La messe sécuritaire est à nouveau dite
Il faut dire qu’il nous oblige à parler de lui tant le président ne laisse aucun répit à ses contradicteurs qui ne peuvent se résoudre à lui concéder le moindre pouce de terrain, notamment en dénonçant une certaine idéologie toujours sous-jacente. En premier lieu, notons avec un certain esprit non dénué de persifflage qu’au pays de l’inculte notre premier magistrat serait fait roi. Il suffit pour cela de prendre connaissance de l’anecdote que nous fait partager Fabrice Pliskin dans un billet fort savoureux qui atteste de l’inculture évidente de Nicolas Sarkozy. À n’en pas douter, s’il devait passer sous un portique à détecter la vacuité culturelle, l’entrée dans tout établissement lui serait interdite. Par contre, en matière de sécurité, Nicolas Sarkozy démontre encore tout son savoir faire (peur à la nation), notamment lors de son récent exposé du 28 mai où la dimension électoraliste du propos n’aura échappé à personne [1].
La messe sécuritaire est à nouveau dite. Dans sa dernière intervention, en guise de préliminaire, le président d’inverser le stigmate en déclarant sans complexe que c’est la criminalité qui favorise la souffrance sociale et non l’inverse ! Alors, nous le renvoyons aussitôt aux données admises par l’ensemble de la communauté scientifique et plus particulièrement au conséquent rapport produit en 2008 par le Centre International pour la Prévention de la Criminalité (CIPC). Selon ces experts, quatre causes majeures sont identifiées comme favorisant le crime : l’urbanisme, les conflits, la pauvreté et les inégalités [2]. Mais, évidemment ce ne sont là que les propos des tenants de « la dictature des bons sentiments ». Nouvelle formule pour une pensée figée.
Ensuite, le président de s’appuyer sur les mauvais chiffres de la délinquance – expression populaire qui ne veut absolument rien dire tant le spectre des actes mesurés est grand - pour justifier un nouveau cran sécuritaire, stigmatisant les quartiers de relégation, affirmant que les indicateurs des crimes et délits ont augmenté sur les deux derniers mois, alors que chacun sait combien la mesure du crime reste totalement imparfaite et si facile à manipuler, même si le chef de l’État répète à l’envie que l’outil statistique est inchangé depuis plus de 35 ans, ce qui garantirait la rigueur des chiffres et validerait leurs variations. Là encore, il n’est qu’à lire la littérature spécialisée pour admettre la dimension erronée de cette affirmation [3]. Chacun sait que l’état 4001 ne mesure aucunement ni les méthodes ni les pratiques policières, et encore moins la politique pénale décidée par le pouvoir. Churchill ne déclarait-il pas : « je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ». Mais, on en conviendra n’est pas le vieux lion qui veut ! [4]
En outre pour celles et ceux qui douteraient de la célérité de notre institution justice, il n’est qu’à lire l’article rédigé par Gilles Sainati, magistrat de son état, dans la dernière édition du Monde diplomatique pour mesurer le chemin parcouru par cette dernière depuis le milieu des années 1990 [5]. Cette thèse/synthèse est édifiante, véritable reflet des aspects les plus pervers induits par la pénalisation croissante de notre société notamment illustrée par l’approche actuarielle [6] .
Puis Nicolas Sarkozy de persister dans son antienne classique, récitant les faits divers qui ont défrayé la chronique pour illustrer un propos au plus loin des données scientifiques, donnant largement dans la surenchère, tel un pigiste travaillant pour le compte de la presse la plus sordide du genre. Mais il ne faut reculer devant rien pour justifier le nouvel arsenal législatif répressif qui se prépare [7], feignant d’oublier cette véritable insécurité sociale qui mine la société française en particulier, et le monde en général. En ce jour où le dernier tenant de cette « ultra-gauche anarcho-autonome » vient d’être libéré, il faut bien focaliser l’attention sur ces autres figures notoires de la dangerosité qui vivent principalement en banlieue et qui menacent tant notre société. Ainsi, Nicolas Sarkozy promet de nettoyer au jet haute pression toutes les caves et autres halls d’immeuble, mais encore de mener une véritable guerre à tous ces délinquants qui nuisent tant au peuple de banlieue. C’est ici l’affaire de la police judiciaire et de la justice, n’est-il pas ? Faut-il croire à leur inexistence ?
Concernant l’éducation nationale, il faudrait donc sécuriser les établissements scolaires « difficiles » tant le seuil de tolérance aux actes violents est désormais dépassé. Il s’agirait donc de sanctuariser nos lieux d’éducation, en faire de véritables monastères où seule la prière au saint savoir serait autorisée. Mais, puisqu’il faut le rappeler et n’en déplaise à tous les nouveaux thuriféraires de la vie scolaire, l’école n’est pas un lieu saint puisque c’est la laïcité qui prévaut. Les mots ont un sens, monsieur le président, il ne faut point les avilir. Si l’angélisme n’est pas de mise, il faut tenter l’objectivité pour poser une étiologie sérieuse du phénomène qui serait dénuée de toute arrière pensée idéologisante, ce à quoi s’astreignent nombre de chercheurs irréprochables [8]. Le propos de Nicolas Sarkozy se situe à l’opposé de ces fondamentaux puisqu’il ne s’agit que de justifier répression et contention à travers un énoncé qui en permanence instrumentalise les souffrances de la population.
Certes il n’y aura pas de portiques (en l’état actuel des propositions) mais des amendes, des fouilles plus systématiques, des pouvoirs renforcés pour les chefs d’établissements qui se verraient secondés par des personnels de sécurité à la retraite, le tout placé sous vidéo surveillance. Pour les détails nous attendrons la prochaine rentrée scolaire, car d’ici là, la boite à idées sécuritaires n’est pas refermée. Toutefois, si on souhaitait abolir le reste de confiance qu’il pouvait y avoir entre l’institution école et ses élèves on ne s’y serait pas mieux pris. En matière de rupture, force est de reconnaître les aptitudes hors normes affichées par Nicolas Sarkozy.
Dans les yeux et dans les faits il faut contester le discours et l’idéologie du chef de l’État lorsqu’il s’adonne à ce populisme pénal des plus indigne de la fonction. Le rôle d’un chef d’État ne peut se résumer à celui d’un pompier pyromane. Dés lors, il ne faut absolument pas laisser le champ libre à cette pratique abusive qui, au final, non seulement s’avère contreproductive, mais contribue à fabriquer une société clivée, scindée, irréconciliable parce que recroquevillée sur elle-même du fait de tous ces préjugés qui perdurent parce que notamment perpétués par une droite devenue si extrême qu’elle a su vampiriser l’électorat nationaliste. C’est d’ailleurs en cela qu’elle se veut décomplexée ! On ne peut se satisfaire d’une telle dérive sécuritaire injustifiée qui empile les dispositions légales pour sans cesse accroitre un filet pénal pourtant déjà des plus impitoyable. Ce n’est pas dans cette direction que se réaliseront les transformations indispensables de notre tissu social qui attend non seulement plus de mixité ainsi qu’un partage plus équitable des ressources.
Ce président qui se voulait grand rassembleur ne sera au final qu’un grand diviseur/inquisiteur qui ne produira aucun des résultats annoncés au soir de son élection, véritable parangon de la paranoïa collective qu’il ne manque jamais de susciter.
Non, monsieur le président, ni l’école ni les quartiers populaires, ni les opposants à votre démagogie n’ont besoin de ce tout sécuritaire que vous n’avez de cesse de vendre à la nation avec la plus grande déraison. Ce dont notre société a besoin, c’est de lien, de mélange, de cohésion afin d’entamer cette réelle « pacification sociale » indispensable[9]. Qu’on le veuille ou non, c’est vers ces inévitables valeurs que nous tendrons car elles seules sauront garantir un monde meilleur au plus grand nombre, et même les plus réticents devront s’y soumettre.
[3]Jean-Hugues Matelly, Christian Mouhanna, Police, des chiffres et des doutes, éditions Michalon
Evelyne Sire-Marin, Statistiques judiciaires ou présentation d’un vrai-faux bilan ?
[4] Serge Portelli, Rupture, Chapitre I : les faux bilans de Sarkozy
[5] L’indépendance de la justice n’est plus un dogme, Le Monde diplomatique, juin 2009.
Gilles Sainati & Ulrich Schalchli, La décadence sécuritaire, éditions La Fabrique, 2009.
[6] Thibaut Singeneyer, La nouvelle pénologie, une grille d’analyse des transformations des discours, des techniques, et des objectifs dans la pénalité, in Champ Pénal.
[7] LOPPSI 2
Concernant la production politique des chiffres, consulter le remarquable site Pénombre.
[8] Éric Debarbieux, La violence en milieu scolaire. 1) État des lieux, éditions ESF, 1999.
Les actes de violence recensé par le SIVIS en 2007/2008
[9] Interview de Laurent Mucchielli parue dans Le Monde du 25 mars 2009
48 réactions à cet article
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Deuxième titre censuré ! Titre original : Nicolas Sarkozy, ce multirécidiviste du discours sécuritaire.
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<<des pouvoirs renforcés pour les chefs d’établissements qui se verraient secondés par des personnels de sécurité à la retraite, le tout placé sous vidéo surveillance.>>
En effet, il semblerait que la réforme de l’enseignement consiste finalement à supprimer des profs et des surveillants pour les remplacer peu après par des flics et/ou des retraités.
Cela n’aura échappé à personne, j’espère.
Par allieurs, monsieur Sarkozy commet l’erreur d’utiliser des slogans que tout le monde retient parfaitement, qui permettent ensuite de vérifier aisément que ses petites phrases chocs n’ont d’égal que son inneficacité sur le terrain.
« Passer la coureneuve au [nettoyeur haute pression » (tiens la Coureneuve, c’est pas là que les CRS se sont fait tirer à l’arme de guerre récemment ?)
« Je serais le président du pouvoir d’achat »
« Travailler plus pour gagner plus »
« Quand on veut on peut » et peu après « La délinquance, c’est dans les gènes »
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<<Certes il n’y aura pas de portiques (en l’état actuel des propositions)>>
Ah tiens c’est bizarre ça.
J’espère que ceci => http://www.bollore.fr/ n’aura échappé à personne.
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Merci pour ce lien évocateur !!!! Des portiques il y en aura si bolloré pratique de bons prix !
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Effectivement Abdelkader, nos diagnostics se rejoignent et se complètent. Même si tout le monde n’est pas dupe, il n’est pas certain que les français ne décident d’en remettre une couche dans 3 ans ! Pour ce qui est de raufer et bauer, ils naviguent dans ce même bateau qui voguent sur les flots de l’insécurité !
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Le bateau coule, mais ne vous inquiétez pas nous allons renforcer les serrures des portes des cabines.
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@bois-guilbert, ruminez, ruminez donc vos tristres âneries, parfaite vache parmi les veaux que vous faites !
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Bois-Guisbert 2 juin 2009 16:16Vous avez loué un strapotin à côté de la plaque ?
« La France n’est pas l’Italie. »
Ce n’est pas tellement ça, le problème, ce n’est même pas ça du tout. Le problème, c’est que les Français ne sont pas des Italiens. Vous l’amateur de rodéo, avez certainement apprécié, en connaisseur gourmand, celui de Saint-Cyr l’Ecole au cours duquel Yvette, 69 ans, a été tuée, sur un trottoir, par Youssof, roulant sur la roue arrière de sa moto, et bien, en Italie, les flics - carabiniers en l’occurrence - l’auraient sauvé in extremis du lynchage, le Youssof, comme cela se produit presque chaque semaine...
Le Français de souche, lui, comme déjà dit, regarde ailleurs. C’est en cela, alors, effectivement, que la France n’est pas l’Italie. Et je ne parle même pas du comité de soutien créé en faveur de la racaille. « Dans le quartier de cette ville populaire, la tension est montée d’un cran. Et là peur s’est emparée des riverains qui n’osent pas commenter l’évènement de peur des représailles », précisait le Pariusien libéré, du 21 mai. Autre pays, autres moeurs.
« Les banlieues Française c’est un autre morceau que les immigrés Italiens,
Ce n’est pas tellement ça, le problème, ce n’est même pas ça du tout. Le problème, c’est l’absence de réactions des Français face à une immigration qui, parallèlement, provoque de violentes réactions de la part des Italiens
« ...la guerre civile n’est pas pour demain, vos appels à la haine ne sont qu’un coup d’épée dans l’eau, des divagations d’un tel anachronisme, regardez donc ce qu’est devenu le parti de Le Pen, une entité marginale, le skinhead en est aujourd’hui réduit à raser les murs.
Ce n’est pas tellement ça, le problème, ce n’est même pas ça du tout. La guerre civile ne sera pas déclenchée par des appels à la haine, par le parti de Le Pen et par les skinheads, ce sont les banlieues qui en prendront l’initiative. Comme je le dis plus bas, elles ont d’ailleurs déjà commencé. Et l’extrême droite n’y est pour rien !
Le Pen a d’ailleurs, avec sa beurette et M’Bala M’Bala, essayé de râtisser électoralement dans ce marigot, bon, ça lui a coûté le tiers de son électorat. Alors lui prêter des intentions de guerre civile est une profonde imbécillité émanant de quelqu’un qui ne réfléchit que par slogans éculés et qui mélange tout. Vous, donc, je le précise pour le cas où vous ne vous seriez pas reconnu.
D’ailleurs, les premières escarmouches ont déjà eu lieu. Les « jeunes » tâtent les défenses de l’ennemi et comme il ne réagit, mollement, que par des mesures gesticulatoires, ils vont pousser plus loin, jusqu’au point de non-retour vraisemblablement… Ca peut prendre quelques années.
Autre détail à préciser. Contrairement à ce que vous croyez, il n’y a pratiquement pas de haine à l’égard des immigrés en France. La nuance est peut-être trop subtile pour vous, il reste que ce qu’on rencontre, extrêmement répandu, c’est le mépris. La haine, c’est l’apanage des nullos de banlieues.
Reste le problème des problèmes, qui est que vous ne comprenez rien à ce que vous lisez ! Vous sautez des mots ou vous avez des difficultés de type « dyslexie » ?
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Pauvre souche de bois (guibert) vous citez Drucker et Montfort au même titre que la mouc lade et le baeckeoffe ! Pitoyable jusqu’au bout vous ne vous rendez pas compte que finalement vous allez à l’encontre de vos propres pseudo-démonstrations.
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@bois-guisbert, polémiquer dites-vous ? Avec un tel niveau de conscience je crois qu’il est vain de s’adonner à telle pratique. En outre, pour que polémique vaille, encore faut-il que le contradicteur apportât quelques éléments tangibles et pertinents au débat, ce qui loin d’être votre cas puisque vous ne faites qu’éructer insanité sur insanité pour appuyer une idéologie nauséeuse, archaïque, reflet parfait d’une inculture historique et scientifique certaine. Enfin, avant même de polémiquer, écrivez donc quelques billets dignes de ce nom !
NB : reprenez donc l’historique de mes commentaires, comparez-les et vous pourrez mesurer combien j’attache de l’importance à répondre aux messages qui me sont adressés.... -
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@Bois - guilbert
Le fait d’écrire votre commentaire en totalité en gras , c’est comme si vous gueulez pour que tout le monde vous entende , c’est particulièrement impoli .
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Ravie d’être jugée digne de faire équipe avec Bois-Guibert même si c’est le jugement d’un nazislamiste fanatique.
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Cachez donc ces faits-divers que nous ne voulons pas voir !
Tartuffe pas mort ! L’ Imposteur crie au feu en jouant les pompiers pyromanes et ses détracteurs ne veulent pas voir les incendies.-
Didier Porte a fait une émission assez drôle là-dessus et a calculé que dans un lycée de 600 élèves, si chacun devait se débarrasser de son compas, taille-crayons (éventuellement ôter ses chaussures) etc. avant de passer sous un portique, il leur faudrait 3 heures avant de pénétrer dans l’établissement.
Mais si Bolloré présente des arguments convaincants ou un joli chèque à l’UMP, qui sait ?-
Bon article
A propos des statistiques, cela peut être du bon bricolage...
"Bloquer les études qui dérangent, ne retenir que les données favorables, changer de thermomètre quand la fièvre monte : des professionnels des chiffres dénoncent les dérives, toujours plus graves, du pouvoir.« -(L’expansion)
- »La publication des chiffres de la délinquance fournit ainsi régulièrement l’occasion de manipulations à des politiques pour qui le thème de la sécurité est un véritable fonds de commerce. Confondant les statistiques relatives à l’activité de la police et de la gendarmerie avec une mesure du niveau effectif de la délinquance [...], ils n’hésitent pas à prétendre que la délinquance explosait avant 2002 ou qu’elle baisse de façon miraculeuse depuis cette date, sans que cela ait réellement de rapport avec la réalité vécue par nos concitoyens.« (L’expansion)
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il ferait mieux de se souvenir d’événements sécuritaires qui ne sont pas à son honneur, el presidente maximo !
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Malheureusement, l’abondance d’information participe à la désinformation. La multitude de problématiques soulevées et mises en évidence, noie le poisson de la compréhension dans une mare nauséabonde, où se croise la raison et la déraison, la mythification et le pragmatisme, le démagogisme et le réalisme, le déni et l’aveuglement.
La rhétorique gouvernementale et Sarkozienne en particulier, n’est toujours qu’un vaste écran de fumée. Nous nous noyons dans un océan de détails, alors que les questions primordiales, essentielles, sont littéralement occultées. Si nous nous battons, à chaque instant pour tous les particularismes, si nous nous battons pour une résistance de fait aux atteintes répétées au principe démocratique et à l’état de droit, nous ne mettons pas en évidence, ce que sont les réelles causes du problème qui nous incombe.
Nous ne pouvons pas partir du particulier pour aller vers le général, simplement parce qu’il est tellement de particuliers, qu’il ne pourra jamais se construire de cohésion entre eux. Au contraire, mettre sur l’établi, le principe général, et dérouler de manière « pyramidale » les conséquences et applications nécessaires aux défenses des particularités, permettrait de construire un projet global qui pourrait trouver une réalisation cohésive et pertinente.
Le contrôle sécuritaire, l’atteinte au code du travail, la sectorisation, clanique, partisane, ethnique, voulue par nos gouvernants, de l’ensemble de la population, la construction d’antagonismes, sont autant de moyens pour nous détourner d’une perception globale et juste du fonctionnement de notre société.
La société consummériste néolibérale est une impossibilité systémique, ce qu’il faut bâtir, c’est autre chose, et non pas chercher à panser les plaies béantes qui chaque jour se révèlent à nous.
Le délire sécuritaire de notre seigneurie, prend ses sources dans une expérience réussie, celle des USA. Au nom de la sécurité, tôt ou tard, nos concitoyens accepteront la perte de leurs libertés, persuadés de n’avoir rien à cacher, et désireux de protéger leurs enfants de danger dont ils ne mesurent l’existence qu’au travers de leur écran télé.
Chaque jour on nous désigne un ennemi, chaque jour les mots perdent un peu plus leur sens, chaque jour se dressent de nouveaux dangers, savament construit pour justifier la perte de nos libertés et permettre la main mise sur tout ce qui fit la grandeur de notre démocratie dans la seule fin de la faire disparaitre.
Que faudrait il faire pour éveiller l’esprit de gens qui ne souhaitent que profiter de l’instant présent assis devant leur télé, sans jamais essayer de comprendre ce qui a été, ce qui est, et ce qui semble clairement risquer d’advenir ?
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Aux States le citoyen-lambda a au moins le droit de détenir une arme pour se défendre.
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Pas de problème, les nazislamistes peuvent venir le comité d’accueil est prêt.
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Moi les neuneus qui ont voté sarkozy et en sont aujourd’hui les plus grands opposants, j vois pas trop l’interet d’écouter leur avis, des grincements de girouettes qui poutant ont été bien huilées par leur ex idole. Quand à l’utilisation d’armes de guerre dans les cités, ca me semble un peu loin du SAC et autres joyeusetés, encore une effluve puante pour faire virevolter les danseuses. Le rapport ? ca tient pas debout tout seul tout ça.
