• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La pensée politique de Raoul Follereau

La pensée politique de Raoul Follereau

Raoul Follereau a marqué son temps. Connu pour être l’Apôtre des lépreux ou la Vagabond de la Charité, il l’est moins pour ses convictions politiques. C’est l’objet de cet article.
Autopsie d’une vérité que certains auraient tout intérêt à ne pas ébruiter.

Nous poursuivons nos travaux sur les facettes cachées de la Ligue d’Union Latine fondée par Raoul Follereau en 1927 (notre article précédent est lisible ici).

Rappelons que, selon la Fondation Raoul Follereau, cette Ligue avait pour objectif de publier et d’éditer des auteurs de théâtre ou de poésie et, plus généralement, d’œuvrer pour la paix dans le monde.

Pourtant, dans la première partie de notre article qui se trouve ici, nous avons souligné au moins quatre points de convergence entre Raoul Follereau et Jules Molle, fondateur d’un groupement antisémite intitulé Ligue latine, puis Union latine, ainsi que Henry Coston et Henri-Robert Petit, tous deux candidats aux élections législatives d’avril 1936 sous l’étiquette « candidats antijuifs d’Union Latine ». Quelques semaines plus tôt, ces deux individus - entre autres antisémites notoires - avaient partagé la tribune avec Raoul Follereau lors d’une conférence de propagande antisémite (voir notre article sur ce sujet ici).

Dans sa biographie (Raoul Follereau, Hier et aujourd’hui, Fayard, 1992, p. 43) Étienne Thévenin identifie les trois influences qui caractérisent Raoul Follereau :

  • le catholicisme intégral et ultramontain (autrement dit, la primauté du spirituel sur le temporel, c’est à dire la primauté du Vatican sur la IIIème République) ;
  • l’Action française de Charles Maurras au contact duquel Raoul Follereau se serait forgé “une certaine idée de la France” (reprise anachronique et assez peu heureuse, de notre point de vue, des mémoires de De Gaulle quand on sait l’animosité que Raoul Follereau et André Récipon, son fils spirituel, vouaient à l’égard du Général) ;
  • la latinité, compendium du classicisme, de l’esthétique et des valeurs de l’antiquité gréco-romaine.

Lorsque, début 1927, Raoul Follereau fonde la Ligue d’Union latine, il entend promouvoir ses idées afin de « défendre la civilisation chrétienne contre tous les paganismes et toutes les barbaries ». Il entend « unir et fédérer les élites latines pour la défense et la gloire de leur civilisation » et veut travailler pour un « relèvement moral du monde » (dixit Thévenin).

Nous allons examiner cette doctrine dans trois textes fondateurs que nous a laissés Raoul Follereau. Les versions dont nous disposons sont celles que la Fondation Raoul Follereau a éditées en 2002 pour le centenaire de la naissance de Raoul Follereau (Œuvres complètes de Raoul Follereau, éditions Fondation Raoul Follereau, 2002) :

1 - Faudra-t-il arracher les cordes de la lyre ? (1930) (cité ci-après sous la forme Faudra-t-il ... p.00)

Il s’agit d’une conférence que Raoul Follereau tiendra à de très nombreuses reprises, y compris à l’étranger. Le texte dont nous disposons semble être celui de la conférence qui se serait tenue dans une des salles de la Sorbonne, le 6 mars 1930.

2 - Le sourire de la France (1930) (cité ci-après sous la forme Le sourire ... p.00)

Il s’agit d’une conférence que Raoul Follereau organisa en octobre 1930 afin de financer un voyage en Amérique du Sud, et plus particulièrement en Argentine. Il semble y disposer d’un certain nombre de réseaux susceptibles de l’accueillir et de lui réserver le meilleur accueil. Ce voyage avait deux objectifs : officiellement, Raoul Follereau aurait été chargé par le Ministre de l’Instruction de l’époque de réaliser une étude sur les raisons de l’influence française en Amérique du Sud. Raoul Follereau en profite pour y tenir un cycle de conférences Faudra-t-il arracher les cordes de la lyre ? à destination des communautés et élites francophones locales.

Cependant, le choix de l’Amérique du Sud n’est pas anodin. Nous allons vous exposer pourquoi.

Après la première guerre mondiale, l’audience de l’extrême-droite française et de l’intégrisme catholique s’y développe massivement. C’est ce que nous pouvons lire ici : « Il y a eu des liens entre l’extrême droite française et l’Argentine depuis les années 1930. L’intégrisme catholique français a joué un rôle très important dans l’exportation de la doctrine française, en lui fournissant une base idéologique, notamment par le biais de la dénommée « Cité catholique ». Celle-ci fut créée par Jean Ousset, un ex-secrétaire de Charles Maurras, qui a été l’un des leaders de l’extrême droite en France. ». Également, un certain abbé Julio Meinvielle, prêtre ultracatholique et antisémite virulent, s’illustre particulièrement.

Rappelons que Raoul Follereau est un fervent partisan des régimes autoritaires comme le régime fasciste italien de Mussolini (article ici) ou divers régimes autoritaires tel l’État nouveau ultracatholique du portugais Salazar (article ici).

Or, certains pays d’Amérique du Sud sont justement agités de soubresauts militaires et ultranationalistes : José Félix Uriburu, un militaire argentin, prend le pouvoir en Argentine par un coup d’état début septembre 1930, soit quelques semaines avant le départ de Raoul Follereau, et établit un régime dictatorial, premier d’une série que l’histoire argentine retient sous la dénomination Décennie infâme.

