La nocivité des ondes électromagnétiques
Le 20 avril 2017, le tribunal d'Ivrea (Italie) a admis un lien entre l'apparition d'une tumeur dans l'oreille chez un homme qui utilisait son téléphone portable entre trois et quatre heures par jour, ce depuis une quinzaine d'années. L'homme âgé de 57 ans avait commencé à ressentir une sensation permanente d'oreille bouchée en 2010 avant que ne soit diagnostiqué un neurinome auriculaire. La victime a dû subir l'ablation du nerf acoustique ce qui l'a rendu sourde du côté droit. Le tribunal se basant sur l'avis de l'expert mandaté, a évalué le préjudice corporel à 23 % et condamné l’Institut national d'assurance contre les accidents du travail à lui verser une rente invalidité à vie de 500 euros par mois.

Un aréopage d'experts internationaux réunis à Lyon en 2011 à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avait déclaré que l'usage du portable cellulaire pouvait être cancérogène, de recommander l'utilisation de « kits mains libres » et de privilégier les SMS. L'abus de l'usage du téléphone cellulaire semble être incriminé dans le neurinome de l'acoustique, une tumeur nerveuse qui se développe à partir des cellules de Schwann, et dans la majorité des cas, à partir du nerf vestibulaire. La tumeur (non cancéreuse) finit par comprimer le nerf dans le canal osseux reliant l'oreille interne au cerveau déclenchant des vertiges, des troubles de l'équilibre, pour finir par léser le nerf auditif (acouphènes, surdité progressive). La figure en annexe montre clairement que le nerf facial peut subir à son tour une compression et induire une paralysie faciale du seul côté de la tumeur. Si aucune intervention n'est réalisée, la tumeur finira par sortir du canal puis comprimer le cerveau et le cervelet...
On a longtemps pensé que les perturbations biologiques provoquées par les ondes hyperfréquences principalement utilisées par : les téléphones cellulaires, les fours à micro-ondes, les radars, le Wifi, le Bluetooth, la télévision, les appareils de navigation, les alarmes, les portiques de contrôle, etc., étaient négligeables... Pourtant, de plus en plus de personnes se plaignent de maux de tête permanents, de palpitations, de troubles du comportement, d'insomnie, et les doléances ne cessent de s'accroître depuis le passage à la 3° génération qui permet de surfer sur Internet, au point que certaines d'entre-elles cherchent refuge dans des zones blanches.
En 1976, l'ambassadeur américain en poste à Moscou révèle aux personnels que le bâtiment est « bombardé » de micro-ondes destinées à brouiller la station d'écoutes installée sur le toit de l'immeuble. A cette date, l'ambassadeur semblait souffrir de nausées et d'hémorragies oculaires, et aurait mentionné parmi les risques encourus : la cataracte, le psoriasis, la leucémie, et des troubles mentaux... L'ambassadeur quitta les lieux au mois de novembre pour raisons médicales (deux de ses prédécesseurs décédèrent d'un cancer) et le personnel se vit gratifier d'une prime représentant 20 % de leur salaire... Plusieurs couples intenteront une action en justice contre le State Departement après avoir donné la vie à des enfants atteints de malformations (trisomie, pied bot).
Le spectre des fréquences mis en œuvre dans les radiocommunications s'étend des VLF (very low frequencies) ou ondes myriamètriques de 3 kHz (longueur d'ondes de 100 000 mètres) à 30 kHz (10 000 m) qui permettent aux sous-marins de les capter en immersion et à grande distance, aux ondes lumineuses nanomètriques invisibles (la longueur d'onde ƛ en mètre est égale à : 300 / fréquence en MHz). Aux très hautes fréquences, les rayons X ou gamma agissent directement sur les atomes et les molécules, traversent la plupart des corps non métalliques et subissent des modifications de répartition des charges dans leurs atomes, on parle de rayonnement ionisant (radiographie).
L'effet des ondes dépend étroitement des propriétés électromagnétiques du matériau rencontré. Le corps humain est composé à près de 70 % d'eau et de par sa nature chimique est un bon conducteur d'électricité. Il est donc tout à fait envisageable que placé à proximité d'un champ électromagnétique, il puisse en subir une influence plus ou moins forte en fonction de la fréquence, de la puissance rayonnée, de la polarisation de l'onde et de l'orientation. Les ondes radioélectriques induisent des champs électriques et magnétiques à l'intérieur de tout système biologique, et les organes du corps humain se comportent comme des collecteurs d'ondes ou antennes. Une antenne est d'autant plus efficace qu'elle présente une longueur proche de sa fréquence fondamentale (progression harmonique de 1/16, 1/8, 1/4, 1/2 et 1) par phénomène de résonance. L'homme adulte reste de par sa taille sensible aux ondes comprises entre 1.7 et 6,8 mètres. Les longueurs d'ondes dépassant 30 mètres (fréquence de 10 MHz) sont donc considérées comme ayant des effets biologiques négligeables (puissance raisonnable), mais comme une antenne commence à résonner à partir du seizième de la longueur d'onde, comme nous l'avons vu, différents organes ou éléments qui composent notre corps sont concernés. Le tableau établi par Trémolières et Depris montre la profondeur de pénétration de l'onde dans les tissus en fonction de la fréquence ou effet d'échelle (rapport entre la longueur d'onde et l'élément organique).
L'organisme humain n'a aucune possibilité de s'adapter aux effets des hyperfréquences. Quand un rayonnement électromagnétique passe d'un milieu (air/eau), d'un tissu (muscle, os, graisse, etc.) à un autre, il peut être réfléchi, réfracté, absorbé, diffusé, ou transmis et perturber les fonctions vitales de l'organisme. Le problème n'est pas simple à résoudre, jusqu'à présent on a pris en compte l'intensité du champ électrique interne ou quantité d'énergie absorbée par unité de temps et de masse (taux d'absorption spécifique, Specific Absorption Rate), exprimé en Watt par kilogramme, en dosimètrie on parle en terme de densité de puissance par unité de surface exprimée en watt par mètre carré ou en milliwatts ou microwatts par centimètre carré. Le TAS correspond à des champs sinusoïdaux stationnaires (le radioamateur notera l'analogie avec le TOS) proportionnels à la conductivité du tissu et au carré du champ électrique, mais inversement proportionnel à la masse spécifique, alors que les technologies numériques ont souvent recours à des champs pulsés ou salves pour envoyer les informations par paquets afin de permettre à plusieurs portables d'utiliser le même canal (multiplexage), salves qui induiraient à leur tour des basses fréquences sur le principe de la FI (battement de deux fréquences) des postes radio...
Les hyperfréquences affectent plus ou moins directement toutes les parties de notre organisme avec un effet marqué au niveau de la tête qui renferme le cerveau et les centres nerveux via la moelle épinière. Les tissus absorbent plus ou moins des quantités du rayonnement électromagnétique auxquels ils sont soumis. Les conditions d'exposition peuvent être modifiées par la présence d'objets, l'emplacement (les habitants d'immeubles situés à proximité d'antennes ou vivant dans une « cuvette » peuvent être exposés à des densités plus importantes), les perturbations engendrées, l'orientation du système, et les propriétés électriques. Des perturbations peuvent être observées sur le système nerveux central, le système cardio-vasculaire, le système vasculaire périphérique, le système hormonal, la thyroïde, l'hypophyse, les surrénales et dans tout le système endocrinien. Autre aspect jamais évoqué, la capacité d'une onde hyperfréquence à contourner un obstacle trop petit par rapport à sa longueur d'onde !
On a pendant trop longtemps, seulement envisagé l'interaction des hyperfréquences sous leur seul aspect du champ électromagnétique, la transformation de l'énergie absorbée en chaleur par la mise en mouvement des molécules. En 1968, Presman fut le premier à émettre l'hypothèse d'une interférence directe avec les phénomènes bioélectriques. L'objet de la bioélectricité est l'étude des signaux électriques en rapport avec l'activité des cellules vivantes : électrocardiogramme, électro-encéphalogramme, électromiographe en sont des exemples. La cellule qui présente un potentiel entre - 70 et 90 millivolts baigne dans un environnement riche en ions (Na+, K-, Cl-), et sa membrane semi-perméable ne laisse passer que certains ions. La survenue d'un dérèglement ou d'une maladie est la résultante d'actions déséquilibrées. Le milieu intérieur recouvre, selon le professeur Jean Trèmolière : « une réalité anatomique, chimique, fonctionnelle : liquide circulant : sang, lymphe, liquide des espaces lacunaires, des cavités oculaires, etc., d'une composition caractéristique en électrolytes, nutriments, agents d'échanges entre les organes (hormones, protéines, enzymes) qui baigne les cellules en les maintenant dans un état physique : osmoralité, acidité, température, etc., d'une composition chimique dont les marges sont fixes grâce à un ensemble de fonctions régulatrices. (...) L'espace cellulaire assure les grands métabolismes grâce auxquels l'organisme maintient et assure ses fonctions : métabolisme calorique, protéique, lipidique, glucidique, minéral, vitaminique. Ces grands métabolismes sont réglés par un système neuro-endocrinien et ils permettent à l'organisme d'assurer ses relations fonctionnelles avec le milieu extérieur par les systèmes sensoriels, nerveux et moteurs. »
Chaque étude sur la nocivité des hyperfréquences est contredite ou relativisée par d'autres études qui invoquent une erreur de méthodologie, un échantillonnage non significatif, une durée d'exposition non conforme. Le secteur des hyperfréquences comprises entre 3 GHz (ondes centimétriques) et 300 GHz (ondes millimétriques) représente des dizaines, voire des centaines de billions de dollars ! Imaginez la puissance des lobbies afin de promouvoir leur utilisation... Le docteur Héricourt, en 1927, prédisait : « On ne se demande jamais à quels éléments peut être liée l'apparition de maladies nouvelles. Ce manque de curiosité n'est guère scientifique. On pourrait très bien mettre longtemps à s'en apercevoir , car on ne voit bien que ce que l'on connait déjà. »
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