La République humiliée
Le convoi de la liberté s’est heurté à Paris à des violences physiques et symboliques. Les violences physiques sont impardonnables et cruelles. La violence symbolique, faite à la République, est lourde de sens et de portée.
Le 12 février 2022 restera une date historique dans notre pays. Ce jour là, les médias nous ont donné à voir ce que le peintre Delacroix nous avait caché. Tout le monde a en tête La Liberté guidant le peuple. Cette femme héroïque surgissant d’une barricade, la poitrine dénudée, peut -être par la violence de l’effort, et portant à bout de bras le drapeau tricolore, le drapeau de la liberté. Que s’est-il passé quelques secondes après que cette femme a brandi le symbole d’une Nation ? Au Louvre nous resterons toujours le regard figé sur cet instantané de la liberté proclamée aux yeux des tyrans.
L'outrage aux couleurs nationales
En ce 12 février 2022, dans la Capitale, nous avons vu ce que Delacroix n’a pas montré, et ce qu’il n’a pas montré, c’est la violence des régimes totalitaires, la violence et la criminalité de ceux qui ont arraché le drapeau tricolore à La Liberté guidant le peuple. Sur nos écrans, en plein Paris, un agent de police a extirpé d’un véhicule pacifique les couleurs de la Nation. Il les a arrachées pour les jeter à terre, comme une immondice, un symbole de rébellion. L’image est d’une violence symbolique extraordinaire. Par ce geste, ce représentant des forces de l’ordre a insulté tous les soldats et tous les citoyens qui ont donné leur vie pour que ces trois couleurs puissent être hissées afin de proclamer la liberté et la valeur universelle des droits de l’homme. Quelle perte de repère et de sens pour des forces de l’ordre, au service de l’Etat et non au service de M. Macron ou de M. Castex. Quelle perte de repère pour ceux qui ont donné les ordres. Ne l’oublions pas, cet agent qui a outragé le drapeau n’a fait qu’obéir à ses supérieurs lesquels ne sont supérieurs que dans un tableau hiérarchique mais pas au regard du droit, des valeurs et de la République. Comment ces hommes, dont certains aussi risquent leur vie pour maintenir l’ordre, en arrivent à jeter à terre le drapeau de la République française ? Comment le préfet de police, en tant que responsable des forces de l’ordre, peut-il laisser outrager un des symboles de la République et commettre ainsi un délit ?
Une violence indigne propre à un régime décadent
Ce 12 février 2022, nous avons vu La liberté guidant le peuple violentée, bousculée, dépossédée du symbole qui rassemble le peuple français contre les tyrans. Jamais une image pareille ne pourrait être donnée à voir au Canada. Vous imaginez les policiers canadiens arrachant le drapeau de leur pays et le jeter à terre ? Non, cette image est impensable. A la place de cette image sordide, la police canadienne nous montre des poignées de main avec les membres et les soutiens du convoi de la liberté.
En ce 12 février 2022, Emmanuel Macron s’est déshonoré devant le peuple français et par ce drapeau jeté à terre, par cet ordre à considérer toute personne munie des couleurs nationales comme une hors la loi, il est devenu illégitime à exercer ses fonctions et encore plus illégitime à se représenter. Quel sens aurait une nouvelle candidature de cet homme, sans repères et sans valeurs autres que financières, si ce n’est la poursuite de la destruction du pays ?
Ce samedi 12 février, d’autres images violentes se sont affichées sur les écrans : des manifestants battus, gazés, matraqués, trainés à terre. Des passants ont même reçu des coups de matraque lancés à l’aveugle. Tous ces gestes contre des personnes non armées sont odieux. La plupart des manifestants arboraient le drapeau français ou la colombe de la paix mais ces symboles étaient considérés comme des armes de guerre, des objets illicites et pernicieux par un pouvoir devenu fou, égaré.
Les récents évènements ont de quoi sidérer un observateur. La presse étrangère présente désormais le président français comme un dictateur. La sidération trouve ses raisons d’être au sein même du Sénat. Comment ne pas être stupéfait en écoutant l’audition du Dr Alice Desbiolles et de découvrir que des sénateurs ne savent même pas qu’un pass est exigé pour entrer dans un hôpital ? Comment ne pas être stupéfait de découvrir que ceux (du moins certains) qui votent les lois ne les lisent pas avant le vote, ou pire, ne comprennent pas ce qu’ils lisent ?
