La réforme de l’assurance chômage va dans le mauvais sens
Que pensent les mouvements de chômeu.rs.ses et précaires de cette réforme ?
Pour les organisations de défense des droits des chômeu.rs.ses et précaires, cette réforme du gouvernement est un désastre. Car elle va reduire un très grand nombre de personnes des allocations chômage et en réduire drastiquement le montant pour beaucoup :
- Les indemnités seront calculées en divisant les salaires perçus par le nombre de jours calendaires et non plus par le nombre de jours travaillés. Cela provoque la baisse d'indemnités pour 1.150.000 personnes.
- Pour ouvrir des droits, il faudra avoir travaillé au moins 6 mois dans les 24 derniers mois contre 4 mois dans les 28 mois auparavant. Ainsi 300.000 personnes n'auront plus accès à des allocations chômages.
- Pour les salaires supérieurs à 4500€ brut mensuel, baisse de 30% de leur allocation à partir du 7ème mois de chômage.
- Pour recharger ses droits, il faudra avoir travaillé 6 mois ou 910 heures contre 1 mois ou 150 heures auparavant. C’est la quasi-suppression du droit au rechargement.
Les syndicats de salarié.e.s contre la réforme
La quasi-totalité des centrales syndicales ont attaqué la réforme de l'assurance chômage devant le conseil d'Etat le cœur de leurs recours vise l'un des piliers de la réforme : le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qu’ils qualifient "d’injuste". Alors que l’ancien système calculait le SJR comme une moyenne des salaires des jours travaillés sur une période, le nouveau prend aussi en compte une partie des jours non travaillés. Cela pénaliserait alors les demandeurs d’emploi alternant contrats courts et inactivité.
C’est pour cette raison qu’ils dénoncent la précarité renforcée par cette réforme et misent en avant les effets immédiats de la baisse des allocations chômage pour des centaines de milliers de chômeu.rs.ses. Ainsi parmi les 2,8 millions d'entrants, 1,15 million d'allocataires seraient affectés, car n'ayant pas travaillé à 100%. Les 365.000 chômeurs les plus pénalisés toucheraient alors en moyenne 621 euros contre 885 avant la réforme.
Une réforme dans un contexte de déclin économique occidental face aux nouveaux pays industrialisés sur le marché mondial
La réforme actuelle est une tentative de remake des réformes Hartz que l’Allemagne a mis en place entre 2003 et 2005. Ces réformes ont depuis accéléré l’appauvrissement des allemands. En effet une grande partie des emplois créés sont précaires et tirent les revenus vers le bas. Que signifie une économie où plus on s’approche du plein emploi, plus les gens s’appauvrissent ? Cela veut dire que le taux de chômage officiel ne correspond pas à la réalité. C’est cela la réalité de l’économie allemande, elle est en décroissance absolue depuis plus de 25 ans. Alors que dans les nouveaux pays industrialisés tel que la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, etc. on constate un accroissement continu du revenu moyen.
Préparer l’alternative au capitalisme-salariat dès maintenant : Nécessité d’un Parti communiste des chômeu.rs.ses
Au cours de XXIe siècle, avec la révolution numérique, la robotisation et l’accélération de la multiplication de nouveaux pays industrialisés, le chômage va exploser et vers 2050 la majorité de la population active sera au chômage dans la plupart des pays d’Occident.
Le chômage n’est pas un problème nouveau. Il naît et devient sensible avec la révolution industrielle du XIXe siècle. Karl Marx et Friedrich Engels, les fondateurs du communisme scientifique ont sans cesse proposé aux salarié.e.s d’abolir le salariat pour en finir avec le chômage. Mais les fondateurs du communisme moderne n’ont pas vu que toute l’Histoire est une lutte de superclasses (la lutte de classes se déroulant dans chaque superclasse). Que tant que le mode de production capitaliste-salarial occupe la majorité de la population active, son abolition est impossible. C’est pour cela que l’URSS n’a pas fonctionné et s’est effondré dans une crise de pénurie de biens de consommation.
Parallèlement à l’effondrement soviétique, le capitalisme-salariat occidental commence son déclin au début des années 1980 avec l’apparition du chômage de masse qui ne cesse d’engloutir une part de plus en plus importante de la population active. Il faut dès maintenant un Parti communiste des chômeu.rs.ses pour préparer la révolution communiste qui vient. Avec la généralisation du chômage à la majorité active, la conscience communiste véhiculé par ce Parti devient inévitablement dominante au sein de la population. Ce qui rend possible la prise du pouvoir politique et une société où le chômage est aboli : propriété d'Etat des moyens de production et de l'ensemble biens de consommation.
12 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON