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Accueil du site > Tribune Libre > La preuve que l’euro est le principal fléau de l’économie (...)

La preuve que l’euro est le principal fléau de l’économie française

    Il est courant d’entendre que la dépréciation d’une monnaie n’est pas bénéfique à une économie en raison du surenchérissement des importations. S’il est exact qu’une dévaluation entraîne forcément une augmentation du prix des importations, il faut contrebalancer cet argument par un autre effet : l’accroissement des exportations.

    En effet, une dépréciation permet aux entreprises d’augmenter leur prix de vente (si l’euro baisse de 10% par rapport au dollar US, les entreprises vont pouvoir augmenter le prix des produits qu’elles vendent aux acheteurs en dollar de 10%, sans que ceux-ci ne le ressentent). Il est vrai cependant que, dans une économie de plus en plus mondialisée et imbriquée, la segmentation internationale de la chaîne de valeur (un produit donné comprend des composants fabriqués et assemblés dans différents pays) a entraîne un accroissement de la part des importations pour les entreprises dans les produits exportés. Ainsi, les « intrants » (ce qui est nécessaire à la production d’un bien final) représentent environ 25% des exportations[1]. On entend également souvent les commentateurs économiques déplorer les faibles marges bénéficiaires de la France (graphique 1), sans savoir comment cette dernière est calculée. Celle-ci peut se calculer de différentes manières et notamment avec la formule suivante : Marge bénéficiaire = Prix de la valeur ajoutée / Coût salarial unitaire

marge bénéficiaire

 Graphique 1

Le prix de la valeur ajoutée correspond au prix de vente des produits (en l’occurrence, des produits de l’industrie manufacturière ici, fortement tournée vers l’exportation).

Une dépréciation permet, comme on l’a dit, d'accroître le prix de vente des exportations (premier phénomène analysé) alors qu’une appréciation de la monnaie permet de réduire les coûts des consommations intermédiaires importées (second phénomène analysé). En effet, le prix de la valeur ajoutée correspond à la différence entre la production et les consommations intermédiaires. Lorsque l’euro s’apprécie, le prix des consommations intermédiaires diminue et la marge bénéficiaire augmente. L’objectif est donc de déterminer en France et en Zone euro lequel des deux phénomènes l’emporte sur l’autre. Pour examiner le premier phénomène, il faut comparer le prix de de la valeur ajoutée manufacturière et le taux de change €/$.

  • Prix de la valeur ajoutée et taux de change.

 Lorsqu’on regarde l’évolution du prix de la valeur ajoutée manufacturière en fonction du taux de change (et donc du prix des importations), on se rend compte qu’elle est négativement corrélée pour la France d’environ 0.8 (une hausse de l’euro conduit à une forte baisse du prix de vente des produits) et est positivement corrélée en ce qui concerne la zone euro de 0.7 (ce qui signifie que l’appréciation de l’euro accroît fortement le prix de la valeur ajoutée de l’industrie) (cf graphique 2).

taux de change et prix VA

Graphique 2

On note déjà la quasi-insensibilité de la zone euro à la variation du prix des importations, contrairement à la France.

  • Comparons la marge bénéficiaire avec l’évolution du taux de change.

 La même méthode permet de faire ressortir en France une corrélation entre le taux de change €/$ et la marge bénéficiaire de -0.74, ce qui signifie que lorsque l’euro s’apprécie, elle diminue fortement. En revanche, dans le reste de la zone euro, la corrélation est faiblement positive (0.2) signifiant la quasi-absence de réaction des marges bénéficiaires au taux de change. En résumant : Une hausse de l’euro permet de réduire le coût des importations (effet de prix des consommations intermédiaires importées), et une baisse permet d’augmenter le prix de vente des produits industriels exportés (effet de prix de vente des produits).tableau

On voit qu’en France l’essentiel de la réaction des marges bénéficiaires à l’évolution du taux de change s’explique par l’effet de prix de vente des produits (c’est donc ce dernier qui l’emporte sur l’effet de baisse des coûts des consommations intermédiaires). Le recul des prix de la valeur ajoutée en France explique le recul des marges bénéficiaires.

On voit qu’en France l’essentiel de la réaction des marges bénéficiaires à l’évolution du taux de change s’explique par l’effet de prix de vente des produits (c’est donc ce dernier qui l’emporte sur l’effet de baisse des coûts des consommations intermédiaires). Le recul des prix de la valeur ajoutée en France explique le recul des marges bénéficiaires.

 En revanche, dans la Zone euro, la marge bénéficiaire est moins sensible au taux de change qu’en France, le second phénomène l’emportant sur le premier.

Deux mouvements asymétriques se dessinent donc : l’industrie manufacturière française est très sensible au taux de change de l’euro tandis que la zone euro peut se satisfaire d’une monnaie surévaluée (il faut relativiser ce jugement, puisque les résultats pour la zone euro sont faussés par sur-pondération des exportations allemandes).

Le taux de change est d’ailleurs le seul élément « d’asymétrie » entre la France et la Zone euro (ou plutôt l’Allemagne). En effet, lorsqu’on regarde le prix des matières premières ou des services aux entreprises, ceux-ci ont un impact similaire sur le prix de vente final des produits industriels français et allemands (la corrélation est équivalente dans les deux cas).

L’essentiel de la baisse des prix de la valeur ajoutée manufacturière en France provient donc de la surévaluation de l’euro (cf graphique 3), qui pénalise les marges des entreprises (et donc leurs profits), les conduisant à diminuer leurs investissements et retardant la montée en gamme des produits vendus. (cf schéma)

TCER france Allemagne

Graphique 3

maladie hollandaise

La baisse des prix de la valeur ajoutée provient donc d’une excessive sensibilité des produits exportés au taux de change. Celle-ci se mesure à l’élasticité-prix, qui est très forte en France (1.1), ce qui signifie que lorsque le prix d’un produits français exporté augmente de 1 (par une hausse de l’euro par exemple), la demande étrangère pour ce produit diminue de 1.1), tandis qu’en Allemagne, elle est très faible ( 0.2), témoignant de l’insensibilité (ou inélasticité) des produits allemands au taux de change.

 Ce mécanisme conduit inévitablement à la désindustrialisation, qui est flagrante lorsque l’on s’attarde sur l’emploi industriel (graphique 4, courbe rose). Sa dégradation est fortement concomitante à l’introduction de l’euro. En effet, de 1990 à 2001, l’emploi industriel s’est maintenu au même niveau, avant de brutalement chuter (-25% depuis 2001).

 perte emploi secteur manuf et euro

Graphique 4

 En analysant désormais les parts de marché relatives à l’exportation de la France, on voit une très forte corrélation (proche de 0.9) entre la hausse de l’euro et la perte des parts de marché (graphique 5).

PDM et TCER

Graphique 5

La production industrielle a fortement chuté en France (cf graphique 6). Or, les gains de productivité et les salaires y sont plus élevés que dans les services. Il est donc essentiel de conserver une base industrielle importante fortement consommatrice en services aux entreprises (qui représentent presque 80% de la valeur ajoutée manufacturière) et qui fait vivre de nombreuses sociétés des services (cf graphique 7).

 consommation intermédiaire de services par l'industrie manuf

valeur ajoutée manuf

Nous verrons dans un prochain article pourquoi dévaluer est la seule solution pour préserver la substance industrielle de la France.  
[1] Miroudot, Ragoussis (2009), « Vertical trade, Trade costs and FDI” OCDE Trade Policy Working Paper, 89, OCDE.

 


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25 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 26 mars 2014 09:34

    La dévaluation est une facilité qui permet de compenser et donc, de ne pas remédier, aux insuffisance dramatique des patrons français, notamment dans l’art de motiver les salariés. Ce n’est pas en organisant la précarité et en baissant les salaires sous prétexte « qu’il y a des millions de chômeurs qui sont près à prendre votre place » que l’on motive les salariés.

    La réponse est souvent la fuite des plus dynamiques vers des entreprises plus généreuses et reconnaissantes.

    Une autre spécificité est que les patrons français passent plus de temps à la pêche aux subventions généreusement distribuées par l’Etat, qu’à améliorer leurs produits et satisfaire leurs clients.

    Dernière remarque : L’équation « Marge bénéficiaire = Prix de la valeur ajoutée / Coût salarial unitaire » me paraît totalement fausse et désigne une fois de plus les salariés comme une charge financière à réduire à tout prix alors qu’ils sont une richesse.

    La marge bénéficiaire brute est tout simplement le résultat du compte d’exploitation.


    • Relladyant Relladyant 26 mars 2014 10:58
      Sauf votre respect, vous ne saisissez pas. 

