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La manipulation des hommes : les consignes données aux policiers de la Rafle du Vel’ d’Hiv’ en 1942

 Un film sort ces jours-ci sur les écrans, « La rafle », auquel France 2 a consacré une pleine émission, mardi soir 9 mars. Réalisé par Rose Bosch, il relate un événement tragique survenu sous le régime Pétain, les 16 et 17 juillet l’été 1942 à Paris. Il s’appelle dans les livres d’Histoire « la rafle du Vél’ d’Hiv’ », du nom de l’ancien vélodrome parisien où 13.152 Juifs ont été entassés avant d’être déportés dans les camps d’extermination nazis. Un nombre infime d’entre eux seulement en sont revenus.

 
Des actes méticuleusement prescrits aux « agents capteurs »
 
L’opération a été effectuée par la police française. La circulaire qui l’organise, signée du directeur de la Police Municipale Hennequin a été conservée (3). On y découvre une savante connaissance de la manipulation des hommes pour réussir à obtenir d’honnêtes agents, censés faire respecter l’ordre et la loi, qu’ils arrêtent sans sourciller des innocents. Datée du 12 juillet 1942, cette circulaire comprend 8 articles qui apportent réponse à tous les problèmes susceptibles de se poser aux gardiens de la paix, appelés « agents capteurs », dans leur œuvre de guerre et de mort.
 
Ainsi leur est-il instamment demandé de prendre bien soin de la conservation des biens vidés de leurs occupants : ils doivent veiller à ce que soient fermés les compteurs à gaz, d’électricité et d’eau. Les animaux éventuels et la clé du logement sont confiés au concierge qui en devient responsable (articles 3 et 4). En revanche, les enfants doivent être emmenés avec la ou les personne(s) arrêtée(s) si aucun occupant ne reste dans le logement : à la différence des animaux domestiques, il est expressément précisé qu’« ils ne doivent pas être confiés aux voisins ». (article 6).
 
La consigne du silence
 
Outre l’inventaire pointilleux des misérables bagages auxquels les victimes arrêtées ont droit, ce qui frappe, ce sont les modalités strictes auxquelles les agents capteurs doivent se conformer pour procéder aux arrestations. Les trois articles 1, 2 et 7 leur sont consacrés :
 
« 1°) Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l’identité des Juifs qu’ils ont mission d’arrêter, n’ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux. 
2°) Ils n’ont pas à discuter non plus sur l’état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire. (…)
7°) Les gardiens et inspecteurs sont responsables de l’exécution. Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire.  »
 
Ainsi silence et rapidité sont-ils les deux consignes majeures données par l’autorité qui conditionnent l’exécution de la besogne criminelle confiée à des agents chargés par fonction du maintien de l’ordre. À bien y réfléchir, c’est vrai, parler et prendre son temps reviendrait à mettre les agents en danger et à compromettre la réussite de la rafle.
 
Si les victimes se mettent, en effet, à contester leur arrestation et à demander des explications, leurs arguments sont irréfutables : mais qu’ont-ils donc fait pour qu’ils soient traités en délinquants ? Leur propre pays ne les prive-t-il pas sans raison de leurs droits élémentaires de citoyen, la liberté d’aller et venir, la sûreté et la présomption d’innocence ?
 
Les effets délétères auxquels risquent d’être exposés les agents capteurs sont incalculables et même désastreux. Les malheureux peuvent découvrir subitement que leur autorité les oblige à agir en violant les règles qui fondent leur profession de gardien de la paix. Ils risquent de se retrouver devant un cas de conscience. Qu’arrivera-t-il s’ils en viennent à douter de la légitimité de leur mission ? Par réflexe socioculturel conditionné de compassion et d’assistance à personne en danger, ils peuvent devenir sensibles au mal qu’ils commettent en se comportant en véritables bourreaux envers des victimes innocentes. Qui sait s’ils ne risquent pas de remettre en cause les ordres reçus et désobéir ?
 
La consigne du maximum de rapidité
 
La rapidité d’exécution vise justement à limiter le danger d’enfreindre la loi du silence en réduisant la durée d’un échange possible. Ainsi le temps nécessaire à la réflexion est-il ôté aux agents. On reconnaît le leurre de la prise de décision précipitée qui paralyse toute activité rationnelle. L’agent immobilier l’utilise souvent quand il sent son client intéressé par un logement et qu’il le voit hésiter : en lui annonçant qu’un autre client est sur l’affaire et que le bien est au premier qui signe, il sait contrarier sa réflexion rationnelle qui a besoin de temps pour peser les avantages et les inconvénients. Dans la précipitation - « le maximum de rapidité » - qui leur est demandée, les agents parisiens deviennent dès lors prisonniers du réflexe de soumission aveugle à leur autorité.
 
Les expériences de Stanley Milgram et la prochaine émission de C. Nick sur France 2
 
Rendus sourds et indifférents au mal qu’ils accomplissent, il leur reste la satisfaction de faire leur devoir qui leur a été prescrit par leur autorité. Ils se refusent à contrôler la légitimité des ordres qui leur sont donnés. Leur fonction est de les exécuter au mieux. Partant, ils n’assument pas la responsabilité du contenu des ordres reçus - l’arrestation d’innocents - mais seulement celle de leur bonne exécution.
 
Les expériences de Stanley Milgram à l’Université de Yale entre 1960 et 1963 ont aidé à comprendre cette incroyable soumission aveugle à l’autorité (1). Un documentaire de Christophe Nick qui sera diffusé sur France 2, le 17 mars prochain, les rappelle dans le contexte d’une émission de téléréalité, « Le jeu de la mort » : alors que Stanley Milgram obtenait une moyenne de 63 % de sujets obéissants, pour les 18 variantes de ses expériences, Christophe Nick a enregistré 80 % de joueurs capables d’infliger jusqu’à 450 volts à un autre joueur qui ne leur a rien fait, mais seulement sur l’ordre d’une animatrice et sous les encouragements de la claque réunie dans le studio.
 
