La mort de l’euro
Voilà une pub qui ressemble aux discours de nos experts et de nos politiques. L'euro, c'est moi. Donc nous devons tout faire pour le sauver. Si l'autre disait à juste titre que "l'Etat c'est moi", je ne vois pas en quoi un quidam smicard puisse penser que c'est lui la banque.
Le tabou est levé. Les fameux experts qui ont tant chanté les louanges de l'euro sont maintenant en train de nous préparer psychologiquement à l'annonce de la nouvelle de la mort de l'euro. Une conception illégitime, une grossesse frauduleuse et il était mort-né. Pourtant, il nous ont fait croire, toujours par la fraude, qu'il faut patienter, le bébé va pleurer et crier,grandir et bien pousser, demain, après demain, laissons-lui le temps, ne soyons pas pressés. Mais comment vont-ils annoncer sa mort ? Laquelle n'est pas en soi une tragédie. Comment vont-ils donc nous l'annoncer. Ceux-là mêmes qui ont accusé les tenants de la sortie de l'euro des pires intentions. Sortir de l'euro c'est être foncièrement nationaliste, de fasciste, de irresponsable, ou abonder dans ce sens, dit-ils. Et ce n'est ni le FN ni un parti de l'extrême gauche qui décide de la mort de l'euro et par conséquent de la fin de cette union contre nature. C'est bien les marchés, les capitalistes, les libéraux et les ultra-libéraux, une fois bien repus du sang de leurs victimes : les peuples et les nations. Mais quel constat peut-on tirer de cette aventure, engagée par la fraude et les manipulations de toutes sortes ? Une spoliation sans précédent, la casse du siècle, l'arnaque du siècle …. Ils sont prêts à renoncer à la démocratie, mise en lambeaux et affaiblie pour sauver un mort, sauver une chimère. Ils piétinent nos droits nos acquis au nom des déficits et des remboursements de créances dont nous n'avons pas vu la couleur. Ils veulent nous faire croire que nous nous sommes endettés parce qu'on l'a voulu, nous avons vécu au-dessus de nos moyens dit-ils. Mais qui a vécu au-dessus de ses moyens ? Si c'est le cas, nous pouvons avoir quelques actifs à revendre et solder nos dettes. Mais non, il ne faut pas croire ce qu'ils disent. Pourtant, les derniers adeptes de l'euro s'accrochent à la pensée magique. Ou tout simplement, remplissent-ils leur contrat. Tenir le discours convenu tant que le gong n'a pas sonné. Les informations de Bfm tv se transforment en un espace publicitaire pour livres que l'on ne daigne même utiliser comme papier hygiénique.
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/luc-ferry-et-claude-allegre-1960810/
O. Mazerolle qui explique son succès par le fait qu'il « se refuse de hurler avec les loups », continue de nous marteler qu'il n'y a pas d'autres solutions que de payer. S'il faut moins de démocratie pourquoi pas. Pourtant les entreprises se préparent à la sortie de l'euro, au cas où le peuple se refuse de se laisser tondre. Les banquiers le savent, les politiques aussi. Mais le peuple continuent d'entendre l'éloge de l'euro. Il se fait réprimander s'il ose imaginer une autre solution en dehors de l'euro, populiste, nationaliste, xénophobe, irresponsable, courant à sa ruine, égoïste … les politiques s'agitent, de sommet en sommet. A chaque fois avec la promesse de la solution de la dernière chance. Mais à chaque fois un peu plus de perte de pouvoir d'achat pour les citoyens et de perte de la souveraineté pour les Etats ; J'avais écrit un article sur le discours de Trichet suite au prix Charlemagne qu'il a reçu. Il nous parlait déjà de ce qui est en train d'arriver et se préparer actuellement « Mais si un pays n’obtient toujours pas les résultats attendus, je pense qu’une deuxième étape s’impose et qu’elle devra être d’une tout autre nature. Serait-ce aller trop loin que d’envisager, dans cette deuxième phase, de permettre aux autorités de la zone euro d’exercer une influence beaucoup plus forte et plus décisive sur l’élaboration de la politique économique au sein du pays concerné si celle-ci dérape dangereusement ? Une influence directe, allant bien au-delà de la surveillance renforcée que l’on propose actuellement ? Pour justifier une telle approche, il conviendrait de trouver un équilibre entre la souveraineté des États et l’interdépendance de leurs actions, en particulier dans des circonstances exceptionnelles. En effet, l’appartenance à l’Union européenne, et plus encore à l’UEM, implique l’exercice de la souveraineté à un niveau collégial. L’interdépendance signifie que les États ne jouissent pas, de facto, d’un contrôle total sur les conditions économiques nationales. Ils peuvent se trouver confrontés à des crises causées entièrement par les politiques économiques inadaptées menées par d’autres. » Ils vont tirer sur la corde jusqu'à ce qu'elle rompe. Ils s'obstineront à moins que le peuple réagissent, sinon la tonte continuera, et ce à quoi tous ceux qui monopolisent la parole publique nous invitent à faire. Plus d'intégration, plus d'austérité, pour le bien d'un mort né : l'euro. Et croire encore et toujours que le banquier c'est moi, comme nous le suggère la publicité.
http://www.slate.fr/lien/46931/mort-euro-sphere-privee http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2011/11/26/la-dictature-ou-la-mort-de-l-euro/
http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/01/21/plus-dun-tiers-des-francais-contre-leuro/
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