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Accueil du site > Tribune Libre > La science est-elle devenue un problème ? Débattons !

La science est-elle devenue un problème ? Débattons !

C’est l’été, les préoccupations quotidiennes en suspens, l’esprit libre, pour ne plus penser ou pour réfléchir à des questions qui ne sortiront pas au bac de philo. Justement, ça tombe bien, j’ai une question assez décalée qui mérite le détour. La science a toujours été associée au progrès, même si elle occasionne quelques dommages que les plus optimistes pensent être solutionnés par d’autres moyens techniques rendus possible grâce à cette même science. La science est interprétée comme la possibilité de trouver des tas de solutions aux nombreux problèmes que rencontrent les gens et les sociétés. En matière de santé notamment. La science offre aussi des extensions techniques permettant à l’homme d’avoir de plus en plus d’emprise dans le champ des matérialités. Se déplacer, communiquer, calculer…

Et si maintenant on osait remettre en question ce progrès et se demander si la science n’est pas devenue un problème. Allez, une allégorie. Imaginons dans une contrée un type qui invente des outils pour creuser des trous. D’autres types l’observent et se disent, eh bien creusons aussi des trous, alors un banquier se propose de financer la production de ces outils alors qu’une administration se met en place pour surveiller les types qui creusent des trous et débattre pendant de longue réunion de l’endroit où il faut creuser les trous. Par la suite, un organisme est créé à l’initiative des autorités locales pour établir les normes spécifiant les diamètres des trous, leur profondeur et l’espacement. Des fonctionnaires sont chargés de surveiller la mise aux normes des trous. Pendant ce temps, quelques champs autrefois fertiles sont laissés en friche. Les gens s’aperçoivent que les fruits et légumes autrement présents sur les marchés ont disparu. En fait, ils étaient cultivés sur ces champs mais maintenant, les paysans sont employés pour creuser des trous et plus personne ne sait comment cultiver les anciennes variétés.

Cette fable montre comment les hommes se mettent à utiliser des techniques sans trop réfléchir à leur utilité ou du moins, en ne mettant pas en balance les deux options, utiliser une technologie ou bien s’abstenir. Etant entendu que les moyens financiers sont disponibles. Car évidemment, il y a le cas où un ménage par exemple, ne peut se payer un smartphone pour chacun des membres ou alors une berline super-équipée. Mais le banquier est là pour proposer un prêt. Du coup, le ménage s’endette et comme dans la fable, il n’y a plus de fruits et légumes dans l’assiette, pâtes tous les jours, cette fois parce qu’il faut rembourser les crédits contractés pour s’équiper de biens pas forcément nécessaires mais que la ruse de la technique a su présenter comme indispensables. Ces situations sont assez répandues. En allant un peu plus loin, on pourra questionner sur toutes ces innovations que les gens croient indispensables parce que c’est le progrès et que ça ne se refuse pas si l’on ne veut pas vivre au temps de la bougie. Actuellement, les Danois testent un nouveau mode de paiement par bracelet électronique. C’est un sacré progrès. Les gens gagnent 7 secondes à la caisse.

On pourra penser que le constat effectué ne remet pas en cause les fondements scientifiques du progrès et que l’homme étant imparfait, il se trouvera toujours quelques dysfonctionnements et autres excès mais que globalement, les gens y trouvent leur compte. C’est justement cette croyance que je mets en doute, en invoquant une sorte d’acharnement technologique qui pousse à user de manière intempestive des techniques au risque de perdre quelques sens fondamentaux de l’existence. Je pense par exemple à la médecine et l’acharnement sur ces personnes qui ne peuvent se défendre et qu’on maintient en survie comme une tuyauterie avec les perfusions. Souvent en fin de vie. Dans ces hôpitaux que pour ma part, au risque de choquer les bonnes âmes, je considère comme des camps de la mort.

Ecrire une analyse sensée de ces questions est une affaire de longue haleine. Je propose juste quelques pistes de réflexion, avec quelques arrière-pensées même pas dissimulées et une intention caricaturale dans le propos. La technologie est souvent addictive. Nul ne ferait l’éloge de l’alcoolisme alors que les masses se gargarisent de technologie avec la propagande des élites. La science fait des exploits. Elle permet à des grands prématurés de vivre. Elle produit des handicapés à vie. Si j’avais un proche victime d’un grave accident, je préférerais le voir mort plutôt qu’amoché à vie à cause de l’acharnement médical. Pareil pour la fin de vie et ces légumes sous perfusion. Ce ne sont que des détails. D’autres addictions technologiques rendent les hommes domestiqués, voire carrément idiots. Avec les tablettes numériques, la 3-D, les conneries virtuelles. La science se retourne et devient un fléau, comme les drogues. Mais c’est d’époque. Tous addicts. Tous morts dans l’esprit. Pas de guérison en vue. Qu’en pensez-vous ?

