La religion vaccinale serait-elle liée aussi à la course aux armes biologiques ?
Un article de xavier Bazin, journaliste d'investigation scientifique depuis plus de dix ans, qui permet de mieux comprendre les pandémies.
Cher(e) ami(e) de la Santé,
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la vaccination est devenue aussi un enjeu militaire.
Car la course mondiale aux armes biologiques ne s’est jamais interrompue parmi les grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine…) — c’était le sujet de ma dernière lettre, à lire ici si vous ne l’avez pas encore fait.
Face à la crainte d’une attaque biologique, qu’elle soit militaire ou terroriste, la recherche vaccinale est ainsi devenue un enjeu de sécurité nationale.
La preuve la plus évidente nous a été donnée par les programmes de vaccination de l’armée américaine contre la variole et l’anthrax.
On l’a un peu oublié, mais l’anthrax (le bacille du charbon) été la « terreur » des années 1990-2000.
Il faut dire que les États-Unis avaient secrètement fourni de l’anthrax à l’Irak de Saddam Hussein dans les années 1980, pour l’aider à gagner la guerre contre l’Iran[1].
En 1991, lors de la première guerre du Golfe, il n’est donc pas totalement surprenant que les soldats américains aient été vaccinés contre l’anthrax.
Le problème est qu’il s’agissait d’un vaccin expérimental, jamais évalué scientifiquement, puisqu’il est inconcevable d’empoisonner un patient avec de l’anthrax pour évaluer l’efficacité du vaccin.
Résultat : ce vaccin est le principal suspect du « syndrome de la guerre du Golfe », qui a causé des troubles neurologiques sévères chez les soldats américains (les soldats français et britanniques également envoyés dans le Golfe — mais non vaccinés — n’ont pas souffert de ce « syndrome »).
Mais l’armée américaine ne l’a jamais reconnu officiellement et a continué d’imposer ce vaccin à ses soldats.
En 2001, la paranoïa vis-à-vis de l’anthrax et des attaques biologiques en général a passé un cap, après le 11 septembre et l’envoi d’une enveloppe d’anthrax à des sénateurs américains.
Cela n’a pas empêché des soldats de résister à l’obligation vaccinale contre l’anthrax, en 2002. Ils ont obtenu une décision favorable d’un juge fédéral, dont les conclusions paraissent logiques :
« L’inoculation du vaccin contre le bacille du charbon aux soldats américains ne peut être obligatoire », car c’est un « traitement expérimental utilisé pour des besoins inappropriés », et, car « l’armée ne peut se servir des troupes comme de simples cochons d’Inde servant à leurs expérimentations »[2].
Cela paraît évident, mais l’armée américaine a défendu la position contraire, ce qui est très révélateur de leur vision de la vaccination.
Mais la preuve la plus évidente d’un tournant paranoïaque dans les années 2000, c’est la campagne vaccinale américaine contre la variole.
L’hallucinante campagne de vaccination contre la variole en 2003
Rappelons que la variole a été éradiquée en 1977, et que le virus n’existe plus que dans quelques laboratoires militaires dans le monde.
Rappelons aussi que la dangerosité du vaccin contre la variole est reconnue par tous : selon les estimations les plus optimistes, 1 million de vaccinations contre la variole causent des dizaines d’effets indésirables très sévères, dont 1 mort[3].
Et pourtant, lors de la préparation de la guerre d’Irak de 2003, le président Bush a envisagé d’injecter ce vaccin à la population américaine.
Pas seulement aux soldats envoyés en Irak… mais à tous les soldats… et même à des civils basés aux États-Unis et qui n’avaient strictement rien à craindre de la variole.
Et c’est ainsi que, début 2003, les États-Unis n’ont pas hésité à vacciner 500 000 soldats, et surtout près de 40 000 soignants civils basés aux États-Unis, sans la moindre menace crédible à l’horizon.
Si cela vous paraît fou, sachez qu’en France, en 2001, le ministre de la Santé Bernard Kouchner avait officiellement acheté 3 millions de doses du vaccin antivariolique[4].
Aux États-Unis, les dégâts ne se sont pas fait attendre[5]. Comme l’a raconté le Dr Meryl Nass :
« Lorsque le vaccin a été administré au personnel de santé et aux intervenants de première ligne en 2003, les épisodes d’insuffisance cardiaque, de crises cardiaques, de myocardites et de décès se sont rapidement multipliés »[6].
Même chose en Israël, qui a vacciné 15 000 personnels soignants contre la variole en 2002, avec au moins deux accidents vaccinaux extrêmement graves[7].
Certes, les soignants étaient tous « volontaires » pour se faire injecter ce vaccin.
Mais il est tout de même incroyable que ces dégâts humains, inévitables et attendus, aient été causés, non pas au nom d’une menace réelle, mais au nom d’une « préparation aux risques terroristes », c’est à dire, simplement pour se préparer à toute éventualité[8].
Le début des années 2000, je le répète, représente un véritable tournant dans l’histoire de la vaccination en Occident.
C’est manifeste d’un point de vue financier : le budget américain de la « biodéfense » est passé de 137 millions de dollars en 1997 à 3,6 milliards par an entre 2001 et 2004.
Comme le raconte Robert Kennedy, dans son livre choc intitulé Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma :
« Le corps médical de l’armée, manœuvrant pour obtenir sa part du flux débordant de fonds destinés au bioterrorisme, proposa que chaque soldat américain reçoive 75 nouveaux vaccins lors de son engagement, afin d’être en mesure de faire face à toutes les armes biologiques potentielles (…). »
Côté « agences sanitaires », le Dr Anthony Fauci (déjà aux manettes !) a annoncé en 2002 que, d’ici 10 ans « son institut produirait un vaccin, un médicament thérapeutique et un adjuvant pour chacune des deux douzaines de maladies causées par des armes biologiques, comme la peste et la fièvre hémorragique ».
Les programmes de vaccination sont devenus un enjeu majeur de « sécurité nationale », et cela a des conséquences capitales.
Conséquence (1) : l’hésitation vaccinale est devenue aussi un problème de sécurité nationale
Il faut bien réaliser que les valeurs militaires sont aux antipodes des valeurs médicales.
Un principe fondamental de la médecine, c’est le consentement éclairé.
Mais du point de vue de la sécurité nationale, le consentement éclairé est une horreur !
Face à une menace jugée « existentielle », il est trop risqué de laisser les gens décider par eux-mêmes.
Par ailleurs, en médecine, au moins depuis le code de Nuremberg, on n’accepte pas les expérimentations dangereuses sur les êtres humains.
Mais dans l’armée, on a l’habitude de tolérer des « pertes humaines ».
Les « sacrifices » paraissent d’autant plus légitimes que la menace est élevée — or l’armée est connue pour anticiper le pire.
C’est ainsi que l’armée, via une simulation appelée « dark winter », a imaginé en 2001 une attaque à la variole dans une ville des États-Unis.
La réponse des pouvoirs publics, dans cette simulation, était 100 % liberticide : quarantaines obligatoires, confinement et vaccination obligatoire. Mais ces mesures ne sont pas mises en place « assez rapidement », ce qui provoque, toujours selon les « scénaristes » de l’armée, une catastrophe : l’épidémie de variole se serait alors répandue dans les États-Unis, avec des millions de morts à la clé !
Face au risque de millions de morts, il devient compréhensible de « sacrifier » la santé de quelques personnels soignants lors d’une campagne de vaccination contre la variole, si cela peut permettre d’y être « préparé ».
Dans l’hypothèse d’une attaque biologique, du point de vue de la sécurité nationale, il semble impératif de pouvoir vacciner rapidement l’armée, en priorité, puis les professionnels de santé, puis la population civile dans son ensemble.
C’est pourquoi l’armée ne supporte pas « l’hésitation vaccinale » dans ses rangs : aucune armée au monde n’a envie de voir des soldats se soustraire à une campagne de vaccination, y compris expérimentale, qui peut être décidée en catastrophe, face à une menace inattendue.
Mais vous voyez que cela dépasse le cadre des soldats : en cas d’attaque biologique, l’urgence touche aussi les personnels soignants… et même la population générale !
Voilà pourquoi l’hésitation vaccinale dans la population, véhiculée par le soi-disant « mouvement anti-vax » est devenue un problème de sécurité nationale, en plus d’être un enjeu de santé publique.
Si vous en doutez, sachez que l’administration américaine est allée jusqu’à vouloir tester le vaccin contre l’anthrax sur des enfants, au début des années 2010[9] :
« L’enjeu est de savoir si des scientifiques devraient injecter à des enfants en bonne santé un vaccin contre l’anthrax, pour savoir si le vaccin pourrait les protéger efficacement en cas d’attaque terroriste.
L’option alternative serait d’attendre qu’une attaque se produise, et de chercher à réunir des informations de santé sur les enfants que leurs parents auraient accepté de vacciner » (Washington Post).
Un groupe de travail a été constitué pour réfléchir à la question suivante, résumée par son président : « voulons-nous attendre une attaque et donner le vaccin à des millions d’enfants et collecter les données à ce moment-là ? ».
C’est une façon sidérante de raisonner, car le vaccin contre l’anthrax n’a jamais pu faire la preuve de son efficacité… car ce même vaccin est suspecté de causer de graves effets indésirables… et, car la menace d’une attaque est purement hypothétique…
Et pourtant, alors qu’aucun « bénéfice » possible du vaccin n’est calculable, faute de menace tangible, le groupe de travail s’est prononcé à 12 voix contre 1 en faveur d’un essai clinique sur des enfants !
Pourquoi ? Voici ce qu’a déclaré la représentante de l’Académie américaine de pédiatrie (qui se prétend médecin !) : « notre rôle est de protéger les enfants. Si l’armée nous dit qu’il y a une menace crédible, la meilleure façon de protéger nos enfants est d’avoir des données ».
En toile de fond, l’enjeu est bien de surmonter l’hésitation vaccinale, comme le montre bien la conclusion de la représentante de la « Biodéfense » :
« Il y a beaucoup de scepticisme du public sur les vaccins en général. Donc si vous avez une situation où les vaccins n’ont jamais été donnés à des enfants, il est difficile d’imaginer ce qu’on pourrait dire aux gens sur la sécurité et l’efficacité du vaccin ».
Au final, malgré le feu vert du groupe de travail, il ne semble pas que l’essai clinique ait eu lieu, Dieu merci. Mais cela montre bien comment l’État raisonne face aux menaces d’attaques biologiques.
Conséquence (2) : le secret, propre aux enjeux de sécurité nationale, est aux antipodes des principes éthiques de la médecine
Un autre problème fondamental est que les enjeux de sécurité nationale sont marqués par le sceau du secret.
C’est ainsi que tout un pan de la recherche scientifique devient « secret-défense » : qu’il s’agisse de fabriquer des vaccins défensifs contre une attaque biologique, ou de préparer des armes biologiques offensives.
Ces deux types de recherche sont d’ailleurs intimement mêlés, car le traité de non-prolifération de 1972 autorise la manipulation de pathogènes dangereux dès lors que l’objectif est de créer un vaccin[10] !
C’est pourquoi Robert Kennedy explique qu’au tournant des années 2000, « les “vaccins” sont soudainement devenus un euphémisme pour “armes biologiques” »[11].
Et dans le monde du « secret », lié à la sécurité nationale, les agences de renseignement ont inévitablement un rôle à jouer.
Ainsi, lors de la crise Covid-19, l’agence de renseignement britannique, le GCHQ (petit frère du Mi6) a reconnu lancer une « cyberopération offensive visant à perturber la propagande anti-vaccin »[12].
C’était la première fois qu’une agence de renseignement reconnaissait s’intéresser aux questions vaccinales, mais ce n’est que la face émergée de l’iceberg. Au chapitre 12 de son livre déjà cité, Robert Kennedy raconte plusieurs exemples « de l’implication étroite des agences d’espionnage dans le traitement de la vaccination comme outil de politique étrangère (…), indépendamment de toute préoccupation sanitaire ».
De même, un spécialiste français dont je dois taire le nom m’a révélé que les centres de recherche sur les maladies infectieuses étaient aussi des nids d’espions.
« On ne peut plus débarquer de l’avion comme James Bond avec des lunettes de soleil, il faut être plus discret aujourd’hui, et la santé est un domaine remarquable pour collecter des renseignements », m’a-t-il expliqué. « Et vous remarquerez que beaucoup d’Instituts Pasteur à l’international sont dirigés par des gradés de l’armée ».
(Une simple recherche sur Internet permet de voir que l’actuel directeur de l’Institut Pasteur de Guyane a travaillé dans plusieurs établissements militaires sur les virus des fièvres hémorragiques, connus pour être à haut risque d’utilisation sous forme d’arme biologique.[13])
Tout cela signifie que, sous le sceau du secret de la Défense ou du renseignement, beaucoup de choses nous échappent sur la recherche vaccinale et virologique dans le monde[14].
Cela dit, une chose est certaine : pour les grandes puissances, il est vital de se maintenir à la pointe de la recherche scientifique sur les vaccins.
