La nouvelle lutte des classes : high tech contre « pauvres blancs »
Montée des mouvements populistes, protestation à San Francisco des résidents des quartiers populaires contre ces sociétés high tech choyées à tout point de vue par les gouvernants et financiers, fermetures et licenciements dans notre vieille Europe, le monde est-il en train de se fracturer ? Deux nouvelles classes sociales risquent de s’affronter si la « nouvelle élite » ne prend acte de ce malaise et n’assume ses responsabilités.
La nouvelle révolution est en marche
Cette nouvelle révolution industrielle que traverse le monde entier progresse, imperturbable et à grands pas. D’une part, les gouvernants encensent les nouveaux entrepreneurs, cette élite qui façonne déjà le monde de demain et d’autre part, ils laissent sur le bord de la route les autres qui ne disposent pas de bagages nécessaires pour faire partie de ce nouveau monde.
Selon Joseph Schumpeter, le progrès technique est à l’origine de la destruction créatrice de nouveaux emplois. Effectivement, il y a bien eu destruction d’emplois pour l’instant. Mais, elle n’est pas encore compensée par un nombre équivalent de créations d’emplois, car les connaissances acquises ne sont plus adaptées aux nouvelles usines, d’où l’émergence de nouvelles classes pauvres, qui faisaient partie, autrefois, des classes moyennes. Certains parlent même de pauvres blancs dont l’origine date des années 1830 à Baltimore et à Washington pour désigner les ouvriers peu qualifiés blancs et noirs, se battant, dans les mêmes conditions de misère, pour survivre.
Le contexte a quelque peu évolué, mais la réalité est là. La globalisation et la répartition inégale des richesses ont jeté dans la pauvreté des populations entières qui se retrouvent du jour au lendemain jetées en bas de l’échelle sociale.
Un peu de responsabilité sociétale
Pas facile de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Internet et les avancées technologiques ont tout transformé. Les gouvernants ont besoin de ces « nouveaux geeks » car la course à la compétitivité est mondiale. Et, pour les retenir sur leur territoire, ils n’hésitent pas à leur concéder des avantages en tout genre. Face à cette « injustice » dans le traitement du citoyen, les laissés pour compte ne peuvent se rebeller.
Justice et dignité, pas facile de les combiner. Mais, à une époque où innovation et créativité sont en vogue, que nos gouvernants en fassent preuve pour que la paix sociale puisse perdurer, car la paix sociale est à l’origine de toutes les créations de richesses. Il suffit pour cela de voir ce qui se passe du côté de la Méditerranée.
Que les « nouveaux riches » sachent qu’ils ont aussi une responsabilité sociétale, car leurs richesses ont bien été accumulées grâce à la collectivité, et non seulement grâce à leur ingéniosité.
Je n’ose prétendre changer le monde, je fais juste appel à une certaine solidarité humaine.
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