      Ce n’est pas à une économie de s’adapter à une monnaie... ca marche dans l’autre sens : une monnaie est un outil dont dispose un état et qui correspond intrinséquement à son type d’économie, son commerce extérieur, ses produits de prédilections, etc... choses qui sont héritées de siecles de spécialisations, de culture, de réputation.

      On a forcé la France a adopter une monnaie surévaluée par rapport a son économie, le résultat est que nous avons ruiné notre industrie automobile et forcé nos aviateurs a délocaliser en zone dollars (cf. les déclaration de Gallois a ce sujet).

      Alors en effet, on peut dire que la France doit devenir l’Allemagne, abandonner ses créneaux habituels et historiques, et se mettre a fabriquer des Mercedes et des machines outils de réputation en or dans le monde, c’est une position politique qui n’est pas nouvelle, cf. le discours de Laval a l’époque (« je souhaite la victoire de l’Allemagne », etc...)

    • unandeja 26 mars 2014 11:15

      La charge salariale est une charge réelle...mais comme je dis souvent, face à un chinois payé 20€ par mois, on peut passer le salaire moyen en france à 1000€ que ça ne changera pas grand chose au défaut de compétitivitélié à la masse salariale.

      Et il faut prendre en compte également les notions de productivité et qualité.

      J’ajouterai aussi que le salaire moyen des français a bien augmenté...mais le salaire médian a stagné voir diminué....en berf de l’argent il y en a, mais ceux d’en haut se sont largement gavé au détriment des salariés de base.

      Je précise que je suis totalement contre l’€ et pour des dévaluation. Lesujet « masse salariale » doit être envisagé, mais comme une donné et non une solution d’ajustement (sous peine de détruire le marché intérieur (en compensant par une explosion de dette publique d’ailleurs)....comme le font nos gouvernants depuis des années...)


    • Daniel Roux Daniel Roux 26 mars 2014 12:53

      La monnaie est en premier lieu un outil pratique créé pour faciliter les échanges qui sinon en serait resté au stade du troc.

      Elle peut être un objet accepté comme contrepartie de confiance par ceux qui échangent des biens ou des services, comme une pièce d’or, d’argent, de cuivre ou de papier comme les billets libellés en dollars ou en euro. Dans ce cas, elle est matérialisée par des gravures sur du métal ou des impressions sur du papier.

      Elle peut être également créée du néant par un crédit, qui devient une dette puis retourner au néant lorsque la dette est remboursée à l’émetteur du crédit si elle l’est, sinon elle participe au gonflement de la masse monétaire en circulation.

      La valeur d’une monnaie papier est basée sur la confiance, la conviction que vous pourrez échanger un billet contre un bien. Que personne n’accepte plus une monnaie et elle perd sa valeur.

      Lorsque la masse monétaire en circulation est supérieure à la valeur des biens à échanger, l’équilibre se rétablit par la dévaluation et/ou l’inflation. Ces réajustements occasionnent des désordres, fragilisent les économies, minent la confiance et dépouillent les citoyens des fruits de leur travail.

      Dévaluer sa monnaie pour devenir plus compétitif sur les marchés internationaux, c’est reconnaitre que son économie est inadaptée. Si l’on améliore pas le rapport qualité/prix des marchandises proposés sur les dits marchés, les dévaluations succéderons aux dévaluations, que l’on soit français, allemand ou javanais.

      L’Euro empêche la dévaluation pour un pays, c’est une chance pour les pays les plus évolués, un désastre pour les plus sclérosés.

      Si sortir de l’Euro permet de nous donner du temps pour nous améliorer, d’accord, mais si c’est pour permettre aux financiers de continuer à se goberger en laissant le peuple dans la misère, pas d’accord. L’histoire économique de la France montre que les soi-disant élites choisissent toujours la voie de la facilité, reportant leurs fautes sur des boucs émissaires et s’accrochant à la sauvegarde de leurs privilèges.

      Le cas des US est à part dans la mesure où ils sont les détenteurs d’une monnaie rendue pratiquement obligatoire pour les échanges internationaux. Les US fabriquent de la monnaie intrinsèquement sans valeur, et l’échange contre des biens à ceux qui ont besoin de cette monnaie pour acquérir du pétrole ou des avions par exemple. Les US en use et en abuse parasitant ainsi tout le système, contaminant le monde par le virus de la financiarisation des marchés, créant des bulles financières à répétition et au final créant le désordre financier actuel.