Conséquence (3) : la recherche scientifique vaccinale de pointe est clairement un enjeu militaire majeur
Je rappelle que la course aux armements biologiques est une réalité inévitable, dès lors que chaque puissance a peur que l’adversaire soit en train de créer des armes biologiques dévastatrices.
Exemple manifeste : en 2001, le New York Times a révélé l’existence d’un programme secret du Pentagone visant à « produire par génie génétique un microbe très résistant capable de répandre l’anthrax ».
Officiellement, l’objectif n’était pas de faire une arme de guerre : il s’agissait « de répéter ce que les Russes ont réussi dès 1995, et contre lequel le vaccin actuellement distribué aux troupes américaines est probablement inefficace. »[15]
Bref, l’objectif affiché était de créer un pathogène nouveau, artificiel, ultra-dangereux, afin de créer le vaccin correspondant, et ainsi de se prémunir d’une attaque… dans l’hypothèse où l’ennemi aurait lui aussi réussi à confectionner ce nouveau « pathogène dangereux ».
C’est une preuve de plus que les recherches à « gain de fonction », c’est-à-dire visant à rendre un virus ou une bactérie plus dangereuse par des manipulations artificielles, ont manifestement des buts militaires… et sont aussi liées à la recherche de vaccins « défensifs ».
Tout ceci est d’autant plus inquiétant que, depuis la fin des années 1990, les progrès scientifiques ont conduit à une explosion des potentialités de manipulation de l’ADN et l’ARN des virus et bactéries.
Depuis vingt ans, de surcroît, les techniques de vaccination sont devenues de plus en plus innovantes — et ce n’est certainement pas sans liens avec les enjeux militaires.
C’est en tout cas la seule explication, de mon point de vue, à l’étrange course occidentale à la confection d’un vaccin contre Ebola dans les années 2010, alors qu’il s’agissait d’une maladie localisée (quelques pays d’Afrique), peu transmissible et facilement maîtrisable par des mesures d’isolement des malades.
La recherche d’un vaccin était-elle liée à la volonté de se prémunir d’une attaque biologique avec un virus Ebola manipulé en laboratoire ?
L’objectif réel n’était-il pas — sous couvert d’une épidémie dont on a exagéré la gravité — de tester dans des essais cliniques la toute nouvelle technologie vaccinale des vecteurs viraux — celle-là même qui a ensuite été utilisée par AstraZeneca contre le Covid ?
Il n’est pas absurde de se poser la question, dès lors qu’il n’y a aucune bonne raison sanitaire de chercher un vaccin contre Ebola.
D’autant que la nouvelle technologie des vecteurs viraux permettait de mettre au point des vaccins beaucoup plus rapidement qu’avant.
Or c’est un enjeu militaire majeur que de pouvoir disposer de vaccins dont la conception et la fabrication massive sont extrêmement rapides — pour faire face à une attaque imprévue.
Et j’attire votre attention sur le fait que les vaccins à ARN messager portaient précisément cette promesse-là.
La preuve avec cette très révélatrice « table ronde » qui a eu lieu en 2019, peu de temps avant la pandémie Covid. Le colloque, intégralement filmé, réunissait les « pontes » de la recherche vaccinale américaine.
Voici l’une des questions posées : « Craig Venter a écrit qu’il faudrait disposer d’un vaccin qui, si l’on prenait un avion depuis Hong-kong et qu’on était infecté dans l’avion, puisse être assemblé et injectable dès l’arrivée à New York… est-ce fou ? »
Écoutez bien la réponse du directeur du BARDA, l’autorité sanitaire américaine chargée des mesures médicales contre le bioterrorisme :
« Ce n’est pas si fou que ça. Si l’on s’approche d’une ère des vaccins synthétiques, nous ne serons plus dépendants des vaccins qui doivent être cultivés sur autre chose (des œufs ou des cellules…).
Si nous pouvons bifurquer vers des vaccins plus synthétiques, à base d’ADN ou d’ARN messager, les séquences peuvent être rapidement partagées à travers le monde »[16].
Il faut savoir que les industriels sont frustrés par le fait que certains vaccins, comme celui contre la grippe, soient encore cultivés sur des œufs : cela coûte cher et cela prend du temps à fabriquer.
De ce point de vue, les vaccins ARN représentaient une immense promesse : pour les industriels… mais aussi pour l’armée !
Le seul « problème », c’est qu’il fallait du temps, beaucoup de temps avant d’espérer concrétiser cette promesse.
Ce type de vaccin ARN, a expliqué Anthony Fauci pendant cette table ronde, mettra 10 ans minimum à être autorisé, et encore, à la condition que tout se passe bien à toutes étapes de validation !
Au final, « grâce » à la crise Covid, cela a pris quelques mois, comme vous le savez (et on nous annonce déjà des vaccins ARN contre la grippe ou le VIH).
Du coup, la question se pose : est-ce un hasard si l’armée américaine a eu un rôle central dans l’opération « Warp Speed », cette opération qui a conduit à confectionner et produire en un temps record les vaccins ARN Pfizer et Moderna ?
Le rôle du ministère de la Défense dans cette affaire était tellement pesant que des responsables d’autorités sanitaires se sont plaints publiquement de « s’être retrouvés marginalisés alors que Warp Speed se transformait en un partenariat entre l’armée et l’industrie pharmaceutique »[17].
Et justement, ces liens entre armée et industrie pharmaceutique posent un autre problème :
Conséquence (4) : des liens secrets et puissants unissent manifestement les grands États à leur industrie pharmaceutique
Il est difficile de faire de la recherche vaccinale de pointe sans l’aide des spécialistes de la pharma… et il est impossible de fabriquer et diffuser massivement des vaccins sans l’industrie.
Résultat : le fait que le vaccin soit un enjeu militaire conduit nécessairement l’État à tisser des liens particulièrement étroits et stratégiques avec Big Pharma.
Cela ne date pas d’hier. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, aux États-Unis, « le titan de l’industrie pharmaceutique George W. Merck dirigeait le programme ambitieux d’armes biologiques du Pentagone tout en dirigeant son empire de fabrication de médicaments », raconte Robert Kennedy.
L’industrie pharmaceutique, du point de vue des États, n’est donc clairement pas une industrie comme les autres.
Aux États-Unis, un « stock stratégique de vaccins » a été créé au début des années 2000, dont la valeur atteint aujourd’hui 7 milliards de dollars, et qui comprend notamment des centaines de millions de doses de vaccin contre la variole.
Les États-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Même l’OMS s’était donné à l’époque l’objectif d’atteindre un stock de 30 millions de doses de ces vaccins, dont 5 millions devaient être donnés par la France[18].
Tout ceci représente un financement important et direct de l’État à l’industrie pharmaceutique, puisque les vaccins à but militaire ne peuvent être financés que sur des fonds publics.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Pr Raoult, dans son rapport sur le bioterrorisme de 2003, s’inquiétait du désengagement possible de grandes industries pharmaceutiques de la recherche sur les vaccins et antibiotiques :
« Le nombre d’opérateurs susceptibles de créer des vaccins est devenu actuellement extrêmement faible. (…) Ceci est lié au coût de développement de plus en plus spectaculaire qui ne permet pas de retour sur investissement satisfaisant. L’État aura donc un rôle considérable à l’avenir, car le marché est en train de se désengager de la bataille contre les maladies infectieuses. »
Et pourtant, le marché des vaccins a connu une nouvelle jeunesse depuis 20 ans, et sans doute n’est-ce pas totalement étranger à ces enjeux militaires.
Au total, l’industrie pharmaceutique est devenue plus que jamais stratégique pour la défense nationale… et peut-être est-ce une des raisons qui expliquent son influence démesurée sur les pouvoirs publics ?
Peut-être la puissance insolente de Big Pharma ne vient-elle pas seulement de sa capacité à « arroser » financièrement le monde politique, médiatique et médical… mais aussi de sa position stratégique vis-à-vis d’enjeux de sécurité nationale ?
Tout ceci étant marqué par le secret, je ne peux qu’en faire ici l’hypothèse, mais elle me paraît assez logique.
Pour finir, je vous laisse avec ces propos étonnants de Bill Gates, datant du 24 avril 2020, en pleine première vague de Covid[19] :
Le présentateur TV : « Bill, puisque vous avez essayé de nous avertir du risque d’une telle pandémie depuis des années, quel est le prochain évènement sur lequel vous voudriez nous alerter ? »
Bill Gates : « L’idée d’une attaque bioterroriste est le scénario catastrophe, car un pathogène avec un taux de mortalité élevé serait choisi. Cela dit, la bonne nouvelle est que le travail que nous faisons en ce moment nous rendra prêts pour “Pandémie 2’ — nous sommes aujourd’hui dans ce que j’appelle Pandémie 1 ».
Bonne santé,
Xavier Bazin
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