La maladie mentale et ses tabous
J’ai écouté parler une personne atteinte d’une maladie mentale me raconter son histoire. Comment tout avait commencé, ses réactions face aux diagnostics, les conséquences sur sa vie et les sentiments qu’elle avait ressentis durant cette période de sa vie. J’ai remarqué la tristesse dans son regard et j’ai eu un choc puisque devant cette personne je réalisais à quel point j’avais eu des préjugés. Je comprenais désormais que je ne savais rien de la maladie mentale et que plusieurs idées que je croyais justes se relevaient totalement fausse. C’est alors que je me suis imaginé ce qu’elle avait pu ressentir… J’ai compris que la maladie mentale était beaucoup trop de souffrance pour un seul individu et que toute la société se devait d’éliminer ces idées préconçues pour que ces personnes aient un poids moins lourd à porter.
Pour plusieurs personnes, la perception de la maladie mentale est caractérisée par une faiblesse et une perte de contrôle. On imagine que les gens atteints par ce type de maladie sont instables, imprévisibles et même dangereux. Pourtant, la plupart des personnes vivant ce genre de situation la cachent soigneusement craignant d’être jugées. Ils affirment que les préjugés associés à celle-ci sont plus difficiles à vivre que les symptômes eux-mêmes. C’est à cause de tous ces stéréotypes entourant ce trouble que seulement une personne sur trois consultera un médecin. La maladie mentale peut être traitée, mais les individus atteints doivent être suivis et épauler par des professionnels de la santé. Il faut savoir que cela peut toucher n’importe qui à n’importe quel moment. Elle est causée par une interaction entre des facteurs biologiques, physique, de l’environnement social et des traits de personnalités. Par exemple, elle peut résulter d’un choc émotionnel comme la perte d’une personne chère. Cependant, plusieurs causes de certaines maladies sont encore inconnues. [1]
Évidemment, la perception de la plupart des gens ne peut être modifiée du jour au lendemain. Malheureusement, la maladie mentale est stigmatisée et les médias encouragent ces préjugés à l’égard de celle-ci. Par exemple, la dépression est une cause première d’absentéisme au travail, mais elle est perçue comme un signe de faiblesse et d’incapacité. De plus, il existe plusieurs préjugés au sujet de la schizophrénie puisque cette maladie est habituellement incomprise par la majorité des gens. [2]On associe les personnes souffrant de ce trouble à des comportements violents. Il faut combattre ces préjugés par la sensibilisation et éduquer les gens sur la maladie mentale. [3]
Finalement, je pense que la plupart des gens croient à ces idées préconçues puisque nous avons peur de ces maladies telles que la bipolarité, la schizophrénie ou les troubles anxieux. Trop souvent, nous redoutons l’inconnu et nous nous en faisons une idée faussée pour essayer de l’expliquer. Si la maladie mentale était mieux acceptée dans notre société, les personnes en souffrant seraient plus enclines à communiquer et à rencontrer des personnes qualifiées pour les aider. Il n’existe pas de maladie honteuse, non au contraire il existe plutôt de nombreux préjugés. J’espère qu’un jour les gens arrêteront de croire que la maladie mentale est un signe de faiblesse…
[1] Association canadienne pour la santé mentale, Comprendre la maladie mentale, http://www.cmha.ca/fr/sante-mentale/comprendre-la-maladie-mentale/ (Page consultée le 19 novembre 2013)
[2] Shepell.fgi, Les préjugés entourant la maladie mentale, http://www.shepellfgi.com/managingstigma/article.aspx?aid=55&lang=2(Page consultée le 19 novembre 2013)
[3] Radio-Canada, Le tabou de la maladie mentale, Yanik Villedieu, http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2008/08/22/104895.shtml (Page consultée le 19 novembre 2013
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