Il reste, cependant, qu’une minorité s’y refuse toujours obstinément. Elle aide à ne pas perdre l’espoir, comme le raconte aussi dans son livre, « La vie à fil tendu  », Georges Charpak, physicien français, devenu Prix Nobel de physique en 1992 (2). Il se souvient très précisément de « la Rafle du Vél’-d’Hiv’ », et pour cause : il a pu en réchapper de justesse avec sa famille, grâce à une information secrète qui lui a été transmise par un camarade de lycée : « À partir de juin 1942, écrit-il, ma famille dut porter l’étoile jaune et en juillet, le 15 exactement, un de mes camarades qui s’appelait Jean Demarq, vint me prévenir qu’on allait arrêter les Juifs de Paris dès le lendemain. Son père était policier et lui avait dit de nous avertir. Qu’il en soit remercié. »
 
(1) Stanley Milgram, « Soumission à l’autorité  », Éditions Calmann-Lévy, 1974.
(2) Georges Charpak, « La vie à fil tendu  », (écrit en collaboration avec D. Sorinos) Editions O.-Jacob, Paris, 1993)
(3) La préparation de " la rafle du Vél’-d’hiv’ " des 16 et 17 juillet 1942
 
PREFECTURE DE POLICE
Direction de la Police Municipale - Etat-major - 1° Bureau B
 
Paris, le 12 juillet 1942
 
CONSIGNES POUR LES ÉQUIPES CHARGÉES DES ARRESTATIONS (*)
 
 1°) Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l’identité des Juifs qu’ils ont mission d’arrêter, n’ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux.
En cas de doute, ils les conduisent de toute façon au Centre, dont l’adresse leur sera donnée par le Commissaire de Voie Publique, et en s’assurant qu’ils ont bien pris les objets indiqués plus loin. Seul, le Commissaire de Voie Publique est qualifié pour examiner les situations. Pour les cas douteux, les gardiens mettent sur la fiche la mention "à revoir".
 2°) Ils n’ont pas à discuter non plus sur l’état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire.
 3°) Les agents chargés de l’arrestation s’assurent, lorsque tous les occupants du logement sont à emmener, que les compteurs à gaz, de l’électricité et de l’eau sont bien fermés. Les animaux sont confiés au concierge.
 4°) Lorsque tous les occupants du logement sont à emmener, les clés sont remises au concierge (s’il n’en existe pas, au plus proche voisin) en signalant que ce dernier est considéré comme responsable de la conservation des meubles, objets et effets restés dans le logement. Dans les deux cas il sera mentionné, comme il sera indiqué plus loin, les nom et adresse de la personne dépositaire des clés.
 5°) Les Juifs arrêtés devront se munir :
 a) de leur carte d’identité d’étranger, de tous autres papiers d’identité et de famille jugés utiles ;
 b) de leurs cartes d’alimentation, feuilles de tickets et carte de textile ;
 c) des effets et ustensiles suivants :
  2 couvertures,    1 paire de draps,
  1 paire de chaussures,   1 gamelle,
  2 paires de chaussettes,  1 gobelet,
  2 chemises,    1 bidon (si possible),
  2 caleçons,    1 jeu de couvert pour les repas,
  1 vêtement de travail (ou usage) 1 nécessaire de toilette,
  1 tricot ou pull-over,   (le rasoir est autorisé) ;
 d) de deux jours de vivres au moins. Ils peuvent en emporter davantage s’ils le veulent (pas plus de deux valises grandeur moyenne, ne contenant que des provisions de bouche) ;
 e) les couvertures seront portées en bandoulière, les effets et objets de la liste ci-dessus seront placés dans un seul sac ou valise ; soit au total 2 valises ou paquets, dont un pour les vivres.
 6°) Les enfants vivant avec la ou les personnes arrêtées seront emmenés en même temps, si aucun membre de la famille ne reste dans le logement. Ils ne doivent pas être confiés aux voisins.
 7°) Les gardiens et inspecteurs sont responsables de l’exécution. Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire.
 8°) Les gardiens et inspecteurs chargés de l’arrestation rempliront les mentions figurant au dos de chacune des fiches :
indication de l’arrondissement ou de la circonscription du lieu d’arrestation ;
 "Arrêté par", en indiquant les noms et service de chacun des gardiens et inspecteurs ayant opéré l’arrestation ;
 le nom et l’adresse de la personne à qui les clés ont été remises ;
 en cas de non-arrestation seulement de l’individu mentionné sur la fiche, les raisons pour lesquelles elle n’a pu être faite et tous renseignements succincts utiles ;
 et selon le tableau ci-après :
 SERVICE :
 Agents capteurs :
 
 Nom _________________________________ Service ___________________________________
 Nom _________________________________ Service ___________________________________
 Clés remises à M. ______________________
 N°_____  rue ___________________________________________________________________
 Renseignements en cas de non-arrestation : ___________________________________________________
 ______________________________________________________________________________________
 
       Le Directeur de la Police Municipale
         Signé : HENNEQUIN
 
 
* SOURCE : « La persécution des Juifs en France et dans les autres pays de l’Ouest présentée par la France à Nuremberg  », recueil de documents publié sous la direction de Henri Monneray, substitut au Tribunal Militaire International, Préface de René Cassin, Vice-Président du Conseil d’Etat, Introduction d’Edgar Faure, Procureur Général adjoint au Tribunal Militaire International, Editions du Centre, Paris, 1947, p. 145.
 

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126 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 11 mars 2010 12:58

    la manipulation des hommes , c’est ce battage médiatique incessant depuis 15 jours sur tous les plateaux de télé autour de ce fim juste avant les elections , faut pas prendre les gens pour des cons !

      Lire les 6 réponses ▼ (de Reinette, Serpico, Traroth, Internaute, LE CHAT)

    • Francis, agnotologue JL 11 mars 2010 13:07

      Effectivement, en lisant le début de l’article, j’ai pensé à Milgram. Un autre exemple qui s’inspire de la même démarche nous a été fourni récemment par l’actualité : lors de l’épisode de la lutte contre le H1N1, comme il n’était pas pensable de s’appuyer sur la médecine libérale pour pratiquer des inoculations en séries sans se poser de question, le gouvernement a pris l’option de leur interdire carrément d’y participer et de confier ces opérations à des équipes spécialement conditionnées dans ce sens.

        Lire les 5 réponses ▼ (de Pyrathome, Reinette, Francis, agnotologue, brieli67)

      • Talion Talion 11 mars 2010 13:23

        Une personne qui se réfugie derrière l’autorité pour justifier ses agissements est et restera définitivement par définition une crapule dépourvue de conscience !


        • Talion Talion 11 mars 2010 13:25

          ...Et également dépourvue de couilles !


        • jako jako 11 mars 2010 13:26

          Bien Vu Mr Villach, en lisant cette liste écrite que je n’avais jamais vue, j’en ai les larmes aux yeux, tout le film est dedans, et c’est pourtant si proche


          • vivien françoise 11 mars 2010 13:27

            Bonjour
            J’ai vu récemment sur la chaîne Planète, des reportages sur Hitler.
            Si Dieu existe, je confirme que soit Dieu et Diable sont une seule et unique personne, soit le Diable s’est bien joué de Dieu ; Hitler a réchappé à un nombre élevé d’attentats. Etait-ce de la chance ?
            Critiquer aujourd’hui, les réactions et actions de chacun à cette période trouble de notre Histoire n’est pas chose aisée.
            Nous ne sommes redevables que de nos actions présentes.
            Nous avons le droit de nous questionner sur les agissements de la police et de ses hommes, car aujourd’hui qui aurait dénoncé et qui aurait sauvé ?
            Ce que fait Israel aujourd’hui aux Palestiniens est condamnable.
            Ce qu’ a fait la France aux Juifs en 1942 était aussi condamnable.
            Il n’ y a que le temps qui change pas les actions.
            Les hommes vont et viennent dans l’ Histoire, ils ne se demandent pas si leurs folies sont condamnables dans 50 ans.
            Pour être tout à fait dans ma réalité, je condamne évidemment les agissement des nazis et de leurs chefs. Je suis allée il y a peu à Montoire-sur-le-Loir petite commune très agréable aujourd’hui mais qui se souvient de ce qu’ y s’est passé ?
            Le propre de l’homme est de toujours condamner les errements passés mais jamais d’en tirer les conséquences.
            Les armes se développent à une vitesse effrayante, le comportement des êtres humains est lui figé dans l’immobilisme.
            Serait-ce pure utopie de ma part, que de vouloir que cesse le bruit des armes partout sur la planète. Posez la question est aussi pure utopie.
             VF

            Lire la suite ▼
              Lire les 6 réponses ▼ (de L'enfoiré, undefined, King Al Batar, non667, Massaliote, Francis, agnotologue)

            • morice morice 11 mars 2010 13:34

              tout avait été décrit dans le bouquin de Robert Paxton « La France de Vichy » qui avait fait scandale à sa sortie : une vraie mine pour faire des cours !


              « Si Dieu existe, je confirme que soit Dieu et Diable sont une seule et unique personne, soit le Diable s’est bien joué de Dieu ; Hitler a réchappé à un nombre élevé d’attentats. Etait-ce de la chance ? 

              aucun intérêt : l’Histoire, c’est pas du France-Dimanche. 

               »Serait-ce pure utopie de ma part, que de vouloir que cesse le bruit des armes partout sur la planète."

              pour ça il faut EN ARRETER E COMMERCE : qui en vend le plus au monde ?

              • vivien françoise 11 mars 2010 13:52

                Bonjour Morice,
                Vous avez raison.
                Dieu est obsolète, qui parle de Dieu et de ses acolytes aujourd’hui encore ?
                Le Dieu de QUI c’est toute la question.
                Les hommes se massacrent à coup de Bible de Torah et surtout de Coran.
                France dimanche gagnent des millions avec des « une » pareilles.
                Descendez de votre tour elle brûle.
                Mais les pompiers sont pas contents, viendront pas vous sauver.
                VF


              • Serpico Serpico 11 mars 2010 20:06

                Vivien : « Les hommes se massacrent à coup de Bible de Torah et surtout de Coran. »

                ****************

                Et pour prouver ça de manière chiffrée, vous avez du biscuit ?

                On n’a pas massacré les indiens à coup de Coran ni les juifs ni les noirs ni les vietnamiens...

                On a explosé le palmarès à coup de Bible et j’espère que le record ne sera jamais battu.


              • vivien françoise 11 mars 2010 21:50

                Bonsoir Serpico,
                Un paquet de pim’s à l’orange, ça vous convient ?
                Il est tard, et je n’ai pas envie de parler de religion,
                je vous offre un biscuit, plutôt qu’un bouquin de religion
                Bonne soirée
                VF


              • L'enfoiré L’enfoiré 11 mars 2010 13:34

                "« Le jeu de la mort » : alors que Stanley Milgram obtenait une moyenne de 63 % de sujets obéissants, pour les 18 variantes de ses expériences, Christophe Nick a enregistré 80 % de joueurs capables d’infliger jusqu’à 450 volts à un autre joueur qui ne leur a rien fait, mais seulement sur l’ordre d’une animatrice et sous les encouragements de la claque réunie dans le studio.« 

                La question est de savoir pourquoi. En Belgique nous l’avons vu cette émission depuis fin février.
                Nous pouvons donc en parler du »Jeu de la mort".
                J’en ai parlé rien de vraiment exceptionnel, car il y avait un élément tout nouveau et qui n’existait pas dans l’expérience de Milgram. smiley

                  Lire les 22 réponses ▼ (de L'enfoiré, ZEN, Erika Six-Potiche, undefined, srobyl, brieli67, Francis, agnotologue)

                • morice morice 11 mars 2010 13:37

                  La question est de savoir pourquoi


                  parce que les gens n’ont pas de conscience de ce qu’ils font et aucun recul avec la vie : en résumé, ceux qui le font le plus n’ont jamais eu de cours de philo.
                    Lire les 4 réponses ▼ (de L'enfoiré, Lapa, jako, Bélial)

                  • ZEN ZEN 11 mars 2010 13:39

                    Il reste, cependant, qu’une minorité s’y refuse toujours obstinément.

                    Il est bon de le rappeler, pour ne pas céder au découragement, à la résignation, voire à la désespérance
                    Il est toujours possible de dire NON
                    Ne pas manquer le documentaire de C.Nick sur la 2, le jeudi 18 et non le 17

                      Lire les 4 réponses ▼ (de L'enfoiré, Paul Villach, brieli67)

                    • ZEN ZEN 11 mars 2010 13:50

                      Paul
                      Je viens de consulter ma bible (Télérama)
                      Vous avez raison


                      • Céphale Céphale 11 mars 2010 13:51

                        Merci Paul Villach pour ce magnifique article. L’émission sur les expériences de Milgram la semaine prochaine à la télé viendra à point nommé. On comprend comment des Français sans grande imagination peuvent se faire berner par un discours « honnête » en apparence. Toute ressemblance avec des discours actuels serait pure coïncidence.


                        • le naif le naif 11 mars 2010 13:56

                          Un mauvais film se déroule en ce moment : « Le ghetto de la bande de Gazza »

                          Ceux là, nous pourrions les sauvez..... Pour ceux du Vel D’hiv hélas, nous n’y pouvons plus rien, si ce n’est nous accabler sur ce passé odieux.
                          Combien de temps allons-nous continuer a regarder le passé, plutôt que le présent et l’avenir ???
                          Si nous ne faisons rien pour faire cesser les injustices et les massacres d’aujourd’hui, nous ne valons guère mieux que ceux qui ont participé à ces rafles ou qui les ont laissé faire avec bonne conscience.


                          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 mars 2010 16:12

                            Pour Gaza il y a une solution très simple : on leur donne des papiers d’identité Egyptiens, comme avant 1967, et on les laisse partir en Egypte quitte à s’en occupper sur place comme on le fait ( en pure perte ) en ce moment.

