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La position de l’Europe sur la situation au Golfe

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Ces dernières années, la position européenne sur l’accord nucléaire iranien a été une échappatoire importante exploitée par le régime des mollahs pour défier les sanctions américaines.

Hésitant et faisant preuve de prudence, l’Europe a encouragé les mollahs à multiplier les violations du droit international. Cette méfiance s’explique surtout par la crainte d’un conflit militaire à grande échelle au Moyen-Orient, ce qui est acceptable.

Mais le régime iranien, à son tour, ne considère pas ces craintes et ces calculs logiques qui se préoccupent des intérêts du peuple. Le régime y voit plutôt une raison pour lui de poursuivre dans la mise en œuvre des objectifs et plans sectairo-expansionnistes.

Comme la partie européenne en avait assez, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France ont averti conjointement que le régime iranien continuerait à violer les termes de l’accord nucléaire de 2015.

Plusieurs facteurs ont concouru à rapprocher les positions européennes de la position américaine sur l’Iran.

Le premier est la présence du Premier ministre britannique Boris Johnson, ferme à l’égard du régime iranien, surtout après les évasions de l’Iran dans la crise du pétrolier battant pavillon britannique.

Le deuxième est l’échec du président français Macron à résoudre la position iranienne et à contrecarrer son initiative de tenir un sommet américano-iranien à New York.

En troisième lieu, l’extrême embarras de l’Europe. Les violations de la sécurité régionale dans le Golfe par le régime iranien se sont poursuivies et ont donné lieu à des menaces. Le régime a mis les grandes puissances dans une mauvaise situation du fait de leur incapacité à dompter ce régime.

L’insatisfaction européenne a été exacerbée par les récentes déclarations du dirigeant suprême de l’Iran, qui s’en prend violemment aux pays européens. Il les a accusé d’être subordonnés aux États-Unis et de ne pas être en mesure d’appliquer leur volonté politique.

En raison du changement relatif de la position européenne, il se peut que l’on se rapproche davantage de la position américaine, ce qui va dans le sens d’une position internationale commune face aux menaces du régime iranien.

Mais ce changement contribue-t-il au retrait des trois puissances européennes de l’accord nucléaire  ? La réponse dépend du comportement du système des mollahs. Continuer à violer les termes de l’accord signifie, naturellement, qu’il est vidé de son contenu. L’alternative naturelle serait un retrait européen qui coïnciderait avec le retrait américain.

Par ailleurs, la position européenne pourrait se limiter à un message d’avertissement sévère au régime iranien. Mais cela dépend de la façon dont les mollahs ont reçu ce message.

Ils sont plus susceptibles de poursuivre la politique d’arrogance et de ténacité, croyant qu’ils vont mettre les grandes puissances à genoux et les forcer à se conformer aux conditions et exigences iraniennes. On en doute.

Il est vrai que la tendance suicidaire dans le discours politique des dirigeants et responsables politiques et militaires iraniens est de plus en plus visible. Mais cette tendance ne diminuera pas la volonté de contrer la menace iranienne si certaines conditions sont remplies.

Il s’agit notamment du consensus transatlantique et du succès de l’administration Trump dans l’élaboration d’une question qui persuade l’opinion publique de divers pays qu’il lui faut s’attaquer au danger de l’Iran. Cela exige des résolutions, dont la première pourrait être une frappe militaire contre l’Iran.

Les mollahs ne se rendent pas compte que le conflit devient progressivement un conflit stratégique complexe sur les rôles et la domination au Moyen-Orient. Cela peut différer de ce qui est exigé des puissances transatlantiques pour contenir l’Iran dans son expansion régionale vue de ne pas devenir à l’avenir une menace potentielle pour l’Europe elle-même.

Par le nord, le sud, l’est et l’ouest, le régime des mollahs menace d’attaquer plusieurs pays de la région. Ses milices au Liban, au Yémen, en Irak, dans les territoires palestiniens et en Syrie sont omniprésentes dans le discours du régime, qui évoque un front géographiquement étendu.

Le régime veut créer un front capable de déstabiliser la région, en mettant à l’épreuve non seulement les Etats-Unis, mais aussi l’Europe. Certes, les relations entre les deux partenaires atlantiques, les Etats-Unis et les pays européens, sont déterminées par des considérations bien connues par les stratèges.

Toutefois, pour la sécurité et la stabilité de l’Europe, le Moyen-Orient est une région extrêmement sensible. La région est non seulement pertinente du point de vue des ressources énergétiques, mais aussi du point de vue des flux de réfugiés, qui sont devenus l’un des problèmes les plus difficiles à résoudre pour la sécurité et la stabilité sur le continent européen.

Comment l’attitude de l’Europe à l’égard du régime des mollahs va évoluer va se dessiner dans les prochaines étapes. Le régime iranien va-t-il continuer à faire fi des termes de l’accord nucléaire en poursuivant l’enrichissement de l’uranium, ou la prudence va-t-elle prévaloir de sorte que l’Europe continuera à jouer le rôle de médiateur avec les États-Unis  ?


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11 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 5 octobre 2019 11:49

    Malgré les rodomontades anachroniques et inappropriées du petit Micron conseillé par un corps diplomatique hors-sol, la situation dans le Golfe Persique agit comme le papier de tournesol pour déterminer si une solution est acide ou basique : elle révèle la dépendance de l’UE vis-à-vis de l’OTAN, et donc vis-à-vis des Etats-Unis 


    • Ilan Tavor aka Massada 5 octobre 2019 11:56

      Les couteaux en céramique sont difficilement détectables.
      Seul la palpation ou le scanner corporel à ondes millimétriques permettent de les détecter.
      C’est un véritable cauchemar en terme de sécurité.
      En plus de la céramique, le problème des armes à feu en plastique comme le liberator (fabriqué avec un imprimante 3D) est aussi une menace car ils sont indétectables par les portiques de sécurité.


      • Ilan Tavor aka Massada 5 octobre 2019 11:57

        @Ilan Tavor aka Massada

        Désolé erreur sur l’article


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 5 octobre 2019 12:02

        @Ilan Tavor aka Massada

        Cinq propriétés caractérisent le sage :
        Ne pas interrompre celui qui parle,
        Ecouter et réfléchir,
        Ne faire de questions que celles qui mènent à un but,
        Répondre à propos et par ordre,
        Dire : je ne sais pas, quand on ignore.
        Le sot fait tout le contraire.

      • Ilan Tavor aka Massada 5 octobre 2019 13:01

        Malgré des investissements évalués à près de 60 milliards de dollars, ce pays n’a pas été en mesure d’intercepter les drones et missiles en question.
        En clair, c’est un fiasco total pour les Saoudiens et les alliés des Américains dans la région
         

        A l’heure où Donald Trump ne veut manifestement pas aller au clash, la réponse est connue, « on vous envoie 200 hommes et des missiles Patriot ». La belle affaire ! On sait que ce système est inférieur au Dôme de fer.
         
        À telle enseigne, que les Américains pensent en acheter à Israël.
        L’idée a rapidement germé d’installer ce système pour protéger efficacement les installations saoudiennes.

         

        L’objection est connue, comment des militaires israéliens pourraient-ils assister les Saoudiens chez eux ? La réponse est simple, elle a déjà été pratiquée ailleurs, on les « américanise » et on sauve les apparences smiley

         
        Israël pourrait ainsi réciproquer et se rapprocher substantiellement de la frontière iranienne et cela modifierait clairement la configuration sur le terrain et pourrait en calmer plus d’un à Téhéran.
         

        Ce qui amènerait, peut-être, les belliqueux de Téhéran, à mettre le pied sur le frein pour un bon moment, surtout quand l’Europe et la France en particulier n’ont rien de sérieux à proposer, à l’exception de grandes déclarations qui ne mènent nulle part.
         



        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 5 octobre 2019 13:14

          @Ilan Tavor aka Massada

          qu’est-ce qui se passe ? vous changez de casaque pour anticiper le départ de Netanyahu ?


