j’ai entendu et lu à ce sujet, et très sincèrement, il me donne à peu près autant envie de me pendre...

        Sachant que je suis une adepte de la vie quoi qu’il en coûte, cela devrait répondre à votre question.

        L’idée de verser chaque jour mon sang perdu récolté par ce truc qui se serait immiscé dans ma féminité....Brrrrr !

        He ! Ho ! Ca va là ! Nous ne sommes pas des robots non plus ! Notre vie est faite de cycles, plus ou moins pertinents pour vous, « pauvres hommes » ( smiley ), mais c’est ainsi et foutez-nous donc la paix avec ce genre de trucs !!!! c’est quand même dingue ce que les règles des femmes peuvent nourrir comme ingéniosités plus débiles les unes que les autres !!!!

        NOUS NE SOMMES PAS DISPONIBLES DURANT UNE SEMAINE TOUS LES 28 JOURS ET NOUS SOMMES EXECRABLES 4 JOURS AVANT ET VANNEES 4 JOURS APRES !!!!

        C’est clair, là ????????????!!! smiley


      • herbe herbe 11 septembre 2009 23:49

        Aie !

        De vous le message est clair mais moi je reste confus car :

        La première coupe menstruelle, la Tassette, a été inventée par l’actrice Américaine Leona Chalmers en 1937 (extrait de l’article de wikipedia)

        Inventée par une femme ! donc à elle de vous « foutre la paix »comme vous dites...

        Sinon d’après la description que vous faites effectivement ç’est aussi l’usage du Tampon qui semble assez peu ragoutant et qui pourtant semble remporter un vif succès.

        Mais bon je le rappelle je ne ne peux le vivre ça et je fais confiance par procuration, ce que j’ai lu dans les deux forums précités m’a quand même instruit et il y a effectivement quelques témoignages pas convaincus (plutôt rares) et d’autres (plus nombreux on dirait) enthousiastes , ayant donc attisé ma curiosité.

        Mais bon je m’arrête là ne voulant pas plus m’enfoncer dans un sujet que je ne maitrise pas du tout et préfère vous souhaiter cordialement une bonne nuit et au plaisir de vous lire.

        Un truc de bien quand même à l’occasion de cet échange, vous aurez appris, ça me fait plaisir que point soit précisé, que je suis du genre masculin, personne n’est parfait smiley  !


      • Monolecte Monolecte 12 septembre 2009 00:04

        Mais si, Gül, j’ai décidé d’apprécier les compliments, ne serait-ce que pour doper un égo de poussin.
        Sinon, pas convaincue, pour l’instant, par le concept de coupe à règles.


      • PhilVite PhilVite 12 septembre 2009 00:35

        "NOUS NE SOMMES PAS DISPONIBLES DURANT UNE SEMAINE TOUS LES 28 JOURS ET NOUS SOMMES EXECRABLES 4 JOURS AVANT ET VANNEES 4 JOURS APRES !!!!"

        Euh...d’après mon expérience personnelle, vous n’êtes décidément pas toutes faites sur le même modèle !!


      • Gül 12 septembre 2009 00:43

        Monolecte,

        Et bien voilà une sage décision !!! De poussin, tu plaisantes !?!


        La coupe machin-chose, quant à moi, c’est : « Au secours, la garde à moi !!!!, mM’rnfin, non, je ne veux pas, non, non, c’est très clair ».

        Mais BORDEL !!!!!!! J’ai dit non !!!! Dingue ça.... ?....

        @ Herbe,

        Non, rien ! smiley

        Belle et douce nuit à tous. Monolecte, au-dessus de toi se trouve l’univers. Dans mon Ile de France, je n’ai pas cette chance !


      • Gül 12 septembre 2009 00:46

        Ooooops...

        Zut, Philvite,

        Vous voulez dire que pour vous c’est 28, jours sur 28 !?!

        Nous compatissons chaleureusement ! smiley


      • PhilVite PhilVite 12 septembre 2009 09:57

        Non, non, je voulais juste dire que tout ça n’est pas forcément réglé comme du papier à musique ! Et que de toute façon, le chef d’orchestre est facétieux...


      • brieli67 12 septembre 2009 09:40

        PLUS DE RAGNAGNAS 



        La pilule en continu

        La semaine d’arrêt de la pilule a été instaurée pour que les femmes aient l’impression d’avoir des règles une fois par mois, afin d’imiter le cycle « naturel ». Mais ces règles ne sont pas de vraies règles. Elles sont provoquées artificiellement par... l’arrêt des comprimés.

        La prise de la pilule en continu est plus confortable pour : 
         les femmes qui ont des migraines pendant la semaine d’arrêt de leur pilule ; 
         les femmes qui ont des symptômes prémenstruels (douleurs du bas-ventre, gonflement des seins, crampes pendant les règles) pendant la semaine d’arrêt 
         les femmes qui ont une anémie en raison de règles abondantes 
         les femmes souffrant d’endométriose : la pilule « en continu » constitue un traitement efficace des douleurs et des saignements ; 
         les femmes souffrant de maladie polykystique des ovaires ; 
         les femmes souffrant d’épilepsie dont les crises surviennent au moment des règles ! Et enfin, la prise continue de la pilule augmente l’effet contraceptif !

        Un rappel physiologique  et de ce qu’on vous donne à lire

        Témoignage d’une alsacienne 

        c’est un extrait du site de Martin Winckler, un site bourré d’informations sur les méthodes de contraception et la médecine en général, et pour chaque réponse qu’il donne sur son site, Martin Winckler fournit les sources : études médicales internationales, instructions de l’OMS... C’est également lui qui a été chargé par l’INPES de rédiger pour son site « choisir sa contraception.fr ».

        Voilà une information qui a dû échapper à cette entreprise dont les campagnes de pub nous souhaitent en ce moment « une bonne semaine ».
        Les règles, quand on prend la pilule, ce n’est pas notre corps qui nous dit que tout va bien. C’est un phénomène artificiel sans signification. Des femmes ont pris la pilule, eu leur règles, et un jour ont découvert que malgré cela elles étaient enceinte. Hé oui, les règles de la pilule, ça ne veut même pas dire qu’on n’est pas enceinte.

        Personnellement, cela fait longtemps que je me dispense de cette corvée.Mon gyné« co le sait, mon généraliste le sait. J prends la pilule en continu, ce qui m’apporte le double avantage d’une contraception sans failles même en cas d’oubli d’un soir et de ne plus avoir de règles.

        Ce qui me sidère, c’est qu’avec le nombre de femmes qui prennent la pilule, les règles soient toujours perçues comme »obligatoires« .
        Ce n’est pas le cas.
        Quand on prend la pilule, les règles sont en option, mais j’attends encore le magazine féminin qui osera titrer : »Marre des règles ? Prenez la pilue !".

        Femmes libérées des hommes peut-être, mais de leur corps pas encore..


        encore un peu de Winckler pour bien finir

        http://www.monde-diplomatique.fr/2004/01/WINCKLER/10693



        • Monolecte Monolecte 12 septembre 2009 09:47

          Certaines pilules sont de la merde. La mienne m’a privée de 20 ans de libido et donc de vie sexuelle satisfaisante. Deux ans après l’arrêt total, je recherche toujours mon équilibre hormonal. Donc, il ne faut plus me parler de cette saloperie.

          Sinon, Gül, je n’arrive pas à trouver tes coordonnées. Moi, je suis facile à joindre : monolecte [at] gmail [point] com


        • brieli67 12 septembre 2009 10:37

          Quelle pilule ? Quel prescripteur ? 

          Renseignez vous ! Convenez qu’on vous a berné depuis toujours !

          Quant à la libido.... on sait qu’elle augmente chez la femme avec l’âge ! 
          Ah ! les femmes de 4o ans disait le connoisseur Clemenceau !
          Dans la Nature, La femelle de l’Homme est une des seules qui puissent se « donner » au mâle tous les jours de l’an. Elle et lui sont en rut continu. C’est vrai des dames fantasment depuis toujours sur le cerf ou l’étalon de cheval, cf Lisa

          Selon le complément récent du MJ
          chez le mec 8 à 15 excitations par jour qui peuvent se terminer par masturbation/rapport 
          chez la nana que 4 à 6 

          Madame recherche toujours son équilibre hormonal  ? Tiens expliquez nous tout celà !
          Bonne quête et pondez nous un bouquin sur le sujet !

        • Gül 12 septembre 2009 13:26

          Monolecte,

          Je viens de t’adresser un mail ! smiley

          Amicalement.

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