La réélection de Donald Trump dope les « vieux politiques »

Dans ce papier je vais me concentre sur les ambitions nées au sein de la « gauche » française après les élections présidentielles américaines. Un autre papier traitera de la droite.

1. Il semble que nous ayons enterré trop rapidement les has been du « Parti Socialiste ».

Je m’explique !

La réélection de Donald Trump a donné des ailes aux jeunes hommes que sont François Hollande et Bernard Cazeneuve, entre autres. Jeunes en politique prêts à rendre de nouveau service à la France et au peuple français !!!

Je commence par François Hollande.

L’ennemi de la finance s’est mué quand il a accédé à la fonction présidentielle, en défenseur du grand capital et réformant le Code du travail et les Prud’hommes. Il a continué avec l’abandon de l’enseignement qui conduit inéluctablement à sa privatisation, il a poursuivi la politique de l’hôpital de ses prédécesseurs avec la fermeture de lits et de services. Ce ne sont ici que quelques-unes de ses réformes qui, soit dit en passant faisaient saliver la droite qui n’avait jamais osé les présenter !!!

Réalisation majeure de son quinquennat : la « création » de Macron (ça, c’est une autre histoire qui nécessite une approche séparée) !

Après avoir été trahi par ce dernier, Hollande s’est adonné à l’écriture d’ouvrages d’analyse et de conseil !!! si, si, de conseil !!! 

En attendant mieux…

La réélection de Donald Trump, beaucoup plus âgé que François Hollande a donné des ailes à ce dernier qui se voit déjà faire mentir tous les sondages et pronostics pour 2027 ; il serait alors le premier président de la cinquième république à faire son come back triomphant et rentrerait ainsi dans l’histoire !

2. De l’autre côté, son dernier Premier ministre, le très effacé et éphémère Bernard Cazeneuve attendait lui aussi son heure de revanche. Il a cru que cette heure était arrivée quand le jeune homme de l’Élysée, un certain Emmanuel Macron, se cherchait – comme toujours – un coup médiatique.

Ce coup médiatique est arrivé. (Note : je raconte ça comme une fable ; de manière linéaire. Cependant, ce n’est pas une fable c’est notre réalité !).

Dissolution (pourquoi ? Je n’arrive toujours pas à comprendre, je l’avoue !), recherche d’un Premier ministre…longtemps, longtemps, car l’homme idéal ou la femme idéale devait, nous disait-on, faire l’unanimité, être accepté, ne pas faire des vagues, bref, être invisible pour ne pas faire de l’ombre – en tout cas pas trop d’ombre – au jeune homme de l’Élysée, aspirant chef de la Désunion européenne !!!

3. Voilà que la « Gauche » n’arrivait pas à s’entendre (comme d’habitude). Cependant un nom paraissait faire l’unanimité : celui de Bernard Cazeneuve. Il avait tout pour réussir en ce moment et revenir au centre du jeu politique avec des ambitions de monter encore plus haut, dans un très proche avenir : il était effacé, n’avait pas d’ambition avouée, il est de « gauche » mais la politique de droite ne le répugne pas, bref, il était le plus petit dénominateur commun de l’ensemble du monde politique (excepté peut-être Mélenchon, mais j’en doute, vu ses propres ambitions politiques à peine voilées !!!) pour être nommé à ce poste.

Mais, dans les coulisses, dit-on, un certain Hollande voyait aussi un avenir personnel tout tracé pour 2027 !

Patatras ! Le projet Cazeneuve fut mis à terre (les mauvaises langues pointent Hollande). Qu’à cela ne tienne !

Comme le dit Laurent Telo dans Le Monde[1] : Bernard Cazeneuve accélère la cadence. Auparavant, il pouvait guetter le feu vert, ou rouge, de François Hollande, pour toute prise de décision d’importance. Désormais, il ne prend plus de précautions considérables pour annoncer, qu’il présentera « un projet pour le pays au début de l’été prochain ».

Le Monde poursuit : Bernard Cazeneuve ne visite pas que les palais de la République. A la tête de son mouvement, La Convention, et en marge de ses activités d’avocat, il a lui aussi commencé, le 4 novembre à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une « tournée des régions ». « Il est déterminé, assure Guillaume Lacroix, le président du Parti radical de gauche, qui le soutient. Il repart du terrain et du fond. C’est le seul qui se coltine les salles des fêtes des sous-préfectures. Cela montre qu’il ne veut s’empêcher de rien et, en plus, les salles sont pleines. L’éclosion de narcisses où chacun se prend pour le sauveur ne peut que nous amener à un échec retentissant. Lui ne veut pas être une diva de la politique. C’est la grande différence avec beaucoup d’autres. »

4. L’ancien président et son ancien premier ministre veulent, chacun, créer les conditions d’une possible candidature pour 2027. Ils veulent incarner la gauche réformiste, faire du « Parti Socialiste » un acteur qui compte dans la nébuleuse de la « gauche » française. Et cela commence par la volonté à peine dissimulée de prendre le pouvoir dans le Parti Socialiste lors du Congrès de 2025, soit directement soit en plaçant leurs hommes et, surtout, en chassant de la tête du parti Olivier Faure.