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La Révolution par les urnes

Pour l'organisation d'une contre-campagne présidentielle, en France !

Comme prévu, et contre ceux qui pensaient l’Europe trop assise pour une révolution, ou qui avaient analysé celles du Maghreb comme de simples sursauts démocratiques contre des dictatures décadentes, le mouvement initié en Tunisie, en foulant le sol européen, montre son vrai visage. Progressant, comme nous l’avions prédit, non par mimétisme, mais par résonnance, en ajustant chaque fois ses méthodes et ses revendications à la localité où il voit le jour, il montre que ce qui réunit la jeunesse sur les places principales des grandes villes du monde, ce n’est pas seulement la démocratie, mais une certaine forme de démocratie, dont les démocraties occidentales ne sont pas, loin de là, le modèle. L’exemple de l’Espagne en fournit la preuve. Mais quelles seront les résonnances, en France, de ce gong espagnol ?

Disons le tout de suite, avec les espagnols, nous ne nous résignons pas à assister, au second tour des présidentielles, à un match plus ou moins nul entre les deux représentants d’un ordre mondial asservi aux puissances de l’argent qui a fait les preuves de sa nocivité. En avril prochain, entre le rose pâle et le bleu pastel (à moins que la nouvelle tendance « bleu marine » ne crée la surprise) nous ne choisirons simplement pas. Et si ce derby devait avoir lieu, nous irons plutôt nous adonner à nos hobbys préférés que de participer à cette parodie de démocratie, où feront semblant de s’affronter la main gauche et la main droite d’un même pouvoir dont nous voulons la tête. 

A l’heure où la voix des peuples se fait entendre dans la rue, par les armes, où s’expérimente pour la première fois une forme de démocratie directe et, c’est le moins qu’on puisse dire, participative, le peuple français a peut-être aussi, une carte à jouer. La campagne, qui a déjà commencée, livre déjà son lot d’ignominies, et ce n’est bien sûr, que le début. Sur fond de scandale sexuel, on agite comme d’habitude d’un côté les fantômes de l’Islam radical et de l’autre le spectre de l’extrême droite. Double épouvantail destiné à ouvrir un boulevard, comme le 21 avril 2007, à ceux qui se présenteront comme la seule alternative raisonnable.

Mais cette politique du moins pire, qui nous fait voter depuis tant d’années avec un rictus d’amertume, doit logiquement toucher à sa fin à un moment où nous ne voyons plus très bien ce que nous pourrions attendre de pire. Nous n’oublions pas que ce sont ces gens raisonnables qui, depuis trente ans au moins, ont mené notre pays et le monde à sa perte, paupérisé les populations, liquider tous les acquis sociaux, rendus exsangues les domaines de l’éducation, de la santé, de la justice, de l’art et de la recherche, exacerbés les conflits religieux ou ethniques, renfloué avec l’argent du peuple, des banques qui avaient déjà fait disparaître toutes ses maigres économies, pactisé (pardon, soutenus amicalement, voire installé) les dictatures ubuesques qui s’effondrent dans le monde arabe et ailleurs, tout en favorisant l’émergence internationale d’une oligarchie aussi riche que brutale, inculte, et sans aucune conscience éthique. Aussi, il nous paraît très raisonnable que ces gens raisonnables prennent un congé bien mérité avant de nous reparler de leurs compétences et de leur probité.

La Contre-campagne

« Démocratie réelle, maintenant ! » C’est par ce mot d’ordre que s’ouvrent les revendications du peuple espagnol, vite repris dans les autres pays européen, dans des rassemblements, minimes pour l’instant, mais qui auront désormais tout le temps de s’organiser. Démocratie « réelle », pointe tout d’abord les démocraties actuelles pour ce qu’elles sont : des parodies. Et en effet, récemment, de nombreuses décisions politiques de grande ampleur, qui auraient pu s’exposer à un rejet massif de la population furent prises sans consultation (« mini » traité de Lisbonne, entrée en guerre en Afghanistan, Réformes des service public, Plan de sauvetage des Banques, Plans de Rigueur etc.)

