La priorité des priorités des députés de LFI, coup de projecteur sur la trahison des intérêts du peuple français
A la prise de connaissance, hier, de la commission d’enquête créée suite au dépôt de la résolution n°1486 par le groupe des députés de LFI, la sidération m’a d’abord saisi laissant ensuite la place à une sourde colère.
Cette commission d’enquête qui a pu être créée grâce au "droit de tirage", droit constitutionnel de tout groupe parlementaire, révèle LA PRIORITE DES PRIORITES des députés de LFI à l’Assemblée Nationale.
Quelle est donc cette PRIORITE DES PRIORITES pour avoir usé de ce "droit de tirage", sésame ô combien précieux qui ne peut être utilisé qu'une seule fois par session parlementaire ?
- est-ce pour une commission d'enquête sur l'ingérence illégale française en Syrie, aux conséquences dramatiques en Syrie et en France ?
- est-ce pour une commission d'enquête sur les attentats perpétrés au nom du djihadisme en France, attentats les plus meurtriers du monde occidental et dont le dernier en date est celui perpétré à Strasbourg le 11 novembre dernier ?
Ou est-ce pour répondre à d'autres souffrances et/ou revendications du peuple français, par exemple :
- est-ce pour une commission d'enquête sur la fraude/l'évasion/l'optimisation fiscale qui prive l'Etat donc le peuple français de dizaines de milliards d'euros de rentrées fiscales chaque année ?
- est-ce pour une commission d'enquête sur les inégalités grandissantes faisant croître chaque année, la précarité, la pauvreté, la misère et l'exclusion en France ?
- est-ce pour une commission d'enquête sur les conséquences liberticides de la politique répressive et autoritaire du régime de Macron depuis son élection ?
…etc…
Non, rien de tout cela.
Pour le groupe parlementaire des députés de LFI, LA PRIORITE DES PRIORITES, c'est une commission d'enquête concernant "La lutte contre les groupuscules d'extrême-droite en France. "Elle serait chargée de « faire un état des lieux sur l’ampleur du caractère délictuel et criminel des pratiques des groupuscules d’extrême droite »."
30 députés ainsi que de nombreux intervenants vont être mobilisés pour une commission d’enquête, qui à l’évidence, a pour seul objectif un objectif politicien et partisan puisque le plus simple bon sens et l’intérêt de mobiliser ces 30 députés auraient voulu que cette enquête porte sur la lutte contre TOUS les groupuscules extrémistes, quelque soit leur tendance politique et/ou idéologique, en faisant un état des lieux sur l'ampleur du caractère délictuel et criminel des pratiques de TOUS ces groupuscules.
Cependant, là ne réside pas le côté profondément tragique pour le peuple français de ce choix de commission d’enquête.
Celui-ci réside, d’une part, dans le fait que ce choix ne répond en rien aux nombreuses souffrances et revendications profondes du peuple français et d’autre part, dans le fait qu’il faut remettre ce choix dans le contexte de mes nombreuses sollicitations des députés de tous bords depuis avril 2018 pour l’ouverture d’une commission d’enquête sur l’ingérence illégale française en Syrie et ses conséquences dramatiques… et surtout de mes nombreuses sollicitations exclusives à l’attention des députés de LFI.
En effet, j'ai envoyé plusieurs mails de septembre à novembre 2018 exclusivement aux députés du groupe parlementaire de LFI, demandant d'accorder leurs paroles et leurs actes "pour la paix dans le monde, pour les droits de l'homme, pour la non-ingérence et l’auto-détermination des peuples, contre les bombardements de la France en Syrie en avril 2018..." et d'utiliser leur "droit de tirage" à l'Assemblée Nationale pour créer une commission d'enquête sur cette ingérence illégale française en Syrie, commission que les autres groupes parlementaires n'auraient ainsi pas pu refuser.
Mes sollicitations sont on ne peut plus légitimes ne serait-ce qu’au regard de la mission de contrôle
de l’action du gouvernement par les députés, qui plus est lorsque cette action est illégale, et sont largement antérieures au dépôt de la résolution n°1486 du groupe parlementaire de LFI le 13/11/2018.
Aussi, le choix délibéré de la commission d'enquête des députés de LFI en « grillant » son précieux « droit de tirage » et en toute connaissance de mes nombreuses sollicitations sur un sujet qui concerne chaque citoyen, est on ne peut plus révélateur des objectifs exclusivement politiciens et partisans du groupe parlementaire de LFI et de son Président, objectifs dont sont totalement absents les intérêts fondamentaux et mêmes vitaux du peuple français, comme ceux des autres peuples.
De plus, ce choix délibéré de commission d’enquête n’est en aucun cas un acte d’opposition à la politique du régime de Macron et s’inscrit bien au contraire dans celle-ci.
A l’inverse, une commission d’enquête, impérative sur le fond, concernant l’ingérence illégale française en Syrie et ses conséquences dramatiques aurait non seulement été un véritable un acte d’opposition à la politique du régime de Macron mais les aurait légitimement et indéniablement mis en grande difficulté politique voire judiciaire.
Ainsi en choisissant délibérément une commission d’enquête qui favorise les intérêts politiciens et partisans des députés de LFI mais également les intérêts du régime de Macron à la place d’une commission d’enquête qui aurait favorisé les intérêts fondamentaux et vitaux du peuple français comme ceux d’autres peuples, les députés de LFI démontrent qu’ils sont des alliés objectifs du régime de Macron et non des opposants à celui-ci.
Nous ne pouvons pas savoir dans le détail ce que cette commission d’enquête sur l’ingérence illégale française en Syrie aurait eu comme conséquence. En revanche, il est certain que la politique en France et la politique étrangère de la France – belliqueuse à l’égard de certains Etats et très permissive à l’égard d’autres Etats soutenant notamment les courants djihadistes - conduites par le régime de Macron auraient été substantiellement différentes.
Il va maintenant falloir que le groupe parlementaire des députés de LFI aille s’expliquer de cette trahison des intérêts du peuple français.
Je vous prie d'agréer, Mesdames, Messieurs les députés, l'expression de mes salutations distinguées.
Eric GYSSLER
Pour rappel, les documents que je vous ai envoyé :
- le 30 avril un mail pour solliciter l'ouverture d'une enquête parlementaire sur l'ingérence illégale et illégitime de l'Etat français en Syrie ( 600 parlementaires destinataires )
- le 12 juin un mail intitulé « Le scandale d’Etat de l’ingérence Française en Syrie et ses conséquences désastreuses » ( 300 parlementaires destinataires )
- le 7 mai 2018, un mail à Mme Autain suite à son interview dans le JDD au sujet de la « la diplomatie guerrière de Macron »
- le 9 juillet aux 7 chefs de groupes politiques ainsi qu’au Président de l’Assemblée Nationale un courrier recommandé intitulé « Du devoir absolu de l'Etat et du Parlement de respecter le peuple Français »
- le 9 août, suite à au flagrant deux poids deux mesures des députés face à « l’affaire Benalla » vs l’ingérence Française en Syrie, un mail intitulé « Députés dans la majorité ou dans l’opposition mais surtout très unis dans le PARTI de la GUERRE » ( 300 parlementaires destinataires )
- le 14 septembre, un mail en réponse à celui du 11 septembre, aussi creux que navrant, de la cheffe de cabinet d'Alexis Corbière, à tous les députés de LFI
- Les 24 septembre, 10 et 18 octobre et 5 novembre 2018, des relances à tous les députés de LFI
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