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Des affrontements ont opposé plusieurs dizaines de jeunes gens à la police, lundi soir 1er juin, aux Ulis (Essonne), lors desquels les fonctionnaires pourraient avoir été visés par un tir d’arme à feu, sans faire de blessés, a-t-on appris mardi de sources policière et judiciaire.
Ces évènements pourraient être liés à des interpellations effectuées la semaine dernière aux Ullis dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue.
Il convient en effet de souligner que des immigrés clandestins sans aucune éducation ni aucune formation et provenant d’un pays du Tiers Monde ne sont pas en mesure de trouver un emploi régulier dans un pays développé comme le nôtre.
Leur seule ressource est de s’adonner à des activités délictueuses, d’où l’augmentation de la délinquance, des vols avec violence et du trafic de drogues.-
Cher Frédéric vous avez bien fait d exprimer cet avis démonstration que pas mal de gens pensent.
Maintenant, pourquoi ne pas remettre en cause cette demonstration, un peu « primaire », qui ne repose sur rien et qui simplifie à l’extrême la complexité du problème.
Reprenez chacun de vos auguments et dites vous : « non ce n’est pas vrai », chezchez pourquoi vous vous trompez et vous verrez... vous aurez bien du mal à regarder le JT de JP Pernaut après... -
C’est dingue , il y a des affrontements dans les banlieues avec la police , comme par hasard , juste avant les élections .
Ils sont qu’en même cons ces trafiquants , ils choississent tour le temps la semaine précédent les élections pour faire des sales coups , cela ne vous parait pas bizarre .
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Il convient en effet de souligner que des immigrés clandestins sans aucune éducation ni aucune formation et provenant d’un pays du Tiers Monde ne sont pas en mesure de trouver un emploi régulier dans un pays développé comme le nôtre.
racisme outrancier de notre énergumène fasciste. Les BACs plus 8 sont des gens du Tiers Monde maintenant ? débilité profonde. -
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J’ai bien ri en lisant cet article qui illustre à merveille la boboitude qui sied si bien à cet intelligentsia dite de gauche complètement déconnectée de la réalité.
Mais là où j’ai moins ri, c’est quand je me suis senti visé, c’est à la fin :
« c’est vers ces inévitables valeurs que nous tendrons car elles seules sauront garantir un monde meilleur au plus grand nombre, et même les plus réticents devront s’y soumettre. « (en gras dans l’article).
Merdum alors, « s’y soumettre », la menace est lourde et promet des lendemains difficiles, se soumettre à quoi ? Ben, aux valeurs de Monsieur Lefebre, c’est à dire :« le lien, le mélange, la cohésion afin d’entamer cette réelle pacification sociale, à un monde meilleure...plus de mixité ainsi qu’un partage plus équitable des ressources indispensable » C’est beau comme du Cali !!! Un monde gentil où on enferme les méchants de droite dans des goulags où l’esprit totalitaire est enfin une réalité,
Mais que peut bien nous réserver Monsieur Lefebre à ces réticents insoumis : des camps de rééducation à la Pol Pot où on lirait les œuvres complètes de Serge Portelli peut être !!!
Merci Monsieur Lefebre, grâce à des gens comme vous, je comprends mieux pourquoi la gauche en France ou en Europe ne gagnera jamais des élections. Vous comprenez, jamais !!.
A dimanche soir prochain, Monsieur Lefebre, nous aurons l’occasion de vérifier à quel point le peuple Français rejette les options de notre Président démocratiquement élu.
En attendant, j’entends bien, avec une majorité de Français, que Nicolas Sarkozy continue à ce que la racaille se soumette aux lois de la République et non l’inverse.
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Est-ce là tout votre art de la polémique ? Mais avant cela, encore faudrait-il avoir un contradicteur digne de ce nom et qui ait publié quelques éléments plus probants que les commentaires GRAS, si répétitifs qu’ils confinent à la sénilité ! Élevez donc votre conscience au moyen de lectures plus appropriées, notamment historiques, puis portez-les au débat, et enfin nous pourrons en discuter. Sinon, pour ce qui est de votre fond idéologique fort nauséeux, il serait fort judicieux que vous le gardassiez dans la besace qui vous sert de cerveau !
Pour le reste, lisez donc les quelques notes bas de page qui alimentent mon propos, puis nous reviendrons à nos moutons !
Bien à vous trublions nauséabond -
Bois-Guisbert 2 juin 2009 20:27Est-ce là tout votre art de la polémique ? Mais avant cela, encore faudrait-il avoir un contradicteur digne de ce nom...
Je ne vous le fais pas dire
les commentaires GRAS, si répétitifs qu’ils confinent à la sénilité !
Désolé, mais je pensais que tout le monde remarquait que les citations sont en caractères normaux, et les réponses en caractères gras.
Élevez donc votre conscience au moyen de lectures plus appropriées, notamment historiques, puis portez-les au débat, et enfin nous pourrons en discuter.
Pourriez-vous me fournir au moins quelques pistes, parce que, du coup, j’ai l’impression que toutes mes lectures historiques antérieures sont à marquer du sceau de l’infâmie... Quant à élever ma conscience, voulez-vous dire que je devrais, par exemple, me convertir à l’existentialisme ?
Dans un premier mouvement de bonne volonté, j’ai consulté quelques-uns liens que vous avez fournis, et j’ai découvert tout plein de gens qui noircissent des pages à étayer les postulats qu’ils tentent de servir comme autant de conclusions à leurs lecteurs complaisants. Ce n’est pas spécialement roboratif...-
Quant à élever ma conscience, voulez-vous dire que je devrais, par exemple, me convertir à l’existentialisme ?
non, mais pour vous convertir à l’intelligence va falloir s’accrocher sec....-
Heureusement que Momo est intelligent lui !
Et politiquement correct, lui !
Et pas infatué de lui même ! -
Excellent article, et parfaite analyse du processus mis en oeuvre par ce pouvoir qui entreprend progressivement la démolition de tous les fondements démocratiques (indépendance de la justice, abus de toutes sortes, rupture de tout lien collectif, ostracisation d’une partie de la population, opposition des catégories de français entre eux, faits divers érigés en faits de société, renforcement des communautarismes, désignation de boucs émissaires,chasse aux étrangers, aux enfants, paranoia sécuritaire, entre autres), et d’instaurer un régime policier pour faire semblant de s’attaquer aux problèmes qu’il crée lui-même.
Toujours plus de police et toujours moins de justice ; nous prenons le chemin de Brazil, de big brother, de 1984, à la vitesse grand V, avec l’assentiment de tous les racistes, tous les Bois Guibert, les bluelight, tous les petits collabos de toujours de tous les régimes oppressifs.
Merci pour votre article.
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Ben voyons il n’y a pas d’insécurité. Vous vivez à Neuilly ? La violence n’est que le fait des policiers d’après vos délires bobos-gauchos. C’est SARKO qui a dit aux chérubins de poignarder leur prof pour pouvoir en parler...
Les BOIS GUIBERT ou BLUELIGHT dénoncent une société pourrie, rongée par les ennemis de la France qui sont à l’oeuvre comme des termites. Nous sommes et cela vous déplait LES NOUVEAUX RESISTANTS. -
Dans sa dernière intervention, en guise de préliminaire, le président (...) en déclarant sans complexe que c’est la criminalité qui favorise la souffrance sociale et non l’inverse ! Alors, nous le renvoyons aussitôt aux données admises par l’ensemble de la communauté scientifique et plus particulièrement au conséquent rapport produit en 2008 par le Centre International pour la Prévention de la Criminalité (CIPC). Selon ces experts, quatre causes majeures sont identifiées comme favorisant le crime : l’urbanisme, les conflits, la pauvreté et les inégalités
Tout est dit !!
On perennise et on conforte un système qui produit NECESSAIREMENT la pire violence ; en échange de quoi, on renforce le système répressif, en attribuant aux effets les causes, et vice-versa : voilà pourquoi votre fille est muette...Pathétique !
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