La pandémie H1N1 dévoile le système d’asservissement des masses

La technique est dévoilement a dit Heidegger. Cette formule est d’une si haute vérité que peu l’ont comprise. La pandémie orchestrée par l’OMS est un phénomène de technique sanitaire. Elle est donc porteuse de son cortège de dévoilements sur les actions humaines. Un dérapage sur mon clavier, ou un lapsus, m’avait conduit à écrire dévoiement au lieu de dévoilement. Sourire ! En vérité, l’analyse de cette pandémie comme phénomène édifiant de société montre comment le système qui nous gouverne s’est dévoilé. Il n’a même pas eu à se cacher, étant persuadé d’être dans son bon droit et dans la légitimité.
Qu’avons-nous compris, à défaut de voir ? La mise en place du plan pandémie par les autorités françaises, un plan géré par les ministères de l’éducation, du travail, de la santé, de l’intérieur, de la défense. Un plan décidé suite à des recommandations de l’OMS, organisme international dont les décisions sont actuellement examinées. L’OMS aurait agi de manière inopinée et inappropriée, déclenchant une alerte de niveau 6, avec des données lacunaires, pour une grippe qui s’est avérée moins mortelle que les précédentes grippes saisonnières. Les données disponibles fin juillet 2009 étaient interprétables. Mais le plan une fois déclenché n’a pas été stoppé. Et les autorités françaises de mettre en œuvre différents dispositifs, quelques établissements scolaires fermés, une campagne médiatique soutenue et l’exhortation des Français pour aller se faire piquer dans les centres de vaccination. Bref, un acharnement, une obstination, dévoilant la froide détermination des autorités à agir sans tenir compte de la réalité. Et pour ce faire, aucune hésitation dans la communication, la propagande, la pression pour faire peur ou alors jouer de la fibre morale. La population française s’est retrouvée perplexe et parfois incrédule. Le vécu des gens, des médecins de proximité, tranche avec la dramatisation des autorités dont l’objectif était avéré, vacciner le maximum de gens. Autrement dit, faire fonctionner à plein régime la machine sanitaire étatique.
Ce qui s’est passé a jeté le trouble dans les esprits. Du moins ceux qui manifestent quelque soupçon à l’égard des élites qui nous gouvernent. Il est bien connu qu’en pareille configuration, il est d’autres gens dociles et prompts à obtempérer face aux ordres du pouvoir. Rien de nouveau sous le soleil. La méfiance, la défiance, la perte de confiance, elle s’est dessinée largement. Et ce n’est pas le seul domaine où ce schème s’applique. Prenons le climat. Là aussi, le soupçon règne et de plus en plus de citoyens s’interrogent sur une possible manipulation des calculs avec bien évidemment des intérêts en vue. Ceux des industriels verts, ceux des partisans de la taxe verte et pour finir le protectionnisme vert qui se dessine en Europe pour fausser la concurrence et limiter les puissances asiatiques. Quels points communs avec la pandémie ? Ils sont de deux ordres. D’une part la manipulation des chiffres et d’autre part une habile technique de communication où l’on voit des images saisissantes et des discours lénifiants. Quoique, l’indécence n’a pas été poussée jusqu’au bout pour la grippe. Les médias n’ont pas filmé des mourants crachant leurs poumons en sang. Mais l’image a été évoquée par la ministre Bachelot. Un glacier qui fond choque moins les esprits mais suffit à générer son cortège d’émotion. Quant aux discours, je vous laisse juger des exhortations de la pandémie et des incantations climatiques déclinées en accusation contre les peuples qui assassinent la planète dixit Rocard, le plus excité des agitateurs climatiques.
Le climat et la grippe sont du domaine naturel. La crise financière est plus délicate à analyser. Là aussi, il y a des chiffres plus ou moins cachés, des calculs, des estimations présentées à la presse, des discours d’économistes. Mais si l’on convient que les autorités nous ont menti pour le climat et la grippe, pouvons-nous leur accorder quelque confiance en matière économique, pour présenter les chiffres exacts, diagnostiquer les maux réels et mettre en place les solutions adéquates ? Rien n’est moins sûr. Sauf une chose, le sort des banques et la poursuite des affaires juteuses des traders. Des mesures ont été prises par les autorités pour sauver la finance et ça a fonctionné. D’autres soutiens ont été mis en place, notamment pour le secteur automobile et combien de discours lénifiants et de bonimentations élyséennes ou américaines sur la moralisation du capitalisme. Mais au final, on s’aperçoit que les intérêts défendus ne sont pas des intérêts intéressant le plus large public et la société civile amputée de millions de travailleurs privés de leur dignité et leurs moyens matériels. La loi Hadopi est du même acabit. Elle vise à protéger les profits des industriels culturels et les bénéfices des stars insatiables et capricieuses, douées pour vendre de la daube musicale de second choix à prix d’or.
Le masque est tombé en 2009. Maintenant, nous en savons un peu plus sur que ce que nous savions auparavant. Les élites n’agissent pas forcément pour l’intérêt public. Elles méritent la défiance des citoyens. Les élites trompent les citoyens qui hélas sont sans défense car ils n’ont plus les ressorts politiques pour les représenter. Il n’y a qu’à voir le consensus entre UMP et PS sur le climat, la grippe, la finance (avec un ? sur le PS) La partie est perdue. Car les masses pleutres sont complices des élites et ne sont pas prêtes à changer le système. Un procès d’un genre nouveau pourrait s’instruire. S’il y a tant de chômeurs, de déficits, d’injustices, la faute en incombe autant aux élites qu’aux masses citoyennes et à la bourgeoisie. C’est une mauvaise nouvelle. Nous savons que l’inertie sociale, l’ignorance des classes, est le principal obstacle à l’avènement d’une société plus juste. Les élites peuvent continuer à prospérer et abuser les peuples ouvertement sans craindre d’être destituées.
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