La militarisation des médias sociaux
Le système juridique fonctionne de manière à établir une relation pacifique entre les personnes, à équilibrer liberté et responsabilité et à protéger les intérêts des individus contre les abus par autrui.Bien que les lois portent sur des types précis de criminalité, les progrès technologiques ont donné lieu à deux nouveaux sous-produits.
Le premier est la fourniture de nouveaux outils et mécanismes pour commettre des crimes. Deuxièmement, nous avons été témoins de crimes sans précédent qui ont utilisé de nouvelles technologies ou exploité des failles potentielles dans les logiciels.
On peut dire en toute confiance que les décennies de législation rigide sur la criminalité sont bien finies. Les technologies modernes étant utilisées pour commettre des crimes qui peuvent détruire l’économie et l’infrastructure d’un pays sur simple pression d’un bouton dans le monde entier, la dissuasion criminelle n’est plus suffisante.
Ces dernières années, le monde a commencé à élaborer des lois contre la cybercriminalité. De nombreux pays ont reconnu l’importance d’élaborer des textes législatifs et des lois pour faire face à ce que l’on peut appeler de « nouveaux crimes. »
De temps à autre, nous entendons parler de nouvelles lois au fur et à mesure que le monde échange ses expériences à cet égard, en particulier en matière de criminalité liée au terrorisme et au radicalisme.
Le gouvernement australien a récemment élaboré une nouvelle loi stricte pour lutter contre la militarisation des réseaux sociaux et la prévention de la diffusion en direct des crimes, dont le dernier exemple est le récent massacre dans deux mosquées à Christchurch (Nouvelle-Zélande). Le terroriste d’extrême droite a diffusé une vidéo de 17 minutes de son attaque sur Facebook.
La loi australienne s’applique aux entreprises qui possèdent et exploitent des plateformes de réseautage social. La loi exige que le contenu radical soit retiré immédiatement et que des moyens soient trouvés pour le détecter et l’enlever en temps opportun.
L’avantage de cette loi est qu’elle rompt avec l’idée que l’opérateur n’est pas responsable du contenu radical.
Jusqu’à présent, les lois et la législation ont traité les géants de la technologie du point de vue de la responsabilité morale. Certains pays menacent de bloquer l’application de la loi, tandis que d’autres font pression sur ces multinationales, qui ont maintenant plus d’influence que certains pays.
De telles lois strictes sont définitivement devenues une nécessité absolue pour des raisons autres que l’évolution technologique.
L’une des raisons en est que le monde virtuel est devenu un lieu actif de recrutement et d’entraînement des terroristes. Bien que certaines études suggèrent que le terrorisme traditionnel, qu’il soit néo-kharijite ou nationaliste d’extrême droite, n’est plus aussi grave que l’extrémisme sur Internet.
Internet a fait du monde non pas un petit village, mais un véritable quartier. Elle a facilité la communication entre les terroristes depuis leurs grottes dans les montagnes et a limité la capacité des services de sécurité à rompre la communication entre les terroristes et leurs financiers.
L’introduction du terrorisme dans les médias sociaux en a fait des arènes de la radicalisation sociale et des camps d’entraînement au terrorisme. Il est grand temps de contrer cette tendance, d’autant plus que le monde n’en est encore qu’aux premiers stades de la quatrième révolution industrielle.
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