Allez, j’en rajoute une couche. Ce ne sont pas les hommes qui ont besoin de la technologie mais l’inverse. La médecine a besoin de grands malades, les industries de la culture et de la communication ont besoin d’imbéciles, les banquiers ont besoin des addictions consuméristes. Le système fonctionne en exploitant les faiblesses et la misère de l’homme. C’est presque pire que le nazisme. C’est aussi un magnifique thème pour un livre sur le Système et la déchéance technologique et crépusculaire de l’humanité.


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54 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 14 août 2013 08:37

    oui ce sont bien les bonnes questions
    le progrès vers où ?
    la technique pour quoi faire ?

    mais la question n’est pas celle de la science en elle même mais de la science élevée au rang de mythe moderne censé diriger l’humanité vers des lendemains qui chantent.

    les lumières d’hier sont devenues l’obscurantisme d’ aujourd’hui


    • robin 14 août 2013 08:41

      Le problème principale de la science aujourd’hui c’est sa porosité au tout pognon qui incite à publier tout et n’importe quoi pourvu qu’on publie et quitte à bidonner les résultats et en plus comme le fric décide où on doit chercher on stérilise les autres voies de recherche.

      Autre phénomène inquiétant : le mandarinat : quand quelques mandarins bien en cours décident dans quel domaine on doit chercher ou pas et que tout les autres s’exécutent.


      • Gabriel Gabriel 14 août 2013 09:27

        Il est malheureusement devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité. L’homme et sa sécurité devait constituer la première préoccupation de toute aventure scientifique, ce qui n’est évidement pas le cas (exemple, le nucléaire). 

         “ I fear the day that technology surpass our human interaction. The world will have a generation of idiots “  A.E


        • appoline appoline 15 août 2013 11:25

          Le problème est l’application des progrès de la science, qu’en fait l’homme ? Il y a énormément de dérapages. Faire avancer la science oui, mais dans quelles conditions et dans quel but ? L’homme est curieux, c’est sa nature, il teste, essaie, il est programmé pour cela et d’un sens heureusement pour lui, peut-être pas pour la planète, mais c’est un autre débat.


          Par contre au niveau des débordements, je reste très interrogative, quand on regarde les sites du CDC qui apprend aux amerloques comment faire face à une attaque de zombies, j’ai l’impression d’halluciner. Que se passe t -il ? Nous savons que Mac Namara déclarait en 45 à l’ONU que la surpopulation avait deux solutions pour être éradiquée, la famine et la maladie. Or, nous connaissons maintenant toutes les belles saloperies qui peuvent sortir des labos, que pouvons nous en déduire ? 

        • Nicolas_M bibou1324 14 août 2013 09:34

          Vous confondez la science et les applications scientifiques, qui sont souvent aux mains d’industriels pourris.


          La science est la connaissance du monde qui nous entoure. Elle ne peut pas être néfaste, puisqu’elle n’a aucune interaction directe avec le monde. La connaissance de l’atome, ça c’est la science. En faire une bombe nucléaire, un iPhone ou une application médicale, cela n’a rien de scientifique. Vous vous trompez de cible. Allez dire aux enfants qui assemblent les smartphones que ce sont des scientifiques, ils vont rigoler...

          La science n’offre rien au monde. Le monde utilise la science. La science n’a rien à voir avec la technologie. Les « tablettes numériques, la 3-D, les conneries virtuelles », ça n’a rien à voir avec la science, sauf avec éventuellement la science du comportement, étudiée par les marketings pour « vendre plus ».

          Vous faîtes un dangereux amalgame. Parce que certaines applications de la science sont mauvaises, on devrait interdire de réfléchir ? La connaissance du monde est une bonne chose. La Science est positive pour le développement personnel. Ses application devraient être soumis à débat. Votre combat ressemble à celui de l’inquisition contre les hérétiques qui voulaient penser différemment.

          • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 août 2013 10:03

            En effet, j’ai plutôt visé la techno-science que la science en tant que mode de production de connaissance qui en principe, ne sert aucun intérêt spécial ni n’incite à un usage.

            Mon intuition étant que le progrès techno-scientifique est l’ingrédient d’une idéologie puissante qui fonctionne comme une religion et qui s’insinue dans les esprits sans qu’ils puissent en prendre une conscience claire.

            D’où ce billet, plus pour avoir des avis que pour donner le mien. Je n’ai pas encore les moyens rationnels pour démontrer cette thèse

            bonne journée et merci à tous les débatteurs


          • Maître Yoda Castel 14 août 2013 12:07

            "Mon intuition étant que le progrès techno-scientifique est l’ingrédient d’une idéologie puissante qui fonctionne comme une religion et qui s’insinue dans les esprits sans qu’ils puissent en prendre une conscience claire."

            Pour démontrer cette thèse, il faudrait déjà comprendre qu’à chaque époque correspond une réalité différente (recherche notamment sur l’inconscient collectif).
            Par exemple, au XIXème siècle, le spiritisme a attiré toutes les grosses têtes de l’époque, même le philosophe Bergson a tenté de l’expliquer. Aujourd’hui, plus personne n’en parle vraiment, comme si les conditions psychiques n’étaient pas les mêmes. (lire par exemple le livre COMMENT PENSER LE PARANORMAL - Psychanalyse des champs limites de la psyché, Djohar Si Ahmed).


          • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:25

            Un petit souvenir ?

            Dans les années 80 sont sortis les premiers PC dans le public.
            Le citoyen lambda allait pouvoir faire du TIC, du Traitement de l’Information, mais sans Communication.
            Certains ont compris le piège et ont sorti des livres pour répondre à la question « mais qu’est-ce que je vais pouvoir bien faire avec cette bécane ? »
            Si le PC s’était arrêté là, il serait retourné au niveau professionnel et le citoyen lambda aurait mis son PC dans une boîte au grenier ou à la cave.
            Ce qui manquait ce sont les communications. Une connexion téléphonique fut la première approche.
            Trop lent. ADSL et les providers ont suivi.
            Internet arrivait..
            Puis, comme on ne communiquait pas encore assez et que le besoin existait, il y a eu des outils technologiques majeurs qui allaient répondre aux besoins : Google, Facebook....
            L’histoire n’est qu’une suite de répondants aux besoins naturels.
            Croire que c’est la technologie qui se crée sans l’assentiment de la population est illusoire. 
            Le patron reste l’utilisateur en tant que client.
            Le fournisseur lui, va d’office chercher le meilleur moyen de le satisfaire au meilleur coût.
            L’affaire récente du Blackberry n’en est qu’une preuve de plus.


          • Buddha 14 août 2013 09:54

            Salut Bernard Dugué..

            tu sais, un tu amical, pour une raison peut être non fondée ou alors mal placée , nous pensons que nous devons évoluer, progresser, réussir etc etc le fait d’exister n’étant pas suffisant..

            Il n’est pas suffisant car la vie que l’on mène est entièrement frustration , toujours , permanente , un mécontentement permanent est la routine de tous.

            tu dis ceci : "Cette fable (des paysans qui creusent des trous)montre comment les hommes se mettent à utiliser des techniques sans trop réfléchir à leur utilité ou du moins, en ne mettant pas en balance les deux options, utiliser une technologie ou bien s’abstenir. Étant entendu que les moyens financiers sont disponibles« 

            Oui mais voila l’argent n’a en fait aucune existence réelle ,l’argent ne fait rien , ne fabrique rien du tout..c’est un leurre qui va pervertir le travail collectif et le résultat de celui ci...pour bien sur créer cette société dite aussi pyramidale ou chaque étage écrase ceux d’en dessous . Ceux d’en haut disant sans honte : »une pyramide se construit d’abord par le sommet, laissez nous accumuler avec de la chance vous pourrez ramasser des miettes,....de votre travail pour nous ,car nous la haut on ne fait rien."

            A pied je vais de A à B, puis la science arrive et en voiture je vais de A à B. Le pseudo progrès est d’aller plus vite et plus loin, ainsi cela devient de facto le sens de la vie, il faut désormais aller plus vite et plus loin....on appelle ça le progrès et comme dans les dites sciences le plus est l’objectif et pourquoi pas ? on y ajoute l’appât du gain et la compétition puis on remue. D’après ce qui est dit par les gens qui savent , dont beaucoup de scientifiques mais pas seulement, la compétition et l’appât du gain amènerait toujours une sorte de meilleur choix à gagner, donc sur cette terre le règne du meilleur est roi et donc et on se prends à rêver de ce que le pire pourrait être...

            tu dis : La science se retourne et devient un fléau, comme les drogues. Mais c’est d’époque. Tous addicts. Tous morts dans l’esprit. Pas de guérison en vue. Qu’en pensez-vous ?

            Pas de guérison en vue non. Il y a une demande plus forte même...la science en fait produit des jouets pour les adultes, pour passer le temps, pour ne pas voir, ne pas regarder, ne pas réfléchir et il est curieux de voir à quel point on peut avoir l’impression que ,comme le dit l’article ,c’est une drogue comme les autres, la drogue en général c’est pour oublier ou faire des expériences qui a l’état naturel n’arrivent jamais..

            Morts dans l’esprit, oui je pense.....comme le disait un ami de Madras : nous aurions du aimer les gens et utiliser les outils, mais nous aimons les outils et utilisons les gens..

            il n’est pas impossible que l’humain disparaisse prématurément maintenant....nous avions la possibilité d’être en paix ensemble et de vivre , de découvrir ce qui se cache derrière le fait de vivre..mais non, terrorisés par demain car on y voit la mort, de la vie nous n’en connaissons que la fuite..et la science comme les fausses religions , et globalement tout ce qui est faux , participe en fait au malheur....mais le sujet est énorme.
            Oui mais ce qui est faux c’est quoi ,qui ou quoi le détermine ? partout ou il y a malheur il y a le faux...