    • credohumanisme credohumanisme 26 mars 2014 10:38

      « Marge bénéficiaire = Prix de la valeur ajoutée / Coût salarial unitaire »

      J’ignore où vous avez trouvé cette définition, si vous avez un lien ...
      Pour la plupart des personnes la marge nette exprimée en % est égale au bénéfice net divisé par le chiffre d’affaire. Taux de marge nette = BN/CA
      La marge brute exprimée en % est égale à la marge brute (total CA - total Charges) divisée par le CA : Taux de marge brute = (CA- total charges)/ CA

      Les charges comprenant entre autres les achats de matières premières, les coûts salariaux, les frais autres généraux (loyers, amortissements, publicité ...).

      Votre démonstration ne justifie d’ailleurs pas votre titre, tout au plus (et je suis plutôt d’accord avec cela) le fait que l’euro soit surévalué.


      • Onecinikiou 26 mars 2014 14:54

        « Votre démonstration ne justifie d’ailleurs pas votre titre, tout au plus (et je suis plutôt d’accord avec cela) le fait que l’euro soit surévalué. »


        Le taux de change actuel Euro/Dollar est un problème. Mais un problème pour la France, nullement pour l’Allemagne par exemple, dont le tissu industriel et appareil productif différent des nôtres. Là est un legs d’une histoire elle-même contingente, qui ridiculise l’idée que l’on pourrait réorienter radicalement - et rapidement, crise oblige - ces données historiques en France, afin de copier le modèle rhénan.

        Cela, ces données factuelles, étant en mesure d’expliquer le déficit chronique de notre balance des paiements comparativement à l’excédent chronique qu’engrange notre voisin outre-Rhin, et ce depuis remarquablement... une dizaine d’années. 

        Depuis l’introduction de l’euro en fait, ou plus exactement depuis la variation du taux de change €/$ et son renversement en faveur de la monnaie américaine au tout début des années 2000, et qui s’est depuis toujours maintenu au-dessus du seuil d’1,20$ pour 1€, avec une moyenne oscillant autour d’1,30$.

        Remarquons d’ailleurs qu’une baisse du taux de change €/$ ne réglerait en rien la crise de compétitivité interne aux Etats-membres de l’eurozone. Crise de compétitivité qui ne peut que déboucher à terme sur une crise de solvabilité, donc de liquidité. Nous y sommes.

        Ces faits cumulatifs suffisent à disqualifier l’euro en tant que monnaie commune. 

        L’euro ne correspond pas - il ne peut correspondre, intrinsèquement - à des systèmes économiques qui diffèrent de manière importante, et loin de converger divergent de plus en plus précisément à cause d’un taux de change unique chapeautant des économies disparates. La zone euro ne remplit tout simplement pas les critères d’une zone monétaire optimale

        Sauf à croire que l’on pourrait dans un laps de temps relativement court, afin de juguler la crise systémique en cours :

        1/ créer un état fédéral sur les décombres des Etats-Nations multi-séculaires européens, calqué sur le modèle des Etats-Unis, et qui va rencontrer des résistances populaires très importantes et légitimes, puisque cela signifie de facto la fin des souverainetés nationales et donc nécessairement la suspension de la démocratie (déjà largement constatable). 

        2/ opérer conséquemment des transferts de fonds massifs (20 points de PIB au minimum, 600 milliards d’€ pour un pays comme l’Allemagne, à comparer au 1,05 de l’actuelle contribution budgétaire européenne...) des zones excédentaires vers les zones en voie de paupérisation (en gros l’Europe du Nord subventionne l’Europe du Sud), transferts de fonds largement refusés par les peuples concernés tel que démontré par toutes les études disponibles. 

        3/ permettre une mobilité des travailleurs très importante au sein de cet espace (8X supérieure aux Etats-Unis par rapport à l’Union européenne), afin d’assurer une optimisation des moyens humains, et qui est une vue de l’esprit, une gageure, dans la mesure où ne serait-ce que la barrière de la langue (sans compter les différences culturelles voire religieuses importantes, et/ou les cadres de vie) est, excepté marginalement, rédhibitoire. 

        On pourrait résumer la chose de la manière suivante : une Monnaie = un Peuple (un sentiment commun d’appartenance identitaire) = une Nation. Toute autre considération est vouée à l’échec. Nous en avons la démonstration sous nos yeux ébahis, et cela du fait d’apprenti-sorciers que l’histoire jugera très sévèrement, quand cette gabegie aura pris fin.



      • alteréconomie alteréconomie 26 mars 2014 16:48

        1/ Papier ici qui explique l’importance du rapport Prix VA / CSU choisi : http://hussonet.free.fr/tmarmanuf.pdf



        2/ Si vous aviez tout compris à l’article, vous auriez compris que l’Allemagne a besoin d’un euro fort, et la France d’une monnaie plus faible. Cette « asymétrie » structurelle est un problème insoluble. Il faut en tirer les conséquences. 


      • unandeja 26 mars 2014 16:54

        En effet...l’Allemagne a besoin d’une structure forte pour vendre à ses clients qui sont principalement en zone euro.(sans l’euro le mark serait + fort encore et adieux à ses clients).

        La France a besoin d’une structure + faible pour vendre à ses clients....qui sont + principalement des pays avec monnaies faibles (notamment Afrique).

        C’est pourtant assez simple en fait ^^  !!

        Et carricaturalement, les clients sont souvents prêts à payer + cher une BMW qu’une peugeot. Cela limite encore les conséquences de l’€ surl ’économie allemande.


      • julius 1ER 26 mars 2014 10:46
        @Daniel Roux
        excellente réponse à toute cette démonstration, qui ne démontre rien, la cause principale de cette Bérézina économique, c’est le CAC et ses entreprises multinationales soit disant françaises qui n’investissent plus ici et qui ne créent plus d’emplois ici,mais qui plus est ne payent plus d’impôts ici, soit disant au nom de la compétition mondiale, en réalité c’est une guerre idéologique contre les valeurs de la République et ses valeurs sociales...en réalité cette élite au commandes veut nous ramener au 19 ie siècle, avec son ordre monarcho/ libéral, et pour cela elle ne se donne aucune limite seul le résultat compte cad 
        reenslaver le peuple, c’est pourquoi ils ne parlent que du coût du travail , jamais du partage des richesses, car pour baisser le coût du travail , il y aurait une mesure très simple à mettre en place au jour d’aujoudhui ; mettre en place un revenu citoyen qu’on pourrait largement financer avec la TVA, les taxes en tous genres,ce qui donnerait aussi une masse salariale ajustable pour chaque entreprise, plus une réduction de l’échelle des salaires sans compter toutes les aides qu’on apporte aux entreprises, mais de cela les Zélites ne veulent pas car l’enslavement du peuple ne pourrait plus marcher, car bien sûr la peur du chômage ne marcherait plus, dans la mesure où le futur salarié pourrait choisir son travail et refuser les travaux inintéressants ou règne le sous/investissement chronique.
        alors l’euro n’est pas le principal problème, les anglais sans l’euro ne font pas mieux si ce n’est pire, avec l’esclavagisme érigé en statut, avec le temps partiel à 0 %.....
        rengaine tes sornettes« altereconomie » et retourne t’amuser avec« excell »et powerpoint !!

        • alteréconomie alteréconomie 26 mars 2014 16:49

          Bah oui et les reptiliens aussi ... 


          En quoi mon analyse est-elle exclusive de tout autre ? Faut m’expliquer ce manichéisme là...
          En fait, je pense simplement que vous n’aviez strictement rien compris à l’article ... 

        • tf1Groupie 26 mars 2014 13:55

          Beaucoup de baratin, mais tout ça pour dire quoi :
          l’Euro est bien pour les Allemands, mais c’est une monnaie trop forte pour la France et on n’a pas envie de jouer dans la même catégorie que les Allemands.

          On nous démontre qu’on ne peut qu’être un pays de seconde zone.

          Bref la France est un pays de loosers !

          sacrée ambition, ça donne envie d’être fier d’être Français ...

          est-ce que le fléau français n’est pas tout simplement d’avoir une économie faible ?


          • unandeja 26 mars 2014 16:36

            En quoi cela fait dela France un pays de looser, ou de l’Italie ou de tout autre pays.

            L’euro est une monnaie et donc un outil. Je vais prendre une comparaison très con mais qui me semble pertinente. L’euro c’est une chaussure, tu peux être un excellent coureur si tes chaussures sont trop petites ou grandes tu te casses la gueule...est-ce que ça fait de toi un mauvais sprinter intrinsèquement ?
            non.

            Aujourd’hui on a une monnaie qui convient essentiellement à l’Allemagne, et dans une seconde mesure au Luxembourg (paradis fiscal tout de même) et une partie des pays nordiques...C’est tout.

            Sinon je vous rejoins sur la faiblesse de l’économie française....après il faut voir quelles en sont les causes. Pour moi ce sont les suivantes :

             - La faiblesse des exportations dues à l’euro en est une cause importante. Le fait que la France est l’un des pays de la zone euro qui exporte le + hors zone euro (et donc parmi les + touchés par la force de l’euro ....au contraire de l’Allemagne qui commerce essentiellement en zone euro)
            - Un cadre fiscal et règlementaire extrêmement lourd (en + d’être opaque et très variables ces derniers temps)
            - Encouragement à l’assistanat (je suis passé par le RMI, l’état fait tout pour nous conserver au rmi....)
            - Ruine des auto-entrepreneurs...montez votre boite aujourd’hui...il y a de quoi se suicider....


          • tf1Groupie 26 mars 2014 19:12

            Tout-à-fait : les chaussures de courses c’est pour les Allemands, les tongs c’est pour les pays Sud de l’Europe selon vous.

            Nous on est pas capables d’être competitifs, de faire du haut de gamme, d’être créatifs, ... des loosers quoi


          • alteréconomie alteréconomie 26 mars 2014 19:16

            L’article ( et le schéma) expliquent pourquoi la montée en gamme ne se fait pas. 


          • Allexandre 27 mars 2014 08:42

            Eh bien casse toi vivre aux States ou en Allemagne et arrête de nous les briser avec tes remarques de bof à deux balles


          • maldoror maldoror 26 mars 2014 16:09

            Les faits parlent d’eux-mêmes et votre article bien documenté a très bien montré l’impasse économique où nous conduit un euro surévalué. Je rajouterai trois remarques à votre article, qui sont de l’ordre de l’économie politique, pour compléter la démonstration purement économique que vous avez parfaitement assurée.

            Premièrement : toute monnaie doit être adossée à un pouvoir politique. Pourquoi ? Parce que la monnaie n’est pas neutre ; de tous temps, elle a été et elle est un outil politique des Etats ainsi qu’un outil de domination économique. Une monnaie trop forte pénalise les exportations, une monnaie trop faible se voit attaquée par les marchés (spéculation) et crée la montée de l’inflation. Or, l’euro est sur ce point une exception historique, c’est du jamais vu ! Il n’est pas géré par un pouvoir politique, mais par des technocrates de la BCE. Et, à supposer qu’un jour il y ait un pouvoir politique européen qui gère l’euro, comment sera-t-il possible de concilier, avec une monnaie commune, les intérêts contradictoires de pays aux structures de production différentes ?

            Deuxièmement : quelle est la bonne parité par rapport au dollar ? Quand l’euro a été lancé, il y avait unanimité pour dire qu’un taux 1 euro = 1 dollar serait une magnifique victoire pour l’euro. Las, les yankees, eux, ont un pouvoir politique qui sait ce qu’il fait. Ils ont systématiquement fait baisser le dollar face à l’euro, pour accroître leur exportations en Europe. Aujourd’hui, on a un euro 35% à 40% plus cher que le dollar. Ce n’est pas viable, les dés sont pipés... On ne met pas 40% de handicap à un cheval de course !!!

            Troisièmement : ce n’est que le début des ennuis pour l’euro. Poussant leur avantage en prétextant l’urgence ukrainienne, les USA ont clairement dit qu’ils voulaient accélérer / intensifier le round de négociation commerciale USA-Europe. L’enjeu ? Tuer le commerce inter-continental avec la Russie, nous inonder de malbouffe et de produits manufacturés à bas prix et asservir ainsi définitivement notre Continent.

            En synthèse, l’Europe de la zone euro, avec un euro surévalué, se condamne elle-même à une récession permanente et à une déroute commerciale si le round commercial USA-Europe aboutit.


            • Jean Keim Jean Keim 26 mars 2014 19:19

              Pour être franc je n’ai pas tout compris ce qui ne présume en rien de la pertinence de l’article, mais j’ai une question à poser :

              Avant 1973, quand l’état français se finançait en imprimant des billets, comme il vivait au-dessus de ses moyens, il dévaluait sa monnaie ; depuis 1973, il emprunte l’argent qu’il a préalablement donnée aux banques et génère de la dette, de plus en plus de dettes.
              Alors faut-il choisir la peste ou le choléra ? ... ou autre chose.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mars 2014 20:14

                à l’auteur,
                Votre analyse est tout à fait pertinente, et reprend ce que François Asselineau explique dans sa conférence : « La tragédie de l’euro »

                Votre démonstration souffre d’une petite lacune sur les Traités européens.
                Il n’existe aucun moyen de dévaluer l’euro, ni d’en sortir.

                Ce n’est pas le rôle de la BCE que de dévaluer l’euro, et il n’existe aucun article dans les Traités pour en sortir. On peut entrer dans l’euro, mais pas en sortir !

                Fallait réfléchir avant, et consulter des économistes normaux qui savent qu’une monnaie appliquée à des économies différentes mène à des divergences et pas aux convergences attendues.
                Tous les Empires s’y sont essayés, ils se sont tous effondrés.

                Maintenant, la seule solution qui nous reste, c’est de sortir de l’ UE par l’article 50.
                Et en conséquence , de l’ euro et de l’ OTAN.

                Retrouver la souveraineté permettra de dévaluer, d’exporter, de créer des emplois, de remettre à niveau les comptes sociaux etc,

                C’est Philippe Murer qui explique tout ce qu’on peut attendre d’une sortie du Titanic. C’est le 2e intervenant de la table ronde sur l’euro.


                • Laurent 47 27 mars 2014 00:17

                  Mais on a réfléchi avant ! C’est pour ça qu’on a voté contre cette Convention Européenne et cet O.T.A.N. qu’on a voulu nous faire gober ! Mais vous savez ce que c’est ! Quand un référendum ne donne pas le résultat escompté par le gouvernement, il est illégal ! ( voir celui de la Crimée ). Alors, on nous l’a collée par voie parlementaire. La dictature c’est : taisez-vous ! Et la démocratie : Causez toujours !


                • eau-du-robinet eau-du-robinet 26 mars 2014 21:22

                  Bonjour,

                  De la Grèce à l’’Italie, en passant par l’’Irlande, le Portugal et l’’Espagne, la zone euro est en feu.

                  Le chômage en France explosé avec 9 million de chômeurs.
                  Le gouvernement s’efforce de maquiller les chiffres en radiant des dizaines de milliers de chômeurs de mois en mois... en écartent des nombreuses catégories ...

                  La monnaie unique censée nous protéger se révèle un piège dangereux.

                  La société est paralysée, l’économie en déroute, le système monétaire européen ne fonctionne pas et le Président français F. Hollande ne fait rien et cela se voit.

                  Les élites dirigeantes sont, elles, à fond dans la croyance de l’euro vertueux. Autour de Hollande, il n’y a que des technocrates comme lui ou pires que lui, sans y parler des instances européennes...

                  Cela est pourtant simple de voir que l’euro ne marche pas.
                  L’Europe se suicide sous leadership allemand ; partout aux États-Unis, au Japon, tout le monde le voit bien.
                  L’euro détruit notre économie ! Ils les européistes sont des lâches incapable de reconnaître cet énorme échec.

                  Une partie de l’inertie du système français vient du fait que nous avons cédé le pouvoir décisionnel vers les instances Européennes.
                  Ses représentants européens sont incapable de diriger l’Europe, car les divergences sont trop grande, l’Europe à grandit bien trop vite et n’a pas cesse de grandir.

                  La société française est contrôlée par des élites qui n’ont jamais eu à prendre de décisions courageuses.
                  Un homme, François Asselineau le président de l’UPR, à mis un place un programme ambitieux et courageux, et ses vertus sont partagées par les
                  4416 adhérents de l’UPR

                  Si on sort du champ politique, la pensée économique est majoritairement critique de l’euro aujourd’hui.

                  J’ai l’impression que beaucoup des gens sont comme hypnotise devant cette propagande européeiste et la peur alimenté par les grands médias qui diabolisent ’’marginalisent’’ ceux qui ont prix leur courage dans les mains pour réclamer la sortie de l’Europe, de l’Euro et de l’OTAN !

                  Une monnaie est censée servir la vie économique
                  or
                  l’euro est une monnaie que l’économie doit servir.

                  Le projet politique européen est mort !
                  Pourquoi rester attaché à cet cadavre qui est entrent de se décomposer ?

                  Le monde de paix promis par la construction européenne été un leur qui nous conduit vers une croissance et radicalisation des parties politiques extrémistes (extrême droite - comme extrême gauche). Non, l’Europe ce n’est pas la paix, l’Europe est entrent de préparer le terrain pour de futur guerres en particulier avec le futur grand marché transatlantique.

                  http://www.election-europe.org


                  • Laurent 47 27 mars 2014 00:09

                    Il faut obliger la B.C.E., lors du prochain vote aux européennes, à dévaluer l’euro pour obtenir le même résultat que les Etats-Unis avec le dollar, c’est à dire la relance de l’économie. Donc il faut voter pour un parti qui a cette exigence dans son programme. Si la B.C.E. refuse, on quitte la zone euro. Ensuite, si les U.S.A. baissent à nouveau le dollar, eh bien on fait la même chose avec l’euro pour éviter la disparité de monnaie que l’on subit depuis des années, et qui est un véritable boulet pour nos exportations. Par contre, nos importations seront plus chères, ce qui nous amènera à fabriquer à nouveau en France les biens de consommation que nous sommes obligés d’importer. Et si le carburant est plus cher, comme l’économie sera relancée par les entreprises françaises, l’Etat pourra baisser les taxes sur le carburant, car il y a de la marge !


                    • Yohan Yohan 27 mars 2014 00:36

                      L’euro est un bouc émissaire idéal qui évite de rechercher les responsables de la décrépitude du pays : Grands artisans de la débacle, Giscard, Chirac, Mitterrand, Sarkozy, Hollande et tous ceux qui ont freiné ou sapé les réformes, les syndicats, les socialos. Sarkozy s’étant au moins battu pour sortir de l’ornière. Deux grand maux du pays : l’Etat rapace et l’immigration galopante.


                      • HELIOS HELIOS 27 mars 2014 02:09

                        Pfff, encore un plaidoyé contre un Euro dit « fort » c’est a dire une parité par rapport au dollar qui est « declarée » surevaluée...

                        On comprend bien pourquoi, quand on gratte un peu.

                        Si les entreprises veulent etre competitives sur les marchés exterieur à la zone Euro, elles n’ont qu’a baisser le prix, elle seront quand même gagnantes.

                        Les seules entreprises qui sont plus exposées sont les entreprises de main d’oeuvre qui ont du mal a couvrir des salaires « élevés » avec des prix et des marges plus faibles. mais la main d’oeuvre ... les grands cabinets et societés de services s’exportent peu.

                        Mais les autres, les grandes multinationales industrielles, qui veulent elles aussi des rentabilités de casino comme les banques, ne cherchent qu’a augmenter leurs marges et comme le monde est devenu plus concurrentiel elle cherchent plus a baisser la monnaie qu’a augmenter la qualité !!!

                        Comme l’a ecrit un autre intervenant, nous n’en serions pas là si les mecanismes financiers favorisaient l’investissement dans le pays qui est a la source de leurs capitaux et si la repartition capital/travail etait plus equilibré.
                        En aucun cas on ne peut accuser l’Euro sauf a tenter une fois de plus, avec des formules absconses, a faire prendre des vessies pour des lanternes.

                        Rappelons au passage que cette mauvaise répartition entraine un pouvoir d’achat plus faible et donc des arbitrages economiques defavorables, les consommateurs, comme les industriels, preferant acheter chinois (moins cher) et ruiner par là notre industrie et notre économie, dans une spirales sans fin.

                        Quand a la montée en gamme, la France n’a pas a rougir devant l’Allemagne, la preuve, les produits de luxe « made in France » continuent a se vendre...

                        ... je suis personnellement fier d’avoir une monnaie forte qui permet aux citoyens que nous sommes de payer nos importations, notre energie, considerablement moins cher, grace a un Euro fort.

                        Mr l’auteur, essayez plutot de vous attaquer a l’etat qui devrait baisser ses impots et taxes, afin que puisse se relancer notre economie interieure, et avec cela nos emplois... et s’il y a une reforme monetaire a faire, c’est exclusivement dans le financement de l’etat qui ne devrait pas avoir besoin de payer une intermediaire pour acceder a la creation de monnaie. La banque de France est là pour cela.


                        • Mowgli 27 mars 2014 04:01

                          Je m’appelle Rocla. Je suis boulanger à Moulinsart. La boucherie de M. Sanzot se porte très bien et fait de bonnes affaires, mais ma boulangerie a bien des soucis. Quasiment plus personne ne m’achète de pain parce que, disent-ils, il est trop cher, et il est dégueulasse et carrément immangeable.

                          Que faire ?

                          Exiger la dévaluation du franc moulinsarthois, pardi !


                          • Ruut Ruut 27 mars 2014 07:29

                            L’obligation de dévaluer viens d’une gestion calamiteuse des fonds publiques.
                            C’est un tour de passe passe pour effacer les dettes et continuer a gaspiller du fric que nous ne possédons pas.

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