Au Brésil, où Raoul Follereau se rendra également au cours de ce voyage, le régime politique est profondément instable. En mars 1930, Getúlio Vargas perd les élections présidentielles. Lui et ses partisans contestent alors ces résultats et fomentent des troubles qui aboutissent, le 3 octobre 1930, à une Révolution et à l’instauration, le 3 novembre qui suit, d’un régime autoritaire.

Raoul Follereau fait discrètement allusion à ces évolutions politiques pour s’en réjouir : « Notre rêve de toujours était d’aller en Amérique Latine, là où l’immortel esprit, dégagé un peu des vieilles doctrines, s’est affiné et exalté dans un sang nouveau  » (Le sourire ... p. 80).

3 - La Trahison de l’intelligence (1936) (cité ci-après sous la forme La Trahison ... p.00)

Cet ouvrage, édité en 1936, fut, de l’aveu même de son auteur, un échec éditorial. Raoul Follereau y développe une critique acerbe des mœurs idéologiques et philosophiques de son époque.

Pour la suite de notre exposé, nous allons décomposer notre propos en quelques phrases clés qui seront étayées d’extraits et de citations tirés des œuvres de Raoul Follereau.

A. Raoul Follereau développe des concepts artistiques classiques et ultraconservateurs. Il condamne avec virulence la plupart des nouvelles formes d’expression artistique

« notre intention première est de ne point rompre avec la tradition. Nous ne sommes pas révolutionnaires et nous n’aimons pas ce mot.  » (Faudra-t-il ... p. 34 ; Le sourire ... p. 72)

Raoul Follereau s’insurge contre les « excès cubistes, dadaïstes ou autres qui seront la risée de nos petits-enfants. "Originaux, personnels, audacieux", dit-on autour de nous. "Ignorants, ignorants, ignorants" répond déjà l’écho. Ces gens-là peignent sans savoir, sculptent sans savoir, écrivent sans savoir, composent sans savoir. Leur prétendue audace masque leur impuissance. (…) Que (les) parodies ridicules (de ces cerveaux malades ou facétieux) aient pu – un instant – soutenir l’attention des hommes, causera un fou rire inextinguible à la postérité  » (Le sourire ... p. 67)

« le snobisme qui a poussé, ces dernières années surtout, tant de natures généreusement douées à produire des œuvres absconses pour le sadique plaisir de faire du neuf à tout prix et pour épater le populo est un des produits les plus répugnants de la bêtise humaine  » (émission de radio du 20.11.1932 citée par Thévenin p.56)

« Plus de charabia, plus de jargon dit : artistique. Plus de théorèmes absurdes de pensées, tels sous le signe de Freud ou de quelque autre esprit, brillant sans doute, mais très nuisible, et qui donnent lieu à des digressions de trois heures d’épouvantable ennui, qu’on appelle le théâtre moderne » (Le sourire ... p.70)

B. Raoul Follereau se réjouit d’Hugo, Musset ou Lamartine, mais il condamne les excès du romantisme

« Nous n’avaliserons pas ce mouvement dans son entier (le romantisme), à cause de ses excès, justement, parce que parfois le règne du cœur a tourné au règne du vermouth cassis, parce que nous n’avons pas d’estime spéciale ni d’admiration spontanée pour les filles publiques, et que nous voulons toujours raison garder (…). De même que nous ne voyons pas l’utilité première d’élever des statues aux alcooliques ou aux noceurs, nous ne tirons aucune gloire d’être poitrinaire, et fuirons, comme il convient, cette horrible dignité » (Faudra-t-il ... p. 35)

C. Pour Raoul Follereau, l’art, et donc l’artiste, a une fonction politique et idéologique

« le poète a à remplir un rôle éminent et grave, il est, en quelque sorte, et plus que tous les hommes d’action, un conducteur, un chef, un guide d’âme » (Faudra-t-il ... p. 37)

Il faut rapprocher cela des conceptions institutionnelles de Raoul Follereau selon lesquelles la nation doit être dirigée, non par le peuple ou ses représentants, mais par des élites (voir paragraphe J du présent article).

D. Raoul Follereau diagnostique et dénonce une « crise d’Idéal » de la société française

« un peuple (…) triste d’un ennui qui paraissait incurable. (…) la jeunesse ne rit plus (…) la jeunesse est pensive, agitée, inquiète. (…) il manque quelque chose à ces jeunes gens. (…) Ce quelque chose, c’est l’Idéal.  » (Le sourire ... p. 63)

E. Raoul Follereau analyse cette « crise d’Idéal » comme la conséquence de la laïcisation de la France et de la perte du sens de la Patrie

«  l’homme n’aura pas, n’aura jamais de bonheur, s’il ne le cherche au dessus de lui. (…) c’est d’en haut que vient la lumière et la paix et la joie » (Faudra-t-il ... p. 40)

« Dieu est une nécessité philosophique qu’on ne saurait honnêtement écarter » (La trahison ... p. 106)

« La Société, en se privant volontairement du secours de Dieu, est incapable, sauf par la force, de maîtriser l’individu » (La trahison ... p. 101)

« la science et l’humanité sont devenues des dieux nouveaux (…) des dieux civils (…) des dieux tristes, on a cru pouvoir faire un bonheur laïque » (Faudra-t-il ... p. 39)

« Au nom delà science, du progrès, de l’humanité, on a arraché de nos cœurs l’idée de Dieu ; on est en train de nous anesthésier l’amour de la Patrie » (Faudra-t-il ... p. 38)