Avouons que nous ne savons pas encore ce qu’est une démocratie « réelle », sinon qu’elle est une démocratie où chacun exerce sa part légitime d’influence sur le destin de son peuple. Mais nous savons au moins ce à quoi elle s’oppose : le système représentatif des partis et des syndicats. Et l’on sait également ce qu’elle implique : une révision en profondeur des principes de l’exercice et de la fonction politique, ainsi que du rôle des médias. C’est pourquoi ce qui caractérise ces mouvements, dits « apartidaires », c’est d’abord la volonté d’en exclure toute bannière politique ou syndicale, et de contourner l’hégémonie des médias dominants en organisant eux-mêmes, via les réseaux sociaux, leur propre communication. Tout cela afin de faire entendre la voix du peuple de manière directe.

Car ce qui a fini de dégoûter le peuple de ses représentants, c’est, à travers les médias, la dérive « spectaculaire » de la classe politique, qui est d’abord le symptôme de son impuissance. Si la vie politique décadente de nos démocraties est rythmée principalement par les scandales, ponctuée de petites phrases, d’effet d’annonce ou de crash test, et si sont systématiquement privilégiés les débats à caractère polémiques, sensationnels, comme l’immigration, les affaires de corruption ou de mœurs, c’est que les médias, pour exister, se nourrissent du scandale. Et pendant ce temps… toutes les questions sérieuses et les débats de fond disparaissent de la scène politique. Il ne faut donc pas compter qu’avec la désinformation et la propagande, mais aussi avec l’occupation de l’espace médiatique par des sujets au mieux de valeur nulle, au pire, dégradants. Car l’alimentation permanente de la polémique dans une société, si elle est une source inépuisable de brèves de comptoir, a évidemment un effet désastreux sur la cohérence nationale, puisque qu’elle ne vit que d’opposer les uns aux autres dans l’arène médiatique, en renforçant les communautarismes, et donc en brisant la confiance qu’un peuple doit avoir en lui-même pour exister et s’inventer un destin. C’est ainsi que nous sommes arrivés à un tel degré d’inertie dans les décisions politiques. Car en posant les problèmes de manière polémique, on n’en fait un spectacle, mais on s’interdit de les résoudre.

Or, est en train de faire irruption dans ce spectacle dont on commençait sérieusement à se lasser, un autre acteur, dont le rôle n’avait pas été écrit et qui a surpris tout le monde dans son entrée en scène. Je veux parler, bien-sûr du peuple. Si personne n’avait prévu le mouvement qui a soulevé la Tunisie, c’est que nulle part, sur la carte politique, n’était répertoriée cette force, dans aucun parti existant, dans aucune classe sociale particulière. Et pour cause : elle n’était pas « représentée ». De la même manière, en Europe, où l’on a l’habitude de considérer l’abstention comme un phénomène de désintéressement du politique, voici que des milliers d’abstentionnistes descendent dans la rue, prennent les places pour exiger une démocratie « réelle ». Transformant le geste négatif de l’abstention en action positive de revendication. C’est en cela surtout que ce mouvement nouveau est à prendre très au sérieux. Car l’irruption de cette force muette, de par sa simple existence, invalide, de fait, le système démocratique lui-même. En rendant indéniable le phénomène de non-représentation, tout en mettant hors-jeu la théorie de la dépolitisation des esprits.

Qui sommes nous ?

Mais au fait, qui sommes nous ? De dangereux communistes ? Des intégristes écologistes ? Des hystériques de l’extrême droite ? Des membres d’action directe ? Des imams radicaux ? Des défenseurs de la chasse, la pêche et la tradition ? Pire, des centristes extrémistes ? Ou de lâches et incivils abstentionnistes ? Rien de tout cela, bien que l’on puisse compter parmi nous, pourquoi pas, des gens de telle ou telle faction. Nous sommes blancs, nous sommes nègres, chinois, arabes, nous sommes jeunes, et nous sommes vieux ; nous sommes chrétiens, athées, musulmans, bouddhistes, évangélistes juifs, ou tantristes, raéliens peut-être. En fait, nous sommes à peu près n’importe qui. Notre seul point commun, finalement, c’est que nous parlons la même langue, que nous habitons le même pays, et que nous n’avons pas peur les uns des autres. En terme d’identité nationale, disons que cela nous suffit. Et si nous ne savons pas toujours ce que nous voulons, vu le menu qui nous est proposé, nous savons très bien de quoi nous ne voulons plus.

