La scandaleuse nomination de Christian Blanc... ou le gouvernement pris les mains dans la confiture...
Huit mois après sa réélection dans la 3e circonscription des Yvelines, le député Christian Blanc, qui s’était pourtant fait le chantre du « non-cumul des mandats », a tenté de se transformer en « député-maire » au Chesnay (Yvelines)... Vous connaissez l’adage... Faites ce que je dis, pas ce que je... Quel bel exemple pour un homme qui est censé représenter une partie de la France !
Malheureusement pour Christian Blanc, sa course municipale au Chesnay fut vaine, le maire sortant,
Comment expliquer une telle déconfiture pour un homme qui pensait, il y a encore quelques jours, remporter les élections dès le premier tour ? « Je suis serein » quant à l’issu du scrutin aimait-il à répéter dans les colonnes du Parisien (23 février 2008)... Il poussa même son abus de confiance jusqu’à ne pas juger utile de préparer une profession de foi pour un éventuel second tour (il dut finalement utiliser celle du premier tour !!!)... Tant d’assurance lui fit perdre l’équilibre et tituber au lendemain du premier tour des municipales : « Je ne pensais pas qu’il y aurait un tel écart, mais plutôt une situation de coude-à-coude », finit par avouer Christian Blanc dans les colonnes du Parisien le 13 mars dernier... Toujours loin de la réalité, il en oublie aussitôt le grand écart de voix qui le sépare de
Seul son score fut serré, trop serré, le conduisant immanquablement à un échec semblant avoir été favorisé par une campagne électorale décousue et à la limite du respectable. Rassemblant quelques épisodes des plus frappants, je me suis fait du personnage un succinct portrait de campagne :
Homme courageux. Il fallait en effet oser, en tant que Parisien ne connaissant rien au Chesnay, s’y présenter et affubler à maintes reprises lors de réunions publiques, ses habitants de Chesnaysois (au lieu de Chesnaysiens !), se tromper sur la géographie de la ville, sur son économie et sa culture. La surprise fut grande devant de tels aveux de méconnaissance de la commune dans laquelle il se présentait !!! Devant un tel manque de sérieux, la majeure partie des Chesnaysiens considéra sa démarche de fantaisiste.
Homme plein de tact et intègre. N’étant pas souvent au Chesnay, il n’avait pas remarqué que les Chesnaysiens y vivaient agréablement, s’y plaisaient, y travaillaient... Il crut certainement bien faire en qualifiant leur ville de dortoir bétonné... Il n’avait pas non plus compris que les Chesnaysiens saluaient le bon travail de l’équipe sortante et les bénéfices qu’ils en tirent : notamment des impôts plus bas que la moyenne, un taux de chômage (5,3 %) très inférieur à la moyenne nationale, un grand nombre de services de proximité, ... et plutôt que d’observer, notre Blanc national préféra critiquer, menacer, calomnier et finalement se reprendre en avouant en réunion publique (le 7 mars dernier à la mairie) qu’il n’avait pas les preuves de ce que lui et son équipe venaient d’affirmer... Malgré tout, son mitage de calomnies s’est poursuivi jusqu’aux dernières heures de la campagne, ce qui n’a pas manqué de décevoir une population qui connaît bien, et depuis de très nombreuses années, l’intégrité de son maire,
« Démotocrateuil » joliment accompagné. Il ne faut pas oublier que notre candidat malheureux ne bénéficiait pas du soutien qu’il aurait pu souhaiter d’une équipe soudée, efficace, compétente et honnête. En effet, si l’on ne change pas une équipe qui gagne, on ne se lance pas non plus dans une telle course au côté de losers marginaux et affabulateurs multirécidivistes... Une fois encore, M. Blanc a fait les frais d’un manque de clairvoyance dans le choix de ses colistiers... et ça a fait « œil » !
Homme de parole. La suffisance n’exonère pas de dire la vérité... Certains l’auraient-ils publiquement oublié en affirmant ne pas être intéressé par un poste de secrétaire d’Etat ou une quelconque fonction similaire ? J’ai l’impression et ça m’a choqué à plusieurs titres :
Comment faire encore confiance à un gouvernement qui donne du crédit à un homme politique capable de flagrants mensonges, mensonges qui d’ailleurs éclatent publiquement aujourd’hui : il est incroyable que Christian Blanc soit nommé secrétaire d’Etat au « Grand Paris » quelques jours seulement après avoir dénigré un tel poste sous prétexte qu’il était en pleine campagne pour les municipales... Finalement, ce secrétariat d’Etat tombe à pic pour celui qui voulait s’emparer du Grand Parly !... C’est aussi une revanche prise par Christian Blanc qui, en plus d’avoir été désavoué par les électeurs du Chesnay par deux fois les 9 et 16 mars derniers, avait également perdu les élections législatives à Paris en 2002 avec à peine 9 % de voix ! Ni les Parlysiens, ni les Parisiens n’en voulaient, alors on a préféré le leur imposer ! Quel bel exemple de démocratie !!!
Comment faire confiance à un gouvernement qui écoute si peu le suffrage universel... Finalement rien ne change vraiment... Et je comprends désormais tout le sens du fameux leitmotiv : « Ensemble tout devient possible »... Surtout l’invraisemblable !
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