« L’ordre de Lénine, ce Moïse rouge, était clair (…) : détruire les deux forces qui, dans chaque individu, offrent la plus grande résistance, (…) la FOI et le PATRIOTISME » (La trahison ... p. 151)

«  le bolchevisme s’est attaché à ruiner dans l’esprit de chacun la notion naturelle, sainte et sacrée du patriotisme. Ainsi sont nés ce pacifisme, ces objections de conscience, toutes ces idéologies pitoyables et meurtrières qui trouvèrent trop fréquemment des oreilles et des cœurs complaisants » (La trahison ... p. 152)

F. Raoul Follereau déplore qu’une « crise de conscience morale » découle naturellement de cette « crise d’Idéal »

Raoul Follereau dénonce une « crise d’apathie morale, de jouissance matérielle », « l’envie de vivre et de jouir immédiatement  » (Le sourire ... p. 63)

« On est arrivé à un égoïsme cruel, à un cynisme inconscient, à des plaisirs sans joie. Nulle part on n’a trouvé le bonheur. Parce que le bonheur est partir avec les grandes idées mortes  ». (Faudra-t-il ... p. 39)

 « Nous nous dressons contre toutes les anarchies mentales, contre toutes les dissolutions de mœurs aussi, notre position sera violente contre la pornographie » (Le sourire ... p. 72)

La pornographie « est, avant tout sombre, bête et stupide, bête et bestiale et malpropre au sens physique du mot. Elle nous fait horreur et plus encore, elle nous dégoûte parce qu’elle est la plus avilissante anarchie » (Le sourire ... p. 73)

« Ceux qui, dans des buts de lucre, font un commerce éhonté de basse pornographie, flattant pour atteindre au gros tirages les appétits les plus vifs, sèment ainsi dans les jeunes âmes les poisons abominables et font enfin à notre pays un tort immense et parfois irréparable. La position que j’occupe parmi les jeunes poètes, mes collaborateurs et mes amis, m’a permis de dénombrer les tragédies domestiques et les drames spirituels causés par cette absinthe de voyou  » (émission de radio du 20.11.1932 citée par Thévenin p.57)

«  Il paraît qu’on ne peut légalement rien contre ces commerçants qui s’enrichissent aux dépens de la santé morale de la patrie  » (Le sourire ... p. 83)

« Notre œuvre de clarté (…) sera en même temps une œuvre d’hygiène, de salubrité morale  » (Le sourire ... p. 73)

Pour Raoul Follereau, la nationalité française est nécessairement liée à une communauté de pensée avec la sienne :

« (...) Paris n’est pas toujours en France » (Faudra-t-il ... p. 50 ; Le sourire ... p. 79)

« Nous sommes français et c’est tout dire. Mais la pornographie, elle, n’est pas française.  » (Le sourire ... p. 73)

Raoul Follereau considère que ces crises (d’Idéal et, subséquemment, morale) « entravent le développement et l’essor de la pensée humaine  » (Le sourire ... p. 68)

« Crise d’idéal, crise de conscience morale ont douloureusement étreint les cerveaux  » (Le sourire ... p. 85)

G. Face à cette situation, Raoul Follereau préconise LA solution : la latinité.

« c’est (…) un remède philosophique qui est nécessaire (…). Nous croyons trouver ce remède (…) dans un réveil de l’esprit latin. » (Le sourire ... p. 68)

«  il y a donc possibilité certaine, en face de l’anarchie qui monte et de la dissolution des énergies et des mœurs, de recréer cet esprit latin » (Le sourire ... p. 70)

H. Raoul Follereau tombe dans l’ethnocentrisme autour de la civilisation latino-catholique

« Il est d’évidence que la latinité (…) est le suprême formule de la civilisation ; que rien, sans elle ne fut constructif, qu’elle fut la mère naturelle ou d’adoption des plus grands génies et que les plus grands chefs d’œuvres naquirent à son ombre » (Le sourire ... p. 68)

« Qu’on le veuille ou non, aucune autre forme d’esprit, si séduisante soit-elle d’abord, n’a tellement bâti pour l’avenir. La plupart des thèses (et des exemples récents sont là qui nous éclairent) furent destructrices, ce qui est facile, mais ne surent point refaire la maison du bonheur » (Le sourire ... p. 68)

« Nous voulons défendre cette culture et cette civilisation à laquelle la France doit sa grandeur et sa magnificence, (…) le plus pur et le plus beau flambeau qui ait jamais brillé sur le monde  » (Le sourire ... p. 78)

« La France (…) trouvera en cette action latine l’occasion d’être, une fois de plus, à la tête des peuples  » (Le sourire ... p. 83)

« Faire revivre l’esprit latin, (…) c’est redonner à la France un titre nouveau à la royauté spirituelle du monde » (Le sourire ... p. 84)

I. Pour Raoul Follereau, la latinité, c’est avant tout l’ordre, la clarté, la discipline

« on peut, à notre sens, la définir (la latinité) d’un seul mot : ordre. L’ordre est sa marque dominante, son caractère essentiel. Il est la raison d’être de sa pérennité. (…) il est aussi ce qui manque le plus au monde de l’après-guerre  » (Le sourire ... p. 70 ; La trahison ... p. 146)

« L’Ordre, c’est la clarté et la discipline » (La trahison ... p. 147)

Les produits de l’esprit latin sont « (…) hiérarchie, ordre, clarté et vertus morales : désintéressement, dévouement (…)  » (La trahison ... p. 123)

