La révolution causée par les escrologistes ?
ZFE, DPE, RSA, tous sommes gouvernés par des acronymes, dressant des règles iniques contre les classes flouées, ce qui devrait, en suivant la logique de l’Histoire, voir éclore un état révolutionnaire dont la bourgeoisie en place à une peur panique. Citons François Bégaudeau à propos des bobos bourges : « C'est quoi être un bourgeois ? C’est pouvoir organiser son parcours et le sécuriser sans être jamais parasité par des données matérielles impérieuses, c’est ça, en gros, avoir de l’argent. »[i] Et un bourgeois lui-même n’explique jamais mieux ce que sont ses semblables…
ZFE : zone à circulation restreinte. Deux millions de voitures concernées[ii] par ces restrictions de circulation. Nulle peine de citer des exemples d’aberrations de personnes ne pouvant plus se rendre en ville, alors qu’elles en ont l’obligation professionnelle, ou pire, ceux vivant en centre qui jusqu’à ce jour garaient leur vieux diesel près de chez eux. Ils vont faire quoi tous ? Cette loi bafoue la charte européenne qui dit que : La liberté de circulation ou liberté d'aller et venir est aujourd'hui considérée comme un droit : tous les citoyens peuvent circuler en France et dans les pays membres de l'espace Schengen ; certaines exceptions persistent néanmoins : le droit de circulation ne concerne que les espaces publics et comprend des limites […] en cas de « crise exceptionnelle et temporaire »[iii] (comme un état d'urgence)… Serions-nous donc dans un état d’urgence permanent ? Il se pourrait bien, depuis l’épisode Covid et les annonces de Macron sur le fait que « nous sommes en guerre »… Mais contre qui ?
DPE : lorsqu’un logement est catégorisé « G », il est catalogué comme passoire thermique et ne sera plus baillable.[iv] Alors, faire les coûteux travaux ou vendre à bas prix. Cela concerne les petits propriétaires, les retraités, les « qui ne comptent pas ». Dans un pays où la crise du logement organisée fait que se loger est devenu une plaie, ce n’est pas moins de 565 000 habitations[v] pour cause de « transition énergétique » qui seront retirées du marché locatif. Si les travaux sont effectués, le prix des loyers va encore plus exploser. Ceux qui décident de ces lois ne sont en rien concernés, car les immeubles haussmanniens sont bien conçus et hermétiques, à part peut-être les chambres de bonne sous les combles… Mais pourquoi mentionner la valetaille ma chèèère ?
RSA : les 1,2 million d’allocataires devront donner 15 heures hebdomadaires, aussi nommées « activités personnalisées » et être inscrits à France Travail, pôle emploi, ANPE. Si le gus ne respecte pas le « contrat », il subira une « suspension-remobilisation ». Ainsi, les manants seront bien encadrés, et selon une Christelle, cheffe d'une d'entreprise de services à la personne : « Ils sont très éloignés de l'emploi : ils ont du mal à se remettre au travail, ils ne comprennent pas les règles d'une entreprise, qu'il ne faut pas être absent tous les quatre matins et qu'ils ont signé un contrat. »[vi] Tout ça pour 500 balles par mois pour une personne seule. Les bourgeois y sont arrivés, créant à leur porte un tiers monde exploitable et corvéable, le mettant en concurrence avec les travailleurs non qualifiés sous-payés. Au fait, qui sont les responsables des délocalisations ?
État des lieux : 17 % de smicards, 14 millions de personnes mal logées, mal rémunérées. Des retraités tirant le diable par la queue, des fonctionnaires n’ayant reçu aucune augmentation véritable depuis des lustres : gendarmes, policiers, pompiers, infirmières, professeurs, tous exploités et ces nouvelles règles qui enfoncent encore plus le populo la tête sous l’eau. Sous couvert d’écologie, les escrologistes grâce à leurs lois démentielles, poussent le pays vers de grands troubles, car il faut aussi voir qu’ils ferment les yeux sur des accords tels le Mercosur, qui n’a rien d’écolo, mais est pur business agro-machin, pour ruiner nos paysans et notre santé. Ne pas oublier la guerre en Ukraine et les envois d’argent par milliards à un « président » Zelensky cocaïné et vendu. Pendant ce temps-là, la clique embourgeoisée contrôle et se goberge, inonde de conseils avisés sur le comment vivre tout en crachant son mépris de classe, sans se rendre compte ces inconscients que du bas fond monte une colère qui, une fois explosée, rien ne pourra l’arrêter. La lutte des classes est entrée dans sa phase de marche sur le filet de la lame du couteau…
La révolution devra être de velours ou sanglante. Comme la fin du mur de Berlin ou l’implosion de l’URSS, le système s’effondrera sur lui-même et permettra une redistribution des cartes, en espérant bien sûr, et c’est moins certain, que ce ne seront pas les mêmes qui reprendront les rennes. Ou sinon, le clash. La France, à toutes ses époques, a eu des crises incontrôlées, révolutionnaires, où le peuple d’en bas majoritaire s’en est pris à la caste d’en haut minoritaire, soit, aujourd'hui, la classe bourgeoise enrichie, citadine et connectée. Dans le premier cas, les nouveaux leaders sortis des rangs du peuple auront la volonté de proposer un pacte démocratique par la création d’une nouvelle république où « le peuple pour le peuple et par le peuple » fera loi. Il faudra que la classe bourgeoise actuelle comprenne son intérêt d’accepter ou du moins de composer et de partager avec le nouveau paradigme, ou sinon… Chantait Mick Jaeger, let it bleed, ça va saigner !
Comment réconcilier deux pôles humains si opposés ? Le « peuple ou populo » actuel, qui a grandi et vécu dans la soumission, la surconsommation, l’illusion des biens matériels, l’échine courbée à l’ordre établi par l’autorité, l’abrutissement de travaux vides de sens, les normes inapplicables, l’instruction au rabais, la propagande d’état, le bourrage de crâne des médias, les lois castratrices, l’empoisonnement par la bouffe, la peur de ce qui est différent, le besoin, car conditionné à ça, à l’autorité d’un chef qui montre la voie à suivre et il n’y a pas si longtemps, dieu et l’église surveillant les turpitudes des ouailles les condamnant à l’enfer. Tout est tenu par le bras séculier des « forces de l’ordre », prêtes, comme on l’a vu, à toutes les violences contre ceux qui s’opposent. Cependant, cette classe laborieuse, productive, houleuse et ombrageuse fait énormément peur à l’autre. Qualifions cela d’effroi… Classe injustement nommée « élite » qui dès le plus jeune âge vit dans le bain de sa « grandeur », de sa supériorité de naissance et dans l’apparat de ses lieux de vie. Tout est organisé dans ce sens : les belles demeures familiales, les vacances lointaines sur d’autres continents, les écoles catholiques, les lycées privés élitistes, les grandes écoles, les rallyes mondains afin que cette jeunesse dorée se rencontre et ne commette pas de mésalliances, puis, l’entrée dans la vie active à des postes réservés par le coup de pouce de leurs ainés qui squattent les conseils d’administration, qui fait que les membres de cette caste trouveront qu’une vie est un long fleuve tranquille de jouissances où coule le flot du mépris de leur « belle éducation » et ne pourront comprendre les soubresauts et tourments des classes laborieuses, dites inférieures… Ce serait comme tenter de faire dialoguer un islandais et un chinois sur la résolution de l'hypothèse de Riemann. Un puits sans fond… Mais, où l’eau noirâtre peut jaillir soudainement à gros bouillons meurtriers, explosifs ! Le tsunami des ténèbres.
Georges ZETER/janvier 2025
Vidéo : comment devenir un bourgeois méprisant
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