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Accueil du site > Tribune Libre > La politique énergétique coupée des réalités économiques

La politique énergétique coupée des réalités économiques

Alors que la popularité du pouvoir politique en place est au plus bas niveau de l’histoire de la Vème République, il est nécessaire pour ses dirigeants de multiplier les effets de manche quitte à être totalement contre-productif. L’exemple du nucléaire et la façon dont il est traité en constitue une illustration particulièrement significative.

Ecartelé entre les réalités économiques et ses promesses clientélistes vis-à-vis des écolos, François Hollande a maintenu son cap en matière énergétique qui vise à la fermeture progressive de toutes les centrales nucléaires en France tout en développant parallèlement les énergies renouvelables. Toutefois, peu de temps au contact de la réalité du pouvoir aura permis au Président de se rendre compte de la nécessité de mettre en avant le filière du nucléaire, voire de la développer, tant ses opportunités en termes d’emplois et de coûts sont avantageux et représentent une réelle chance en cette période de crise. Mais la démagogie, les postures politiciennes et un certain manque de courage ont lancé un processus de dénigrement de ce qui constitue l’un des rares domaines encore générateur de croissance.

De plus, l’argument du facteur pollution, présent dans toutes les bouches des détracteurs du nucléaire, ne trouve plus aucun fondement sérieux tant la réalité a prouvé que ce n’était certainement pas cette énergie la plus polluante. En effet, en Allemagne ou plus récemment au Japon, l’arrêt du nucléaire a entrainé l’ouverture des centrales à charbon. Quand le soleil est absent ou le vent capricieux, ce sont elles qui génèrent l’énergie nécessaire. Or, la combustion du charbon est de loin la plus méthode le plus polluante pour produire de l’électricité par exemple. Encore plus grave, ces sites produisent chez notre voisin outre-Rhin un air pollué qui vient frapper de plein fouet l’Hexagone et provoque des accidents cardiovasculaires ainsi qu’une réduction sensible de l’espérance de vie.

En France, le nucléaire est un véritable creuset pour l’emploi. Ces sont des milliers de postes à pourvoir qui sont créés chaque année. Par exemple, la région Nord-Pas-de-Calais doit beaucoup au secteur qui lui a permis d’embaucher directement plus de 41 000 travailleurs et 24 000 autres indirectement. En ce moment, le chantier de Gravelines cherche toujours des développeurs et ingénieurs, sans parler des services parallèles, comme des services-clients, qui sont toujours à la recherche d’agents. Des forums dédiés voient le jour régulièrement, comme le deuxième forum des métiers qui a lieu à Nogent-sur-Seine et qui propose plus de 170 postes à pourvoir et de divers catégories : du CAP au bac +5, en CDD, CDI et intérim dans différents métiers. Et il serait faux de prétendre que favoriser le nucléaire se ferait forcément au dépend des autres types énergies. Au sein des grands groupes du secteur, on accorde toujours plus de temps et d’argent au développement des énergies renouvelables comme le prouve l’apparition des grands chantiers comme par exemple celui des éoliennes offshore. Le but étant de trouver un compromis intelligent pour que la transition énergétique puisse se faire efficacement. Tout le contraire des politiques publiques actuelles en la matière.


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7 réactions à cet article    


  • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 10 décembre 2014 14:11

    Cet « article » (disons plutôt ce mauvais tract) prouve si c’était encore nécessaire que les pronucléaires sont toujours aussi bêtes ou menteurs (ou les deux !)
    .

    En effet, l’Allemagne sort du nucléaire en faisant baisser ses émissions de co2 :
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/vidalenc/2014/11/30/alors-les-emissions-de-co2-de-l%E2%80%99allemagne-elles-baissent-ou-elles-augmentent/
    .

    Quant aux emplois « créés », ce sont exclusivement des remplacements de gens partis à la retraite. De plus, ce sont des emplois MORTELS, comme illustré dans le film Grand central.
    .

    De toute façon, le bla-bla des pronucléaires est vain : la part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17% en 2001 à 9% à ce jour, un véritable effondrement commencé bien avant Fukushima, et qui va continuer au rythme des fermetures de vieux réacteurs (plus de la moitié des 400 réacteurs sur Terre a dépassé 30 ans)


    • ACABIT 10 décembre 2014 16:55

      Bravo
      CCQFD -> C’est Ce Qu’il Fallait Dire


    • Murphy 10 décembre 2014 21:01

      Contrairement à ce qu’affirme Stéphane Lhomme, l’Allemagne ne sort pas du tout du nucléaire en faisant baisser ses émissions. Elle faisait effectivement baisser ses émissions de CO2 avant la sortie du nucléaire, mais depuis elles ont augmenté, et pas seulement de 2011 à 2012, car la tendance s’est confirmée de 2012 à 2013 :

      http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/8-07052014-AP/FR/8-07052014-AP-FR.PDF

      Il est à noter que la plupart des pays européens ont vu leurs émissions diminuer. Les explications fournies dans la référence de Stéphane Lhomme sont donc sans fondement.



    • Le421... Refuznik !! Le421 10 décembre 2014 18:06

      Pourvu que ça dure
      La belle aventure
      Les fêtes à Bayonne
      Les remparts de Carcassonne !!

      Par contre, à un moment ou à un autre
      La belle aventure risque de se terminer...
      Et c’est qui qui va se démerder à vider les poubelles ??
      Les petits-enfants !!


      • Le421... Refuznik !! Le421 11 décembre 2014 08:25

        Quand je parlais de « vider les poubelles », je parlais du recyclage des déchets nucléaires.

        Je suis content, avec cette petite intervention qui s’est pris « automatiquement » -3, de démontrer encore une fois que certains, sans même réfléchir, mettent des moins uniquement sur le nom de l’intervenant.
        Des personnes qui, visiblement, réfléchissent et ont le cerveau bien rempli...  smiley

        Ah oui !! La « belle aventure », c’est celle des réacteurs nucléaires...
        Je précise pour les érudits de service !!


      • JMBerniolles 10 décembre 2014 18:50

        Désolé monsieur Lhomme vos copiés collés ne vous permettent pas de faire des remarques sur la qualité de l’article.


        Ici on parle de la France. Contrairement à ce qu’a dit Ségolène Royal notre pays a le droit d’avoir encore un domaine, où il est encore à la pointe dans le monde. 
        C’est encore le cas et cela devient un cas rare.

        Avec quelques problèmes sur ses centrales nucléaires, la Belgique commence à craindre le Black out électrique qui a de fortes chances d’être transfrontalier.

        La durée de vie de nos réacteurs va passer à 50 puis 60 ans. Monsieur Lhomme a une notion très primaire du problème de la durée de vie des réacteurs.

        La Loi dite sur la transition énergétique [parce que l’on ne voit pas bien ce qu’elle change réellement et parce que pratiquement aucune de ses options n’est financée à la hauteur des besoins] fixe un vague objectif à la réduction de la part de l’électro nucléaire, un horizon, 2045 ! Assez amusant quand on pense que les gouvernements vont changer et être obligés de prendre en compte les réalités. Cette Loi laisse à l’EDF la responsabilité de fermer les centrales.

        Pas forcément Fessenheim. On dira même surtout pas Fessenheim, puisque l’EDF y a engagé des travaux pour satisfaire l’ASN et que ses réacteurs jouent un rôle important dans la stabilité du réseau électrique. Pas seulement au niveau régional à cause des interconnections.

        Comme les affaires des anti nucléaires ne marchent pas fort chez nous, Greenpeace vient d’engager une de ses opérations commandos en envoyant des drones survoler des centrales et installations nucléaires. Afin de faire peur. Un peu loupée au niveau de l’effet. 

        Monsieur Lhomme ne nous expliquera pas pourquoi l’Allemagne qui doit sortir du nucléaire depuis 2000, n’y arrive toujours pas malgré une utilisation très polluante de la lignite.
        L’argument précédent, le rôle du nucléaire dans la stabilité du réseau électrique, joue pour une bonne part dans cette impossibilité de sortir complètement du nucléaire outre Rhin/ 

        L’energiwende qui est la risée d’un certain nombre d’humoristes, commence à être très contesté par les industriels allemands.








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