La prime sénatoriale d’Alima Boumedienne
Selon le Canard Enchainé de cette semaine, un sénateur gagne plus de 12.000 euros par mois, indemnités de résidence non comprises.
La récente polémique sur la prime exceptionnelle avait fait scandale il y a quelques semaines.
Cette prime de 3 531,61 euros correspond, selon un document de la questure, « à un rattrapage exceptionnel sur un complément d'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) ».
L'idée a quelque peu été abandonnée.
Entre leur salaire, leur indemnité de résidence et de fonction, les sénateurs ne sont pas vraiment dans le besoin.
Car, à cela, il faut rajouter une prime de 6.240 euros net mensuels, « destinée à couvrir les frais inhérents à l'exercice des fonctions parlementaires ».
Les sénateurs disposent enfin d’un autre crédit de 7.548 euros brut mensuels, hors charges patronales, pour rémunérer jusqu’à trois assistants parlementaires à temps plein. Précisons que c’est le Sénat, décidément généreux, qui s’acquitte des charges patronales de ces salariés.
Alima Boumédienne-Thiery, sénatrice verte et bien connue pour ses positions pro-palestiniennes (campagne BDS, flottille, etc.) trouve qu’elle gagne beaucoup moins qu’en tant que députée européenne et le fait savoir.
Cette dame, grande militante des causes humanitaires en général et palestiniennes en particulier, aurait écrit le 26 mai 2011 au ministre de l’Education, Luc Chatel, pour lui demander d’intervenir en faveur de son fils.
Elle demandait à ce que son fils puisse bénéficier d’une place en internat dans un établissement public.
L’assistante sociale avait argué du fait qu’au vu des revenus de la maman, le fiston ne pouvait bénéficier d’un dispositif qui doit normalement profiter aux plus modestes, ascenseur social exige !
Seulement, Alima Boumédienne-Thiery, prévoyante, n’est pas certaine de retrouver son siège en Septembre prochain et craint de se retrouver « sans revenus ».
Elle fait mener campagne par ses réseaux pro-palestiniens depuis quelques mois pour conserver son investiture. Il se murmure en effet que Les Verts lui préfèreraient Esther Benbassa.
Les arguments employés par ses affidés ne manquent pas de piquant :
« Si elle n’est pas réélue, ce sera de notre faute et nous manquerons d’un appui représentatif de notre minorité. Le CRIF aura gagné car nous n’aurons pas livré bataille. »
Argument d’autant plus mesquin et mensonger quand on connait les positions critiques et peu étayées d’Esther Benbassa vis-à-vis du CRIF et plus généralement de l’Etat d’Israël. (lire)
Alima retrouvera-t-elle son poste de sénatrice en Septembre ?
Nul doute que Stéphane Hessel, l’indigné de service, lui sera d’un grand secours, lui qui fait partie de la garde rapprochée d’Eva Joly !
Il ne fait non plus aucun doute qu’Alima Boumedienne aura désormais à cœur de respecter ses assistants parlementaires.
Le harcèlement qu’a subi l’une d’entre elles, Perline, est un bon témoignage de la rectitude de pensée et d’action de la sénatrice Verte, anciennement députée européenne socialiste.
C'était notre rubrique "Faites ce que je dis et abstenez-vous de faire ce que je fais".
Paul Lémand
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