        • phan 5 octobre 2019 13:30
          Depuis mars 2015, une coalition militaire de pays arabes sunnites, soutenue par les États-Unis et conduite par l’Arabie saoudite, est engagée dans une guerre contre les rebelles houtis appuyés par l’Iran. L’ONU estime qu’aucune des parties prenantes du conflit ne respecte les lois de la guerre en conduisant des attaques contre les populations civiles, sans épargner les écoles et les hôpitaux. Plusieurs organisations, dont Amnesty International, dénoncent les livraisons d’armes dans cette région du monde et accusent les États-Unis et le Royaume-Uni, et dans une moindre mesure la France, de fournir des armes à la coalition. Mais ces grands exportateurs d’armes agissent sous le couvert de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui prévoit un embargo sur les armes destinées aux Houtis, mais pas sur celles de la coalition.

          Vente d’armes à l’Arabie Saoudite, la France complice de crimes de guerre ?​
          Depuis mars 2015, le conflit a fait près de 10 000 morts et 53 000 blessés, dont de nombreux civils. Malgré cela, la France continue à vendre des armes à l’Arabie saoudite. Une étude juridique publiée par les ONG Amnesty International et ACAT met en cause la légalité des exportations d’armes françaises dans le cadre de ce conflit.

          Révélant le financement par l’ONG Qatar Charity de projets de mosquées, de centres islamiques et d’écoles en Europe, tous liés aux Frères musulmans, une édifiante enquête au coeur des réseaux d’influence de l’émirat.

          Moralité : Wahhabites, Frères Musulmans et Empire anglo-sioniste même combat !

          • MAUGISMICHEL MAUGISMICHEL 5 octobre 2019 16:15

             Quelle ramassis de contre vérités distribuées avec une hypocrisie incommensurable.

            Ce « Dr. » est un charlatan, mercenaire et lâche qui travaille pour l’Empire terroriste US.

            Il est NUL et absolument incapable d’oser défendre ses assertions mensongères.


            • Ilan Tavor aka Massada 6 octobre 2019 08:22

              L’organisation populaire iranienne des Moudjahidine du peuple (OMPI / MEK), principale organisation membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a obtenu des informations exclusives et top secrètes provenant du régime iranien, donnant les détails des attaques de missiles et de drones menées par le régime iranien contre les installations pétrolières de l’Arabie saoudite à Abqaiq et à Khurais le 14 septembre 2019.

               

              Ces rapports de renseignement indiquent que l’opération à l’origine de l’attaque a impliqué les plus hauts niveaux du CGRI qui l’ont dirigée à chaque étape. Ali Khamenei, le chef suprême du régime, a ordonné directement aux commandants de l’opération de mener l’attaque, ainsi que le quartier général du commandement tactique déployé depuis Téhéran vers la province du Khuzestan (sud-ouest de l’Iran) une semaine avant l’attaque. Les missiles utilisés lors de l’attaque étaient des missiles de croisière Ya-Ali, surnommés « missiles Anti-Ali » par les Iraniens du peuple, et ce sont les industries Thamen-ol A’emeh situées à Parchin, Téhéran, qui les ont produits.

               

              https://www.ncr-iran.org/en/terrorism


              • sls0 sls0 6 octobre 2019 15:39

                @Ilan Tavor aka Massada
                En France on a eu la division Charlemagne, eh oui des français SS. 
                L’Iran a eu les moudjadines du peuple qui se sont battu avec Saddam contre l’Iran.
                Il n’y aurait pas les USA qui les soutiennent il y a longtemps qu’ils seraient dans la poubelle de l’histoire. A prendre avec des pincettes leurs informations souvent écrites au département d’état US.


              • sls0 sls0 6 octobre 2019 15:47

                L’accord de Vienne a été signé par huit adultes.

                Un des adultes a été remplacé pas un gosse lunatique.

                Les autres adultes n’ont pas à changer d’avis suite à des caprices de gosse gâté.

                L’Europe fait partie des adultes et n’a aucune raison à part faire plaisir à un gosse gâté de revenir sur une parole donnée.

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