Tous ces évènements sont les signes inquiétants d’une profonde décadence du régime. Décadence de l’exécutif, décadence du législatif, décadence des contre pouvoirs, décadence d’une partie de l’administration. Cette décadence n’est pas soudaine. Elle est le fruit de nombreuses décennies où le peuple a laissé le pouvoir, et les postes stratégiques du pays, à des individus sans scrupules nourris d’une idéologie de caste et rêvant d’argent facile.
L'urgence de réinvestir le champ politique
Le pays est à reconstruire et sa reconstruction ne se fera pas en utilisant les armes des tyrans. La violence ne doit pas appeler la violence mais la violence doit appeler notre condamnation, notre réprobation, notre dégoût et notre entrée dans l’arène politique. A ce drapeau tricolore jeté à terre par un représentant de l’Etat, ce drapeau symbole des millions d’hommes et de femmes qui se sont battus pour la liberté, nous devons répondre par un mépris absolu envers ces gens sans repère qui violent la République. Nous devons massivement nous rendre aux urnes pour voter aux prochaines élections présidentielles. Ce droit de vote, si laborieusement acquis au prix de nombreuses vies humaines, ne doit pas être lui aussi jeté à terre comme nos couleurs nationales. Massivement nous devons voter et nous devons voter contre ceux qui ont conduit le pays au bord du chaos, dans une posture de négation de son histoire et de ses valeurs. Aux prochaines élections, votez pour ceux qui refusent le pass, les lois liberticides, l’apartheid. Ce sont les seuls critères utiles pour choisir son bulletin. Plus que jamais, il y a urgence à redonner à La Liberté guidant le peuple, le drapeau qui lui a été arraché.
Nous devons aussi réinvestir l’espace public et institutionnel en participant activement aux débats, à la représentation nationale. Nous devons prendre la place de ceux qui aujourd’hui entendent changer le contrat social de façon unilatérale et au mépris du droit. Nous devons réinjecter dans le système politique ce qui en a été expulsé, à savoir le sens du collectif, de la Nation et de la prédominance de la valeur humaine sur les valeurs exclusivement financières. Nous devons abandonner les vieilles idéologies politiques et ne plus aborder le présent sous le filtre de la droite ou de la gauche. Le monde a changé. Aujourd’hui, il est question de survie physique et morale de l’humanité. L’enjeu est terrifiant par son ampleur et stimulant par son importance sociale, politique et sociétale.
Envisager la désobéissance légitime et légale
Qui peut sérieusement imaginer que les véhicules qui paralysent Ottawa sont entrés dans la capitale canadienne sans une complicité tacite de l’administration et de la police canadienne ? Il aurait été possible d’ériger des barrages aux abords de la ville pour bloquer un convoi annoncé depuis plusieurs semaines. Rien n’a été fait et le convoi de la liberté a pris possession de la ville. L’armée canadienne a refusé son concours au premier ministre canadien pour déloger les camionneurs. A Paris, l’inverse se produit. Cette inversion de situation en dit long sur l’absence de prise de conscience par l’administration, les intellectuels, les administrations et les institutions sur ce qui se passe. Une forme de malveillance guide le pouvoir. L’ignorer c’est être aveugle. La République est en danger et ce n’est pas une formule littéraire. Il y a un devoir de désobéissance quand on reçoit un ordre manifestement illégal. Outrager les couleurs nationales est illégal. Pour ce seul motif, les forces de l’ordre auraient du refuser de punir tout porteur du drapeau national. Elles auraient du refuser de jeter à terre les couleurs nationales. Toutefois, ne perdons pas de vue que les forces de l’ordre sur le terrain sont les victimes de supérieurs qui ont perdu le sens de la République.
Français, épargnons ces tristes victimes, à regret, s'armant contre nous !
Mais ce pouvoir autoritaire ! Mais ces complices ! Tous ces gens qui ont failli doivent partir ! Nous sommes citoyens d’un pays hérité de nos ancêtres. Nous y trouvons certes leur poussière, mais aussi et surtout, la trace de leurs vertus. Ayons le sublime orgueil de les suivre dans leurs combats. Ne laissons pas les couleurs nationales jetées à terre. Que ces couleurs fassent pâlir les tyrans, peu importe et même tant mieux. Elles restent et resteront toujours l’étendard de la liberté, cette liberté qui nous guide pour aller collectivement de l’avant.
92 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON