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Accueil du site > Tribune Libre > La révolte grecque

La révolte grecque

L’État grec, après avoir essuyé la dette privée des banquiers ; après avoir subventionné les armateurs endettés ; après avoir épongé le déficit de l’industrie touristique ; après avoir dilapidé 160 milliards de dollars pour acheter de l’armement se trouva fort dépourvu lorsque la crise monétaire fut venue (1). Plus de revenus pour fournir les services convenus (pourtant moins de 4 % du budget grec est consacré à l’éducation) et d’immenses besoins financiers pour rembourser ces dettes privées soudainement étatisées. Qu’à cela ne tienne, le peuple grec fut inculpé de duplicité, accusé de frauder le fisc et soupçonné de se traîner les pieds pour renflouer les riches affamés.

Le premier ministre « socialiste » Papandréou se prosterna au guichet de l’assistance internationale afin d’obtenir un prêt de la nouvelle pythie du FMI. Après remontrances, celle-ci s’exécuta non sans exiger – les dettes privées étant maintenant socialisées – que les actifs étatiques soient dorénavant privatisés. Le cerbère promit de sévir et de matraquer sans pitié tous ceux qui refuseraient de rembourser de leurs deniers cette dette collectivisée. La guerre de classe venait de s’envenimer.

Ici à Athènes – Place Syntagma – l’avenir du monde capitaliste est remis en cause. Le travail et le capital s’affrontent sans fard, sans utopie « démocratique » bourgeoise, directement, face à face, et l’un des deux devra peut-être disparaître pour que l’autre survive.

La révolte populaire pourrait tourner à la révolution, non pas parce que quelques « bobos » sont venus crier leur émoi et leur effroi devant le soulèvement acharné des classes opprimées face aux banquiers indifférents au sort fait aux petits-bourgeois chagrinés de perdre leurs privilèges momentanés – ces « bobos » irrésolus à sacrifier leurs biens pour sauver la société « démocratique » qu’ils ont tant aimée et qui les a reniés. La grande bourgeoise a autre chose à faire que de sauver ces sous-fifres dociles. C’est aux petits-bourgeois de marquer leur allégeance et de manifester leur foi indéfectible dans ce système « démocratique bourgeois » qui leur a tant donné et qui aujourd’hui menace de tout reprendre. 

Alors les « bobos » font leur travail et crient au rétablissement de leurs privilèges usurpés. Il y a quelques années l’Argentine a vécu ce calvaire et aujourd’hui encore elle peine à rétablir les privilèges des « bobos », des aristocrates syndicaux et de toute cette coterie de collaborateurs chargés de protéger le système capitaliste de la colère populaire. Tous ceux-là, la grande bourgeoise les récompensera s’ils parviennent à apaiser la grogne de la rue. Le pourront-ils, le sauront-ils ? Ils s’y emploient pourtant, déclenchant une grève de ci de là (la moins longue possible), mais la conscience de classe est ici trop aiguisée pour que les « bobos » puissent se déliter en toute tranquillité. Les jeunes et les travailleurs sont enragés ; ils s’attaquent aux temples de la renommée et s’en prennent au cénacle de la propriété privée (2). 

Les ouvriers, les jeunes, les travailleurs salariés, même ceux qui ont été dupés par des bureaucrates syndicaux vendus, se laissent de moins en moins berner par les discours pour réconcilier. Tous comprennent que la grande échauffourée, l’ultime bataille, est engagée, non pas à Benghazi ni à Tripoli, non pas au Caire ni à Tunis, mais ici, à Athènes, où le prolétariat grec fait face seul, mains nues, à toute la réaction mondiale impérialiste, non pas pour obtenir le droit ridicule de « voter » pour le polichinelle qui liquidera leurs revendications de classe, mais pour s’emparer des rênes du pouvoir d’État afin de construire un autre monde, radicalement différent du précédent. Nous sommes ici au cœur de l’affrontement entre le monde du travail et le monde du capital, l’ultime contradiction, sans fard, sans retenue, sans faux-fuyant, la confrontation suprême entre deux univers irréconciliables, irréductibles, antagonistes, une révolution pour la vie ou pour la mort du peuple grec.

C’est ici à Athènes que cette nouvelle altercation historique commence par une bataille sur le front économique. Sauront-ils en faire une lutte politique révolutionnaire pour la conquête du pouvoir d’État  ? Qui représente ici le futur ? Le capital décadent et ses sbires élus « pseudo démocratiquement » ou le travail et ses représentants populaires, issus de ses rangs, et prêts à mourir pour le futur, pour la classe ouvrière et pour le peuple grec ?

Le roi est nu, il s’expose ici à Athènes, en plein cœur de la patrie de l’esclavagisme libertaire et de la démocratie aristocratique ; il dévoile son vilain visage d’exploiteur et de spoliateur esclavagiste. Il n’est pas étonnant que l’histoire ait décidé que la révolte populaire de masse – en Occident – débuterait ici au Pirée, la patrie des penseurs esclavagistes du siècle des lumières aristocratiques. Comme la petite bourgeoise leur tiendra rigueur à ces jeunes de ne s’inspirer ni de Socrate, ni d’Aristote, ni de Sophocle, ni de Démosthène, ni de leurs Dieux vengeurs !

Le monde a fait de grand progrès depuis cette époque révolue. Aujourd’hui une nouvelle classe révolutionnaire se dresse face à l’histoire pour réclamer son dû, le pouvoir d’État, le renversement de l’ancienne classe bourgeoise dégénérée qui doit maintenant faire place au nouveau Jupiter populaire. L’oracle aura dit vrai, l’histoire de l’humanité progresse, camarades Grecs « Voici la rose, dansez ». Dansez pour que, juchés sur les barricades de la liberté et de la dignité, nous puissions admirer votre ballet révolté. Quand viendra notre tour, saurons-nous chausser vos grands souliers ?

_______________________________________

(1) De 2005 à 2008, la Grèce a doublé la valeur de ses emprunts pour payer des armes dont elle n’avait pas besoin. Selon une recherche conjointe de juges grecs et allemands, les vendeurs d’armes ont utilisé la corruption pour s’assurer la collaboration d’importants hommes politiques, de fonctionnaires et de chefs militaires. L’argent emprunté pour acheter ces armes vient des mêmes pays d’où proviennent les armes, soit les États-Unis, la France et l’Allemagne. De 2005 à 2008, les prêts consentis à la Grèce pour l’ensemble de ses obligations ont atteint la somme astronomique de 160 000 millions de dollars. Pour un pays de 11 millions d’habitants c’est peu dire. Avec cet argent la Grèce a amplement de quoi payer la facture de 3000 millions de dollars en hélicoptères de combat français, 2000 millions de dollars en avions de combat étasuniens, plus ou moins le même montant pour les avions Mirage français et presque le triple en sous-marins allemands. http://www.legrandsoir.info/l-endettement-de-la-grece-au-profit-des-industries-militaires.html 

(2) http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/326618/grece-les-raisons-d-une-mobilisation-sans-precedent-aganaktismeni?utm_source=infolettre-2011-07-02&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne


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36 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 7 juillet 2011 11:57

    le monde de la finance et l’oligarchie capitaliste, aprés avoir pillé les peuples du sud s’attaque maintenant aux peuples du nord par le levier de la dette qui a deja fait des ravages sur tout les continents et a soumis les populations en essayant de les domestiqué, voir :

    http://2ccr.unblog.fr/2011/01/07/la-dette-publique-et-la-bancocratie/


    • Piotrek Piotrek 7 juillet 2011 13:20

      Je pense que l’achat d’armes dont vous parlez, était lié de fait à un emprunt d’état, et comme beaucoup d’autre deals : pourquoi vendre quelque chose alors qu’on peut le vendre deux fois (grâce aux intérêts) et pourquoi ne pas graisser quelques pattes sur place pour que le deal passe mieux ?
      Cette histoire c’est tout simplement trop de conflits d’intérêts qui à la fois brouillent et cancérisent que s’imagine encore le commun des mortels quant au fonctionnement du monde.

      J’ai sincèrement pas l’impression que le capitalisme soit remis en cause a Syntagma, c’est a 10 minutes a vélo de chez moi et depuis le début des « troubles » je n’ai rien entendu, j’ai pas senti de lacrymo. Or si le capitalisme était en train de mourir si près de chez moi, je serai en train de vous envoyer ce message avec des signaux de fumée.

      La bourgeoisie : c’est elle qui a encaissé le cash, pris les pots de vin et qui n’a même pas terminé ce pour quoi elle était payée, et c’est elle qui gruge les impôts. Le phénomène « bobo » dont vous parlez n’est encore qu’a l’état embryonnaire ici (bin ouais quand on a du blé ici, on achète une Porsche et pas une hybride qui avance pas)
       Mais elle ne peut etre a elle seule la responsible de la situation.

      Alors... a qui la responsabilité
       ?


      A l’Europe ? Des taux d’intérêts avantageux, une explosion des prix ont bien évidement contribué à la situation. Mais ce sont des effets mécaniques de l’économie, difficilement prévisibles car hautement corrélés à la conjoncture, on ne peut blâmer personne en particulier : la machine s’est emballée

      Au capitalisme ? Chaque acteur a fait ce que son prédécesseur faisait : il travaillait plus pour gagner plus. La encore : un simple effet mécanique, chacun veut vivre encore mieux, pas vous ?. On pourrait débattre pendant des heures pour savoir si on peut réguler l’avarice humaine. Mais je n’y crois plus. Dans la course à la régulation, la règle a toujours un temps de retard, c’est ce delta qui permet à un millionnaire de ne payer aucun revenu sur l’impôt en France. Si vous étiez milionnaire, vous feriez de même.

      Aux medias ? A elle seule, la quantité d’information déversée quotidiennement redéfinit la mission d’information qu’on avait donne aux medias. Peut être qu’on s’est trompé, que l’information ne nous éclaire que dans certaines conditions données. Ensuite, pour ce qui est de la véracité des informations, du sensationnalisme des évènements reportés en Grèce, Syntagma brule, oui mais pas tous les jours comme vous en avez l’impression : j’irai y prendre un Big Mac toute a l’heure en pensant a vous.

      Aux politiques ? Très certainement : idéologies figées dans le temps, lutte des égos dans les partis politiques, clientélisme, populisme, incompétence, irresponsabilité a tous les étages dans tous les pays... C’est un terreau idéal pour développer des tumeurs dans la mécanique du marche, ou si vous préférez à la course des ambitions personnelles de chacun.

      Mais les politiques peuvent-ils êtres responsables sans y inclure les électeurs ? Les medias sont ils responsables sans y inclure les spectateurs ? Le capitalisme est il responsable sans y considérer nos ambitions auxquelles il est si difficile de trouver vite une limite juste ?

      On peut y ajouter l’ecologie, les droits de l’homme... Les questions auquelles nous allons devoir faire face, elles n’ont jamais été posées sous cette forme et à ce niveau d’intensité (amplifié par l’Internet) a l’humanité dans toute son histoire.
      Et cela transcende votre lutte des classes poussiéreuse.


      • papi 8 juillet 2011 00:21

        @piotrek

        J’entends bien, mais votre commentaire n’ est fait que de questions !! les questions ne sont pas
         les réponses aux problèmes de vos compatriotes, vous demandez à qui la faute ?regardez plutôt en face les résultats ! Votre pays avec les dernières restrictions saigne à plaie ouverte, et en lieu de pansement on pratique une saignée !! vous allez tomber dans gouffre sans fond..
        Fi de responsabilité ! étranglé et exangue votre peuple va descendre dans la rue, les médicaments, la nourriture abordable, les services, vont devenir des denrées rares, lorsque le peuple n’y aura plus accès il demandera justice, et si personne n la lui rend, il la prendra de force , comme par un audit
        et une dénonciation de votre dette comme odieuse..
        Là vous pourrez rebâtir et vous poser moins de question..En tant que grècque vous êtes bien placé pour savoir que la liberté ça se gagne et ne s’achète pas..


      • Piotrek Piotrek 8 juillet 2011 02:19

        Juste une petite précision avant de continuer : je suis français, expatrie en Grèce depuis 8 ans (J’ai pu suivre la dégringolade depuis l’adoption de l’Euro.)

        Ces questions, c’est pour illustrer la dilution de la responsabilité : Le peuple Grec a bien élu les divers gouvernements de gauche et de droite, le peuple ne s’intéressait pas a la situation économique de son pays, c’est donc aussi pour une part, de la responsabilité du peuple Grec.
        (Je souligne en passant que le problème est exactement le même en France, les gouvernements se succèdent et les choses empirent)

        Je suis actuellement, avec certains de mes collègues grecs dans un gouffre sans fond, depuis plus d’un an, donc je connais déjà (en partie) les conséquences auxquelles vous faites allusion.

        L’autre objectif de mes questions est : contre qui s’indigner ? Certains sont sur la place Syntagma, et crachent contre le pouvoir en place. Ceux la disposent d’une idéologie, d’un dogme et ont leur cible toute trouvée (comme l’auteur)
        D’autres comme moi, sans idées préconçues, errent hagards sans savoir sur qui lancer le pave. Contre les banques françaises ? Contre les bourgeois ? L’Europe ? Les agences de notation ? Les spéculateurs ? Contre le pouvoir en place ou celui d’avant ?

        Vous faites une excellente allusion quant au prix de la liberté, je compléterai en disant que bien que cette liberté ait été gagnée par nos aïeux (quoique, vous papy, vous avez du la défendre aussi smiley ) on a sacrifie notre liberté en l’échangeant contre du confort : On a donne notre confiance aux politiques, a l’Europe, aux banquiers et aux bourgeois, on les a laisse faire, on s’est endormi.

        Cette dilution représente une aubaine pour les vrais responsables qui font comme si de rien, car il n’existe pas de cible toute désignée.

        Donc beaucoup de questions, ca ressemble à une bonne gueule de bois. Vous le ressentirez aussi quand cela prendra de l’ampleur en France. Car la problématique de la dette est ancienne et touche tous les pays (pensez retraites, sécu...)


      • Bodhi 7 juillet 2011 13:54

        T’es quoi toi Robert Bibeau ? Un marxiste puant, un ignard sorti tout droit des grottes de la pseudo-culture ou bien encore un ignard bercé dans de vilains mensonges ?

        Il n’y a pas plus grand oxymore que esclavagisme libertaire ! Sois tu le fait exprès sois tu es abusé par le discours pseudo libertaire mais surtout libéral de ces personnes que l’on nomme libertariens. Entre les ultra-libéraux et les marxistes qui veulent se faire passer pour libertaires ça commence à me gaver ...

        Le libertaire ne définit pas la liberté de l’individu de faire ce que bon lui semble quand bon lui plait - ce qui inclut une domination totale sur d’autres individus - mais à l’inverse que chaque individu reprenne le contrôle, une initiative, sur sa propre vie. De part cette définition cela exclu toute prétention à la hiérarchie quelle soit capitaliste ou communiste ou bien même mutualiste.

        Tous les libertaires ne sont pas anarchistes mais tous les anarchistes sont libertaires dit moi alors pourquoi tous les anarchistes de Grèce, donc des libertaires, sont dans la rue, dans les émeutes, depuis fin 2008 ? Pourquoi sont-ils les premiers tout ce que tu critiques, c’est à dire la bureaucratie politique, syndicale et toutes les sortes de dominations ? Pourquoi les libertaires se font chier depuis plus de 150 ans à critiquer le centralisme, la verticalité, l’exploitation si c’est pour aujourd’hui être dans le camp de ceux qu’ils dénoncent ?

        En utilisant ce terme tu t’attaques à ceux-là même qui combattent ce que tu dénonces !

        D’où la question qui revient : Un marxiste puant, un ignard sorti tout droit des grottes de la pseudo-culture ou bien encore un ignard bercé dans de vilains mensonges ?


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 juillet 2011 15:19

          J’ai bien senti votre pied quand j’ai écrit ces mots tout à fait réfléchis et songés comme on dit au Québec.

          L’insulte ne paie pas vous savez... Esclavagisme libertaire c’est bien dit... c’est-à-dire ces penseurs de la Grèce Antique étaient de fait des aristocrates - libres- démocrates mais que pour la faible portion de la population MALE et homme libre - propriétaires d’esclaves sous-hommes - sous-femmes. 

          Cette société esclavagiste - libertaire - (pour les propriétaires d’esclaves exclusivement ) démocratique esclavagiste. Il me semble que c’est facile à comprendre.

          Maintenant traitons de vos autres insultes à cause de votre orteil de libertarien coincé sous mon pied MARXISTE - les anarchistes crient plus fort que les autres et sont en première ligne pour la casse et je leur reconnait ce talent... mais quand le Grand Soir survient le peuple a intérêt à les avoirs devant lui et jamais dans le dos...


        • Sir Vladimir L.S Freak Sir Vladimir L.S Freak 7 juillet 2011 15:50

          Il y a anarchiste et anarchiste et anarchiste et anarchiste et anarchiste... Ne nous mettait pas tous dans un sac, même lorsqu’il s’agit de vous défendre. Surtout que certains peuvent être d’accord avec vous sur certains points. De plus il m’apparait qu’il n’est pas tellement l’heure de savoir qui de Marx ou de Proudhon a raison, ni qui de Bakounine ou de Proudhon a raison. 


        • Bodhi 7 juillet 2011 18:25

          Il n’y a pas anarchiste, anarchiste et anarchiste... Vous tombez dans un piège bien grossier.

          Premièrement, l’Athène antique n’est pas anarchiste et ne le sera jamais pour les éléments que Robert a cité : esclavage, position des femmes dans la société. Par contre ce qui fout les glandes à ces blochéviques c’est qu’une organisation tournant pas autour du parti unique, dehors de la planification et du centralisme d’Etat puisse exister.

          Il n’est en effet pas le moment de savoir si Proudhon a raison sur Marx ou si Bakounine a raison sur Proudhon. C’est simple : Proudhon, autant que Marx, autant que Bakounine ont écrit des conneries sexiste et parfois racistes. Par ailleurs les analyses justes sont maintenant pour la plupart dépassées par l’expérimentation ou par le grand âge qui fait que la conjoncture les invalides. Cela ne se limite pas à savoir quel prophète a raison, Marx autant que proudhon autant que Tocqueville ou la multitude d’auteurs, et ce quelque soit leurs orientations politiques, sont appréciés par les libertaires si les analyses sont jugées pertinentes.

          Marx n’est pas détesté par contre les religions marxistes, elles, sont détestées.

          Les marxistes avec leurs doubles pensées à vomir. Ils promettent la liberté, il te donne le centralisme d’Etat et la planification de l’économie par l’Etat. Ils te disent qu’ils vont se battre contre les oppresseurs, ils seront les nouveaux oppresseurs.

          il suffit de lire son texte :

          • " Aujourd’hui une nouvelle classe révolutionnaire se dresse face à l’histoire pour réclamer son dû, le pouvoir d’État, le renversement de l’ancienne classe bourgeoise dégénérée qui doit maintenant faire place au nouveau Jupiter populaire."

          La traduction c’est :

          • Aujourd’hui l’avant garde populaire, représentée par le parti unique , se dresse face à l’histoire pour réclamer son dû, le pouvoir d’Etat, le renversement de l’ancienne classe bourgeoise dégénérée (comme si toutes les classes bourgeoises ne l’étaient pas) qui doit maintenant faire place aux cadres du parti unique.

          Que vive la double pensées marxistes !

          Elle est où la démocratie et le peuple là dedans ? elle est où l’égalité ?

          Je sais pas qui tu es Sir Vladimir L.S Freak, mais si tu es de tendance anti-autoritaire ne te fies jamais à un marxistes. Il n’y a aucun compromis avec ces gens là, sauf peut être avec les conseillistes.

          • « mais quand le Grand Soir survient le peuple a intérêt à les avoirs devant lui et jamais dans le dos... »

          Et après ça dit que c’est la faute de l’autre... pitoyable quand je lis la liste des trahisons en milieu marxiste et des trahisons envers les anarchistes. Au moins chez les anarchistes quand on se fait éclater et que nous savons que nous en sommes responsables, on dit pas que c’est de la faute du méchant pas beau, de la faute à pas-de-chance ou de la CIA : on assume et on apprend.

          Ce sont des personnes qui n’ont aucun argument sinon le saint dogme. En résumé ça donne ça : Une comparaison entre la Grèce antique, il y a 2300 ans et le mouvement libertaire qui a au plus 160 ans...

          Je crois Robert que c’est l’heure de la prière. Tu vas lire quel livre de Marx, ce soir ?

          Franchement, à la place de Robert, être aussi âgé et raconter autant de conneries j’aurai eu le sentiment d’avoir raté ma vie.



        • Sir Vladimir L.S Freak Sir Vladimir L.S Freak 8 juillet 2011 11:41

          « Je sais pas qui tu es Sir Vladimir L.S Freak »

          Et bien je suis fils de conseillistes...

          Disons que je voulais arriver comme un fleur, délivrer un message de paix et d’amour tout ça, parce que j’ai quand même été marqué par la violence de l’affrontement... J’ai trainé avec des marxistes, et je me suis engueulé un paquet de fois avec eux... mais ce furent des « camarades de luttes » malgré tout. Puis j’ai dû lire des marxistes, Clouscard, Rosa Luxembourg, Lucien Goldmann ou d’autre... mais vous répondez par avance :

          « Marx n’est pas détesté par contre les religions marxistes, elles, sont détestées. »

          Ainsi que votre grand père qui semblait être un homme plein d’humour : « un bon marxiste est un marxiste qui se contente de la critique ; mais surtout par pitié qu’il en reste là »

          Mais malgré tout, cela justifie t-il cette violence ? Après, il est bien entendu possible que votre différent avec l’auteur aient des causes antérieures non citées ici. Car pour avoir lu d’autres de vos commentaires, il apparait que vous êtes sommes toutes quelqu’un de mesuré.



          • Francis, agnotologue JL 7 juillet 2011 15:11

            Oui ? Pour le remplacer par quoi ? Un gvt de droite !

             smiley


          • Francis, agnotologue JL 7 juillet 2011 15:18

            Ironie à part,

            bel article. Mais qui peut croire encore à la révolution ?

            Renverser le gvt de droite ? Si la gauche a trahi, il n’y a pas d’alternative sans un gouvernement d’union nationale.

            On attend des Grecs qu’ils nous montrent la voie : comme ils l’ont fait dans leur lointain passé.


          • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 juillet 2011 15:22

            Révolution

            renversement de tous ces polichinelles de la 2em internationale socialiste comprenant les sionsites israéliens et le PS franàçais et la droite tout calibre bien entendu.

            Pouvoir au peuple derrrière la classe ouvrière grecque dirigé par un parti révolutionnaire.

            Pas de compromis possible... ou alors dans 20 ans on réécrira les mêmes constats.


          • Roosevelt_vs_Keynes 7 juillet 2011 15:37

            « On attend des Grecs qu’ils nous montrent la voie : comme ils l’ont fait dans leur lointain passé. »

            Ce qui est sûr c’est qu’en France, tout le monde la connaît, la voie qui mène à l’annulation rétroactive des dettes d’origine spéculative. C’est donc peut-être à nous, cette fois-ci, de montrer la voie aux grecs...


          • BOBW BOBW 7 juillet 2011 15:05

            LoL :« Un marxiste puant » joli terme élégant et sympa par opposition à capitaliste parfumé (LORÉAL-BETTANCOURT) smiley


            • Aldous Aldous 7 juillet 2011 16:10

              N’oublions pas les scandales de corrution par des multinationales comme Siemens qui arrosaient les decideurs grecs de pots de vin pour s’octrtoyer des marches inutiles et ruineux...


              • Roosevelt_vs_Keynes 7 juillet 2011 16:41

                Pourquoi soulignez-vous ce fait ?


              • xray 7 juillet 2011 20:02


                GRÈCE 

                EUROPE  

                Dans cette Europe dominée par les curés,  l’argent sert à créer les problèmes.  Non pas à les résoudre ! 

                La misère est le fondement de la société de l’argent ! 
                (Le malade, l’industrie première.) 


                Le bourbier européen 
                http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com 

                Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
                http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 

                Sida, un petit mensonge 
                (Le complot des blouses blanches et des soutanes) 
                http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2011/01/31/sida-un-petit-mensonge.html 



                • Lorelei Lorelei 7 juillet 2011 21:13

                  Vous verrez que l’on est entrain d’entrer dans l’ère totalitaire du meilleur des mondes economiques vu par nos oligarchies que sont l’ue, le fmi, la bce vous connaissez cette fameuse troika prete à broyer jusqu’au dernier citoyen pour un peu de fric


                  • Loatse Loatse 7 juillet 2011 22:51

                    Ca y ressemble, Loreleî ;

                    Le peuple grec est dans une mauvaise posture.. que se passerait il en cas de révolution ? la dette odieuse sera t elle effacée pour autant, je ne le pense pas..

                    Ceux ci risquent de se retrouver dans la position d’un propriétaire de maison qui ne peut rembourser son crédit.. s’il peut il vend celle ci afin d’en tirer un bon prix, sinon son bien est saisi...à un coût dérisoire..

                    « La grece à vendre » titrent les médias.. Risquons nous de lire dans quelques temps : « la grece aux enchères ? »

                    Je crains le pire pour ce peuple déjà pressurisé plus qu’il n’est humain de l’être... Et pour couronner le tout, les agences de cotations enfoncent le clou, notamment en ce qui concerne le Portugal qui risque d’être le numéro 2 de la « grande braderie »...

                    Leur enverra t on les forces de l’Otan, comme l’on envoie un huissier chez un particulier insolvable ?

                    J’ai mal en voyant ces gens s’écrier alors qu’on est en train de brader leurs plages au plus offrant : « mais c’est notre terre !!! »

                    Combien de ceux ci pourront se permettre de payer de 8 à 25 euros pour accéder à la mer et s’y baigner alors que déjà une bonne partie des grecs ont a peine de quoi vivre... ?

                    La vision d’un monde dans lequel les plus pauvres resteront derrières des grillages à observer touristes et privilégiés qui, seuls, pourront profiter de ce que la nature met gratuitement à la portée de tous, m’insupporte...


                    • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 juillet 2011 05:38


                      Vous faites erreur. S’il y avait révolution et renversement de l’oligarchie GREC la dette aux poupelles = dette indigne dette inique = dette à qui ? aux banquiers européens mais chaque pays européens a sa dette envers les banquiers européens.

                      Demain n’ayez crainte les autres pays y passeront

                      Leur système s’écroule et ils voudraient vous culpabiliser de ne pas rembourser les banquiers qui ont déjà TOUCHÉS (relisez les 5 premières lignes de mon texte SVP)
                       
                      PLus un sous aux banquiers européens.. La terre GREC n’est pas à vendre elle appartient déjà au peuple GREC et elle est INALIÉNABLE... l’air Grec aussi est inaliénable et l’eau 

                      Foutez ces ploutocrates dehors et les autres peuples d’Europe demain suivront ils se préparent eux aussi à être pillés. 

                      La révolution prolétarienne doit venir des pays de prolétariats (pas du tiers monde ... pas encore.. 


                    • Croa Croa 8 juillet 2011 07:51

                      « la dette odieuse sera t elle effacée pour autant, je ne le pense pas.. »

                      S’ils attendent qu’elle s’efface toute seule évidemment ! Les pantins disponibles (les mêmes que les nôtres) ne s’en occuperont pas non plus (élections pièges à cons !)

                      Pour ne pas être spolié, le peuple Grec peut toutefois vraiment se fâcher, mais le fera-t-il ??? 


                    • papi 7 juillet 2011 23:42

                      @ loatse

                      ëtes-vous certaine que cela va arriver en Grèce ?? j’en suis moins certain pour ma part !
                      Je crois sincèrement que l’avertissement infligé aux rapaces n’est pas parole en l’air !
                      Ce peuple en aura la force quand il en aura la volonté commune , et je crois que c’est pour bientôt, préambule de ce qui va se passer dans tous les pays piétinés par les financiers .
                      En Espagne, au Portugal puis ailleurs, c’est quand les assiettes sont vides que les rues se remplissent..et gare devant..


                      • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 juillet 2011 05:26

                        La vous dites VRAI 

                        Quand les assiettes sont vides le ventre creux insuffle de la raison et la raison c’est la déraison pour les riches leur effondrement... Masi il faut jeter la statue bas elle ne tombera pas toute seule, c’est la révolution... pas la révolte mais la révolution. Quelle est la différence entre les deux ???


                      • Croa Croa 8 juillet 2011 07:56

                        - Une révolte implore le maître, lequel reste reconnu.

                        - Une révolution destitue le maître, en le soumettant à la volonté du peuple ou en lui coupant la tête, ce qui reste le plus sûr !


                      • Loatse Loatse 8 juillet 2011 00:14

                        Je souhaite que vous ayez raison, Papi :)


                        • papi 8 juillet 2011 00:28

                          @loatse

                          L’histoire a la fâcheuse manie de se répéter, et la Grèce en sera un exemple !
                          Jamais dans l’histoire un peuple n’a accepté de vivre sous le joug, il s’est toujours révolté, 
                          c’est ainsi, les murs tombent et les pouvoirs se fissurent tôt ou tard..


                        • papi 8 juillet 2011 00:43

                          loaste

                          Je crois que nous vivons les derniers moments de l’euro, cette monnaie mort née, qui n’atteindra jamais l’adolescence, cette nouvelle folie des dominants avides va s’effondrer pour laisser place à une nouvelle ère de paix et de prospérité.. Cette Babel des temps modernes finira en poussière comme son ainée dont on ne retrouve même pas trace.. 


                        • Croa Croa 8 juillet 2011 08:00

                          « Jamais dans l’histoire un peuple n’a accepté de vivre sous le joug, »

                          T’as une lecture bien naïve de l’histoire !  smiley


                        • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 juillet 2011 05:22

                          Faison un peu de ménage.

                          1) Pas de réponse à l’anarchiste de service villipendeur des bolchéviques et histériques...pas le temps.

                          2) Que la petite-bourgeoisie a vécue de concert avec l’aristocratie ouvrière occidentale une période de prospérité relative et de grasse matinée = OUI sans nul doute. L’impérialisme occidental tondait les coupons, spoliait les pays du tiers-monde (EH OH c’est pas l’Occident qui aide les pauvres, ce sont les pays pauvres du tiers monde qui envoient richesses et argent au Nord) cette plus value extorqué aux pauvres à permis d’endormir les prolétariats et les petits bourgeois du Nord ( les miettes étaient nombreuses et alléchantes.

                          3) La récréation est terminée. La tendance inéluctable à la baisse des taux ded profits, l’endettement qui est une forme de spoliation par les riches des peuples des pays occidentaux (après avoir et continuer à tondre les pays du Tiers-monde) c’est le tour des poplations des pays ex-riches

                          4) Contre qui lancer les pierres ??? Mais c’est que vous vous accrochez à vos illusisons messieurs dames. IL FAUT CASSER LE SYSTÈME = S’EMPARER DU POUVOIR D’ÉTAT = LA CLASSE POUR SOI. Le pouvoir à la classe d’avenir celle qui créra le nouveau, dirigée par son avant garde

                          5) C’est déjà écrit dans mon article Sauront-ils le faire en Grèce ou en Espagne ??? En tout cas ils n’ont pas su le faire dans les pays arabes.

                          6) Y a-t-il un parti d’avant garde de classe en Grèce ? Pour diriger le mouvement vers la prise de pouvoir et la destruction de l’ancien système ??? J’ai peur que NON...

                          Alors laissez-moi rêver... ce sera pour la prochaine alors.


                          • kéké02360 8 juillet 2011 08:57

                            article très réaliste qui nous laisse à réfléchir sur le chemin que nous allons devoir emprunter pour liquider le système et les suppos qui le défendent !!! Nous sommes en guerre , il n’y aura pas de prisonniers dans ce combat smiley


                            Vive la constituante et les représentanats du peuple

                            Vive la désobéïssance citoyenne


                            • PascalR 8 juillet 2011 10:19

                              Curieux.

                              On oublie de dire que le système grec est aussi fondé sur une gigantesque économie parallèle (travail au noir, peu d’impôts payés, ...) qui n’alimente pas le budget de l’état.
                              le manque à gagner se chiffre en dizaines de milliards d’euros.
                              Et tout le monde en profite bien.
                              Alors, de quoi se plaigne t-ils ?
                              Ils veulent l’Europe, mais sans les règles.
                              Et nous, les pays « en règle » on paie pour ces escrocs à coup de centaines de milliards d’euros, génial, bravo.
                              L’Europe est décidément un putain de gros machin.

                              • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 juillet 2011 17:22

                                Vous répétez les sornettes des médias bourgeois... j’ai lu tout cela dans le FIGARO... des sornettes.. dis par des serpents à sonnettes.

                                Le début de la chaine de causalité de CETTE PHASE de la CRISE (je ne dis pas de toute l’histoire mais de cette dernière phase) c’est la crise économique de 2008... aux USA pour commencer les banquiers après avoir créer de la monnaie de singe - des valeurs dérivés, de la fausse monnaie mais des vrais PRETS aux pauvres le chateau de carte s’écroule quand une hausse de à peine 1 ou 2 % des taux d’intérêts hypothécaires entrainent le défaut de paiment de millions de propriétaires SUR-ENDETTÉ. 

                                Les banques font faillite d’autres recoivent des centaines d emillairds de l’ÉTAT

                                La crise économique entraine la baisse du tourisme partout au monde y compris en GRECE et la baisse du transport maritime l’autre mamelle de l’économie GRECQUE

                                Lisez mon article - le gouvernemnet GREC prend l’argent public et le donne aux riches, achètent des armes (POURQUOI ?) endettent le pays encore davantage

                                Puis ils veut faire payer cette facture aux petit peuple qui se rebiffe et étend sa première phase de résistance civile en développant comme pendant toutes les guerres - le marché noir - le travail au noir - ceci est la forme de la résistance GRECQUE à une crime qui est bien antérieur.

                                Ils ont raisons les GRECS de se révolté et de ne pas payer

                                Mais attention les pays qui suivent les règles comem vous dites la crise arrivent dans votre foyer C’est seulement que vos économies étant plus diversifiées vous avez pu résister un peu plus longtemps.

                                On verra quand le fisc vous prendra tout et la retraite à 70 ans et le reste comment vous réagirez ceux qui soi-disant suivent les règles ...


                              • goc goc 8 juillet 2011 10:53

                                En tout cas, il apparait clairement que le gouvernement actuel grec est tellement à la botte du pouvoir financier qu’il n’est même plus capable de respecter les lois de son pays ni même les lois internationales. J’en veux pour preuve, l’attitude honteuse du gouvernement dans l’affaire de « la flottille pour Gaza » qui fait fi du droit international et même du droit à la libre circulation , droit européen que la Grèce a ratifié en entrant dans la communauté européenne.

                                Quand a l’histoire de la dette grecque, n’oublions pas que le système financier actuel veut qu’une dette, à peine signée, soit déjà replacée ailleurs, et donc double l’argent prêté avec un montant équivalent mais totalement virtuel. Voila pourquoi les financiers sont en train de se démener de toutes parts afin de de-virtualiser ces sommes grâce à de nouvelles dettes encore plus virtuelles (système encore pire que celui des subprimes)

                                Et voila pourquoi, quand la Grèce annoncera son insolvabilité, tout le système s’effondrera


                                • BA 10 juillet 2011 07:40

                                  Avertissement adressé à la Troïka, aux banques et aux investisseurs.

                                   

                                  Date de l’assemblée :

                                   

                                  dimanche 03/07/2011

                                   

                                  Face à l’oppression et au pillage de l’oligarchie financière, l’Assemblée populaire de la Place Syntagma invoque le devoir de résistance inscrit dans sa constitution, exerçant ainsi la pleine souveraineté du peuple alors que les autorités légales ont capitulé. Voici le texte de la déclaration adoptée le 3 juillet à Athènes [1] :

                                   

                                  AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS.

                                   

                                  Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n’est plus représentatif du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l’intention de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la grande majorité du peuple grec.

                                   

                                  Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion d’investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas.

                                   

                                  Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu’il ne lui vienne pas même à l’esprit de s’approcher de quelque vente aux enchère de nos biens publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les acheter. À part le fait qu’il perdra tout ce qu’il a acheté quand nous retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu’il aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées.

                                   

                                  De même nous le prévenons que jusqu’à ce que nous recouvrions le contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu’ils découlent de la constitution grecque (2) mais aussi des droits des peuples et des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type.

                                   

                                  Que nul soi-disant investisseur n’ose faire ses courses dans les biens publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s’il se rend compte des hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements seront « bien reçus » dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de résistance.(3)

                                   

                                  L’assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011.

                                   

                                  Notes :

                                   

                                  [1] cf. le site des indignés grecs : real-democracy.gr.

                                   

                                   

                                  [2] La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article 120) :

                                  3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.

                                  4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence.

                                   

                                   

                                  [3] Dans la déclaration originale, ce passage se réfère directement à l’Amiral Constantin Kanaris, héros de la Guerre d’Indépendance de 1821, et au sabotage par la Résistance du pont ferroviaire stratégique de Gorgopotamos durant l’occupation nazie.

                                   

                                  http://real-democracy.gr/fr/teamvotes/2011-07-03-avertissement-adresse-la-troika-aux-banques-et-aux-investisseurs


                                  • BA 10 juillet 2011 22:12
                                    Réunion d’urgence à Bruxelles lundi sur la Grèce et l’Italie.

                                    L’ITALIE ATTAQUÉE.

                                    L’objectif est qu’un consensus se fasse parmi les responsables européens avant que ne soit organisée, lundi également, une réunion des ministres européens des Finances qui doivent s’entretenir du dossier grec et des résultats des tests de résistances subis par les banques européennes qui seront communiqués vendredi 15 juillet.

                                    La crainte de voir la crise de la dette souveraine se propager aux obligations d’Etat italiennes a accentué vendredi la glissade des marchés d’actions transalpins.

                                    L’écart entre le rendement de l’emprunt italien à dix ans et le papier allemand à même maturité a touché vendredi un plus haut historique depuis la création de l’euro aux alentours de 2,45 points de pourcentage, portant le rendement italien à 5,28%, à quelques encablures de la fourchette de 5,5% à 5,7% que certains banquiers présentent comme critique pour l’économie du pays. 

                                    Le cours des actions des plus grandes banques italiennes a dévissé lors de la dernière séance de la semaine dernière, à l’image de celui d’UniCredit, en baisse de 7,9%.

                                    La pression des marchés sur les actifs italiens s’explique à la fois par l’endettement de l’Italie, qui détient le ratio dette/PIB le plus élevé de la zone euro, et par la mollesse de l’économie du pays.

                                    Le sort de Giulio Tremonti, ministre des Finances du gouvernement de Silvio Berlusconi, est également suivi de près, ce promoteur de baisses drastiques dans le budget italien étant dans le collimateur du président du conseil.

                                    « On ne pourra pas se permettre beaucoup d’autres jours comme celui de vendredi », a déclaré un responsable européen, avouant que les instances européennes nourrissaient de grandes inquiétudes sur la question italienne.


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