                            Malheureusement, le gouvernemetn Egyptien n’apprécie pas cette solution bien qu’il s’agisse de leurs « frères » !

                            Je parie que les Israeliens ne seront pas hostiles à cette solution ...

                            Les Polonais ont bien été chassés de Pologne orientale par les Russes en 1945 et ils se sont bien intégrés chez leurs frères de Pologne occidentale sans que quiquonque y trouve à redire.

                            Pour Gaza c’est facile, pour la CisJordanie où il y a des lieux saints c’est nettement plus compliqué ...


                          • Véronique Anger-de Friberg Véronique Anger-de Friberg 11 mars 2010 14:23

                            Merci pour cet article Paul. Pour compléter votre txt, je renvoie le lecteur vers le blog de Maître Eolas qui publie la circulaire dactylographiée n°173-42 émise par la préfecture de police du 13 juillet 1942, c’est-à-dire les instructions officielles données à la police, par la voie hiérarchique, pour la réalisation de ladite Rafle du Vel’d’hiv : http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF. On dira que ça ne pourrait pas se produire aujourd’hui parce qu’on est trop éduqué, trop intelligent de nos jours pour se laisser berner. Mais je répondrais que bien des gens se font berner sur tant de sujets aujourd’hui... et je répondrai encore qu’une circulaire aussi monstrueuse n’apparaît pas sous cette forme du jour au lendemain. Le travail de sape est insidieux, le racisme monte jour après jour, discrètement mais sûrement, ne trouvant pas de barrage particulier sur sa route jusqu’au jour où on atteint de telles extrémités. C’est pour cela qu’il faut faire preuve de vigilance, en particulier dans ce contexte de mal-être et de frustration où semblent s’enfoncer nos sociétés vides de sens, quitte à réagir trop fort sur des questions apparemment anodines ou qui pourraient sembler fondées aux yeux de certains qui ne voient pas où est le mal de parler « cash » (le débat sur l’identité nationale, les « petites phrases » racistes entendues de la bouche de certains politiques ici et là par ex). « L’euphémisation » des mots mêlée d’un « parler cash » de plus en plus à la mode sont les premiers symptômes d’une montée dangereuse de la discrimination et aussi les premiers symptômes d’une acceptation de la discrimination... et au nom de la liberté d’expression en plus !


                            • Paul Villach Paul Villach 11 mars 2010 14:50

                              @ Chère Véronique

                              Merci de ce complément de documentation.
                              Il reste que le problème qui se pose - et on aura l’occasion d’en reparler après le documentaire de Christophe Nick diffusé sur France 2 mercredi 17 mars - est l’éducation à la responsabilité individuelle.

                              Comme le remarque judicieusement Stanley Milgam, chacun est éduqué de manière à maîtriser ses propres pulsions, mais jamais à contrôler la légitimité des ordres reçus d’une autorité.

                              Or, l’Histoire le prouve, une autorité peut être malveillante ! Paul Villach


                            • srobyl srobyl 11 mars 2010 16:08

                              @Véronique...
                              Le « racisme soft », pas méchant à première vue, mais qui prépare le terrain insidieusement comme vous dites, j’y avais fait allusion dans un précédent article là.
                               Vous avez raison d’attirer l’attention là-dessus


                            • Lapa Lapa 11 mars 2010 14:40

                              j’avais rêvé d’un article excellent. Hélas « le leurre de la prise de décision précipitée » qui vient se rajouter au catalogue des innombrables leurres (autant que de périphrases possibles dans la langue française ; ce qui du coup, ne veut rien dire) ma échaudé.

                              Le fond reste intéressant, bien que très superficiel ; c’est néanmoins un rappel salutaire qui peut amener des réflexions intéressantes.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 11 mars 2010 16:01

                                Lapa,
                                 Personnellement, je n’oserais pas faire un article sur un sujet dont je n’ai vu ou lu que les prémices.
                                 Je n’aime pas les sables mouvants des autres.
                                 Le fond très intéressant. Quand il y a déjà des analyses très complètes qui ont été faites, pendant et après le l’enregistrement, faut pas réinventer la roue.
                                 Du sable, j’en ai chez moi, PV, nous y envoie dans le bac à sable.
                                 Alors, j’en ai fait profusion.  smiley 


                              • ZEN ZEN 11 mars 2010 14:42

                                Lapa
                                A toi de faire mieux... :)
                                C’est possible


                                • Lapa Lapa 11 mars 2010 15:28

                                  Zen :
                                  non je n’ai pas le temps, n’ayant pas la chance d’être retraité et surtout : je bosse sur une série d’articles qui prennent pas mal sur mon temps libre. Pas le temps de faire des choses de fond autres pour l’instant :)


                                • cti41 cti41 11 mars 2010 15:31

                                  Merci à l’auteur pour cet article et le document joint qui montre combien le crime avait été bien préparé, planifié. Les forces de police et de gendarmerie vont être très largement visées dans le film sur l’exécution de cette rafle et nous avons déjà des courageux qui nous annoncent que « eux » auraient refusé et se seraient rebellés. Toujours facile après coup de se donner le beau rôle. J’ai été gendarme, je me suis toujours demandé comment j’aurais réagi et aujourd’hui je me rends compte combien tout avait été bien planifié pour éviter une « rebellion » des policiers. Il est facile de stigmatiser les forces de l’ordre mais il ne faut pas oublier que bon nombre de civils sont restés silencieux ou on même applaudi devant cette horreur. Il ne faut pas oublier que des policiers et gendarmes ont aussi donné leur vie à la résistance. J’espère que j’aurais fait partie des « justes » plutôt que des exécutants passifs mais n’ayant pas subi toute la propagande des « collaborateurs » de l’époque je pense que je me poserai toujours la question sans trouver de réponse.
                                  Christian Contini.


                                  • Paul Villach Paul Villach 11 mars 2010 15:48

                                    @ Cher cti41

                                    Merci de votre témoignage lucide et courageux.

                                    Des gendarmes courageux, on en connaît, vous et moi. Certains n’ont pas hésité à sacrifier leur carrière pour l’idée noble qu’ils se faisaient de leur métier, quitte à être traînés dans la boue par des gens sans honneur et à devoir attendre des années avant d’ être réhabilités.

                                    Ils ont permis qu’on garde l’espoir. Paul Villach


                                  • vivien françoise 11 mars 2010 15:50

                                    Bonjour M. Contini,
                                    Plus facile à dire qu’ à faire ? Vous auriez agi soit en votre âme et conscience soit aux ordres.
                                     On devrait plutôt trouver des solutions pour que cela ne recommence plus.
                                    IL est impossible de refaire l’ Histoire, mais la faire surement.
                                    Bonne journée
                                    VF


                                  • le naif le naif 11 mars 2010 16:17

                                    @ cti41

                                    Merci pour ce témoignage lucide. Lorsque vous dites que le crime avait été bien préparé, j’aimerais souligner qu’il a été d’autant plus éfficace, qu’il existait en France un fichage généralisé. Avec les moyens actuels, je n’ose imaginer ce que pourrais faire un pouvoir animé des mêmes intentions.
                                    1984 d’Orwell (écris en 1948) est en passe de devenir réalité en Grande Bretagne, pour ceux qui n’auraient pas vu ce documentaire d’ARTE, je vous le conseille c’est édifiant. Ainsi que cet article ou Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne, monte au créneau contre le projet de loi gouvernemental qui permettrait aux préfets d’imposer aux maires des caméras de vidéo surveillance dans leurs communes.

                                    Dans une tribune parue lundi 1er mars dans Le Monde, le maire de Villeurbanne exprime ses réserves sur la vidéosurveillance alors que Brice Hortefeux promet d’en tripler le nombre d’ici 2011. Pour ce faire, le ministre de l’Intérieur est prêt à forcer la main des maires, à la faveur de son projet de loi Loppsi (loi d’orientation et de programmation pour la performance pour la sécurité intérieure).

                                    A méditer.....


                                  • Véronique Anger-de Friberg Véronique Anger-de Friberg 11 mars 2010 15:45

                                    Tyrannie de la majorité et absence de liberté intellectuelle -pour reprendre les expressions de Tocqueville- les 2 mamelles de l’emballement des foules pour une mauvaise cause. Sur la soumission à l’autorité, tout à fait d’accord Paul !


                                    • Paul Villach Paul Villach 11 mars 2010 15:55

                                      @ Chère Véronique

                                      La loi de la majorité, en effet, comme technique en démocratie pour conférer pacifiquement et provisoirement le pouvoir à un groupe, ne doit pas être confondue avec la tyrannie de la majorité dont certains prétendent à tort que c’est un droit acquis dès lors qu’un groupe l’emporte en voix. 

                                      Mais hélas pas de démocratie évoluée avec des citoyens ignorants des techniques en usage pour les soumettre à leur insu ! Paul Villach


                                    • ZEN ZEN 11 mars 2010 17:21

                                      Trolléon
                                      Oui, c’est facile
                                      Mais il faut bien en parler
                                      Qui donne des leçons ?
                                      En ce qui concerne la rafle du Vel’d’Hiv’, certains policiers ont désobéi ou fermé les yeux, malgré les ordres et le système, au risque d’être révoqués. Certains « justes » ont caché ou aidé des Juifs, au péril de leur vie.
                                      Dans d’autres circonstances, c’était presque humainement impossible. Des résistants allemands au régime nazi n’ont pas pu parfois passer à l’acte, car dans ce cas, ils savaient que la répression s’abattrait sur leur famille ...


                                    • finael finael 12 mars 2010 12:16

                                      @ Trolleon

                                      Désolé je n’avais pas lu votre commentaire plus tôt

                                      Si je pouvais je le plusserais cent fois !


                                    • Antoine Diederick 11 mars 2010 17:21

                                      Bonjour ;

                                      pour le moment je suis dans la phase, temporaire, qui est de nature suivante :« La presse m’insupporte » et Avox aussi, mais je me soigne....

                                      j’ai vu la critique sur ce film en général , elle n’est pas trop bonne, trop de sentimentalisme pour un sujet grave....historique.


                                      • grangeoisi grangeoisi 11 mars 2010 17:36

                                        Quel était le contexte lors de la rafle du vél’ d’hiv’ ?
                                         
                                        Un sentiment anti-juif affirmé, qui ne faisait que perdurer, qui perdurera après le conflit et perdure encore malgré toute une législation répressive à l’encontre de propos racistes ou d’ actes de malveillance !

                                        Dans la France catholique et dans l’Europe toute entière de la fin du XIXe ou de la première moitié du XXe siècle c’était un sentiment très partagé avec sporadiquement des pics haineux tels les progroms ou des affaires pénales et procès plus que douteux.

                                        Cette directive n’a été que la partie administrative, codifiée de la saisie de gens et de biens, de déclenchement d’ actions répressives ne surprenant pas la police qui les attendait depuis longtemps.

                                        Désigner à toute police au monde un objectif de répression contre une population mal tolérée, que cela soit aujourd’hui ou demain aura toujours un assentiment quasi parfait alors dire que, de braves agents de la force publique ont pu, auraient dû, ont été manipulés, je vais résumer cela succintement : mon oeil !

                                         Espérons qu’il n’ y aura pas dans l’avenir d’autres victimes boucs émissaires et expiatoires des haines, intolérances, comme souvent lors des périodes de difficultés économiques. Les rejets de l’autre ne demandent qu’à sépanouir, alors sous couvert d’ordre.......

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                                        • Antoine Diederick 11 mars 2010 18:17

                                          en Belgique, voir la rafle de Louvain, ensuite pour les courageux, lire Marcel Liebman qui ds un bouquin a fait l’hypothèse que les juifs riches ont livré les juifs pauvres pour se protéger....grosse polémique à l’époque...


                                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 11 mars 2010 18:54

                                            A mon cher De Renève de la nouvelle aristocratie.

                                            Je suis allé visiter votre site à la mords moi le nœud. Je me suis réjouis de m’apercevoir que j’avais eu de l’influence sur vous. Vous êtes donc sensible aux attaques ! Ne vous avais-je pas reproché votre dictionnaire du diable où il y avait une définition quelque peu raciste et ignoble du mot aborigène. Dans cette définition vous disiez que les aborigènes finiraient de toute façon en fertilisant pour la terre. Vous avez donc supprimé votre dictionnaire du diable. Preuve que vous êtes influençable !!!!!!!!!!!!

                                            Vous trouverez la preuve en cliquant sur ce lien.

                                            «  ABORIGENES, n.m. Personnes de peu de valeur encombrant le sol des contrées nouvellement découvertes. Ils cessent rapidement d’encombrer ; ils fertilisent. »


                                            • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 11 mars 2010 19:42

                                              Ce qui est marrant, Monsieur De 2 de Renève ne viendra pas se défendre ici. Il est évident que puisqu’il a supprimé son dictionnaire du diable, Renève est soumis à l’autorité morale de la communauté auquel il appartient car lutter contre le racisme quelque soit sa forme est un devoir qui s’impose à chaque parti politique, à chaque individu, à chaque groupe d’homme dans la France actuelle même le Front Nationale s’y soumet en affichant sa tolérance toute relative avec les gens de couleur. Le Pen, ne met-il pas en avant le fait qu’il y soit parrain des enfant de Dieudonné ?

                                              Ce commentaire au dessus où je rappelle une de mes attaques contre Renève n’est pas hors sujet. Je montre clairement comment en utilisant la moralité actuelle, j’ai obligé un sagoin de s’y conformer en l’attaquant publiquement.


                                            • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 12 mars 2010 00:38

                                              « Aborigène : Personnes de peu de valeur encombrant le sol des contrées nouvellement découvertes. Ils cessent rapidement d’encombrer ; ils fertilisent.  »


                                              Y aurait-il de l’humour là-dedans ??? Et mon cul, c’est du poulet ??? Bien sur qu’il y a de l’humour puisqu’il ont massacré pour de vrai les tributs indiennes. Et après avoir laissé les cadavres (enterrés ou pas) sur le champ de bataille, ils ont pu penser et dire en rigolant qu’ils ont fertilisé le sol.

                                              Les derniers massacres d’indiens ont eu lieu jusqu’au 20iéme siècle entre les deux guerres mondiales vers 1920 et 1930. Ton auteur de pacotille Ambrose Bierce était donc contemporain de tous ces massacres et savait à quoi pouvait servir son humour noir : à déshumaniser les aborigènes qu’étaient les indiens d’Amérique.

                                              Tu veux voir un humour du même acabit de Renève

                                              Durant la deuxième guerre mondiale les japonais ont fait aussi pire que les nazis. Dans l’unité 731, ils effectuèrent des expériences sur des cobayes humains. Ils pratiquèrent la vivisection. Oui, la vivisection, c’est à dire qu’ils ouvraient sans anesthésie le corps d’un être humain vivant pour voir comment ça fonctionnait. Ils pratiquèrent aussi à grande échelle des expériences sur les prisonniers pour mettre au point des armes bactériologique.

                                              Savez-vous comment les prisonniers étaient appelés par les gardes japonais : « des buches » si bien que lorsqu’un convoi passait, à la question « qu’est ce que c’est ?  » il répondaient « Ne vous inquiétez se sont des buches ! » C’est ainsi qu’ils ont déshumanisé les chinois et n’ont eu comme représentation dans leur esprit pour cacher cette horreur qu’ils n’ont fait que bruler des buches dans les crématoires. Les nazis ont procédé de la même façon en parlant de colis qu’on envoyait au four crématoire.

                                              Votre humour de Renève est du même acabit. Vous êtes donc un facho de la pire espèce. Vous êtes démasqué.

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                                            • casp casp 11 mars 2010 19:04

                                              Il serait intéressant de comparer la situation de ces rafles ci avec celle des rafles actuel contre les sans papiers.
                                              Aussi bien au niveau des lois et de la façon de les éxécuter, qu’au niveau du ressenti des ss papiers. Les juifs ne savait pas réellement qu’ils allaient être exécutés. La pression subis n’est donc pas très différente. D’autant que pour beaucoup le retour au pays signifis l’abandon dans un pays sans famille, sans travail et sans sécurité sociale.

                                              Si tout le monde est d’accord pour dire que ceci était inhumain pour les juifs, il est étrange qu’il n’existe pas la même unanimité pour le cas des sans-papiers.
                                              Il y a très clairement de nombreuses différences, mais aussi de nombreuses similitudes.

                                              Et si certaines différences sont du à une volonté différente. Je ne pense que les lois anti sans-papier soit uniquement du à une haine de l’étranger, mais clairement à des problème électoraux et économique.

                                              Il y a aussi des différences qui ne sont que le fait de l’époque. Car selon que l’histoire se passes, certains mots ou façon de pensée n’ont plus le droit de se répéter. Pourtant elle existe toujours.

                                              Il n’est plus crédible aujourdh’ui d’être ouvertement raciste comme on l’exprimait dans les années 30 ; pourtant le racisme existe toujours, et il trouve par conséquent de nouveau moyens plus subtil d’exister de façon publique. Permettant d’envoyer dans les choux toute critique bienpensante, ou toute analogie du mode du pensée avec celui des année 30 ;

                                              Alors qu’en fait c’est exactement le même simplement adapté au contexte de l’époque.

                                              Le racisme dans les année 30 était politiquement correct.
                                              Quand on cherche le racisme dangereux d’aujourdh’ui on doit donc le chercher dans des discours politiquement correct.

                                              Lire la suite ▼
                                                Lire les 5 réponses ▼ (de Antoine Diederick, casp, finael, King Al Batar)

                                              • Serpico Serpico 11 mars 2010 19:59

                                                Villach « prisonniers du réflexe de soumission aveugle à leur autorité. »

                                                ***************

                                                Comme l’excuse est si joliment trouvée au comportement ignoble des forces de police !

                                                C’est peut-être valable le premier jour (et je suis complaisant) mais les nuits portent conseil, les gens parlent, l’envergure des opérations impressionne...et ces pauvres diables restent hypnotisés ?

                                                Ils sont restés aussi télécommandés plus tard, le 8 mai 45 en Algérie, au Vietnam, en Algérie entre 54 et 62, à Charonne en 61........ ?

                                                Arrêtez, ce que vous faites est à vomir.



                                                  • clostra 11 mars 2010 21:31

                                                    « La peur du gendarme est le début de la sagesse » Pasqua

                                                    de la soumission, oui !

                                                    Je sors de ce film. Heureusement 10 000 sur les 24 000 prévus ont été pris en charge par des personnes qui ont surmonté leur peur des « gardiens de la Paix ». Il y en aurait eu 15 000 on aurait pu dire qu’il y avait une majorité des justes.

                                                    Et à l’époque, les moyens technologiques (qui font que ceux qui les emploient n’en mesurent même pas les conséquences en terme de risque pour eux-mêmes) n’étaient pas ce qu’ils sont actuellement car je crains bien qu’aucun d’eux ni des justes n’auraient pu y échapper. ça fait frémir...


                                                    • finael finael 11 mars 2010 21:40

                                                      Il y a une autre manipulation auquel personne ne semble prêter attention : celle des juifs eux-mêmes qui se sont laissés arrêter sans résistance.

                                                      « Parce que c’était la police française » a été le principal argument.

                                                      Pourtant certains étaient au courant, et il aurait été facile à beaucoup d’entre eux de s’échapper., il y avait très peu de policiers par rapport au nombre de personnes raflées.

                                                      Mais il y avait aussi le conditionnement à être intégré, à obéir aux autorités, car la France avait déjà été le pays de l’Affaire Dreyfus, et l’un des journaux d’avant guerre avait pour titre « L’Antisémite ». Et beaucoup ne cherchaient qu’à être « comme tout le monde ».

