• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La responsable des malheurs du monde : la « end bottom line (...)

La responsable des malheurs du monde : la « end bottom line »

(Dernière ligne du bas)

Suite à mon article sur « Les voies d'une Nouvelle Révolution Française  », de nombreux lecteurs m'ont demandé qui pouvaient être désignés responsables de l'impérialisme, impérialisme que je plaçais à la source des malheurs du monde. Beaucoup me sommaient d'y voir la main de quelques communautés ou sectes particulièrement maléfiques qui tireraient les ficelles de cette machinerie impérialiste.

Eh bien non, il n'y a aucune secte, aucune communauté pour pousser le monde vers le gouffre ou il s’avance à grand pas. Nulles toges, nuls tabliers, nulles kabbales, nulles paroles sibyllines pour présider à l'impérialisme ; le véritable responsable est à chercher ailleurs et voici son nom : la « end bottom line  ».

La « end bottom line », dans la langue de l'impérialisme, désigne la dernière ligne du bas d'un bilan de société. Cette ligne doit afficher le résultat du bilan et donc les bénéfices réalisés ou non au cours d'un exercice annuel. Une partie de ces bénéfices, après paiement des impôts et éventuellement recyclage dans la société même en investissements, est distribuée aux actionnaires. C’est un moyen, pour ceux qui ont investi du capital dans cette société, d'augmenter leur mise de départ, ou de la diminuer ou la perdre en cas de résultat négatif.

Ce système d'accumulation du capital est communément appelé capitalisme.

Bilan Structure d'un bilan de société 

Conserver une « end bottom line » positive n'est pas chose aisée pour le « manager » qui doit gérer la société. Celui-ci doit faire face à de nombreux obstacles pour la maintenir. On peut en relever un certain nombre ; leur description peut nous aider à comprendre les mécanismes qui peuvent affecter ce système et comprendre les moyens par lesquels chaque « manager » peut palier chaque inconvénient qui surgit, et comment une tendance se dessine suite à l'ensemble additionné des moyens utilisés pour rendre positive cette fameuse « end bottom line ».

Parmi les forces qui s'opposent à cette « end bottom line » on peut citer les suivantes.

La concurrence est bien la première force destructrice de la ligne du bas.

Considérons une entreprise A produisant une marchandise quelconque M a un prix donné, prix abordable pour le consommateur et permettant de dégager un bénéfice au profit des actionnaires de A. Si une autre entreprise B produit la même marchandise M à un prix moins élevé, les consommateurs vont évidemment acheter la moins cher et l'entreprise A ne vendra plus rien ou considérablement moins.

Qu'elle devra être la réaction du dirigeant de l'entreprise A face à ce grave problème ?

D'abord la haine s’emparera de ce dirigeant et des actionnaires de A, haine de l'entreprise B qui cherche à les appauvrir et haine de cette concurrence indésirable.

Cette haine du dirigeant A sera d'autant plus vive que la conséquence de cette concurrence peut être le dépôt de bilan de sa société, et, pour lui, le chômage sans indemnité et le risque d’un plongeon dans la ruine et la pauvreté.

Que peut-il faire ? Il peut évidemment baisser son prix de vente et accepter de faire moins de bénéfices, mais il peut surtout chercher à produire la marchandise M avec un prix de revient moindre afin de retrouver une marge afin de concurrencer B et lui soustraire le marché.

Les dirigeants d'entreprises haissent la concurrence et préfèrent les monopoles.

Dans le bilan de l'entreprise A comme B figurent deux colonnes ; le passif, à droite, dont les montants vont se soustraire a ceux de la colonne d'actifs à gauche dans laquelle figure, principalement, le montant des ventes.

Dans la colonne de droite de passif, les postes les plus importants sont les achats des matières premières et des produits semi finis à transformer, et surtout les salaires avec les charges inhérentes qui y sont attachées. Il faut donc pour A diminuer le montant de la colonne passif de droite pour relancer les ventes et augmenter le montant de la colonne de gauche, actif.

La dernière ligne du bas ou « end bottom line » montre la différence entre la somme des montants figurant dans ces deux colonnes.

Pour produire moins cher A dispose de cinq solutions.

 

1 - Augmenter la productivité, c'est à dire produire plus dans le même temps d'emploi des salariés, donc mécaniser, rationaliser et simplifier les gestes productifs (taylorisme, fordisme), ce qui équivaut a diminuer le nombre des salariés pour faire baisser la valeur de la marchandise.

 

2 - Supprimer la concurrence :

  •  
    • vendre de nouveaux produits, par l’innovation, en créant des marchandises qui seront momentanément sans concurrence.

  •  
    • monopoliser, étatiser, posséder des marchés protégés

3 - Employer une main d’œuvre acceptant de plus bas salaires pour le même travail.

 

4 - S'approvisionner à moindre coût en matières premières et produits semi finis.

 

5 - Abandonner carrément la production de marchandises devenues non rentable et utiliser le capital pour spéculer sur le coût des matières premières. Pour cela il lu faut évidement disposer d'un montant important de capitaux.

 

Voici donc les principaux ennemis de la « end bottom line » d'un bilan d'entreprise manufacturant des marchandises.

1- la concurrence

2- les salariés

3- le coût des matières premières.

 

4- enfin la marchandise elle-même dont la valeur s'écroule perpétuellement

Bien entendu, si A peut agir sur ces cinq solutions évoquées plus haut, l'entreprise B peut en faire autant. Ceci va définir les tendances qui vont affecter ce mode de production dit capitaliste et son évolution dans le temps.

Suite aux travaux des économistes libéraux du 18ème siècle et du début du 19ème siècle comme Adam Smith, David Ricardo et d'autres désignés comme « classiques », Karl Marx produisit un important ouvrage de description du mode de production capitaliste et de ses tendances, ouvrage intitulé Le Capital (Das Kapital dans la langue allemande dans laquelle il fut écrit) publié en 1867.

 

Les fondateurs de l'économie politique

 

                            220px-AdamSmith.jpg

Adam Smith (1723 - 1790)

 

220px-David_ricardo.jpg

David Ricardo (1772- 1823)

 

Ces tendances inéluctables comme la baisse de la valeur des marchandises, la baisse du taux de profit et l'appauvrissement (paupérisation) des producteurs, devaient selon Marx creuser la tombe du mode de production capitaliste dans un délai qu'il prévoyait très bref. Il n'en fut rien et ce mode perdure, pourquoi ?

Les travaux de Marx sont intéressants pour la compréhension du système mais incomplets, il n'avait pas prévu que ces tendances inquiétantes et néfastes allaient engendrer des réactions qui purent, durant certaines périodes, susciter l'apparition de contre tendances positives amenant un formidable essor de l'humanité.

Cependant, tendances néfastes et tendances positives, qui s’opposent en permanence dans ce que Marx a appelé la « lutte des classes », voient l'une ou l'autre l'emporter momentanément et alternativement. Le résultat peu soit contredire Marx soit lui donner raison dans la description toujours négative qu'il fait du capitalisme.

Les tendances, les contre tendances et la résultante.

 

1- L'augmentation de la productivité.

Elle engendre d'abord une diminution du nombre des producteurs et incidemment une augmentation du chômage.
Elle conduit également à l'abaissement de la valeur des marchandises et en corollaire son acquisition à moindre prix par une masse plus importante de consommateurs. Elle conduit aussi parfois à une augmentation considérable des ventes et donc de la production et du nombre de producteurs. Elle conduit également vers une sophistication accrue des moyens de production, donc de la technologie usuelle.

Elle peut conduire à une amélioration du niveau de vie, mais la baisse de la valeur atteint fatalement une limite au-delà de laquelle tout bénéfice devient impossible dans des conditions salariales données.

 

2- La suppression de la concurrence…

 

2-1- … par la recherche de nouvelles marchandises innovantes.

Ces nouvelles marchandises vont se trouver momentanément sans concurrence et bénéficier d'une valeur élevée jusqu'à ce qu'un concurrent soit en état de produire la même marchandise à un coût égal ou moindre. En 1990 un téléphone portable coûtait plus de 3000 € et peu en avait ; aujourd'hui il est possible d'acheter un modèle pour 30 € et tout le monde en possède.

Cette tendance fut le moteur de l'innovation technique.

 

2-2-… par la monopolisation et l'étatisation,

C'est ce que les communistes des années 70-80 ont appelé le capitalisme monopoliste d'état. Ici il s'agit d'une tendance lourde actuelle de l'évolution du grand capitalisme de production. Cette tendance conduit à chercher et obtenir des marchés protégés par l'état pour palier les énormes coûts d'investissement dans les moyens de production.
Les grandes industries issues d'un processus de concentration par éliminations successives des concurrents sont contraintes de s'accaparer l'usage de l'état au travers de leurs hommes afin de protéger leur marché. Aujourd'hui toutes les entreprises cotées en bourses du CAC40 sont liées plus ou moins à l'état et ne pourraient fonctionner sans lui.

C'est la banque, l'industrie de l'énergie, de la chimie et la pharmacie, des transports de la construction aéronautique, de l'automobile et surtout l'industrie de défense.

On assiste à une véritable symbiose entre l'état et les grandes entreprises, ses dirigeants passant du sommet de l'état à la direction de ces entreprises et vice versa. Cette monopolisation/étatisation va être à l'origine de l'impérialisme, ce que Lénine a appelé le « stade suprême du capitalisme ».

La contre tendance est la nationalisation d'entreprises ne pouvant se passer de l'état pour vivre. Bien entendu nationalisations et privatisations ont alterné en France en fonction de la puissance des forces politiques s’affrontant dans la lutte des classes.

Le grand capitalisme hait particulièrement le libéralisme il préfère monopoles et étatisation.

 

2-3-… par l'emploi d’une main d’œuvre acceptant des salaires moindres.

Tout d'abord Marx n'avait pas prévu l'ampleur des luttes sociales qui sont menées dès la fin du 19ème siècle avec l'émergence des syndicats ouvriers. Ceux-ci parvinrent à obtenir satisfaction sur nombre de revendications, à obtenir le décret de lois sociales avec des salaires minimums, des congés payés, la sécurité sociale et autres. Ces luttes et ces lois permirent l’augmentation des salaires et des niveaux de vie et, en corollaire, l'émergence de nouveaux marchés de consommation.

Cela fut une formidable opportunité pour le mode de production capitaliste durant tout le 20ème siècle car les marchés furent en constante augmentation et permirent de palier les tendances néfastes en germe dans l’end bottom line.

 

       conquetes-sociales.jpg

Les conquètes sociales avec l'existance d'un puissant Parti Communiste ont préparé l'avènement des 30 glorieuses en augmentant le pouvoir d'achat des travailleurs avec en conséquence la promotion d'un capitalisme industriel devenu florissant.

 

Seulement voilà : cette fameuse « end bottom line » conserve sa logique propre, qui est, pour chaque entreprise, de diminuer la masse salariale. Ne pouvant employer des salariés payés en dessous d'une limite fixée par la loi, toute entreprise rivée à sa « end bottom line » est amenée, dès que l’opportunité lui en est donnée, à délocaliser sa production là ou les salaires sont bien plus bas et attractifs.

La dérégulation mondiale, un des aspects de la mondialisation, va changer la donne en permettant aux entreprises qui en ont les moyens de délocaliser.

Chaque entreprise ne peut considérer individuellement l'intérêt général, y compris pour son propre intérêt social, ce qui devrait logiquement la conduire à conserver un niveau d'emploi et de salaire élevé afin de maintenir des marchés.

Si « Intérêt général » n'est pas un poste dans un bilan, « masse salariale » figure au premier plan dans la colonne passif. Chaque entreprise va travailler à diminuer l'importance de ce poste en délocalisant et en important massivement une main d’œuvre étrangère pouvant accepter de très bas planchers de salaires quand cette délocalisation est impossible comme dans les travaux publics.

Les délocalisations massives d'entreprises occidentales en Chine attirées par les bas salaires et accompagnées de monumentaux investissements ont fait de ce pays qualifié de « communiste » la première puissance industrielle du globe. Le « manager » d'une entreprise ne dirige jamais en fonction d'une idéologie politique, encore moins d'une religion, celles-ci ne figurant pas dans la colonne passif ou actif du bilan.

Ce faisant cette fameuse « end bottom line » contribue à scier la branche sur laquelle chaque entreprise est assise avec les peuples ou elle opère.

 

2-4- … par l’abaissement du coût des matières premières.

La recherche du coût le plus bas pour les matières premières a poussé un certain nombre d'entrepreneurs à s'aventurer hors des frontières nationales afin de s'accaparer les richesses de régions transformées en « colonies » et, par la suite, tenter de vendre aux habitants de ces régions, cher, les produits manufacturés avec ces mêmes matières premières.

Par exemple les britanniques exploitaient le coton produit par l'Inde le transformait en tissus sur leur territoire et le revendait aux indiens, c'est la raison pour laquelle Gandhi avait toujours un rouet et passait son temps à filer le coton pour protester contre ce type d'exploitation impérialiste des britanniques.

JPEG - 61.7 ko
Gandhi filant le coton en signe de protestation.

Le colonialisme et les prémisses de l'impérialisme sont nés dès le 17ème siècle avec l'émergence des fameuses Compagnies des Indes de pays occidentaux.

Cette action coloniale ne pouvait se réaliser sans la puissance régalienne des états, notamment des forces militaires, une alliance intérêts privés moyens/publics a été alors scellée très tôt. A cette alliance colonialiste se sont greffés des moyens financiers privés bancaires afin de lever les importants capitaux nécessaires à l'exploitation et la vente sur les marchés occidentaux des matières premières.

 

2-5-… par l’abandon de l'industrie et la financiarisation du capitalisme.

L'exploitation des matières premières, appelées « commidities », et leur vente sur des marchés boursiers occidentaux avec fluctuation des cours en fonction de l'offre et de la demande a demandé la levée d'importants capitaux rapidement devenus spéculatifs. En effet il convenait souvent de surseoir à la vente d'une cargaison par exemple de coton, en attendant que les prix montent. Il fallait donc pour les capitalistes disposer d'importants moyens financiers pour attendre le meilleur prix de vente et faire des bénéfices d'autant plus importants que la cargaison ou le stock était volumineux et la mise de fond importante.

Ainsi naquit la spéculation haussière sur les matières premières, mode d'accumulation du capital qui a pris de l'importance au cours des 18 et 19ème siècle et qui, nous le voyons maintenant, est devenue la principale source d'accumulation du capital dans les pays occidentaux.

Aujourd'hui cette spéculation haussière se traite en salle dites de marché ou « plaforms » qui ne voient jamais la moindre marchandise, et dans lesquelles tout se traite électroniquement à la vitesse électronique : des robots informatiques achètent et vendent, achètent et vendent, contribuant à une hausse incessante des prix.

On voit maintenant que la hausse incessante du coût des matières premières par spéculation haussière alourdit finalement la colonne passif des bilans au lieu de l'alléger et rend la fabrication de marchandises encore moins intéressante pour accumuler du capital.

 

On peut constater maintenant :

L'accumulation de capital, de nos jours, par la production de marchandises manufacturées est, dans les pays occidentaux, largement grevée par les hauts salaires et les lois sociales. Le taux de profit y est devenu trop faible, la tendance décrite par Marx arrive vers zéro.

L'industrie ayant fait jadis la prospérité des pays de l'Europe occidentale et des USA quitte ces pays pour l'extrême orient et surtout la Chine qui offre des bas salaires, peu de lois sociales et une main d’œuvre docile à l'exploitation.

En conséquence les populations des pays occidentaux s'appauvrissent, et la paupérisation de ces populations décrite par Marx, un moment interrompue, reprend avec, en corollaire, la diminution du marché représenté par ces pays.

Les lois tendancielles affectant la production de marchandises décrites par Marx vont s'appliquer à la Chine de la même manière.

 

Spéculation haussière.

La spéculation haussière sur le coût des matières premières est devenue la principale source d'accumulation du capital. Les investissements quittent l'industrie manufacturière dans les pays occidentaux pour les « merchant account » des salles de marchés.

Le rendement d'un « merchant account » d'une « platform » peut être de 10% par mois ; on est très loin de l'industrie où les bonnes performances se situent aux alentours de 5% par an.

 

Cependant, la spéculation toujours haussière sur le coût des matières premières n'est pas simple à organiser. La loi de l'offre et de la demande est insuffisante pour générer les immenses profits actuels.

On comprend que pour organiser cette hausse continuelle il faut plus acheter que vendre ; en conséquence la disponibilité de matières premières réelles ne suffit pas ; il devient nécessaire de fabriquer des matières premières virtuelles, ou matières « premières papier » possédant la même valeur reconnue que les véritables. On arrive à cette situation où le volume des matières premières traitées en salle de marché est largement supérieur aux stocks réels disponibles

Cette spéculation demande la disponibilité de capitaux toujours plus importants. Le volume de ces capitaux nécessaires dépasse le volume de la création monétaire habituelle traditionnellement gagée sur l'or. A partir des accords de Bretton Wood en 1945 toutes les monnaies ont été gagées sur le dollar ; seule la réserve fédérale US possédait en effet le stock d'or nécessaire pour gager sa monnaie.

Le dollar des USA est devenu, en conséquence des accords de Bretton Wood, la seule monnaie utilisée en spéculation haussière sur les matières premières, donc la seule monnaie bénéficiaire de cette spéculation, ce qui la maintient à un niveau élevé.

Il a fallu drainer vers le dollar et les salles de marché de grandes quantités de capitaux ; cela a été accompli avec l'organisation de l'endettement des riches pays occidentaux solvables et ceux de l'OCDE comme le Japon. En Europe, l'organisation de l'endettement est dévolue à l'Union Européenne et à sa monnaie unique privatisée l'Euro.

Lire à ce propos « l'arnaque de la dette et l’escroquerie politicienne ».

 

prix-du-petrole.jpg

Les transactions bancaires d'achat et de vente de pétrole en dollar représentent à elles seules la moitié des transferts de capitaux.

 

La génération de gros profit par spéculation haussière sur les matières premières nécessite d'acheter ces produits aux prix les plus bas possibles même quand les cours sont élevés. Les matières premières ne s'achètent jamais au cours du jour aux producteurs mais avec un discount sur ce cours. Il est donc nécessaire pour les compagnies occidentales notamment pétrolières que ce discount soit le plus important possible, il est donc nécessaire de faire pression sur les nations productrices voire d'en prendre le contrôle pour minimiser voire supprimer les redevances qui leur sont dues.

 

Maintenant pour accumuler du capital...

800px-RVS_Handelsraum.jpg

...c'est la salle de marché...

 

01.10.Usine.automobile.930.620_scalewidth_630.jpg

...plutôt que l'usine

 

C'est ce qui conduit le grand capitalisme financier à supporter les idéologies mathusiennes de décroissance car selon lui :

« La finance est l'industrie de demain car elle n'utilise pas de ressources naturelles de manière intensive », telle est l'utopie évoquée par M. Bryan Scott-Quinn responsable du programme d'étude bancaire britannique, cité par Le Monde le 10 juin 2009.

 

Conclusion.

 pauvre.jpg

Pauvreté et misère

 

On voit à quoi conduit la logique intrinsèque de la « end bottom line ».


1- A l'abandon de la marchandise comme moyen d'accumulation du capital.

2- A laisser produire des marchandises de faible valeur à des nations où le niveau de vie des producteurs est faible (Chine).

3- A reporter l'accumulation du capital sur ce qui est rentable encore, la spéculation haussière sur les matières premières.

Les profits des négociants de matières premières dépassent ceux des banques

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/16/les-profits-des-negociants-de-matieres-premieres-depassent-ceux-des-banques_3160114_3234.html

 

En conséquence.

 

1 - Les nations occidentales s'appauvrissent rapidement et le marché qu'elles représentent va s'éteindre.

2 - Le coût des matières premières ne cesse d'augmenter accélérant le processus néfaste de baisse du taux de profit et donc de la paupérisation.

3 - La hausse continuelle des matières premières conduit à une inflation du montant des capitaux virtuels non gagés sur une richesse quelconque et au gonflement d'une bulle financière qui ne pourra qu'éclater comme cela s’est déjà produit en 2008, mais ce n'était là qu'un avertissement.

3 – Une petite oligarchie anglo-saxonne disposant seule du dollar, des salles de marché et des banques est devenue la seule bénéficiaire du nouveau système d'accumulation du capital par spéculation haussière.

4- En disposant des moyens régaliens des USA, cette oligarchie financière est conduite à imposer sa volonté aux états, quitte à recourir à la plus extrême violence, en accélérant leur exploitation, soit par la dette pour les pays occidentaux encore riches, soit par la prédation sur les matières premières pour les pays producteurs dits « en voie de développement ».

 

Ainsi fonctionne l'impérialisme stade suprême du capitalisme.

Ceux qui pensent voir dans ce système une quelconque communauté ou un quelconque complot ne servent qu'à détourner l'attention des peuples des véritables problèmes et d'empêcher de les résoudre comme ce fut le cas après la révolution bolchevique en Russie avec l'avènement du fascisme.

 

Le capitalisme en tant que mode de production est-il amendable  ?

 Cercle-vertueux-copie-1.png

 Cercle-fatal.png

Oui il a pu être amendé !

Ce système en crise grave aujourd'hui a pourtant permis un formidable essor des forces productives et des niveaux de vie par la multiplication des initiatives, alors que le socialisme soviétique peinait à susciter ce développement. Le système capitaliste en fut capable quand il était encore sous le contrôle de chaque nation et de ses lois qui le contraignaient dans ses aspects positifs et bridaient ses aspects destructeurs.

Cette dérégulation par l'affaissement des nations favorisées par les campagnes médiatiques et les politiciens corrompus a brutalement accéléré la dégénérescence du système principalement à partir des années 80.

Il ne peut y avoir de solution sans commencer par rétablir des lois nationales et des frontières afin de favoriser la production nationale pour la consommation nationale, sans le respect du droit international qui interdit l'ingérence et donc sans le rétablissement d'une république véritable ou le peuple exercerait réellement la souveraineté afin que les entreprises et l'économie soient à son service exclusivement.

Une nouvelle révolution française s'avère donc nécessaire !


Moyenne des avis sur cet article :  4.43/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

13 réactions à cet article    


  • Gollum Gollum 20 avril 2013 11:06

    Ceux qui pensent voir dans ce système une quelconque communauté ou un quelconque complot


    Bien d’accord là dessus il s’agit surtout de la loi d’entropie propre au monde de la matière, de la matérialisation croissante propre au Kali Yuga..

    • Gasty Gasty 20 avril 2013 12:26

      Vous avez oublié votre signature ( Alain Benajam ).


      • Réseau Voltaire France Réseau Voltaire France 20 avril 2013 13:14

        Oui désolé en faisant le copié collé elle m’a échappé.
        Oui c’est bien moi Alain Benajam et quand je me suis apperçu de ça c’était trop tard


        • Karash 20 avril 2013 17:55

          La théorie marxiste est fausse de A à Z. Particulièrement, l’idée que la seule manière pour l’entrepreneur de gagner de l’argent, c’est de voler le travail d’autrui est complètement fausse. S’il existe bien une loi des rendements décroissants, celle-ci est une conséquence non pas du « mode d’exploitation capitaliste », mais du second principe de la thermodynamique, par le fait que lorsque nous puisons dans des stocks de ressources minérales fossiles, nous dispersons ces ressources, et les rendons de plus en plus inexploitables. De même, toute espèce animale est condamnée à l’extinction si elle exploite les ressources naturelles environnantes sans contribuer à leur renouvellement par l’optimisation des cycles photosynthétiques et de recyclage des nutriments vitaux.


          Les milieux financiers ne sont absolument pas malthusiens, ceci est une hérésie. Malgré leur défauts, ils ont plus de culture que vous, et savent que les économies dites « de service » ne sont pas des économies post-industrielles mais hyper-industrielles. L’essentiel des activités dites de service ne sont possibles que parce qu’elles s’appuient, ou parce qu’elles appuient elles mêmes des activités industrielles.

          Bref, la mythologie marxiste vous obscurcit totalement l’esprit. C’est bien dommage, mais ça peu s’arranger.

          • Réseau Voltaire France Réseau Voltaire France 20 avril 2013 18:15

            Malheureusement un peut court cette contre démonstration. De la mythologie écolo typique.


          • Karash 20 avril 2013 22:24

            Ce n’est pas la longueur qui fait la validité d’une démonstration. (Désolé pour les courants d’air, mais ça s’imposait)

            Comme j’admets que je vous ai balancé un argument d’autorité, qui est que « l’idée que la seule manière pour l’entrepreneur de gagner de l’argent, c’est de voler le travail d’autrui est complètement fausse. », j’excuse le votre qui est que je suis dans la mythologie écolo.

            Mais je ne suis jamais avare de développements face à un esprit attentif. Tout comme je prends le soin de décortiquer minutieusement chaque proposition avant d’y adhérer, de la rejeter, ou de la mettre en attente de plus d’infos. Rien ne m’horripile plus que l’idée de garder dans mon crâne des idées fausses qui me boufferraient le cerveau.

          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 20 avril 2013 20:14

            @ l’auteur

            "Une petite oligarchie anglo-saxonne disposant seule du dollar, des salles de marché et des banques est devenue la seule bénéficiaire du nouveau système d’accumulation du capital par spéculation haussière"

            Et ça c’est arrivé par hasard, sans que jamais personne pense à mal, sans que jamais personne ne cherche à s’accaparer les leviers de ce pouvoir qu’est la monnaie ?

            C’est là où on voit que le savoir est vain quand il manque l’essentiel. Il y a bien intentionnalité humaine derrière ce qui nous arrive. Qu’elle soit elle-même rendue nécessaire par des grands cycles civilisationnels ou évolutionnaires ou ce que l’on voudra, pourquoi pas.

            Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de la situer pour la révéler complètement. Sans faire de boucs émissaires mais en cessant de se raconter que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et que ce qui arrive est juste une stupide erreur de... rationalité économique.

            La loi de 1973 dont vous ne parlez pas est un crime contre la nation. Vous parlez de révolution. Très bien. Parlons de tribunaux révolutionnaires.

            Je ne suis pas pour la peine de mort. Je propose le bagne à perpet pour les coupables. Que l’élite aille faire ad vitam aeternam des travaux d’intérêt généraux dans tous les pays du tiers monde maintenus dans la misère par ce système durant toutes ces années... !


            • justokor 10 février 2014 10:21

              Bien d’accord, Luc-Laurent Salvador. La déshumanisation qui nous atteint a bien été voulue et organisée par quelques familles de financiers dont l’intelligence, la ténacité et la solidarité n’ont d’égales que l’avidité, la fourberie et la volonté d’asservir tous ceux qui ne se rangent pas à leurs côtés. Vous souhaitez qu’on les identifie ? Elles sont nommés par nombre d’auteurs, notamment Aline De Dieguez dont l’œuvre est capitale parce qu’elle a su remonter aux sources du cancer qui nous ronge. Ce sont les familles Goldman Sachs, Rockefellers, Lehmans et Kuh Loebs de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourd, les Lazards de Paris et les Israël Moses Seifs de Rome.

              Vous souhaitez que cette racaille élitaire soit condamnée à des travaux forcés d’intérêt général ! Très bien ! Mais si un paramètre monétaire n’est pas aboli, sous peine de ces mêmes travaux forcés au bagne, des Durand, Smith et autres Jhonson les remplaceront aussitôt. Il s’agit de la possibilité de vendre de la monnaie moyennant le paiement d’un loyer pour l’argent prêté, autrement dit l’usure.

              Tant que la monnaie sera une marchandise, des gens sans scrupules s’en procureront par tous moyens, assassinats compris, pour s’enrichir sans travailler en spoliant ceux qui entreprennent et produisent.


            • Antoine Diederick 20 avril 2013 21:51

              Merde alors, le réseau Voltaire.... smiley


              • Antoine Diederick 20 avril 2013 21:58

                "Il ne peut y avoir de solution sans commencer par rétablir des lois nationales et des frontières afin de favoriser la production nationale pour la consommation nationale, sans le respect du droit international qui interdit l’ingérence et donc sans le rétablissement d’une république véritable ou le peuple exercerait réellement la souveraineté afin que les entreprises et l’économie soient à son service exclusivement."

                très joli tout cela, mais votre patron, il est ou pour l’instant, au Quatar, en Libye .....parce que du genre j’ai plein d’idées mais il n’y a rien qui en sort, c’est juste du brassage d’air, non ?

                et puis de toutes les façons comme on mange à tous les râteliers idéologiques, genre melting-pot


              • Antoine Diederick 20 avril 2013 22:01

                vraiment, je vous plusse, parce que en terme de réflexion sur le management....c’est très comique...surtout sur le petit tableau de comptabilité de base...alors là....

                vous avez l’intention d’abuser qui ?


                • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 21 avril 2013 01:13

                  Bonsoir,


                  Notre problème économique et du en partie « a mon avis » à quatre événements majeur


                  1 l’évolution technologique qui à supprimer massivement 

                  les emplois dans L’agriculture et l’industrie.

                  Cette évolution technologique à permis de faire exploser les rendements 

                  mais aussi le chômage, et à très fortement augmenté les depences 

                  des États « donc l’endettement », car moins de rentrer fiscale, 

                  les charges patronale et salariale sur les salaires ne rentre 

                  plus dans les caisse de l’état, mais l’état doit prendre en charge

                   les chômeurs. 

                  Par contre l’entreprise diminue sa masse salariale, donc ses charges

                  Elle ne paye pas de charge sociale sur ces machines

                  Qui ont un très haut niveau de qualité de fabrication

                  Donc l’entreprise augmente sa production et assez rapidement ses profits. 

                  Les sociétés de service et les usines pour fabriquer ces machines

                  n’ont jamais pu compenser les pertes énormes d’emploi 

                  dans ces deux secteurs d’activité essentiel à notre économie.

                  2 le libre échange, plus de frontière et libre circulation des marchandise et 

                  des capitaux.

                  comment voulez vous qu’un Salarier français puisse concurrencer 

                  un salarier chinois, Cela était perdu d’avance.

                   il etait evident que cela fragiliserais encore plus nos économies,

                  Et qu’il y aurez des délocalisation importantes, 

                  mais aussi que cela ferait encore explosé les profits des grosses entreprises,

                  Pendant un temps. Merci l’Europe et le dumping fiscal au sein même de l’UE.

                  Puis un jour les travailleur de nos pays n’ont plus suffisamment d’argent

                   pour consommer la production des entreprises


                  3. L’Euro, le mark euro, je ne rentrerai pas dans les détails

                  Mais les prix ont exploser, nourriture, énergie,

                  Le marché de l’immobilier a pris plus de 120 % en 15 ans, combien les salaires.,

                  L’euro fort nous plombe, mais il est nécessaire au allemand qui ont siphonné 

                  Les économies de leur soit disant partenaire.......


                  4 la finance qui grâce au libre échange a complètement assécher l’économie 

                  et vider de sa substance le mot Entreprendre. 

                  Toutes les grande entreprises qui ont des moyens financier colossaux, 

                  et Devraient donc tirer vers le haut par de la RD toute l’économie du pays,

                   a été corrompu par la finance et ces entreprises ne sont aujourd’hui 

                  que de grosse machine a épuiser les ressources Et détourner les profits

                  De ces pillages dans les paradis fiscaux, tout ça avec la complicité des politiciens

                  Qu’elle font élire grâce a la presse écrite et les média TV qui leur appartiennent.

                  grâce aux sommes d’argent énorme quelle mettent a la disposition

                  Des politiciens pour qu’ils se fassent élire, elle arrive ensuite à faire

                  Ce quelles veulent s’en être déranger.

                  Petit rappel :

                  Il faudrait 5 terre si tous le monde sur terre vivez comme un américain.

                  Il en faudrait 3 pour que tous le monde puisse vivre comme nous.

                  Il va faloir grandir et devenir un peu plus responsable.

                  De plus cette finance qui spécule sur tout, et ne respecte rien,

                  a besoin d’un endettement des peuples,

                  de l’industrie et des etats exponentiel pour survivre.

                  Elle affame et asservie les peuple, pollue absolument tout 


                  et detruit la biodiversité, épuise les ressource de la terre, 

                  cette financiarisation a fini pas générer d’énorme bulle spéculative 


                  ou l’argent Circule en vase clos et va dans des comptes bancaires 

                  Ou la démesure et la stupidité n’a d’égale que les égos

                  Des gens qui les possèdes. Le problème est que cette argent

                  Disparais de l’économie réelle, celle qui créer de l’emploi.

                  On estime aujourd’hui que sur la somme monétaire mondiale 

                  Seulement 4 a 5 % est dans l’économie réelle. 


                  Cela nous mène tous simplement au chaos.

                  Il est grand temps que cela s’arrête et que nous changions de modèle,



                  maintenant Espérons que cela se fera proprement,

                  personnellement j’en doute et Cela me navre, 

                  m’inquiète pour mes enfants.

                  Cordialement

                  Fanck




                  • justokor 10 février 2014 10:45

                    Bonjour Agora Vox et Réseau Voltaire. Même un Q.I. de 90 comprendrait l’article !
                    J’ai répondu tout-à-l’heure au post de Salvador et je me permet de m’adresser à vous pour insister sur ce point qui me paraît fondamental : tous les désordres sociétaux qui se produisent ont une même origine : l’usure. Dès lors que l’on peut vendre de la monnaie, des individus s’en procureront par tous moyens pour s’enrichir aux dépens de ceux qui produisent :

                    Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. Mayer Amshel Rothschild (1743-1812)

                    Je vous signale ma surprise d’avoir été prié par [email protected] de ne plus leur écrire parce que je leur avait fait parvenir un mail allant dans le même sens que votre propre lutte : enlever le pouvoir aux financiers.

                    Cordialement. Justokor

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès