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Accueil du site > Tribune Libre > La prise de bec

La prise de bec

Suite du billet "Management par holacratie"  

L'expression est une forme d'idiotisme animalier qui relève du registre familier.

Assimilant l'être humain à un oiseau, le "bec" désignant la "bouche", elle désigne et signifie respectivement, au sens figuré : une dispute, une altercation dans un échange bref et brutal de propos vifs et de répliques désobligeantes.

Cela ne vous est-il jamais arrivé d'avoir une prise de bec dans une relation avec un interlocuteur par manque de compréhension de son message ou suite à son manque de clarté ?

Si au bureau, une prise de bec pouvait arrivée au sujet du travail, à la retraite, avec d'anciens collègues qui l'ont aussi trouvée, les sources de conflits changent.

A la retraite, la croisière s'amuse

La semaine dernière, je rappelais un billet qui contenait une dédicace au moment de quitter mon dernier bateau dont j'ai suivi le tangage et le roulis pendant près de 30 ans : "dédicace à mes collègues qui m'ont toujours apporté aide, sourires, compréhension et réconfort quand il le fallait depuis de nombreuses années"

Plus d'une page se sont tournées depuis à la retraite.

Quarante ans ont précédé cette mise à la préretraite présentée comme non forcée, mais conseillée pour comme on dit "profiter de la vie".

Comme je suis un intello plus théoricien que praticien, pas question de commencer à m'occuper d'activités manuelles à la maison comme peindre ou toutes autres activités du même genre.

J'ai fait partie des profils STEM comme il était rappelé, ce dimanche 
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Je reçois encore régulièrement des offres d'emplois sur LinkedIn.

Une multinationale américaine n'est pas vraiment une entreprise qui fabrique des poupées pour bébés.

Une année avant ma sortie de course, nous avions reçu un avertissement d'un ponte américain, descendu avec sa bannière étoilée, pour nous dire qu'il valait peut-être mieux changer de fonction dans le futur. J'avais bien compris le message.

Un an après, la confirmation est arrivée.

Un package financier pour nous faire décoller était mis en avant pour plus de 20 collègues qui avaient atteint 59 ans pour assurer la période financièrement ce qui restait avant d'arriver à la mise à la retraite officielle de 65 ans.

Je ne me sentais pas prêt à la retraite. J'ai donc beaucoup hésité. Un seul candidat à la "croisière s'amuse" parmi nous a refusé de prendre sa préretraite et ce ne fut pas moi.  

La retraite, il fallait donc la préparer utilement pour ne pas s'emmerder devant la télé du matin au soir.

J'avais bien pensé m'inscrire à un cours du 3ème âge dans des cours en astrophysique qui me passionnaient, mais cela ne s'est pas réalisé.

Un peu par hasard, sans formation littéraire dans laquelle j'étais quelque peu, une nullité rédactionnelle, j'ai décidé d'écrire mon journal personnel pour me permettre d'en relire les billets du passé et d'en apprécier l'évolution dans le temps. 

Avant d'écrire, il s'agit de beaucoup lire.

Lire de tout sans chercher à me conforter dans mes opinions.

Comme autre profil STEM, il y a aussi le scientifique Pasquale Nardone qui a également pris sa retraite, il y a plus d'un an. Depuis, il est invité tous les dimanche à la RTBF pour ramener "sa science" dans un billet qu'il prépare, chaque semaine.

Ce dimanche, était rappelé une émission précédente au sujet des vacances qui ne servent à rien qui seraient un jet lag.

A la retraite, le jet lag des vacances dure surement bien plus longtemps 
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Dimanche dernier, je regardais le film "Les figures de l'ombre" qui m'a rappelé les années 1961-69, IBM bien sûr, et la mise en scène des calculatrices afro-américaines Katherine JohnsonDorothy Vaughan et Mary Jackson qui ont contribué aux programmes aéronautiques et spatiaux de la NASA.

A l'époque, toutes les équipes étaient constituées d'ingénieurs masculins bien blancs.

Chasser le naturel, il revient toujours au galop sous une forme ou une autre. 

Passionné par le boulot de création de solutions avec la manipulation des chiffres, je n'avais jamais pris le temps d'écrire une ligne autre que dans des rapports.

Il y a près de 18 ans, donc, j'ai commencé ce journal qui ne me rapporte rien d'autre que le plaisir de l'écrire et que l'on peut venir consulter, commenter si l'envie d'un lecteur se présente.

Pas question de passer 5 minutes à la va-vite pour écrire un billet. Ce sont les idées qui me viennent progressivement parfois plusieurs semaines avant la publication des billets et le rassemblement des liens en images et en son, leur analyse qui prend parfois bien plus de temps.

On me le faisait remarquer avec beaucoup d'humour : "Avant les gens avaient un journal intime et râlaient quand quelqu'un le lisait. Aujourd'hui, ils mettent tout sur Internet et râlent quand personne le lit".

C'est tout à fait vrai.

J'ai commencé par transférer mes news de publication hebdomadaires vers plusieurs collègues. Je l'ai arrêté cette procédure d'information peu de temps après car je ne voulais pas m'imposer.

Ce PUSH info est devenu un PULL info en prévenant qui recevait mes news.

Il faut s'inscrire actuellement comme réceptionnaire de ces news.

Par (mal)chance, certains lecteurs s'accrochent au wagon parmi les anciens collègues. On apprend progressivement que je ne les connaissais que par le sommet de l'iceberg de leur être.

Parfois, c'est à un véritable choc des titans que l'on assiste. 

Pendant les années de travail, il y avait les sanguins qui réagissaient au quart de tour ou les placides qui ne disaient rien mais qui n'en pensaient peut-être pas moins dans la vague houleuse de leurs pensées.

Ce mercredi, c'est la grève générale en Belgique.

Ce jeudi, c'est la grève des transports en France.

La brutalité du quotidien, la plume de Thomas Gunzig en restant positif et en se disant que la vie reste belle en fermant les yeux.

Une relation à distance peut se réchauffer ou se refroidir avec une nouvelle situation dans le monde.

A la retraite, un choc peut naître entre retraités par les différentes sources comme une suite à l'appréciation différente d'une situation de l'actualité et d'une manière d'avoir régler ses problèmes pendant la vie de travail.

On ne peut pas faire la grève à la retraite.

On est en grève en permanence à la retraite.

Se durcir avec des opinions idéologiques opposées, avec des idées politiques de gauche et de droite, n'est plus vraiment de mise.

De les retraités, la politique s'en fou complètement.

Bref, les interlocuteurs ne sont plus des collègues mais des nouvelles sources d'informations et de conflits potentiels.

Les sujets de la discorde peuvent varier, mais c'est rarement le cas.

J'aurais même mieux aimé que les sujets varient puisque comme j'ai écrit que j'étais un "Eclectique heureux".

Je peux parler de tout, en généraliste mais pas en tant que spécialiste.

J'aime avoir à choisir des plats dans un grand menu avec quelques frites comme le dit cactus
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Je suis désolé, c'est un trait factuel de mon caractère.

Mes billets sont dispersés dans quarante catégories. 

Des chocs idéologiques avec d'anciens collègues, j'en ai déjà parlé. 

Parler de Jésus à un mécréant, c'est comme parler d'un fait historique sans plus.

Il y a un billet de 2006, écrit sous forme de triptyque, qui m'a pris beaucoup de temps pour être digéré avant d'être publié et que j'avais nommé du nom générique de "Le ciel pour horizon" avec son 3ème volet qui contient sa conclusion.

Précédemment revu les trois éléments du slogan de Bolsonaro 'DieuFamille et Patrie". 

Samedi, passait sur ARTE, le film "Loin du paradis".

Synopsise : Au Connecticut dans les années 1950, il y a Cathy, une mère et une femme au foyer modèle. Son mari, Frank, a un travail important. Leur vie bourgeoise semble parfaite jusqu’au jour où Cathy surprend son mari en échangeant un baiser avec un autre homme. L’homosexualité est considérée comme une maladie et le couple consulte un médecin pour lui permettre de surmonter sa « déviance sexuelle ». Il reste taraudé par ses désirs et cède finalement aux avances d’un jeune homme. Le couple s’effondre. Frank quitte le domicile conjugal. Cathy fait front en gardant un sourire de façade face à la désapprobation générale. Elle se découvre des affinités avec Raymond, son jardinier noir sensible et cultivé qui ressent le désarroi de Cathy et lui témoigne sa profonde amitié. Cette relation conjuguant différences de classe et de couleur de peau jette l’opprobre sur Cathy qui la force à cesser la relation avec lui. Lui est contraint d’aller s’établir ailleurs pour protéger sa fille et lui-même. Cathy isolée est bannie par la société bienpensante.

Exactement, ce qu'une société bienpensante n'aime pas.

Les réseaux sociaux multiplient les interactions, les interférences mais aussi les malentendus.  

Nos formes d'intimités en ont été complètement transformées.

La mécréance, elle, enverra toujours tout à la trappe dans une neutralité laïque.

La croyance et la mécréance se transfèrent toutes deux, de génération en génération.

Cela fait partie de ce qui est inné en nous.

L'acquis, c'est ce qui pourra ou non changer un individu dans sa vie à lui.

Une fleur commence sa vie par être un bourgeon dont on ne sait pas ce qu'il deviendra une fois éclos. 

Parler de politique à un scientifique de formation qui n'en a jamais été un fervent admirateur, est un sujet qu'on accepte dans les discussions à condition d'en sortir à un moment donné.

Malheureusement, les partis pris idéologiques sont tenaces et constitués de débats sans fin. En généraliste, je les survole sans m'incruster en spécialiste de la chose.

A la retraite, cela commence avec beaucoup de simplicité et de bon vouloir mais au fur et à mesure, cela se retrouve dans les tourments d'une opposition orageuse, baignée par la radicalité des propos. 

Un capital de sympathie ne suffit pas pour que l'ambiance reste seraine. 

Comment soutirer la substantifique moëlle, extraire les bribes d'infos intéressantes et effacer cette couche protectrice de sentiments partisans cachés, cette crème que l'on met pour se cacher d'un soleil brûlant en attendant l'arrivée d'un jour de pluie ?

Pendant des contacts virtuels sur Internet, on ne peut plus contrôler les échanges en fonction des attitudes et la moue de son interlocuteur.

Par emails, en aparté, cela se complique vraiment sans même l'appui d'un billet publié dans un ensemble de plusieurs artefacts. Dans une discussion en flip-flop, ils s'intègrent parfois rassemblés pour ne pas multiplier les aller-et-retour d'un contact. Mais les réponses viennent de manière globale et non, élément par élément.

Pas d'ombudsman neutre pour harmoniser la rencontre virtuelle et chacun garde ses préjugés initiaux avec lesquels on ne déroge pas.

Cela demande donc doigté, patience et persévérance après avoir mis les cartes sur table.

Quand on vous dit : "il faut des oppositions", on peut espérer qu'une discussion ne tourne pas immédiatement au vinaigre et reste ouverte à condition que l'on accepte cette opposition et pas qu'elle tourne kazakh avec le court-jus qui fait sursauter une ambiance sereine.

Quand on vous dit en plus : "il n'est pas question de jouer au bisounours", on ne peut imaginer qu'un débat puisse s'envenimer à la première différence d'opinion.

Tout dépend de la franchise, de la susceptibilité, de la consilience, de la résilience, de la neutralité et plus simplement encore, de l'ouverture d'esprit à la discussion des interlocuteurs en présence.

C'est un fait, les collègues ne deviennent que très rarement des amis.

En principe, ceux qui se ressemblent, s'assemblent et n'aiment pas les dissidences.

Cela n'a jamais été ma manière de pratiquer dans mes contacts.

J'aime la complémentarité des idées qui m'a plus apporté que leurs ressemblances. 

"Oui mais non" est une de mes expressions favorites, bien belge.

Mylène Farmer le chante :

 

"Comment dialoguer sans agresser ? (clic)"

... est un autre billet que je sors des limbes des souvenirs de mon journal.

Ecrit en 2018, il répondait déjà aux problèmes de rencontres du troisième type.

Un article du Vif en faisait partie en s'intéressant au niveau de la maison, de l'école et du travail mais pas pendant la période virtuelle de la retraite. 

Un mot, une phrase mal interprétée, non analysée par ses impacts, suffisent pour créer une dispute en prime et une rupture en boomerang en échos avec un interlocuteur.

Apprendre à connaître un interlocuteur demande dès lors, plusieurs étapes avant le passage à l'acceptation mutuelle de poursuivre un débat.

Je n'ai pas été formé aux sciences humaines mais aux sciences exactes qui disent que 1+1 est toujours égal à 2. Ni 1.99 et ni 2.1 ou alors avec tellement de .9 derrière la virgule.

C'est comme en électricité, il faut parfois mettre ses doigts dans la prise pour s'apercevoir qu'il y aura une décharge en retour.

Nous sommes tous différents, c'est un fait à ne jamais oublier. 

Les épisodes de rencontres de ce type passent par des tests de résistance aux chocs de conscience pour déterminer jusqu'où aller trop loin et cela sous plusieurs angles.

Cela veut-dire qu'il faut s'adapter aux manies, à la foi de chacun en abordant des sujets à condition qu'ils ne deviennent pas répétitifs sous forme de leitmotiv. 

Les gens qui ne s'intéressent qu'au foot, parlent en nombre de goals en comptant le nombre d'inspirations et d'expirations avec leur scores respectifs.

Le foot est un sport d'équipes qui pourrait être motivant s'il ne se terminait pas par être trop lié avec l'argent et la politique et par des luttes intestines de Hooliganisme interposé.

D'autres râlent en permanence au sujet de leurs dirigeants surnommés de tous les noms d'oiseaux.

Alors, parler à un interlocuteur qui aime s'incruster, c'est d'abord éliminer le sujet litigieux et pour qu'il ne se prolonge pas trop avant de dévier sur un autre sujet, est une bonne alternative.

Il y a enfin, ceux qui deviennent les victimes de leur enseignement et de leur profession qui n'utilisent que leurs souvenirs avec des termes spécifiques.

Surtout pas diaboliser l'autre sinon c'est le clash assuré avec la sortie du bouclier.

Dans les cas les plus flagrants, j'ai pris l'habitude de répondre par des oppositions pour le déstabiliser dans des idéologies trop solidement implantées sans biscuits trop lourds à digérer.

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Aujourd'hui, c'est le réchauffement médiatique dont il faut réduire les impacts.

Vais-je prendre aussi l'actualité à témoin ?

J'ai une passion pour l'égyptologie.

Les croyances n'y sont pas étrangères. 

L'Egypte est actuellement dans l'actualité par deux voies différentes : la réunion des chefs d'Etat à Charm-el-Cheikh pour la COP27 ou la découverte de la tombe de Toutankhamon, il y a cent ans ce 4 novembre 1922.

A la COP27, les deux plus grands pollueurs de la planète Xi Jinping ne viendra pas et Biden fera une apparition, trop occupé par les élections du Midterm pour contrer les évangélistes pro-Trump toujours sceptiques au sujet du climat. 
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Mais une délégation de 125 Belges sont heureusement présents, pourrait-on dire. 

Et le cactus en parle
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La démocratie se retrouve dans un crash test.

Le radicalisme a pris la relève avec le monde qui se divise en deux clans bien distincts.

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Samedi, au sujet de Toutankhamon, je consultais le magazine de Le Monde qui parlait des Secrets de la Mythologie égyptienne polythéiste qui reprenait tous leurs dieux qui avaient tous une fonctionnalité bien précise : Noun en maître du chaos, Atoum en ancêtre du genre, Ré en dieu-Soleil qui apporte la lumière aux défunts. Osiris en maître du royaume des morts, Isis en voleuse du secret de Ré, Horus en gardien des viscères des morts et en incarnation de la diversité tout en étant le vengeur de Seth, le chacal Anubis en embaumeur des momies et qui donne sa promesse de vie éternelle, Montsoult qui hésite entre la paix ou la guerre, Khnoum en gardien du Nil, l'ibis Thot de la sagesse à la lune, la vache Hathor en déesse de l'Amour, Nout en protectrice des vivants, la chatte Bastet en tenant compagnie...

Tout est prévu et codifié dans la mythologie égyptienne avec son dieu particulier.

3000 ans d'énigmes égyptiennes avant JC qui vivaient le temps en boucles, en cycles concentriques et dont la civilisation est morte par manque d'adaptation à l'évolution, alors que les Egyptiens étaient en avance sur leur temps.

Quand on n'avance pas, on finit toujours par reculer.  

Le Dieu unique des religions monothéistes doit faire pâle figure en se farcissant de toutes les tâches humaines à lui tout seul !!!. 

Le soir, sur ARTE, j'ai regardé "Toutankhamon, le trésor redécouvert".

C'est vrai, je peux aussi m'appesantir pendant longtemps sur ce genre de sujet passionnel vu le nombre de livres qui en parlent.

Dans les images du documentaire de ARTE, j'ai revu l'hôtel "Winter Palace" où j'ai séjourné pendant une semaine, après une semaine en bateau sur le Nil. Dans cet hôtel beaucoup de têtes couronnées l'ont fait avant moi.   

Ce n'est vrai pas vraiment un sujet qui fâche et qu'il faut éradiquer au plus vite, non plus.

Quoique... en cherchant bien, certains pourraient chicaner avec une certaine jalousie dans le choix de cet hôtel.

Il n'y a aucune entreprise et aucune idéologie humaine exempte de points négatifs même si en apparence le nombre de points positifs serait prépondérant.

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Tout est toujours pavé de bonnes intentions mais aussi de champs de mines. 

Les sujets qui peuvent créer des disputes et s'envenimer, sont pléthores. 

"Cultiver des relations vraies" demande de passer à un stade plus élaboré.

Samedi, je consultais le dossier du nouveau magazine "Psychologies" avec le titre "Renforcer son intelligence relationnelle".

Il était question d'accepter de ne pas avoir raison, d'être remis en cause et d'être prêt à s'adapter en 9 points.

Pour cela , il faudrait :

  1. Mieux se connaitre
  2. Sortir du contrôle
  3. Prendre en compte la situation
  4. Ecouter
  5. S'exprimer
  6.  Intégrer les malentendus
  7. Profiter des conflits pour changer de regard
  8. Oser la générosité
  9. Savoir prendre de la distance pour sortir des fantasmes en interagissant et en exprimant avec un sourire avec la douceur "dans la voix" remplacée sans sons "dans les termes écrits utilisés".

Dans le dossier, il y avait un questionnaire qui, après, permettait de se ranger parmi 4 archétypes comme ermite, thérapeute, diplomate ou animateur.

Une terrible série de concepts qui pourrait commencer par une question bête et méchante : 

Doit-on autoriser les rivières de porter plainte ?

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Se vouloir du bien et se faire du mal

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Maxime Rover, philosophe spinoziste, était interviewé pour son nouveau livre avec ce titre dans une philosophie de la dispute. 

L'humanité a déployé assez d'intelligence pour mettre au point des machines qui explorent Mars, mais pas pour comprendre pourquoi et comment un bouchon mal vissé peut devenir un sujet de discorde.

Explorant la dispute sous toutes ses coutures, son livre résolument optimiste peut se résumer ainsi : "aucune souffrance n'est indispensable, aucune souffrance n'est gratuite".

Il constitue une magistrale remise en perspective de nos errements, de nos insuffisances et de nos idéaux et, colérique, on pète les plombs.

"Prendre les disputes au sérieux, c'est essayer de voir plus clair dans les souffrances que nous subissons et que nous infligeons. Les défis entraînent des crises intimes alors que les réflexions sont recouvertes par des représentations consuméristes et que la sagesse de l'amour n'est qu'un pourvoyeur de joie et de plaisir. Il n'est pas facile de positiver dans ces conditions. L'éthique n'est pas là pour corriger les contradictions sociales. Les disputes offrent des occasions en or pour explorer sa propre identité égotique en maniant la rigueur conceptuelle avec humour et ironie. Peu importe si elle est bousculée puisque évoluer est un nouveau leitmotiv pour vivre en société. Il faut fictionner les réalités trop factuelles dans des scénarios les plus divers" dit Maxime Rover.

La scène de du film "Nos Femmes" est bien représentative d'une situation orageuse qui dégénère et qui ne trouve son sauvetage que dans un apaisement.

Le Web peut être un piège à cons et une occasion d'éclater ses expériences et sa hargne par la violence et les conflits avec malveillance, haine ou harcèlement.

Maxime Rover, philosophe spinoziste, avait écrit dans un livre précédent "Que faire des cons ?".

Le préfixe "con" du latin "cum", crée énormément de mots en français et Rover en exprime déjà : con_figuration, con_texte, con_vention, con_version, con_stellation, con_ciliation, con_cave, con_vexe, con_cevoir, con_cierge, con_cile, con_cis, con_corde, con_cours, con_fesse, con_fiance, con_fident, con_forme, con_fort, con_fus, con_grès, con_quête, con_serve, con_tour, con_traste, con_venable, con_versation, con_volage, con_cession, con_certation, com_plexe, com_plication, com_plicité, com_promis et...

Non, j'arrête ici en étant sûr que j'en passe encore des meilleurs.

En 2008, pour casser cette image négative du "con" et pour montrer qu'on est toujours le con de quelqu'un, j'écrivais "Le prestige d'être simplement con"

La semaine dernière, je parlais de Saint-Exupéry. Il n'était pas croyant. 

Son "Petit Prince" était une ode à la vie, rien de plus, rien de moins.

D'après la thèse de Michel Bussi, Saint_Ex avait voulu prendre ses distances avec le monde dans l'anonymat en se perdant dans les flots avec son avion. 

Jacques Brel, après avoir a vécu une vie trépidante, s'est aussi évadé des mondanités après avoir lâché toutes ses opinions réunies dans son un album "Les Marquises", "Vieillir", "Infiniment", "Jaures", "La ville s'endormait", "Orly", "Les remparts de Varsovie", "Voir un ami pleurer", "Knokke-le-Zoute tango", "Jojo", "Le lion", "Sans exigences", "Avec élégance", "Mai 40", "L'amour est mort", "La cathédrale", "Les F...". 

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L'art d'essayer.

Le livre "Comme le fleuve qui coule" de Coelho dont j'ai parlé récemment, avait ce titre de chapitre avec le conseil :

"Essayer engendre une peur secrète comme si on est obligé de faire tout parfaitement. Pourquoi suivre un modèle ? Un modèle est une prison à répéter ce que tout le monde fait ou dit. Il faut changer d'avis de temps en temps et entrer en contradiction, sans avoir honte, même si cela crée des conflits inattendus. ".

Gérer les conflits, c'est répondre à une occasion d'apprendre à vivre et ne pas se laisser submerger moralement ou se laisser convertir par une idéologie particulière.

Les réseaux sociaux multiplient les interactions, les interférences mais aussi les malentendus.  

Nos formes d'intimités en ont été complètement transformées.

Les gens ont quelques convictions bien ancrées dans la mémoire.

Je n'ai qu'une conviction : celle de ne pas en avoir.

Si on trouve une occasion de s'interroger selon sa propre intimité dans son entourage par une relation ouverte à toutes et à tous, c'est gagné par un effet miroir. Sinon, c'est la m...

Face à un certain type de violence, il n'y a plus d'argument, d'intelligence ou de charme dans un contact qui puisse empêcher la "tragédie" de la perte d'un interlocuteur, la fuite est une défense naturelle pour soigner les blessures sans y recourir sous l'effet de la peur.

Aucun appareil ne parvient à lire dans le cerveau de quelqu'un malgré le détecteur de mensonges le plus performant. Les antécédents apportent seuls des indices.

"Le syndrome d'Eriofne" est un article dans lequel j'écrivais que ce n'est pas l'insulte qui est importante dans une relation mais la manière d'y répondre à la bonne mesure ni à sous-estimer ni à surestimer. 

En France, on apprenait que le plan de sobriété énergétique se construit avec un style de "con" appelé "nudge" en infantilisant la population qui doit prendre ses responsabilités après l'avoir bien comprise
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Que faire des cons qui ne comprennent pas ce jeu d'opposition caractériel avec l'éthique interactionnelle sans ajouter des convictions trop fortes qui cassent toutes les opinions adverses ?

Je le répète, je n'ai pas de conviction gravée quelque part dans mon cerveau.

Bien sûr, il est dit qu'il faut un contrepouvoir mais de préférence quand celui-ci se confond avec le pouvoir en commun.

L'interaction avec les gens se construit de manière psychologique, psychosomatique avec son expansion sociologique mais toujours de manière psychotique avec la polarisation, les plis de l'intolérance, les frustrations devant les effets d'un dialogue antagoniste.

On ne remonte pas assez aux sources et aux causes des différences d'une approche en faisant penser à la théorie du chaos avec l'effet papillon comme substitut.

La responsabilité se confond avec la culpabilité en exprimant la vulnérabilité dans la situation de crise.

Les conflits idéologiques, acceptés à la limite en famille, génèrent des crises en sortant de ce milieu de corrélation. 

Les gros mots arrivent quand on se fait mal parce que le cerveau réagit par l'adrénaline en réponse à l'épuisement ou au stress
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C'est dire qu'il vaut mieux faire fonctionner la dopamine après une récompense pour avoir été félicité pour avoir fait du bon travail.

Anticiper les obstacles à tester les limites de l'acceptation de l'autre et s'y préparer avec des arguments plein de vivacité d'esprit avec une intelligence relationnelle associant empathie et distance, capable de dire une chose et son contraire pour se remettre en question.

"Dieu règne au ciel et l'argent sur la terre", dit un proverbe allemand.

"L'humour ne se résigne pas, il défie", dit l'aphorisme de Sigmund Freud qui voyait dans cette forme d'esprit une source de plaisir "facile" se jouant des circonstances défavorables.

J'aime les plaisirs "faciles" mais ils sont rares aujourd'hui.

"Le rire est libératoire, agent de lutte contre l'angoisse, la peur, à la fois soupape, méthode Coué et manière de reprendre le contrôle sur les événements et une actualité insaisissable" comme je le lisais dans ma gazette.

Mais le préfixe peut aussi exister comme un mot masculin au singulier ou au pluriel.

La scène de Daniel Auteuil qui pète les plombs est bien représentative d'une situation orageuse qui dégénère et qui ne trouve son salut que dans l'apaisement.

Un jour, après m'être réchauffé les yeux à lire des mails, concernant la guerre entre la Russie et l'Ukraine qui j'avais écrit le 26 février avec le titre "Les utopies de idéologiques" dans lequel, je suis resté neutre, puisque je ne connaissais pas vraiment les litiges entre les deux partis, j'ai tenu mes distances sans parti pris.

En plus, les mauvaises nouvelles et les influenceurs hantent le Web pour vous enfoncer cela dans le crâne.

Pas content mon interlocuteur. Je lui ai lancé un défi par une incartade : Apprends à écrire un journal personnel pour que d'autres t'adressent leurs reproches. Tu verras que, dans un forum de discussion, toutes les options existent sans trouver de vérités impartiales. Nous ne naissons pas égaux, nous ne vivons pas égaux et nous ne mourrons pas égaux. Il faut remonter aux sources des personnalités dans une enquête complète pour comprendre l'origine de leur pensée et de leur dérive d'un criminel. La justice commence enfin à ne plus considérer que les faits résiduels, mais essaye de les comprendre avant de les juger. Nous sommes entourés de parties du monde qui ne pensent qu'à s'étendre, à créer des empires pour qu'ils puissent régner sur le monde. Pour cela ils s'allient à des idéologies. La liberté d'expression ne s'arrête pas à la presse même indépendante. Je n'attaquerai jamais personne en disant "c'est une contre-vérité". Reviens me contester. J'aime être contesté calmement sans être caressé dans le sens du poil. Mais..." .

Comme accusé de réception de non-recevoir, je recevais :

Tout ceci est ridicule. Tu es celui qui sait tout, qui considère l’interlocuteur comme de la merde. Toi tu sais tout. Sur tous les sujets. L’autre certainement pas. Les autres certainement pas. J’espère pour toi que tu es incapable de te disputer avec ton miroir"

J'y répondais uniquement par cette chanson bien connue.

Était-ce le chant du signe de la discussion ?

Il est vrai que "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux" comme le disait Musset, mais il ne faut pas me pousser dans les orties surtout quand je ne n'ai pas de culotte.

Il faut parfois écouter l'accent des autres même si cela peut être terrifiant, amusant ou stupéfiant podcaste ce samedi :
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Si la relation commence dans des partis pris inconditionnels, changer de sujet en première instance est la bonne attitude et changer d'interlocuteur en seconde. 

Passer outre la parole de l'interlocuteur, la nier, la moquer, l'écraser sans concéder qu'on peut se tromper, n'est pas une attitude de la sagesse.

La musique adoucis les mœurs. Assumer ses bourdes en musique peut aussi changer les choses à l'avantage des de tous les interlocuteurs comme le prouve ce podcast
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A quoi bon utiliser des moyens de communications intelligents comme le téléphone ou internet, s'il faut juger ou être jugé comme au temps du Cro-Magnon ?

Pour moi, "Tant qu'on a la tête et les jambes et qu'on peut s'occuper du milieu, tout va bien". C'est ce que je réponds à ceux qui me demandent si je vais bien. Ainsi, il y aura au moins une personne qui sera heureuse de l'apprendre.

Ce dimanche matin, j'ai été gambader dans un endroit où il y a le calme, le luxe mais sans la volupté : le cimetière de Bruxelles.

Quand on jette un coup d'œil sur les noms illustres gravés sur les pierres, on remonte au 19ème siècle avec leurs faits d'armes. 

Vendredi, ce sera le 11 novembre, un nouveau rappel de l'Armistice.

Cela me rappelle que pendant quelques années après le service militaire obligatoire, les anciens soldats de notre chambrée se réunissaient rituellement ce jour-là à 11:00.

En 2014, j'écrivais "Et la guerre 14 arriva".

Putain de radicalisme et de nationaliste, faites l'amour et pas la guerre, non de Dieu !

Dans la littérature, la prise de bec est sujet de dissertation sans vergogne.

  • "Une petite prise de bec qui avait fait s'enfuir Jane à minuit, en plein orage, persuadée que leur histoire était finie ! Une petite prise de bec qui l'avait précipitée dans les bras d'un autre homme ! Dans son lit !", Susan Wiggs
  • "Une mémorable prise de bec avec Muti lors d'une répétition de "Paillasse" à Ravenne illustre d'ailleurs son tempérament fougueux : « Je n'accepte de leçon de personne ! » lança-t-elle au chef d'orchestre interloqué", Enrico Stinchelli

Je laisse à Dominique Watrin le soin de parler de la colère dans son livre "Adieu monde des brutes. Bonjour monde des abrutis" avec la question : "Comment rendre sa colère utile et sympathique pour éviter de devoir calmer ses nerfs, ce serait vraiment dommage ?

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Assez parlé en croulant sous les événements du passé.

Maintenant, place aux jeunes avec leur futur qui reste encore un peu, le nôtre...

Allusion


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