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                                                      • Et hop ! Et hop ! 11 mars 2010 21:45

                                                         « ...il relate un événement tragique survenu sous le régime Pétain, les 16 et 17 juillet l’été 1942 à Paris. »


                                                        Ben non, Paris était en zone occupée par les Allemands qui ont réquisitionné les forces de police, les trains, etc.

                                                        Vous n’avez pas remarqué que les trains n’emportaient pas ces malheureux vers la zone libre où le régime de Pétain n’avait pas créé de camps d’extermination, mais vers l’Allemagne. 

                                                        Dans la zone qui dépendait vraiment du Régime de Pétain, comme vous dites, il y avait des dizaines de milliers de Juifs réfugiés, qui n’étaient pas inquiétés, et qui ne portaient pas l’étoile jaune. Dans les pays d’Afrique du Nord qui dépendaient du régime de Pétain, mais où il n’y avait pas d’Allemands, il n’y a eu aucun Juif arrêté et déporté.

                                                        À partir de 1942, la zone sud a été envahie par les Allemands, et les Juifs ont commencé à y être arrêtés et déportés aussi vers l’Allemagne.

                                                        Cette façon tendancieuse de raconter l’histoire de cette période en oubliant de mentionner les Allemands, la zône occupée allemande, la destination vers l’Allemagne, le fait aussi que la plupart des déportés étaient de nationalité allemande ou assimilée, et le fait que toutes les opérations étaient supervisées par la Gestapo sur les ordres d’Hitler, a pour but de culpabiliser les Français.

                                                        Après ça, on en vient à dire que le responsable de la déportations des Juifs, c’est la SNCF, on lui fait un procès, et on escamote les seuls responsables : le régime nazi. On s’interdit de comprendre, et de voir revenir le danger.

                                                        La rafle du Vel d’hiv, c’est un épisode de l’histoire de germano-allemande qui s’est déroulée entre Allemands sur le sol français, pas l’histoire de France.






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                                                        • moebius 11 mars 2010 22:16

                                                          le mot est « collaboration »


                                                          • vivien françoise 11 mars 2010 22:18

                                                            Par et hop !
                                                            l’auteur n’a rien escamoté et s’ en est tenu à la réalité historique.
                                                            Tout comme Dreyfus qui n’a été victime d’ aucune erreur judiciaire !
                                                            VF


                                                            • Et hop ! Et hop ! 12 mars 2010 14:32

                                                              L’auteur fait la présentation d’un ordre du préfet de Paris aux personnels de police de Paris pour arrêter et conduire un millier de Juifs dans le camp de regroupement de Drancy. Cet ordre donne des instructions qui paraissent normales : de veiller à ce qu’ils apportent ni trop ni pas assez d’affaires, que leur logement soit bien fermé en partant pour éviter les vols. 


                                                              Il en conclue que les Français, et en particulier le régime de Vichy, sont les responsable de l’extermination des Juifs.

                                                              Or, il décontextualise complètement ce document. D’abord il ne parle pas de l’existence d’une zone occupée. Il ne pointe pas dans le document le fait que les personnes concernées sont toutes ressortissantes ds pays annexés par le IIe Reich, donc ne relevant pas de l’autorité du gouvernement français. Les juifs français qui résidaient à Paris, par exemple MMe Badinter et sa famille, n’ont pas été arrêtés. Les Juifs français n’ont d’ailleurs pas plus essayé d’empêcher cette catastrophe que les Français pas juifs. Le Régime de Vichy n’a pas non plus dit aux Nazis : nous avons aussi des Juifs dont nous aimerions nous débarrasser, voici la liste pour les ajouter à vos convois.

                                                              En amont, l’auteur fait comme si c’était vraiment le préfet ou le gouvernement de Vichy qui avaient décidé d’arrêter tous les Allemands et assimilés résidants à Paris, pour les enfermer au Vel d’Hiv.

                                                              En aval, il fait comme si ces infortunés avaient été ensuite exterminés en France, alors que c’est bien en Allemagne qu’ils ont été transportés. Le fait que ce soit la SNCF française qui les a transportés ne fait pas des Français des complices : comme la police, ils ont été les agents passifs d’une entreprise criminelle qu’ils ignoraient.

                                                              Et puis l’auteur fait comme si ce n’était pas la guerre, comme si Paris n’était pas occupé par l’armée allemande avec une police politique nombreuse, comme si le préfet et les fonctionnaires de police savaient qu’il existait un programme d’extermination des Juifs, qu’il existait en Pologne des camps avec des chambres à gaz, et que tous ces gens étaient regroupés pour être voués à la mort. En 1942, il y avait des centaines de milliers de Français prisonniers en Allemagne.

                                                              Les forces alliées américaines et anglaises ont été très surprises lorsqu’elles ont découvert l’extermination des Juifs en libérant les camps.

                                                              -------------

                                                              Quand à Dreyfus, il a bien été condamné par erreur par la juridiction militaire dont il relevait comme officier d’état major, sur la base de témoignages calomnieux d’un de ses collègues et d’erreurs d’expertises graphologiques, et ensuite réhabilité par la juridiction qui s’était trompée. C’est un fait divers, qui a été moins lourd de conséquence que l’affaire d’Outreau. Tout le reste, c’est de la soupe idéologique.

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                                                            • moebius 11 mars 2010 22:29

                                                               Un autre terme ; « collaboration » /En France, la politique de collaboration a été mise en place par le Maréchal pétain et c’est Pétain lui-même qui a lancé ce terme dans son discours radiodiffusé du 30 octobre 1940, où il invitait les Français à collaborer avec l’ennemi. Mais Hitler qui tient la France pour une puissance devenue secondaire ne cherche pas à entrainer la France dans une guerre aux côtés de l’Allemagne. Malgré leurs divergences, les dirigeants allemands veulent avoir en face d’eux un pouvoir légal et reconnu comme légitime par la majorité de la population afin de mener l’exploitation du pays à moindre frais. L’historien Yves Durand oppose, dans les projets d’Hitler, la France à un pays comme la Norvège : « Pour Hitler lui-même, la France n’est ni un partenaire racial, ni un partenaire central dans le pays où il a engagé l’Allemagne ». Pétain et la majorité des forces vichystes ont admis qu’ils pouvaient collaborer avec les forces fascistes. En croyant préserver les intérêts de la France, il a mieux servi les intérêts de l’Allemagne que n’auraient pu le faire des fascistes déclarés. Ce bon vieux corps traditionnel


                                                              • Antoine Diederick 11 mars 2010 22:53

                                                                Pétain et la majorité des forces vichystes ont admis qu’ils pouvaient collaborer avec les forces fascistes. En croyant préserver les intérêts de la France, il a mieux servi les intérêts de l’Allemagne que n’auraient pu le faire des fascistes déclarés. Ce bon vieux corps traditionnel

                                                                oui, c’est historiquement évident.


                                                              • Et hop ! Et hop ! 12 mars 2010 14:44

                                                                C’est effectivement ce que dit Praxton, mais c’est faux. 


                                                                Pétain détestait les Allemends qu’il avait contribué à vaincre en 14-18. 

                                                                Après que le gouvernement pacifiste du Front Populaire se soit enfui, et que la défaite militaire soit consommée, il a joué le rôle de syndic de faillite, ou d’administrateur provisoire. Grâce à la zone libres et à la complaisance des autorités préfectorales de Vichy, des centaines de milliers de Juifs ont pu échapper aux persécutions nazies, soit en se cachant à la campagne, soit en rejoignant l’Afrique du Nord par l’Espagne franquiste.

                                                                Les seuls qui ont aidé les armées allemandes et le sont accueillis, ce sont les dirigeants du Parti Communistes, ce qui a vallu leur interdiction par le gouvernement du Front Populaire.

                                                                Et après l’armistice, les plus grands collaborateurs antisémites ont été Doriot, Bousquet, Déat, Laval, tous des radicaux-socialistes.

                                                              • Internaute Internaute 12 mars 2010 10:09

                                                                C’est la saison. Tous les deux mois nous sommes abreuvés d’une gorgée de propagande juive par les médias. Cela fait partie des consignes données par le CRIF au gouvernement à chaque banquet de janvier. Le prix à payer est 893 millions d’euros annuel versés par les contribuables au lobby qui tient nos ministres par les couilles. Voilà que Villach y va de son petit billet de propagande juive. Ce n’est pas bien joli.

                                                                Le pire dans cette propagande est qu’elle nous est présentée comme une tranche de l’Histoire de France. Villach qui aime bien les leurres d’appel sexuel pourrait nous expliquer que cette mise en abime du Vel d’Hiv n’est rien d’autre qu’un leurre d’appel historique pour maintenir la population dans un état de culpabilisation permanent, propre à lui faire payer sans sourciller la taxe juive de 893 millions d’euros par an.

                                                                L’Histoire de France est remplie d’épisodes nobles et chevaleresques qui pourraient former notre jeunesse et lui donner un peu d’espoir en ses temps si vides de sens. Que nenni ! On ne doit se souvenir dans notre histoire que de la poursuite des juifs par les allemands.

                                                                Finalement, je m’étonne que la commission européenne ne tance pas la France pour non respect de la libre concurrence. En effet, tandis que n’importe quel nom de marque est buzzé du dialogue en dehors des moments de publicité payante, voilà que la télé offre gratuitement des heures de publicité à un cinéaste qui n’a rien fait d’autre qu’une oeuvre commerciale bâtie sur un thème propre à flatter le lobby juif. Il s’agit d’une subvention déguisée, non pas à une tranche d’activité comme le cinéma mais bien à la société commerciale produisant ce film.

                                                                Gageons que les réalisateurs auront à coeur de verser tous leurs bénéfices dans les caisses du CRIF.

                                                                Comme l’on déjà mentionné d’autres commentaires, pendant ce temps Jerusalem est grignoté par l’invasion juive qui repousse les populations locales pour prendre leurs biens et la bande de Gaza est le plus gros ghetto de tous les temps. Il y a bien plus d’arabes parqués à gaza que de juifs à Varsovie. Ceux qui aiment faire jouer la corde de la culpabilité collective des français pourraient nous rendre coupables de ne rien faire pour Gaza.

                                                                Lire la suite ▼
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                                                                • srobyl srobyl 12 mars 2010 11:38

                                                                  Un exemple paroles « anodines » : pas plus tard qu’hier, la douce Elise Lucet précisait à propos d’une femme qui avait fomenté un acte terroriste « ce qu’il y d’étonnant, c’est qu’il s’agit dune femme blonde aux yeux clairs » !!

                                                                  Quand j’entends cet air-là sur les ondes
                                                                  Au fond de moi la colère gronde

                                                                  Et ils se moquent discrètement du style Gicquel !


                                                                  • Monsieur Z 17 mars 2010 13:10

                                                                    Le moment ou sort « La Rafle » c’est pile poil quelques jours avant les élections nationales….. comme par hasard.

                                                                    Le Film fait parti de la propagande d’Etat pour contrer le FN et raviver les idées de racisme que la gauche et la droite ont collés sur ce partie.

                                                                    Le 8 mars 2010 , réapparition de Dieudonné sur France 3 ….
                                                                    On commence déjà à annoncé la sortie du fillm qui sort le le 10 mars …comme par hasard, ….étonnant, non ?
                                                                    Depuis le 10 mars, on parle du film sur tout les plateau de télé de grande écoute de ce film avec le refrain éternel de la culpabilité des français, avec la Shoah, ect.
                                                                    Les historiens, les politiques, les ce que vous voulez sont de la partie.
                                                                    On voit même Gad el maleh et Lea drucker qui déclarent leur flamme … à la sortie du Film. …comme par hasard …et on voit leur photo qui circulent sur le web les deux ensembles et derrière …. l’affiche du film « La rafle »

                                                                    Ça fait 30 ans qu’on nous fait le coup …
                                                                    Ça devient pénible.

                                                                    Et puis quand on voit la droite et la gauche se repasser la patate chaude en disant ( votez a gauche c’est voté FN, votez à droite c’est votez FN ) , quand on voit que sur les plateau télévisé on invite le parti communiste alors que le FN qui fait plus de 10 % n’est pas présent ….ca suffit , ca suffit !

                                                                    Tout ça c’est de la propagande.


                                                                    • michel13 20 mars 2010 09:24

                                                                      Tous les policiers n’étaient pas des collabos

                                                                      Dans notre immeuble se trouvait au 3° étage une famille juive.

                                                                      Nous demeurions au 5°étage.

                                                                      Notre voisin de pallier était un jeune flic. Il est allé leur dire :

                                                                      « Fichez le camp, la semaine prochaine on ratisse le 4° arrondissement »

                                                                      Ils n’ont pas bougé.

                                                                      Ce n’est pas facile de partir en laissant tout derrière soi sans savoir où aller ,
                                                                       quand , on se sent indésirable dans un environnement hostile

                                                                      Par ailleurs, nul ne pouvait se douter du sort épouvantable qui les attendait......

                                                                      On est venu les arrêter à 5 heures du matin

                                                                      Le plus jeune de la famille n’avait que 13 ans : les policiers l’ont renvoyé
                                                                      A ce moment là on n’arrêtait qu’à partir de 16 ans

                                                                      Aucun n’est revenu

                                                                      Lire la suite ▼

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