La résilience des Arméniens devant le risque d’un nouveau génocide

Situation sur le terrain
Ce lundi 9 novembre, au 42e jour de la guerre d'Artsakh, la résistance farouche des Arméniens et à l’approche de l'hiver, mettent en échec les projets des azéro-turco-djihadistes. Le sultan d’Ankara et son sous-fifre de Bakou, Aliev, avaient pensé que lancer une guerre fin septembre, en plein crise de covid-19 aurait abouti en 4-5 jours à la conquête d'Artsakh. C’était compter sans l’instinct de survie des Arméniens.
Cependant, la coalition du mal a lancé une attaque meurtrière contre la ville de Chouchi en bombardant les populations civiles. La situation reste confuse autour de cette ville stratégique.
Un événement annexe au conflit aurait provoqué en temps normal l’apparition d’un léger sourire. Il s’agit de la communication azero-turque : Le quotidien conservateur turc, pro-erdogan Yeni Safak voulait nous faire croire qu'Aliev et son épouse étaient à Chouchi le 8 novembre. Pour ce faire, Yeni Safak a publié un tweet où on voit le couple autocrate de Bakou poser pour la photo ; la légende dit qu'ils posent dans la ville de Chouchi, qui « vient d'être libérée ». Le seul ennui, c'est que la ville de Chouchi ne s'est pas déplacée sur la côte (on voit la mer au fond, sur la photo) mais qu'elle se trouve toujours au cœur des montagnes d'Artsakh ! Évidemment, ils ont supprimé le tweet, mais il était déjà trop tard ! Certainement des têtes vont tomber car on ne plaisante pas avec le patriotisme chez le néo-sultan et aspirant calife, Erdogan...
Les déclarations n’ont jamais fait taire les canons
Devant l'inaction de la « communauté internationale » qui se contente de condamnations stylistiques verbales, les bombardements des populations civiles de l'Artsakh par les azéro-turco-djihadistes se poursuivent et s'intensifient à l'approche de l'hiver, qui rendra les opérations militaires encore plus difficiles.
Mais, les agresseurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Les condamnations ne sont que verbales. Par exemple, la Porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué[1] condamnant les bombardements des centres urbains : « La France exprime sa très forte préoccupation concernant l’offensive militaire en cours en direction de la ville de Chouchi dans le cadre du conflit en cours dans la région du Haut-Karabagh. La poursuite de bombardements contre des centres urbains est inacceptable au regard des risques de victimes civiles. »
Et la communauté internationale, Europe en tête, restent sur de belles paroles devant les canons meurtriers… Cette dernière demandait aux belligérants[2] « à s'abstenir de toute action susceptible de faire davantage de victimes. À cet égard, nous prenons note avec la plus vive inquiétude des informations faisant état de la poursuite des activités militaires, y compris à l'encontre de cibles civiles, ainsi que de victimes civiles, et nous demandons instamment aux parties de faire en sorte que l'accord de cessez-le-feu soient pleinement respecté sur le terrain ». On croit rêver ! Quelle prise de position forte et contraignante !
Bien évidemment les déclarations sont belles, mais elles n’empêchent pas les agresseurs de s’acharner sur une population qui se trouve en danger de génocide. Car les azéro-turco-djihadistes – Erdogan et Aliev en gros - ne s’arrêteront pas. Les déclarations non suivies d’actes n’ont jamais arrêté personne… Enfin, ce qu’Erdogan et Aliev souhaitent, c’est de pouvoir brandir une victoire, même symbolique, pour justifier aux yeux des Turcs et des Azéris leur autoritarisme exacerbé et continuer à se maintenir au pouvoir.
* Photo du tweet de Yeni Safak
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