En fait, nous sommes le véritable peuple français, né ici, ou venu y travailler, mais attaché viscéralement au trois valeurs qui trônent encore sur les édifices républicains, même si elles ont l’air, aujourd’hui, d’un chapeau à plume sur une cervelle de pigeon. Sommes nous nombreux ? Difficile à dire puisque jusqu’à présent personne n’est venu nous recensé que pour nous placer dans telle ou telle catégorie ennemie d’une autre. Mais nous pourrions le devenir. Combien était les opposants à Ben Ali, selon les sondages officiels ? Il se pourrait donc bien que prochainement, des millions de gens se réveillent parmi nous.

On nous reprochera à juste titre de ne pas avoir de programme, d’être, essentiellement contestataires. Et en effet, si nous ne disposons pas d’un « programme » à insérer dans ce « système », c’est que notre objectif n’est pas d’en changer quelques variables, mais d’en modifier les paramètres même. Ce qui implique une phase de crise et d’incertitude potentiellement dangereuse, due à la discontinuité de ces changements. Cette absence de programme est donc, en réalité, un des piliers de notre démarche, qui consiste à reconstruire la démocratie sur des bases « réelles », à partir d’une consultation véritablement populaire, qui n’a pas encore eu lieu.

Le temps viendra d’affiner nos revendications et de parfaire nos propositions. Mais il faut voir ces rassemblements spontanés, d’abord comme une opportunité unique d’expérimenter de nouvelles formes de décision collectives. Et ensuite comme l’occasion de nous rencontrer, de nous fréquenter,  nous qui n’avons des autres que les vagues images fantasmées que les médias ressassent. Descendons donc dans la rue, sur les places, discutons ensemble pour éprouver ce que nous sommes, nous qui ne sommes là que sur un non,  et voyons tout ce à quoi nous pouvons, maintenant, dire oui ensemble. Créons de véritables Agoras où se dissiperont toutes les images caricaturales que dresse de chacun de nous, ces médias qui vivent de nous opposer. Bobos, racailles, sans-papiers, fonctionnaires, bourges, salariés ou traders, croyants ou athées, employés ou patrons, voyons  jusqu’à quel point cette cartographie qui nous sépare est valable, et si nous n’aurions pas beaucoup plus de choses en commun que nous l’imaginons. Mettons à l’épreuve ces clichés en mettant à jour la complexité réelle de la composition sociale, et sa continuité.

Dans ce pays où tout le monde s’accorde à penser que tout va mal, sans que personne n’ait rien à se reprocher, devenons réellement responsable, c’est à dire répondons les uns des autres : osons nous rassembler et nous faire face, au risque de la confrontation. Prenons les places, prenons la parole, travaillons sans relâche à la formulation de nos exigences, et de leur réalisation. Sans oublier, parfois, d’y chanter et d’y danser, car ce rendez-vous se doit également d’être une fête, un lieu de célébration, de rencontre et de désir, sous peine de dégénérer en ce grotesque, interminable et soporifique spectacle qu’est devenu l’Assemblée Nationale.  De là ne sortira certainement pas un peuple bigarré et pacifié reprenant en chœur les tubes de John Lenon, mais de toute évidence une société civile plus consciente et confiante d’elle-même, moins peureuse et moins sectaire, et donc moins manipulable, qui saura se mobiliser au moment venu, et aussi sur quelle forces elle peut, ou ne peut pas compter.

La Révolution par les urnes

Nous appelons donc tous ceux, quels qu’ils soient, qui ne se reconnaissent pas ou plus dans les appareils du jeu politique, à nous rejoindre sur les places, et aussi tous ceux qui rongent leur frein au sein de leur parti à se désencarter massivement afin d’enfler les rangs de notre mouvement. Notre objectif,  par l’occupation des places publiques de France, et en résonnance avec tous les mouvements équivalents en Europe et dans le monde, est d’organiser une contre-campagne, apartidaire, jusqu’aux élections présidentielles de 2012. 

Cette opération aura l’énorme avantage de nous faire rester dans le calendrier médiatique, en devenant une référence incontournable des débats électoraux. Nous y prendrons soin de ne jamais laisser dériver le débat politique dans les caniveaux habituels de la sécurité et de l’immigration. Nous y répondrons mot pour mot aux propositions des grands partis par des alternatives radicales et réalistes, et nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir porté au pouvoir, par les urnes, celui ou celle qui imposera à la Constitution les changements qui s’imposent. L’échéance des présidentielles, en France, est une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser échapper. Si nous échouons, la suite risque d’être bien plus difficile et plus violente, car il nous faudra entrer dans un rapport de confrontation directe avec le pouvoir. Nous avons onze mois pour accomplir cet exploit, c’est peu, mais c’est bien assez. Cette « révolution par les urnes » est possible, et elle est déjà là en puissance, d’une certaine manière, bien qu’elle n’ait pas encore tout à fait pris conscience d’elle-même. « Y croyez-vous ? » n’est pas ici la question que vous devez vous poser, mais plutôt « Le désirez-vous ? ». Et ensuite, si vous êtes un être entier, si vous n’êtes pas encore mort, d’assumer les choix qui découlent logiquement de votre réponse.

Non-violents, responsables, sobres, impeccables en somme : là est la clé de notre réussite. Car notre comportement sera le témoin de notre degré éthique collectif, c’est à dire du facteur principal de notre future autonomie. Si nous montrons, par l’exemple, que l’homme n’est pas toujours un loup pour l’homme, comme toute politique « réaliste » s’entend à le marteler pour justifier son pouvoir, plus personne ne nous enverra de policiers pour faire le chien de garde entre l’un et l’autre. Ceci est un point extrêmement important, car démontrer notre degré d’autonomie par l’auto-organisation, c’est à la fois prendre confiance les uns envers les autres, inspirer confiance à ceux qui ne nous ont pas encore rejoint, et surtout n’offrir aucune prise à tous ceux qui ne manquerons pas de nous attaquer et de nous décrédibiliser.

Le M.I.G. (Mouvement d’Indignation Générale


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6 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 3 juin 2011 10:21

    Félicitations pour ce texte/analyse ...

    La démocratie nous est volée ?
    Reprenons la, juste en exprimant : « Assez, je ne veux plus de votre système ». Sans violence, juste en nous levant, libres et solidaires.

    Quelques remarques toutefois. Les partis, notamment l’UMPS, ne représentent plus du tout les aspirations de la majorité d’entre nous, c’est vrai et pourtant ne pas aller voter a toujours eu pour conséquence de leur « ouvrir un boulevard ». Même avec 30% de votants, celui qui aura la majorité gouvernera. C’est déjà le cas. De mémoire Sarkozy a fait 53% ... de 65% de suffrages exprimés. C’est à dire environ 34% d’inscrits.

    Evidemment, si vraiment très peu d’entre nous votaient ... ils n’auraient aucune légitimité.

    Pour ce qui est de ces rassemblements, oui, il est grand temps d’y contribuer ... c’est peut être notre seule et dernière chance de reprendre notre liberté et nos Droits.

    Il y a bien une « petite » mesure, simple, qui changerait tout dans le système actuel : C’EST DE DONNER AUX ELECTEURS LE POUVOIR DE REVOQUER LEURS ELUS LORSQU’ILS NE RESPECTENT PAS LES ENGAGMENTS POUR LESQUELS ILS ONT ETE ELUS .
    D’ores et déjà, cela changerait tout, car ils ne pourraient plus satisfaire les différents lobbies de l’oligarchie. On ne sera pas étonné de constater qu’aucun élu ne la propose.

    « Nous sommes le peuple, nous sommes le Droit ».

    « Ils ne sont forts que parce que nous sommes à genoux ».



      • bernard29 bernard29 3 juin 2011 10:47

        c’est bien gentil mais vous commencez par dénigrer les présidentielles (élections pièges à cons) puis vous appelez à aller voter en 2012 pour vous le MIG.. D’ailleurs c’est votre titre par les urnes.

        une autre remarque ; il y a eu un millier d’« indignés » à Paris mais 6 000 teufeurs à l’apéro géant de Nantes. Hier il y a eu 8 000 randonneurs en centre Bretagne pour une seule ballade pédestre. C’est la fête quoi !!

        ne vous méprenez pas ; je suis tout à fait pour le changement radical, mais je crois aussi qu’il faut proposer des réformes, les annoncer, en discuter. 

        Si on connaît le poids des mots, et si l’on dit « démocratie réelle », il faut donc proposer des réformes sur les institutions et l’organisation démocratiques. 

        si ça vous intéresse ; http://changerlarepublique.over-blog.com/



        • Walid Haïdar 3 juin 2011 11:43

          T’as rien compris Bernrd, mais on a l’habitude.


          Il s’agit d’un processus à initier pour l’émergence d’une révolution démocratique par la discussion et la confrontation des idées, pas d’arriver avec des propositions toutes faites.

          Les idées générales sont là par ailleurs, il suffit d’aller lire les revendications des indignés sur leurs sites.

          Enfin le MIG veut mener une contre-campagne non pas pour gagner les élections lui-même, mais pour que la démocratie les gagne, c’est à dire en infléchissant la campagne sur des thèmes cruciaux, plutôt que le cirque permanent qui est proposé, et qui risque de continuer jusqu’au jour des élections si on laisse ces médias irresponsables continuer leur show débilitant.

          De la sorte, on favorise les candidatures de ceux qui ont la ferme intention de refondre totalement la constitution.

          Je ne fais pas partie des indignés puisque je vis au Sénégal, mais je constate que les revendications qu’ils exposent, notamment la nouvelle constitution, par une constituante, il y a une force politique qui le propose.

          Cette force politique dit : dès notre élection, nous remettons le pouvoir au peuple pour que, par l’élection d’une assemblée constituante, il choisisse sa nouvelle constitution. Ainsi, cette assemblée provisoire, de gens jamais élus et non éligibles ensuite, sera libre de remettre totalement en cause les présidentielles et législatives précédente, et le programme de la force majoritaire.

          Cette force est le Front de Gauche. Mais le Front de Gauche ne pourra jamais gagner seul, et je dis bien seul. C’est à dire que si les indignés rejoignaient le front de gauche, le front de gauche ne gagnerait pas. Le front de gauche a besoin des indignés libres et hétéroclites, représentatifs du peuple entier indigné et non pas seulement du peuple de gauche indigné. Il a besoin d’une force extérieure pour l’aider à obliger les médias à parler de fond.

        • Scual 3 juin 2011 12:42

          Moi ce que je ne comprends pas c’est que la différence entre le Front de Gauche et le mouvement des indignés se situe dans... ben je cherche encore justement !

          Le Front de Gauche c’est à 100% (pas 99 hein, 100 !) les mêmes constatations, les mêmes revendications et en primes les solutions qui vont avec...

          Alors bon je veux bien qu’il faille agir mais sincèrement c’est compliqué de dire qu’il n’y a pas d’alternative alors qu’elle est là et que c’est même pas « assez proche de » ou « moins pire que » ou « vote utile ». C’est à 100% le mouvement des indignés.

          Être solidaire avec l’Espagne, la Grèce, les pays arabes etc, c’est une chose, mais brandir les même slogans qui chez nous sont vide de sens puisque l’alternative existe, c’est passer un peu pour des idiots ou afficher clairement notre complexe d’infériorité.

          Je le dis à tout les mouvement du FdG, aux syndicats etc, il est temps d’arrêter de s’auto-exclure des alternatives. Nous avons dépassé le stade de l’indignation depuis longtemps et pas seulement dans de petites structures insignifiantes. Des revendications politiques concrètes on en a, on a la structure politique pour les mettre en œuvre et le programme qui va avec. Il n’y a plus qu’à attendre l’élection de 2012.

          Alors présentons les choses comme elles sont ici. Ce qu’on trouve ici, c’est un mouvement de gauche qui soutient les indignés du monde entier tout en étant dans une situation politique complètement différente. Ici ce mouvement existe et s’indigne depuis avant même la crise, avait mis en lumière la perversité du système et prévu toutes les catastrophes qu’il a entrainé depuis tout en réfléchissant et en proposant une alternative. Et pas seulement de manière insignifiante dans des petits partis à 3%, c’est déjà un vrai mouvement d’ampleur et qui deviendra mouvement de masse puisque c’est la seule alternative.

          Alors bombons le torse !


          • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 3 juin 2011 14:57


            Hi hi hi... le bipartisme, quel piège à con.

            Deux candidats sont désignés par des appareils politiques oligarchiques, corrompus jusqu’à la moelle, rien à sauver.

            Et ensuite il s’agirait de voter pour l’un des deux ?!!! trop drôle !!!

            Le peuple dit non à la guerre contre l’Irak... ils la font quand même.
            Le peuple dit non au renflouement des banques... ils le fond quand même.
            Le peuple dit non à l’Europe... hop, entourloupe, ben c’est oui quand même.

            Démocratie participative ? Mon cul ! Juste un piège, un attrape-nigauds.

            Ça suffit !

            Un autre monde est CERTAIN.

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Galaad


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