Raoul Follereau n’hésite pas à faire preuve de manichéisme : « Il faut le dire, le répéter et le redire encore : (…) tout, au monde de la pensée, va à ces deux pôles d’attraction et se résorbe enfin en ces deux éléments naturels : l’ordre et l’anarchie » (Le sourire ... p. 74 ; La trahison ... p. 151)

Entre ordre et anarchie, aucun compromis n’est possible : la faillite morale de la société française de l’époque de Raoul Follereau « pouvait se prévoir. Elle s’annonça longtemps à l’avance. » / « Depuis des générations (…) on s’est acheminé vers ce renoncement. » / « On s’est englué dans des formules neutres, embourbé dans des habitudes lâches, dans les gestes convenus, les paroles apprises. » / « Du rite des religions (…) les civilisations desséchées ont fait des manuels de savoir-vivre et de maintien. » / « Les bien-pensants sont devenus des rien-pensants. Au lieu d’être charitables, ils sont devenus modérés, libéraux, comme si la vérité supportait un marchandage, un compromis ou une atténuation. Sous prétexte de concilier, ils ont déserté, ils ont renié. » (La trahison ... p. 94)

La conséquence de la tiédeur des modérés et des bien-pensants, c’est l’anarchie et donc, le bolchevisme : « La plus récente création politique née de ces erreurs et de ces malheurs, c’est le bolchevisme (…)  » (La trahison ... p. 94)

« Ce qu’il importe donc, c’est de donner au monde un certain nombre de principes d’ordre, de clarté et de justice qui puissent être communs (…). Sinon, on va à l’anarchie. Et l’anarchie porte aujourd’hui un nom social : le bolchevisme » (La trahison ... p. 150)

« Les heures qui passent aggravent et précisent le tragique dilemme où se débat le monde : Ordre ou anarchie, civilisation ou barbarie, chrétienté ou bolchevisme. Il n’est plus possible de tergiverser, d’échafauder des compromis médiocres et lâches, il faut choisir, il faut décider » (La trahison ... p. 151)

Outre Dieu et la Patrie, la Ligue d’Union Latine défend également la Famille et le Travail :

« Pro aris et focis : pour la famille, temple et gardienne des nations, pour le travail et toutes ses saines joies (…), pour ce que donnent, plus fort que tous les forts du monde, la Foi et l’Idéal, (…) nous vous appelons au travail » (Le sourire ... p. 75 ; La trahison ... p. 151)

Dix ans plus tard, le régime de Vichy du Maréchal Pétain abandonnera la devise Égalité, Liberté, Fraternité pour adopter celui de Travail, Famille Patrie, exauçant ainsi les vœux de Raoul Follereau.

Pour Raoul Follereau, la latinité, c’est le juste équilibre entre le bolchevisme qui est la négation de l’individu au profit de la Communauté, la philosophie germanique, initiée (selon Raoul Follereau) par Luther, qui est l’hypertrophie de l’individu au détriment de la Communauté et la philosophie anglo-saxonne qui pêche par manque de cohérence et de clarté (longs développements dans La trahison ... )

 J. Raoul Follereau dénonce les acquis de la Révolution Française de 1789 qui, selon lui, mènent droit au désordre et, donc, au communisme, cette « nouvelle géhenne  » (géhenne : terme biblique désignant un lieu de tortures et d’abominations, l’Enfer).

« On saisit immédiatement que notre position définitive, en ces trois termes, ORDRE, CLARTE, DISCIPLINE, est essentiellement anti-révolutionnaire » (Le sourire ... p. 72)

«  Il faut battre en brèche les théories généreuses au premier abord et cruelles quant au fond, qui forment la base même de rêves trop faciles. Les hommes ne naissent pas égaux ; ils ne le deviennent, ni ne le demeurent. » (Le sourire ... p. 71 ; La trahison ... p. 147)

« Que la société leur reconnaisse autant de droits à être heureux, évidemment ! Mais le bonheur n’est pas une chose simple, et tous les chemins qui y mènent n’ont pas les mêmes fleurs » (Le sourire ... p. 71 ; La trahison ... p. 147)

« La Liberté a supprimé les libertés.
L’Égalité a engendré la médiocrité.
La Fraternité, depuis cent cinquante ans qu’on la proclame sur les mairies de France, a vu passer quatre révolutions, une bonne douzaine de guerre, d’innombrables émeutes et grèves de toutes sortes
 » (La trahison ... p. 92)

Raoul Follereau considère qu’une nation doit être menée par une élite : « La nécessité d’une élite est pour une nation une question capitale. Le pays doit penser par elle, et vouloir par elle. (…) Le cerveau d’un peuple est nécessaire, mais il ne doit pas tenir le corps tout entier. Une planète de penseurs mourrait de faim » (Le sourire ... p. 71 ; (La trahison ... p. 106)

« L’individualisme sentimental d’un Jean-Jacques Rousseau n’est pas seulement une lourde utopie, mais un danger public  » (La trahison ... p. 123)

« On ne peut que sourire en songeant que c’est au nom de la liberté que fut élevée cette nouvelle géhenne (le communisme). Et que la fameuse Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen a servi de fondation à cette prison modèle » (La trahison ... p. 96)

Pour Raoul Follereau, le communisme n’est que l’étape finale d’un long processus de décomposition intellectuelle, conséquence directe des crises d’Idéal et morale qu’il dénonce (voir ci-dessus les § D, E et F) : « Il faut le dire. Si le bolchevisme a pu parfois provoquer ses ravages, c’est qu’il a trouvé devant lui des âmes en état de moindre résistance, des âmes anémiées, énervées par un siècle de sot positivisme et de matérialisme stérile et décevant. Le bolchevisme n’est que la hyène qui achève l’agonisant pour se repaître du cadavre. Les assassins de l’homme sont de plus ancienne lignée.  » (La trahison ... p. 103).

« (…) jamais peut-être, de plus grands dangers n’ont menacé l’âme profonde des peuples. Trompés, endormis (…), les esprits ont insensiblement dévié de la route logique et naturelle de l’Ordre. (…) Des gens sournois, au masque de généreuses idéologies, s’y sont infiltrés et fermentent gravement. Faire revivre l’esprit latin, c’est dissiper ces miasmes et ces malaises (…) » (Le sourire ... p. 84)

Quand on connait les écrits de Raoul Follereau, sa filiation intellectuelle revendiquée avec Charles Maurras , père de l’antisémitisme d’État, et ses fréquentations antisémites (tels Coston, Petit ou Darquier de Pellepoix, etc.) on peut comprendre que ces deux formulations « Les assassins de l’homme sont de plus ancienne lignée » et « des gens sournois, au masque de généreuses idéologies s’y sont infiltrés » est une allusion à peine voilée aux juifs, aux francs-maçons, aux communistes, brefs, aux agents de l’Anti-France ...

K. Raoul Follereau croit en la « France réelle » de Charles Maurras et dénonce les ennemis de l’intérieur, ces agents de l’Anti-France : les étrangers, les Juifs, les protestants, les communistes, le régime républicain et parlementaire, etc.

« J’ai cité Freud, j’eus peu en citer d’autres. Je n’ai rien contre cet étranger, sinon qu’il est étranger, et dangereux comme tel » (Le sourire ... p. 70)

Raoul Follereau dénonce la pensée germanique comme barbare et guerrière. Il l’explique par le fait que Luther en serait le père fondateur, auteur d’un « schisme » d’avec l’esprit latin.

« Les caractéristiques du Barbare ainsi définies sont celles de la philosophie germanique toute entière. Le Germanisme (…) est né d’une révolte. Il est né de l’insurrection d’un individu contre le pouvoir établi ; son père est Luther et son premier acte fut la destruction de la Bulle du pape romain. (…) L’esprit germain, né d’une révolte, ne peut vivre que de la révolte et de la violence. » (La trahison ... p. 116)

Selon Raoul Follereau qui reprend, une fois encore, les idées de Charles Maurras, «  l’hypertrophie du moi  » constatée chez les philosophes allemands trouverait sa source dans la Réforme de Luther et conduit directement à l’anarchie. (La trahison ... p. 114)

«  (…), admettre Luther, c’est attendre Lénine  » (Le sourire ... p. 74)

En parlant des auteurs sud-américains d’influence latine, Raoul Follereau dit : « Les Français n’ont que trop souvent de sourire pour les littératures étrangères, j’entends par là étrangères à notre civilisation. Par peur de ne point paraître assez large d’esprit, assez libéral, assez éclectique, on se viole les méninges pour essayer d’admettre telle littérature nordique, germanique voire depuis quelques mois, soviétique. Pendant ce temps, paraissent en des pays amis, des livres qui sont près de nous, qui sont l’illustration et la défense de notre race (…). » (Le sourire ... p. 82)

«  les conflits maintenant sont moins de nations que de races » (Le sourire ... p. 74)

Dans son livre Les lois antireligieuses de 1904 trahissent la France, Raoul Follereau parle des juifs comme d’une « race toute puissante » en Allemagne. (Raoul Follereau, Les livres p. 43)

« Lénine, ce Moïse rouge » (La trahison ... p. 152) Allusion explicite au complot judéo-bolchevique cher à l’extrême droite française de l’entre-deux-guerres. L’association de Moïse et de Lénine remonte à un ouvrage de Dietrich Eckart (photo à droite), antisémite notoire, complice d’Hitler lors du putsch de 1923 et auteur du livre Le Bolchevisme de Moïse à Lénine.
 

L. Raoul Follereau conçoit l’Art comme un outil de propagande au service d’une idéologie

« nous sommes sur le point de réaliser notre premier film : (…). On sait aussi le pouvoir inouï de diffusion de ce nouveau mode d’art, et combien il saura être utile à une juste cause  » (Faudra-t-il ... p. 45 ; Le sourire ... p. 77)

« cette œuvre d’union latine et de propagande française, nous la poursuivrons, nous la poursuivrons par tous les moyens » (Faudra-t-il ... p. 49) 

«  Nous croyons aussi que c’est par l’Art qu’on donnera le premier sens esthétique et moral à la foule » (Le sourire ... p. 73

«  Il nous appartient (aux poètes et artistes) de redonner au monde ce goût de l’idéal » (Faudra-t-il ... p. 43) 

Pour Raoul Follereau, seules comptent « non pas les pas redoublés médiocres ou les valses faciles d’un répertoire sans art comme sans âme, mais les œuvres ayant une portée artistique et un sens moral (…)  » (Le sourire ... p. 73)

L’Art doit être le moyen de « régénérer » le public. 

« La Ligue d’Union latine a donné, tant à Paris qu’en Province et à l’étranger, deux cents représentations de bon, sain et utile théâtre » (Le sourire ... p. 76)

M. Récurrence de la blancheur

Dans ces citations, Raoul Follereau décline une obsession pour la blancheur.

Fernand Gregh «  est celui, qui, lourd d’une immense talent, n’a jamais descendu, abaissé son art, prostitué la haute pensée dont il est l’écho à d’obscures fins de succès ou d’argent ; il est celui qui a préféré la gloire pure de l’élite, le bonheur blanc d’avoir vécu tranquille avec lui-même à tous les succès avilissants, aux applaudissements de cour, aux richesses démagogiques  » (Faudra-t-il ... p. 34) 

« pour cela (…) nous travaillerons sans relâche, dans l’enthousiasme et dans la joie. À défaut d’audace, nous aurons la Foi, invincible et sûre, et la sérénité d’un passé blanc » (Faudra-t-il ... p. 43) 
 
« tendons nous les mains, nos mains loyales et blanches  » (Faudra-t-il ... p. 44) 
 
« non jamais, sur aucune des routes blanches de son histoire, la France ne fut plus belle, plus forte ni meilleure » (Le sourire ... p. 62)

« C’est par notre pensée latine que nous ferons le destin blanc de nos patries (…) » (Le sourire ... p. 73 ; La Trahison ... p. 150)

« Deux routes s’offrent à vous, jeunesse. Il faut savoir choisir, (…) et (…) prendre la route blanche et dorée qui vit les sandales d’un Virgile et le grand chapeau de Mistral » (Le sourire ... p. 75)

« Pro aris et focis : pour la famille, temple et gardienne des nations, pour le travail et toutes ses saines joies, pour le bonheur d’une conscience blanche (…) » (Le sourire ... p. 75)

« Alors la statue blanche (la France) sourira  » (Le sourire ... p. 84)

N. Quelques noms glanés sur internet

Qu’il s’agisse de la Ligue d’Union latine ou de la Jeune Académie dont elle prend la suite, nous avons trouvé sur internet quelques liens intéressants qui alimentent notre réflexion et qui confirment la tonalité politique de l’œuvre de Raoul Follereau.

Ici, nous retrouvons une dénommée Vivienne Orland. Vivienne Orland connait bien la Jeune Académie : elle fut premier prix de poésie de la Jeune Académie pour son ouvrage Ecce Homo et vit son recueil de poème Le Cygne Sauvage publié aux éditions de la Jeune Académie.

Mais, elle fut également l’auteur d’ouvrages tels que Sous le triangle (1935), La Franc-Maçonnerie Danger Social (1936) ou Franc-Maçonnerie et Front Populaire (1937) édités aux éditions Baudinière. Ces trois derniers livres furent écrits en collaboration avec Albert Vigneau, collaborateur de Vichy anti-maçon de Bernard Faÿ. Il finira condamné pour faits de collaboration à 20 ans de prison où, d’ailleurs, il décédera.

Dans le livre auquel le lien mène, nous pouvons lire, page 24 : « Si le Front Populaire devient effectivement maître chez nous, (...) ce sera peut-être la Révolution sanglante où l’on verra les vrais patriotes brimés, menacés, massacrés. Ce sera la violation de la propriété, de la liberté individuelle. Certaines catégories d’étrangers, semeurs de trouble, meneurs redoutables, juifs de mauvais aloi, métèques protégés des loges, sont prêts, hélas ! à cette triste besogne ».

Ici, nous trouvons un extrait du livre 100 fiches d’histoire du XXème siècle d’un collectif d’auteurs (Caroline Bégaud, Tramor Quemeneur, Éric Lafon, Laure Pitti) aux éditions Bréal. Qu’écrivent-ils ? Page 134, ils écrivent, concernant la mobilisation des nationalistes français en faveur des franquistes pendant la guerre civile espagnole « Des trafics d’armes et de subsides sont organisés, notamment dans l’Algérie française (...) : Raoul Follereau fonde la Ligue d’Union latine qui, sous des prétextes spécieux invoquant la reconstruction des églises espagnoles, organise des meetings politiques radicaux tout en récoltant de l’argent envoyé aux nationalistes espagnols ». 

Ici, nous trouvons la référence à un livre de Marianne AURIOL intitulé Histoire de France pour les enfants, édité en 1936 par la Ligue d’Union Latine. Ce livre, que nous n’avons pas eu entre les mains, a néanmoins été préfacé par le Maréchal Franchet d’Espèrey qui fut un discret soutien de l’organisation terroriste d’extrême droite La Cagoule lors de sa création, en 1934.

Ici, nous lisons que Maurice Bousquet (existe-t-il un lien de famille avec le sinistre René Bousquet, secrétaire général de la police du Régime de Vichy ?) fréquentait sous le pseudo René Hener les cercles tels la Ligue d’Union latine de Raoul Follereau. Nous restons bien dans les milieux de la latinité et de l’extrême droite française. Il est effectivement écrit : « S’opposant vigoureusement aux courants littéraires avant-gardistes qui bouleversent la forme et la structure de l’écrit, tel le surréalisme, (René Hener et Jean Romann) se veulent les défenseurs et promoteurs du vers français traditionnel. Leurs racines sont « l’Antiquité, la Grèce et Rome », leur inspiration : les auteurs classiques français. Leur maître tant en littérature qu’en politique est Charles Maurras : plusieurs des rédacteurs de la revue se revendiquent comme ses disciples. Cette fidélité à l’Action française ne se démentira pas. Après guerre, les éditoriaux à caractère politique et polémique disparaîtront au profit d’une orientation plus strictement littéraire, mais les poètes amis de la revue demeureront pour beaucoup des collaborateurs de l’hebdomadaire Aspects de la France. »

Synthèse et conclusion

Au fil de ces extraits, nous avons pu avoir un aperçu de la doctrine et de l’idéologie de Raoul Follereau.

Certes, la Ligue d’Union latine est une organisation qui vise à promouvoir la culture, l’art et la littérature.

Mais primo, la Ligue d’Union latine ne serait être limitée à cela et secundo, il ne s’agit pas de n’importe quel Art, Culture ou Littérature.

Premièrement, la Ligue d’Union latine n’a pas que vocation à éditer des auteurs. La Fondation Raoul Follereau mentionne, dans ses publications disponibles sur leur site internet, qu’"Avec sa ligue d’Union latine, Raoul Follereau se lance dans la bataille des idées". Cette formulation pour le moins pudique serait amusante si elle n’occultait pas le fait que "ses idées" sont celles véhiculées par l’extrême droite la plus virulente de l’entre-deux-guerres en France.

Il faut le dire clairement, Raoul Follereau développe une doctrine qui, à bien des égards, est d’inspiration fasciste :

  • rejet de l’égalité républicaine et du parlementarisme,
  • promotion d’une élite destinée à gouverner et diriger le peuple,
  • promotion d’une société basée sur la Morale, l’Ordre et la Discipline,
  • promotion des valeurs Dieu, Travail, Famille, Patrie,
  • restriction de la communauté nationale autour des valeurs d’une civilisation exclusivement blanche, latine et ultracatholique,
  • rejet des modérés, des libéraux, des idéologies non catholiques (protestants, juifs, ...) ou athées (communistes, francs-maçons),
  • vision ultraconservatrice voire même réactionnaire des courants modernes et avant-gardistes de l’Art,
  • conception utilitariste de l’Art afin d’en faire un outil de propagande idéologique et d’éducation du peuple,
  • etc.

Pour cela, il s’inspire directement de Charles Maurras qui fut LE théoricien majeur du nationalisme intégral avec tout ce que cela suppose d’idéologie antisémite, xénophobe et ethnocentrique. Et il n’hésite pas à côtoyer et à s’afficher en public avec des théoriciens célèbres de l’antisémitisme et de l’antibolchevisme tels Henry Coston, Henri-Robert Petit, Jacques Ditte, Louis Darquier de Pellepoix, le Comte Armand de Chastenet de Puységur, etc. (voir article ici).

Deuxièmement, si son activité littéraire et culturelle est bien réelle, elle s’inscrit dans une démarche de pure propagande idéologique. La promotion de jeunes auteurs semble prioritairement liée à la conformité de leurs convictions politiques, spirituelles ou idéologiques avec celles qui habitent Raoul Follereau.

Plus d’infos sur notre site.

Documents joints à cet article

La pensée politique de Raoul Follereau

Moyenne des avis sur cet article :  3.35/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

16 réactions à cet article    


  • morice morice 23 juin 2010 12:06

    ras le bol de cette offensive pour défendre un prosélyte de l’extrême droite... on en profite OUVERTEMENT pour faire l"apologie de Maurras : on croît rêver !


    • Hermes Hermes 23 juin 2010 16:48

      Avez vous lu l’intro ?
      "Autopsie d’une vérité que certains auraient tout intérêt à ne pas ébruiter.".
      J’ai l’impresson que l’auteur cherchait avant tout à mettre en évidence la pensée fasciste de cet homme que certains chercheraient à gommer........ L’article est très informatif sur ce plan.


    • morice morice 24 juin 2010 10:44

      c’est étrange cette façon de faire : sur le site du gars, allez donc voir les photos : et ça part de la fondation, comme adresse : c’est quoi ce cirque ???? 


    • Mark Mallow 24 juin 2010 10:49

      C’est marrant, cette manie de certains, ici, qui voudraient être les seuls à déterrer des « dossiers » sur le quidam et qui s’offusquent lorsque les dossiers sortis par d’autres les dérangent...

      C’est d’autant plus rigolo que le gars en question ne lésine pas sur les liens et les approximations douteuses dans ses dossiers à lui...

    • morice morice 24 juin 2010 10:52

      si vous étiez malin, vous vous seriez aperçu de l’ambiguité évidente... un site qui n’est PAS officiel et qui a la MEME ADRESSE que l’officiel : vous trouvez ça... NORMAL ?


    • Mais puisque vous y tenez, dites-moi pour quelle raison le dénommé castor a été viré d’ici.

      Ne comptez pas sur morice pour vous fournir une explication. Ses insinuations sont souvent basées sur de pures inventions dont il est bien incapable de fournir des preuves, bien qu’il affirme les détenir. J’ai bien essayé, lorsque morice a tenu des propos obscurs à mon encontre, de le convaincre de me fournir le lien auquel il faisait référence, mais sans succès. Tout ce que j’ai récolté, ce sont des allusions toujours plus laconiques et obscures, alors que je ne demandais qu’un simple copié-collé. Il ne sert à rien de vouloir débattre avec morice. On se heurte à un mur contre lequel se fracassent tout argument rationnel et logique, comme c’est toujours le cas face à des extrêmistes et des fanatiques, quels qu’ils soient. Le plus pathétique, c’est que morice croit se dédouaner de ces aspects de sa personnalité en partant à la chasse passionnelle aux fascistes. Evidemment, cela confirme une fois de plus que l’on hait avec passion ce qu’on n’accepte pas de voir en soi-même, à l’instar de ces homophobes qui refusent d’admettre leurs penchants homosexuels.


    • Mark Mallow 24 juin 2010 11:30

      Le Très-Très,

      permettez-moi avant tout de vous dire que vous êtes magnifiquement beau.

      Puis, de renchérir sur vos propos : 

      En parfait homme d’extrême-gauche, Morice distille la haine par une propagande fielleuse et mensongère.

      Cet homme délicat sait ainsi user et abuser de fifiches qu’il ressort pour discréditer un adversaire lorsque le débat lui échappe.

      C’est un menteur, un zélateur, un cafteur.

    • jako jako 23 juin 2010 13:27

      Si j’ai bien saisi pasou, fredo de lyon et abgeshiedenheit sont ses fils ? 


      • morice morice 24 juin 2010 10:50

        bien vu...


      • morice morice 24 juin 2010 10:57

        Description  : Site non officiel de réflexion et d’information sur la vie et l’œuvre de Raoul Follereau ainsi que sur la Fondation Raoul Follereau.


        A l’heure où cette dernière entreprend de faire reconnaître la sainteté de Raoul et Madeleine Follereau, le devoir de Transparence et de Vérité s’impose. Telle est l’ambition de ce blog.

         

         

        Source : Annonce légale de la création du « Mouvement pour la glorification de Raoul et Madeleine Follereau » (publication du 27/06/2009, disponible ici). L’objet social de cette association loi 1901 est de « promouvoir et donner en exemple la vie, l’oeuvre et la pensée de Raoul et Madeleine Follereau, afin de favoriser la mise en oeuvre concrète de ces actions dans les oeuvres caritatives de bienfaisance et d’assistance, dont ils ont suscité la création, directement ou indirectement ; à cet effet, elle entreprendra notamment les démarches nécessaires à l’ouverture d’une enquête en vue d’une procédure en canonisation de Raoul et Madeleine Follereau ».


        ce site est donc... DOUTEUX, tout simplement.... 


        réponse de « ombre et lumières » à un lecteur :


        Bonjour et merci pour votre commentaire. Je ne crois pas qu’en ce qui concerne Follereau, ses comportements et discours étaient contraires à ses convictions. Le problème de Raoul Follereau, c’est qu’il utilise la Foi catholique est un moyen, un outil, pour mieux faire aimer la France, ou plutôt la perception qu’il se fait de la France (la France « réelle », c’est à dire une France blanche et catholique) : en cela, il ne fait que copier les concepts de Maurras.

        Pour Follereau, celui qui est contre la Foi catholique est nécessairement contre la France « réelle » et inversement.

        Une fois qu’on a saisi cela, on comprend beaucoup de choses concernant Follereau, même concernant ses actions pour les lépreux. Il n’y a là ni paradoxe, ni contradiction. Il y a juste une vision fascisante de la France et de la Foi, une sorte de « national-catholicisme ».

        Pour le contact par mail, cela ne pourra pas se faire. Nous sommes plusieurs à travailler sur Follereau et tenons à nous concentrer sur ce sujet.


        si vous trouvez ça clair, moi pas....


        • Nicolas 24 juin 2010 11:06

          Est-il normal, tolérable, admissible, que le travail d’un auteur soit pollué par des comportements agressifs, une multitude de posts sans queue ni tête, qui reposent uniquement sur l’anathème, les procès en sorcellerie, le manque de respect au travail d’un auteur. A t-on le droit de troller en accusant ses contradicteurs, chaque fois que l’on a un désaccord, de nazi ?


        • Hermetique 24 juin 2010 11:05

          Morice déjà en train de troller...et après il vient jouer les victimes...

          Mais que fait la modération ???


          • Nicolas 24 juin 2010 11:09

            Ca c’est une bonne question, dont tout le monde ici connait la réponse.


          • Entre Ombre et Lumiere Entre Ombre et Lumiere 24 juin 2010 11:38

            @ Morice

            Cher Morice, vous vous égarez sur nos intentions.
            Si notre façon d’écrire vous laisse croire que notre objectif est de valoriser le personnage de Raoul Follereau, soyez bien sûr que vous êtes dans l’erreur.

            Notre démarche est une démarche de réinformation, voire même de résistance à la désinformation : face à la Fondation Raoul Follereau qui voudrait faire passer Follereau pour une icône de la Charité, immaculée et sainte, notre objectif est de faire jaillir la Vérité sur ce que fut Raoul Follereau : un homme d’extrême droite, ultranationaliste et ultracatholique qui défend, promeut ou tolère des idées xénophobes, antisémites et fascisantes qui firent la honte de la France sous le maréchal Pétain.

            Nous espérons qu’une fois cette précision faite, notre démarche sera plus claire pour vous.


            • Mark Mallow 24 juin 2010 11:45

              Je me permets de répondre à la place de Morice, ayant pu expérimenter par moi même la bête.

              Non, votre démarche ne sera pas plus claire pour lui car il lui est impossible de revenir sur un jugement qu’il a fait ni même de faire un mea culpa, et ce quel que soit le sujet proposé.

              Vous avez été catalogué extrême-droite, dommage !
              Vos propos seront désormais repris, déformés, à chacune de vos interventions.

              Je vous prédis un avenir teinté de tentatives de mises au point avec ce charlot, et pour finir, vous aurez, comme beaucoup ici, l’étiquette « nazi » collée au front (sans jeu de mots).

            • Entre Ombre et Lumiere Entre Ombre et Lumiere 24 juin 2010 11:42


              Pour rebondir suite à certains commentaires, il est vrai qu’il n’est pas très agréable de voir notre article qui se veut sérieux et informatif pollué par des considérations hors sujet.

              A fortiori lorsque ces considérations reposent sur une lecture erronée voire fantaisiste dudit article ...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès