La nuit recomposée
Il y a le jour et puis il y a la nuit. Il y a la nuit noire et la nuit étoilée. Il y a des étoiles tristes et des étoiles filantes. Mais pour qu’il y ait des étoiles, il faut qu’il y ait un ciel. Et quand il fait nuit sans le ciel, on appelle ça un tunnel.
Qu’on le veuille ou non, il y fait noir pour tout le monde et c’est une voie à sens unique ; mais l’âme humaine est ainsi faite que l’ombre étant beaucoup plus contagieuse que la lumière, les chandelles qu’on allume n’éclairent que la paroi des murs, tandis que le sentier sous-terrain qui mène vers la sortie commune reste, lui, tapi dans l’ombre. La lumière des uns, en somme, n’est pas la lumière des autres, et mille soleils n’y suffiront pas à trouer la nuit tant qu’un faisceau commun n’aura pas fait voler les parois en éclat.
Il y a la lumière de Monsieur S., quarante ans, deux enfants, ancien adhérent désenchanté du Parti socialiste et qui ne voit dans tout ça qu’une faillite du politique à s’emparer de façon pragmatique d’un problème purement sanitaire. « Ils sont paumés, alors ils font de la com’ », aime-t-il à répéter en sirotant un Mojito sur la terrasse de son mas provençal avec piscine et jardin, dans sa garrigue coupée du monde par une haie de cyprès. Mais à mesure que le temps passe, que la situation va en pourrissant, il commence à craindre – pour ses enfants plus que pour lui – que nos sociétés occidentales ne basculent dans un univers proche des bouquins de J.G. Ballard dont il a entendu parler sur France Inter. Si tel est le cas, il lui restera ses plants de cannabis commandés sur Internet pour s’évader le soir venu et l’espoir que ses gamins, grâce au forcing des autres, échapperont à la rentrée prochaine et pour les dix années à venir au masque obligatoire jusqu’aux bassins du cours de piscine.
Il est en télétravail et sa compagne aussi, mais comme la maison est grande, on ne se marche pas sur les pieds. A la différence de Monsieur C., du même âge, franco-sénégalais mariée à une Suédoise et qui se contente, pour le moment, de son trois pièces parisien à 2000 balles par mois en attendant qu’il ait fini de retaper sa maison dans le Loiret. Au début, il y croyait dur comme fer. Consultant santé pour l’OMS en Guinée-Bissau et en Gambie, cette pandémie, c’était la sienne. Des rapports à écrire, des projections à n’en plus finir sur les ravages du nouveau virus, on ne badine pas avec l’histoire quand elle s’invite ainsi dans son champ de compétence. « Il y aura dix confinements ! On va en avoir pour des années ! », assure-t-il tout guilleret d’avoir un rôle à jouer dans cette surproduction mondiale. Anders Tegnell ? Un eugéniste ! Les Suédois sont des salopards qui laissent crever leurs vieux. Didier Raoult ? Un charlatan ! France Soir ? Un tabloïd ! Alexandre Jardin ? Un écrivain raté ! André Comte-Sponville ? Une philosophe pour midinettes qui ferait mieux de laisser Montaigne ronquer dans sa tombe d’un autre âge, quand l’homme se gargarisait de sagesse avant d’avoir goûté à la science, la vraie, celle qui met le monde en quarantaine en désespoir de cause et ose appeler tout ce bordel des mesures sanitaires.
Un an après, Monsieur C. a dessaoulé. La Guinée-Bissau a recensé en tout et pour tout cinquante morts du coronavirus et le décomptage hasardeux ne suffit pas à expliquer pourquoi l’apocalypse n’a pas eu lieu. Les mafias au pouvoir ont montré leur vrai visage. Cynisme, inconséquence, calculs politiques, crapulerie, opportunisme et manipulation des masses. Et puis il y a les vaccins, ces fameux vaccins. Tout confinolâtre qu’il ait pu être, Monsieur C. s’en méfie comme de la peste. Il a parlé à des gens, à droite et à gauche, des gens du monde médical qu’il a croisés sur son chemin, et voilà qu’il annonce contre toute attente : « Jamais je n’injecterai cette soupe à mes enfants. » Alors, quoi, mon ami ? On en sort comment de cette mélasse ?
« Il ne restera de tout ça que des nations virtuelles dont la gestion sera privée. Il restera le pouvoir supranational qui ne se cachera plus pour faire entrer en sa gouvernance les multinationales, seules entités organisées. Nous survivrons dans les bois, dans les marais, dans les montagnes, près de l’eau. Et régulièrement, des hordes de déracinés ne pouvant plus vivre dans leurs pays disparus lanceront de nouvelles invasions. Des visages que nous ne connaissons pas. Venus de Sibérie. De Chine. D’Inde. »
Le covidiste convaincu devenu vaccinosceptique, puis collapsiste survivaliste mais surtout pas complotiste. Son code couleur n’appartient qu’à lui et échappe aux gros feutres gluants des colleurs d’étiquettes. C’est une lumière noire qui diffuse de sa lampe de chevet, mélange de croyance trahie et de nihilisme futuriste. Ce qui ne l’empêchera pas, dans un baroud d’honneur, de voter pour Mélenchon à la prochaine présidentielle, lui dont l’appel solennel à une sixième République est la dernière bande annonce qu’il est prêt à se farcir avant de tirer définitivement le rideau.
Madame J. a 87 ans et n’a jamais pu voir Mélenchon en peinture. En revanche, le vaccin Pfizer, elle se l’est fait injecter en toute confiance il y a de cela deux mois. « Pas pour moi, mais pour les autres, pour que les jeunes puissent reprendre leur vie normalement. » Et puis il y a quelques jours, elle a eu une grosse migraine. Des troubles de la vision. Un début de paralysie faciale. Un semblant d’AVC ? Sa fille l’a emmenée illico aux urgences du CHU de Limoges ; on lui fait des examens, une IRM, on l’a gardée toute une nuit et toute une journée en observation et puis on l’a laissée repartir. Plus de peur que de mal, espérons que tout rentre dans l’ordre. D’effets secondaires à la vaccination il n’en a pas été question, du moins pas en paroles. Peut-être que ce n’en était pas, d’ailleurs. Peut-être que ce vaccin est safe. Peut-être qu’il protège de l’infection et qu’il réduit la transmission. Peut-être qu’elle a fait le bon choix, le seul choix censé à l’heure d’une épidémie de doute qui sévit dans le monde entier et qu’aucun spot publicitaire ne semble en mesure d’éradiquer. Peut-être que oui, peut-être que non. Quand on en est là de ses certitudes, on fait confiance à son docteur, à la télé ou à son curé, c’est selon. Les seuls qui savent prédire l’avenir sans trop risquer de se tromper sont ceux qui le forgent à grand renfort de milliards ou de bombes à fragmentation.
Ce qu’elle croit savoir, en tout cas, c’est qu’après Macron le déluge. Comme s’il ne pleuvait pas assez comme ça entre les tuiles de la maison France. « De toute façon, il n’y a personne d’autre. C’est misérable, mais c’est ainsi. » C’est ce que dit BFM. C’est ce que dit Le Figaro. C’est ce que dit TF1. C’est ce que dit la voisine. C’est lui ou c’est Marine Le Pen. C’est l’UE ou l’UE. C’est Schengen, Google et Amazon ou Google, Amazon et Schengen. C’est ça la France et on n’y peut plus rien.
Madame M., elle, n’est pas française mais argentine. Elle a trente-cinq berges et en fait quinze de plus à force de se ronger les sangs dans ce Paris masqué qu’elle hante comme une âme en peine, à la recherche soir après soir – pendant le confinement de novembre – d’un tabac ouvert pour s’acheter des clopes à rouler. Tous les tabacs étaient alors ouverts mais madame M., dans sa confusion, en était restée à l’épisode 2 de la saison 1, où tout ce qui n’était pas permis était de fait interdit, même de mettre le nez dehors à plus d’une borne de chez soi. Elle en tremble encore comme si elle avait vu le Yéti, et quand elle allume sa cigarette qu’elle vient de se rouler devant le buraliste et ses clients, elle ne se rend même pas compte qu’elle enfreint une nouvelle fois la loi en enfumant son monde. « Ça fait tellement de bien, me dit-elle, de parler à un visage humain. On peut faire un petit bout de route ensemble ? »
En temps de masque obligatoire, de défiance institutionnalisée relayée par les mass media, un sourire suffit à faire la différence entre un alien et un humanoïde, même si l’humanoïde en question n’est pas sûr de vouloir la suivre dans la folie qui semble la gagner quand elle lui montre une vidéo d’Anthony Fauci sur son téléphone en commentant d’une voix nerveuse : « Fauci n’est pas Fauci. C’est un acteur portant un masque sur son cou. On voit bouger le bord du masque. Tout est une question d’optique. Le vrai Fauci est en prison où il a déjà été jugé pour crimes contre l’humanité. Tout comme Gates, dont le double est un acteur. »
A la grande époque de Pink Floyd la cause aurait été entendue. The lunatic is on the grass. Mais qui saura dire ce qu’était Madame M. avant que tout cela n’arrive ? Une âme dérangée qui n’attendait qu’une plaque de verglas pour partir dans le fossé, ou une personne saine de corps et d’esprit qui a littéralement pété les plombs une fois confrontée au non sens généralisé ?
Comprendre le sens de tout ce bazar, c’est justement ce qu’essaye de faire Monsieur N., italien installé à Paris avec sa femme et sa fille pour reconstruire sa vie après des déboires professionnels dans sa Lombardie natale. Sa femme est devenue littéralement bleu schtroumpf quand elle a vu, en mars dernier, les images à la télé des brancards dans la rue du côté des hôpitaux de Bergame. « Dire que ç’aurait pu être nous… », en cauchemardait-elle dans ses insomnies. Elle a repris des couleurs depuis l’été, heureuse d’avoir repris le cours de sa vie et de ses habitudes, mais par un effet de balancier c’est maintenant Monsieur N. qui commence à sombrer dans la déprime. Il ne comprenait pas, jusqu’en septembre, pourquoi ces râleurs de Français en avaient contre Macron. « Vraiment, je ne vois pas ce que vous lui reprochez. Il a eu les Gilets jaunes, maintenant la pandémie, avant ça les grèves en décembre. Il n’a pas eu la partie facile. »
Et puis il y a eu les masques dans la rue, partout, tout le temps, les reconfinements, les couvre-feux, les suppressions de lits, l’eschatologie vaccinale et les interventions télévisuelles dignes de l’usurpateur de « l’Empire jaune » dans Blake et Mortimer. Depuis novembre, il n’en voit plus le bout, il n’en voit plus le sens. Il ne voit plus ses collègues, il passe ses journées à la maison et tente de croire, encore un peu, que son travail a un sens. Sans la chaleur des autres, il ne reste que la froideur des chiffres. Et des pensées qui tournent en boucle dans la solitude de ses journées. « Ils ne nous lâcheront pas la grappe avant d’avoir vacciné en masse. Il faudra tous en passer par là. »
Ce qui ne dérange pas Madame P, qui vit les manches retroussées dans sa baraque du Languedoc en attendant que son tour vienne comme promis à la radio. « Les complotistes nous font perdre du temps. Plus vite on sera vaccinés, plus vite on en sortira. » Elle a entendu dire par quelqu’un qui connaît quelqu’un qui travaille en soins intensifs à Montpellier que l’HCQ ne marchait pas même en enchaînant les rails SNCF comme Tony Montana dans Scarface. Pour elle, l’affaire est entendue et les procédures d’appel ne franchiront plus les portes de son tribunal, fermé jusqu’à nouvel ordre, c’est-à-dire fermé jusqu’au nouvel ordre – mondial ou pas – qui régira nos vies d’après. Le fatalisme est une lampe de poche qui se vend comme des petits pains dans tous les Intermarchés de France et de Navarre, et qui permet, a minima, de retrouver le chemin de sa maison en tout lieu, toute époque, surtout quand l’éclairage public montre des signes de défaillance.
Il y a d’autres lumières, pourtant. Des torches d’insurgés qui foutraient bien le feu à tous ces masques comme ces gamins dans l’Idaho encouragés par leurs parents lors d’une fête de la Saint-Jean aux relents satanistes, le 8 mars dernier. Des rednecks, probablement, qui ont voté Trump et conchient Biden puisque seuls des abrutis, comme chaque Français bien né l’a appris dans les journaux, peuvent ainsi s’insurger en dépit du bon sens contre l’élan solidaire et sanitairement correct d’une Amérique enfin touchée par la grâce du Dieu progressiste, pourfendeur de l’homme de Neandertal. Vu du pays des Lumières, ce qui se passe au Texas ou en Floride – où tout est rouvert sans aucune restriction – relève, à s’en cogner la tête contre les murs, de l’obscurantisme le plus crasse. Aucun maire, aucun préfet, ne tolèrerait de toute façon une telle offrande à Moloch quand bien même certains excités, comme Florian Philippot, en appellent à la télévision à « brûler ces masques débiles à l’extérieur » qui ne servent à rien qu’à nous asservir.
Dans ses rassemblements hebdomadaires sous les fenêtres du Ministère de la Santé, il réunit régulièrement quelques centaines de militants qui scandent « Véran, démission » en sachant bien, au fond d’eux, que la Macronie n’a d’oreille que pour les sondages de l’IFOP et les instructions de la Kommandantur installée à Bruxelles. Le menu fretin n’a jamais été son plat de prédilection, et Madame F., du haut de ses soixante-dix ans, en a assez vu dans sa longue vie pour savoir que la plupart des luttes sont vaines face à la placidité morose et imperturbable du monolithe oligarchique.
Poussée par la curiosité, elle est pourtant allée écouter Philippot une ou deux fois, un peu timide à vrai dire et franchement sur la réserve au milieu de ces Patriotes qui l’intriguent et l’indisposent tout à la fois. Sa came, à elle, à l’origine, c’est le monde du théâtre, des artistes de gauche et des intermittents en colère. Ceux qui ont occupé les théâtres de la Colline et de l’Odéon pour protester contre la fermeture abusive et autoritaire des lieux de culture. Ceux qui s’insurgent contre la réforme de l’assurance chômage, réclament une année blanche en termes de cotisations et s’indignent à très juste titre d’être considérés comme « non essentiels » par la mère Bachelot et toute la clique de Matignon. Madame F., elle-même auteure et metteur en scène, se sent à sa place au milieu de ces banderoles rouges qui lui rappellent sa jeunesse révoltée.
Une maigre chose la turlupine, cela dit. Ont-ils compris, ont-ils seulement pressenti, tous ces insurgés perchés sur les toits des temples de la culture, que si les théâtres, les cinémas, les musées et même les restaurants tardaient autant à recevoir le feu vert du gouvernement pour une réouverture prochaine, ce n’est pour rien d’autre que la mise à l’étude du fastidieux projet de QR codes et de pass sanitaire concocté avec amour par les marmitons de l’UE et du cabinet McKinsey ? Berthold Brecht, Shakespeare, Wim Wenders et Yasmina Reza, bientôt ce sera pour les vaccinés, les dépistés, les épurés. Les autres, ils liront Kerouac et Bukowski sous les ponts en compagnie des clochards, d’une bouteille de whisky et du ciel étoilé.
Il y a l’écrivain Serge J. qui n’y voit pas d’inconvénient, et l’écrivain Alexandre J. à qui cela pose, malgré tout, un léger problème de conscience. L’hypocondrie contre l’égoïsme, voilà les deux alternatives qui ont atomisé le débat public, sans autre forme de dialectique que l’indignation réciproque : le dialogue impossible entre deux France soudain séparées par une infranchissable ligne de démarcation, comme en atteste l’échange tendu entre Etienne Chouard et Jean Bricmont diffusé le 1er mars sur la chaîne YouTube du Média Pour Tous.
En parlant de vie de l’esprit et de littérature, ou de ce qu’il en reste tout du moins, ça fait un an que le jeune K., étudiant de son état, s’est réfugié dans la lecture pour échapper au chaos ambiant. Cours en distanciel, programmes en roue libre, examens bradés à la grande solde covidéenne, il en a soupé de cette vie de cloporte numérique. Ça tombe bien, remarquez, il fait partie de ceux qui font la queue au secours populaire pour quémander un potage et une brique de jus d’orange en ces temps de disette estudiantine. A la différence de ses congénères d’infortune, il lit Kafka et Orwell dans la file d’attente pendant que les autres tapotent sur leurs Smartphones. Il se sent un peu seul, probablement, mais crise du Covid ou non, ça n’aurait rien changé. Quand on s’est choisi Kafka et Orwell pour camarades de croisière, on s’est déjà résigné à passer plus temps dans sa cabine que sur le pont du navire.
Il pourrait bien, cela dit, être invité le soir même à une petite fête clandestine dans une cave insonorisée de la banlieue parisienne. Pas par ceux qui font la queue au Mc Do des pauvres, non. Par des joyeux drilles des beaux quartiers dont il a rejoint la bande par hasard, une après-midi qu’il bouquinait au soleil sur les quais de Seine avant l’évacuation par les forces de l’ordre. Il est des hasards qui ne se refusent pas, surtout si la tise et la coke sont au menu des réjouissances, et encore plus si la jolie mademoiselle A., qui lui fait du gringue depuis leur première rencontre, se décide à être de la partie. Il y aura Fernand, il y aura Firmin, il y aura Francis et Sébastien, et puis Paulette éventuellement si elle arrive à s’y rendre en vélo. Avant tout ça, bien sûr, il faudra passer chez Nicolas acheter une bonne douzaine de bouteilles en se cotisant à plusieurs. Le tout avant dix-huit heures pour ne pas que la bleusaille débarque à l’improviste et aligne tout le monde à coup de prunes à 135 euros, caviste inclus. Le but de la prohibition, c’est de rendre la joie prohibitive mais la jeunesse, depuis tout ce temps, a appris l’art de la clandestinité.
Pour le dealer qui viendra de Saint-Ouen passé l’heure du couvre-feu, le jeu en vaudra la chandelle s’ils s’engagent au minimum à en prendre pour trois pochons. Il ne se déplace pas pour moins, et il a dû réviser ses tarifs à la hausse depuis que les produits se frayent plus difficilement un chemin jusqu’aux tours de sa cité. Au moment du deal, c’est le seul instant de leurs courtes vies où Fred et Gaël de Neuilly-sur-Seine échangent trois mots avec Samy de Sartrouville. Ensuite, comme à chaque fois, ce sera chacun sa route et chacun son destin, jusqu’à la prochaine teuf.
Toutes ces petites lucioles, même mises bout à bout, ne suffiraient pas à tisser un fil d’Ariane luminescent, suffisamment long et homogène pour nous sortir du labyrinthe obscur dans lequel nous a plongés cette crise. Trop de divergences, trop d’incertitudes pour recoudre en extrême urgence une société qui a mis quarante ans à s’effilocher. Et puis Le Minotaure a bien fait les choses. Il a bétonné les médias, le parlement et les tribunaux ; il a des appuis très haut placés qui savent jouer aux échecs dans le noir. Mais il ne tient qu’à nous d’allumer partout des contrefeux qui nous ressemblent, et de leur montrer que nous ne leur cèderons jamais, quoi qu’il en coûte, le monopole de la lumière.
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