La pénurie de compétences, un autre front contre Israël
« Il n’y a aucun intérêt à travailler ici, dit-il [Liad Agmon]. En montant une start-up au Portugal, par exemple, je pourrais recruter des ingénieurs de haut niveau pour un tiers du coût. D’un point de vue économique, il n’y a aucun avantage à rester en Israël. »
Des diplômés de l'unité 8200, le fer de lance technologique de Tsahal.
Baignant dans le spirituel, le métaphysique et le paranormal dès leur tendre enfance, les jeunes des deux sexes qu’ils soient juifs ou musulmans s’avèrent plus réceptifs aux sciences de l’abstrait qui requièrent une grande capacité d’imagination et de concentration, particulièrement les mathématiques, la physique et chimie nucléaires et quantiques, mais aussi la conception de logiciels informatiques de pointe civils et militaires. Ce fait n’a besoin d’être étayé par des études ou des chiffres certifiés : il suffit d’aller jeter un coup d’œil dans les grandes écoles d’ingénieurs pour se rendre compte que le spirituel et le virtuel font bon ménage. Pas besoin non plus d’admettre que cette graine de cerveaux, les États comme les entreprises se les arrachent à coups de salaires mensuels à plusieurs milliers d’euros et autres avantages sociaux. Dans des pays à bas salaires comme le Maroc, l’Algérie, l’Égypte ou la Tunisie, la chasse à ce type de compétences demandées en Europe, particulièrement en France et Belgique, est tellement effrénée qu’elle a tourné carrément au braconnage au cours de ces dernières années. Si dans ces pays à bas salaires et à opportunités de développement et d’évolution limitées, le casse-tête des gouvernements et du patronat est de trouver une solution pour retenir ces cerveaux dans le leur pays qui a dépensé des millions de dollars et d’heures de travail pour les former, dans d’autres contrées le problème est d’une autre nature. En Israël où la crème des scientifiques et ingénieurs surdoués (mehounanim) est issue des milieux religieux ou ultrareligieux et ou le secteur du high-tech est surnommé « start-up nation », le casse-tête du gouvernement Netanyahou et de ses prédécesseurs est comment faire pour que l’armée et les entreprises tirent profit de ce réservoir de compétences qui ont le problème existentiel de refuser de porter le treillis soit pour l’engagement volontaire soit pour le service militaire obligatoire. Ce problème itératif s’est compliqué au fil des années pour devenir l’un des principaux arguments qu’utilisent les sionistes laïcs pour critiquer les partis nationalistes qui tournent dans la sphère du Likoud hormis le porti Israël Beitinou d’ Avigdor Lieberman qui milite pour l’égalité de tous les Israéliens devant le service militaire considéré comme l’un des principes fondateurs de l’État hébreu et la colonne vertébrale du sionisme. Engagé, en coopération avec les États-Unis, dans des programmes de développement d’armes sophistiquées et de logiciels d’espionnage et de contrespionnage, Israël cruellement a besoin de compétences locales pour mener à bien ces chantiers surtout que contrairement aux autres pays occidentaux l’importation des travailleurs super-qualifiés de l’étranger n’est pas aisée sauf s’il s’agit de juifs binationaux désirant se rendre utile. Ou de travaux ingrats comme le gardiennage-nettoyage ou la gériatrie que même les Falachas fuient… Seulement, la plupart des compétences locales qui sont des religieux pratiquant purs et durs refuse de servir sous les drapeaux ou de travailler pour/ou dans une entreprise militaire ou civile où les garçons côtoient des femmes, « vêtus indécemment et ne mangeant pas kasher… » Quelque « 15 000 postes sont à pourvoir dans le high-tech en Israël » écrit le site timesofisrael du 17 décembre 2018. Mais il n’y a pas que l’obstacle des haredim (craignant Dieu) pour bloquer les recrutements. Il y a aussi la cherté de la main d’œuvre laïque, agnostique ou non pratiquante. À tel point que nombre de firmes envisagent de s’expatrier notamment au Portugal où les salaires sont plus bas qu’en Israël quand elles ne font pas appel aux Arabes israéliens dits « de 48 » ou aux Palestiniens de Cisjordanie. « Il n’y a aucun intérêt à travailler ici, dit-il [Liad Agmon]. En montant une start-up au Portugal, par exemple, je pourrais recruter des ingénieurs de haut niveau pour un tiers du coût. D’un point de vue économique, il n’y a aucun avantage à rester en Israël. » Alya inverse ?
http://chankou.over-blog.com/2019/07/la-penurie-de-competences-un-autre-front-contre-israel.html
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