            Merci Dugué, sans vous j’oublierais l"existence d’ agoravox....


            • Maître Yoda Castel 14 août 2013 14:08

              « partout ou il y a malheur il y a le faux... »

              C’est pourquoi il faut chercher le bonheur à l’intérieur de soi.

              "la science en fait produit des jouets pour les adultes, pour passer le temps, pour ne pas voir, ne pas regarder, ne pas réfléchir
              "

              Très juste...

              La science permet de certifier, elle est donc une autorité, un second ou un troisième pater.


            • Maître Yoda Castel 14 août 2013 11:15

              On pourrait dire qu’il y a deux facettes dans tous domaines : une facette yang, lié à l’énergie, à la promotion d’idées nouvelles, originales et une facette yin, lié au passé, au contrôle, à la gestion.

              On pourrait voir la science comme une promotion d’idées nouvelles est intéressante et permet de créer des esprits brillants, qui fondent de nouveaux champs d’exploration et, finalement, donne du grain à moudre au progrès.

              On pourrait aussi voir la science, un peu à la manière de Pierre Lance « Savants Maudits, chercheurs exclus » comme un repère de préjugés, de dogmes. Une institution de profiteurs qui jugent ceux qui méritent d’y rentrer et ceux qui ne méritent pas selon un moule pré-établie (ordre des médecins, revue Nature, financement etc). Par exemple, un chercheur honnête et respectable comme Jacques Bienveniste a été exclu de l’INSERM pour avoir donner des bases scientifiques à l’homéopathie, quel scandale, les zététiciens en sont tout retournés ! smiley


              • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 11:59

                Et si on inversait la question : s’il n’y avait pas la science que ferait-on ?

                Comme vous dites « C’est aussi un magnifique thème pour un livre sur le Système et la déchéance technologique et crépusculaire de l’humanité. » mais il faudrait en parler aussi.


                • zelectron zelectron 14 août 2013 12:29

                  et que dire de la vraie/fausse rumeur selon certains que labos et médecins se laisseraient aller à propager ou à ignorer des maladies pour mieux à avoir à les traiter juste ce qu’il faut pour que le patient reste « accroché » mais surtout sans mourir à l’nstar des hospices de vieux nommés désormais maisons du troisième âge ?
                  J’ajouterais que les plagias, fausses expériences « réussies », publications abscons et achats de ou faux diplômes se mettent à proliférer ...


                • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:37

                  « J’ajouterais que les plagias, fausses expériences « réussies », publications abscons et achats de ou faux diplômes se mettent à proliférer »


                  Exact. Bernard est un scientifique et philosophe.
                  A lire souvent ses articles, je le considère un peu comme un renégat.
                  Est ce que la science l’a rejeté ou s’est-il rejeté d’elle ?
                  Est-ce qu’un scientifique de confession aurait-il envie de l’engager ?

                  Vraiment de bêtes questions que je me pose. 

                • gaijin gaijin 14 août 2013 12:44

                  sans la science ?
                  peut être ça :
                  https://www.youtube.com/watch?v=N0YYoAr7OkE
                  ( a regarder pour de vrai avant de commenter )
                  des primitifs sur un plan technologique mais qui semblent en savoir plus long que nous sur le plan humain .


                • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 13:28

                  « des primitifs sur un plan technologique mais qui semblent en savoir plus long que nous sur le plan humain »


                  Bien sûr, mais surtout au niveau nature et moins sur le plan humain. 
                  Le numérique en base deux, ils ne connaissent pas. Ils comptent avec leurs doigts en base dix ou vingt comme les Mayas.
                  Est-ce leur système vicésimal s’ils ont été très loin dans beaucoup de sciences comme l’astrologie, dans le calcul du temps ?
                  Une question qui n’est pas si simple à répondre.
                   



                • gaijin gaijin 14 août 2013 14:37

                  « moins sur le plan humain. »
                  en quoi ?


                • Maître Yoda Castel 14 août 2013 15:44

                  La science est intéressante pour l’efficacité collective. Pour l’efficacité individuelle, la science, c’est de la merde.
                  Ce n’est pas la science qui va permettre de trouver du bonheur à l’homme, ou qui va lui permettre de dépasser les limites imposées par son esprit.
                  Sur ce sujet là, les peuplades dites primitives étaient largement plus en avance.


                • Plus robert que Redford 14 août 2013 12:05

                  « Si j’avais un proche victime d’un grave accident, je préférerais le voir mort plutôt qu’amoché à vie à cause de l’acharnement médical. Pareil pour la fin de vie et ces légumes sous perfusion. »

                  Ho Là, Bijou !

                  Doucement !

                  Qu’en sais tu ?

                  Sûr que, jamais confronté au problème, les certitudes sont en béton...

                  Une fois le « risque réalisé » (comme disent les assureurs) la situation devient toute autre ! pleins de paramètres se font jour à quoi l’on n’avait pas pensé auparavant, et en particulier ce vieux fond de morale judéo-chrétienne qui vient nous titiller au moment où l’on s’y attend le moins !

                  Sois prudent, mon gars...

                   


                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 août 2013 12:10

                    J’avoue avoir hésité à écrire cette phrase mais comme je l’ai précisé par ailleurs, le propos est caricatural, il vise à exagérer le trait pour provoquer la discussion


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:08

                    Ce n’est donc pas la science mais la technologie qui vous importe... Ok

                    Je me suis permis de capter le lien de cet article dans lequel j’avais rafistolé une vieille blague :

                    Trois inventeurs dialoguent au salon des inventions de Bruxelles.

                    Le premier, un américain dit :

                    - J’ai fait partie du projet Google glass. Avec ces lunettes, il est possible de communiquer avec le monde entier.

                    Le second, japonnais dit :

                    - J’ai fait partie de l’équipe qui a développé les nouveaux robots. Ils permettent d’aller voir de plus près les réacteurs de la centrale de Fukushima. Nous les contrôlons à distance. Cela n’est pas par la télépathie. Ils ont beaucoup de latitude dans leurs actions pour décider de la marge de manoeuvre sans interventions des hommes. 

                    C’est alors qu’on entend un bruit sourd qui provient de l’inventeur belge. Tous deux se retournent vers lui.

                    Le Belge, un peu honteux, dit, avec un esprit inventif :

                    - Ne vous en faites pas. C’est mon hologramme téléporté à New York. Je lui avais envoyé un message. Il vient de me renvoyer un accusé de réception sur mon vieux fax.


                    • In Bruges In Bruges 14 août 2013 12:13

                      Débattons, débattons...
                      C’est peut étre le temps de bronzer un peu aussi, non ?
                      Devriez faire relâche, Dugué. Un jour, ca va pêter dans votre tête, et ça n’aura rien à voir avec la science.
                      Enfin bon, j’dis ça, j’dis rien.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:28

                        Bien d’accord, In Bruges.

                        Je crois que c’est Hollande qui imprime le nouveau rythme de vie.
                        Il faut prendre ses vacances dans l’hexagone, il faut rester joignable, il faut....

                      • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:32

                        Je viens de lire un interview de Vint Cerf, vice président de Google.

                        Il parlait des années 70, d’Internet et autres faits d’histoire
                        Le journaliste l’a fait rire quand il lui a demandé 
                        - Que pensez-vous de la Matrix ?"
                        - On me l’a déjà demandé. Mais qui vous dit que nous n’y sommes pas déjà en plein ? .

                        • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 12:41

                          L’interview est disponible. Le voici.


                        • zelectron zelectron 14 août 2013 12:43

                           smiley smiley smiley


                        • Loatse Loatse 14 août 2013 13:03

                          On peut poser la question autrement : A quel moment l’amélioration des conditions de vie de l’individu (et donc de nos sociétés) lui devient préjudiciable ?

                          De fil en aiguilles ont peut en déduire que ce n’est pas la science en elle même qui cause problème, ni même les nouvelles technologies quelles qu’elles soient mais bien que l’ on ne se soucie peu, voire pas du tout de l’impact de celles ci sur le mode de vie de l’individu, le changement sociétal et environnemental que souvent il induit à plus ou moins long terme..,
                          et donc la science comme la finance aujourd’hui, cède aux sirènes du court terme.. on ne se projette pas dans l’avenir tout en paradoxalement présentant certaines technologies comme futuristes...

                          C’est ainsi que le nucléaire (l’energie issue de...) produit des déchets dont hériteront les générations futures, qui elles auront à gérer ce qui déjà est devenu problématique sans compter que le nombre même restreint d’accidents sont la cause de zones géographiques devenues inhabitables pour plusieurs générations..

                          D’autre part, l’homme est devenu tellement dépendant des technologies de confort (notamment domestiques) que ses capacités de survie en cas de crise majeure en sont réduites à peau de chagrin..

                          et donc c’est bien l’orgueil, la cupidité, nos tendances à céder à la facilité, qui peuvent mener l’homme à sa perte... pas la science.

                          Grâce aux progrès dans le domaine médical, on meurt moins.. sauf que la surpopulation générée par ce qui est une avancée mondiale tout de même (personne ne souhaitant mourir prématurément), n’est pas un paramètre pris en compte de manière sociétale qui permettrait de programmer les naissances dans un contexte global et non plus individuel ou à l’échelle locale, communautaire...
                           
                          qu’importe donc si cet accroissement démographique dû au progrès entraine in fine d’autres problèmes de santé causé par les méfaits de l’agriculture intensive (un progrès ?!), de la pollution industrielle et automobile croissante... et des guerres que l’on nous vendra comme propres grâce aux nouvelles technologies militaires dites ciblées...

                          et donc ces autres problèmes de santé, dû au progrès initial en mode vision à court terme feront le bonheur des lobbyes pharmaceutiques et des chercheurs dont nous sommes déjà devenus dépendants... le nombre d’insomniaques, de dépressifs, de cancereux, de diabétiques et d’obèses ayant explosé principalement dans nos sociétés-mirages...


                          • TSS 14 août 2013 13:34

                            La science n’est pas un problème en soi ,c’est les scientifiques et leurs accointances avec

                            le monde de l’argent facile... !!


                            • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 13:39

                              TSS,

                               Bernard a déjà répondu à ce point dans cet article.

                            • Maître Yoda Castel 14 août 2013 13:38

                              Outre les lieux communs concernant les problèmes que posent les nouvelles technologies, dire « le problème, c’est la science » a un sens sur un plan psychologique.
                              Nous sommes dans une société où les gens ne veulent plus savoir les choses. Le manque de curiosité au sujet du monde a atteint un point optimal dès la fin du XXème siècle. Un des messages sociaux de la science est « on s’occupe de votre savoir, vous n’avez plus qu’à consommer et profiter de la vie ! ».
                              A mon avis, dès qu’une autorité existe et prétend détenir la vérité et est acceptée par la population, les humains deviennent paresseux intellectuellement et ne finissent par ne travailler que leur image sociale.


                              • Loatse Loatse 14 août 2013 14:28

                                @Aladeen

                                Grâce aux climatologues nous pouvons connaitres les fluctuations de climats qui ont jalonné l’histoire de l’humanité, ce n’est pas rien tout de même ! ... le hic étant que du coté du prévisionnel effectivement ce n’est pas le top... du fait de nombreux paramètres à prendre en compte dont une bonne partie aléatoires...

                                et donc cela restera toujours approximatif...

                                l’un des problèmes que vous soulevez là est que certains font autorité dans tel ou tel domaine alors qu’il n’y a pas unanimité (loin de là) et que cette autorité devenue quasi incontestable, nous pouvons légitimement nous demander si ce n’est pas plutot parce qu’elle correspond à des attentes économiques, sociétales, etc... que parcequ’il s’agit de la meilleure approche que nous ayons à un moment donné...

                                on rentre alors dans le domaine de la manipulation des masses qui verront tout individu tentant de remettre la doxa en question, traité ou d’assassin (domaine médical) ou de rétrograde (domaine nucléaire), bref opposé au présenté comme tel bien être des populations et donc par voie de conséquence, dans l’inconscient collectif lobotomisé, opposé au.. « progrès »*..

                                *ce que vous pouvez traduire par « la manne financière qu’il génère »


                                • gaijin gaijin 14 août 2013 16:13

                                  aladeen
                                  et s’il a 100 % tout faux c’est un expert !
                                  il ne faut pas oublier a votre liste les experts ( en général en « iste » ou en « logue » ) cette catégorie particulière de gens qui passent leur temps sur les plateaux télé ou dans des commissions gouvernementales
                                  on voit et on entend toujours les mêmes depuis des décennies nous expliquer pourquoi il ont eut raison de ne pas voir venir ce qui a postériori leur paraît totalement prévisible.
                                  mais que cette fois c’est certain .....ils savent ....


                                • L'enfoiré L’enfoiré 14 août 2013 17:22

                                  « c’est un expert !  »


                                  Là, vous touchez un point sur lequel vous avez mon appui : le manque de généralistes.
                                  De personnes qui font le lien entre les différentes expertises.
                                  Tout est compartimenté dans les études.
                                  Le généraliste en médecine a le plus de travail et c’est lui qui gagne le moins.
                                  C’est la société qui a créé cette situation.
                                  Il y a un arbre de la connaissance qui s’est créé avec de nombreuses branches et on trouve très peu de personnes qui ont une vue d’ensemble qui auraient des connaissances suffisantes pour donner un avis global sur une question, pour ensuite aiguiller le demandeur vers une expertise.

                                • Loatse Loatse 14 août 2013 17:40

                                  @Aladeen


                                  je n’ai rien contre une marge d’erreur raisonnable.. sauf que dans certains domaines tels que l’astronomie, le 20% peut changer la face de l’univers..

                                  « pas de panique, rvx 1977 passera a 3000 kilomètres de notre planète »
                                  « on nous informe d’une petite erreur de calcul »
                                  rvx passera à 3000 mètres de notre planète. Tous aux abri et que dieu vous bén...........

                                  allo, nan mais allo quoi... smiley


                                • gaijin gaijin 14 août 2013 17:47

                                  loatse
                                  oui
                                  on pourrait aussi ironiser sur les scientifiques distraits qui ont perdu 80 % de la masse de l’univers ...
                                  mais c’est un autre sujet


                                • gaijin gaijin 14 août 2013 19:41

                                  mais on est bien d’accord !
                                  sociologie est très bien ....ainsi que psychologie ....
                                  il n’ y a pas lieu de politiser le débat ! au contraire il ne faut pas hésiter a retourner le couteau dans la plaie si nécessaire

                                  le gros problème ( enfin 1 ) c’est que scientifique est devenu synonyme de vérité unique et que l’on a voulu mettre de la science partout y compris la ou elle n’avait rien a faire
                                  du coup on a engendré un vaste brouillard de fumisterie
                                  il faut s’interroger aussi sur l’utilisation des mathématiques : il suffit de jeter quelques poignées de chiffres en vrac sur n’importe quoi pour que ça fasse « scientifique » donc sérieux donc vrai .....
                                  ( voir a la rubrique « sondages » par exemple )

                                  on peut se poser des questions sur le glissement permanent entre hypothèse et vérité .....


                                • L'enfoiré L’enfoiré 15 août 2013 09:13

                                  Parler des statistiques a été le sujet récent.

                                  Pourtant, l’interviewé en redemande plus encore avec recoupement en fusionnant comme je le disais plus haut, en globalisant et en sortant de l’expertise trop partiale.

                                • gaijin gaijin 15 août 2013 13:12

                                  oui
                                  je crois que l’on a en commun de s’attacher plus aux faits qu’aux dogmes


                                • gaijin gaijin 15 août 2013 19:00

                                  « Le dogme est de l’ordre du religieux et de la superstition »
                                  ajoutez  : et du politique
                                  il y à toutes sortent de croyances mais beaucoup d’entre elles partagent le même tropisme : demain on rase gratis
                                  que ce soit dans un paradis du ciel avec les anges et de harpes ou dans un paradis technologique ou la machine aurait libéré l’homme ( de quoi au fait ? de lui même ? )
                                  que ce soit dans un paradis communiste ou capitaliste .........
                                  le message est le même : acceptez l’enfer aujourd’hui nous nous occupons de votre futur


                                • gaijin gaijin 16 août 2013 09:19

                                  « Avoue qu’ils doivent se marrer et vraiment nous prendre pour des abrutis. »
                                  tout a fait
                                  mais en fait il ne comprennent pas vraiment pourquoi on se laisse faire ils avancent leur domination en sachant qu’un jour ça va leur péter a la gueule mais sans savoir quand ,
                                  alors avant tout ils ont peur .
                                  bien sur il pourraient s’ arrêter mais ils sont prisonniers de leurs pulsions et de la pression de leur milieu ( celui qui s’arrête est un faible et sera dévoré par les autres ) alors ils avancent en sachant parfaitement que le prochain pas pourrait être le dernier


                                • zelectron zelectron 14 août 2013 14:54

                                  Rappelons une fois de plus la phrase incontestable des Shadoks :
                                  Si il n’y a pas de solution,
                                  c’est qu’il n’y a pas de problème...
                                  les (t)chats ad hoc ... il n’y avait peut-être pas pensé


                                  • tinga 14 août 2013 15:10

                                    La « revanche » du minéral sur le biologique, l’homme taillant la première pierre ne se rend pas compte que ce bout silex prend aussi une part de son esprit, la technologie est sans doute la création d’un monde qui ne sera pas pour nous, si il advient un jour une forme de conscience dans les système d’intelligence artificielle que nous implantons sur nos petites pierres de silicium, sans doute imprudemment, espérons que nous n’aurons pas trop implémenté notre agressivité. 


                                    • rhea 1481971 15 août 2013 08:50

                                      D’ accord, c’est le minéral qui prend le dessus sur l’organique, dans les nanoparticules tout pense


                                    • alinea Alinea 14 août 2013 16:27

                                      Évidemment !
                                      De l’idéalisme pragmatique de Monsieur Singer qui voulut alléger le travail de sa femme couturière, en inventant la machine à coudre à l’inventeur du I-Pad ( je ne sais pas ce que c’est mais c’est sans importance), il y a un monde !
                                      Aujourd’hui, la science ne sert qu’à réparer les conneries qu’elle engendre et force est de constater qu’elle n’y réussit pas bien !


                                      • alinea Alinea 14 août 2013 16:29

                                        Juste un mot, essentiel pourtant : la science et la technologie pour satisfaire les besoins, oui. La science et la technologie pour provoquer les besoins, non. Tout le monde comprend pourquoi certains ont besoin de provoquer des besoins ! smiley


                                      • Scual 14 août 2013 18:15

                                        Cet article confond science et technique, et y amalgame en plus le progrès qui est un concept tout à fait différent...

                                        Bref, on passe à autre chose.


                                        • emmanuel muller emmanuel muller 14 août 2013 18:30

                                          Le problème est la science qui sépare, le cartésianisme extrémiste en somme.
                                          La science a résolu ce problème depuis plus de cinquante ans, avec les sciences du tout (dont la systémique)

                                          Mais l’humain est tellement con que confronté a une crise systémique il acuse sa créature, la science, et jamais lui même.

                                          C’est pas la science qui pose problème, n’importe quoi, de l’humain qui manque, encore plus n’importe quoi, on vit pas chez les fourmis, mais dans un monde déjà trop humain.
                                          Ce qu’il manque c’est d’arrêter de s’auto-contraindre a s’interdire la pensée intuitive.

                                          On retrouve ça dans une idée exprimé par un prix nobel :
                                          « L’idée principale qui émerge… est qu’il y aurait deux modes de pensée, le verbal et le non verbal, représentés respectivement par l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit, et que notre système éducatif, ainsi que la sciences en général, tend à négliger la forme non verbale de l’intellect. Ce qui revient à dire que la société moderne fait une discrimination contre l’hémisphère droit »Roger W. Sperry

                                          C’est pas la science le problème, mais le despotisme interne de la raison qui sert de levier au déni, au niveau individuel d’abord, puis collectif.


                                          • SamAgora95 SamAgora95 14 août 2013 18:48

                                            Vous voulez parler de technologie car la science n’est pas sensé fabriquer mais apporter de la connaissance.


                                            Cela dit, je ne suis pas de votre avis, mon prof d’informatique fin des années 80 avait exactement le même discourt, il ne sert à rien de perfectionner les ordinateurs, il ne sert à rien d’avoir de écrans plus grands et de meilleurs définition, à l’écouter nous serions encore avec nos minitels et nos écrans monochromes.

                                            Dans tout processus créatif il a des déchets c’est comme ça, mais freiner la technologie sous prétexte qu’elle produit quelques objets inutiles n’est pas un bon calcul.




                                            • Ruut Ruut 14 août 2013 22:30

                                              L’humain aime l’inutile.

                                              La mode en est le parfait exemple.
                                              demande a ta femme de porter pendant 5 ans les mêmes vêtements (en quantité suffisant pour rester propre mais tous identiques)
                                              Tu te fera jeter.

                                              La science n’est pas la cause de l’inutile, c’est le marché et les médiats.
                                              Par contre en effet, la science permet de mieux renouveler les stocks.
                                              Actuellement la science permet de plus en plus d’intégrations au seins d’objets du quotidien, c’est une bonne chose.

                                              Par contre le marcher te force a avoir des tonnes d’abonnements payants et des applications payantes pour pouvoir profiter de cette intégration. C’est juste un choix politique, pas technologique.
                                              La dépendance a internet n’est pas une obligation technologique, c’est juste un moyen de contrôler les foules et de les vider de leurs sous plus facilement.
                                              De nos jours si un truc est gratuit c’est qu’il vas t’amener a dépenser plus après.
                                              C’est la logique américaine.




                                              • lacsap151 14 août 2013 23:17

                                                Bonjour à tous et bonjour , même si c’est plutôt bonsoir à cette heure ci, à Bernard Dugué.
                                                La science exprime à un moment donné de son histoire ce que l’homme comprend de ce qu’il est et qui le précède éternellement.
                                                Les scientiphiques d’aujourd’hui sont bien moins sûrs de leur savoir que leurs illustres ancètres ( dont les noms sont gravés aux frontispices de nos monuments et de nos établissements scolaires, exprimant ainsi l’illusion scientiste qui continue à nous mener dans le mur ) , s’ils revenaient aujourd’hui devraient courber le dos et convenir que leurs pseudo-autorité d’autrefois ne résiste pas à l’épreuve du temps.
                                                 Les scientiphiques d’aujourd’hui, gràce soit rendue à leur raison, commencent à ce rendre compte qu’ils ne savent rien. Ils ne savent rien de ce qu’ils croyaient être la base de leur être ; la matière. Le temps, la vitesse des particules, leurs localisations... si c’est l’espace qui permet aux choses d’exister, mais qu’est-ce que l’espace ? Où cela commence t-il ? comment cela commence ? Et malgré le vide sidéral des réponses de l’esprit humain sur ce qui le concerne intîmement nous continuons à faire la roue comme des paons sans avoir l’humilité de nous rendre compte que nous nous trompons sans arrêt et que rien ne peut répondre de manière satisfaisante aux « maudites questions éternelles  » de Dostoïevsky, « Qui sommes nous ? d’où venons nous ?, où allons nous ?.
                                                 Il nous a semblé suffisant de laisser répondre les » maîtres « spirituels de toutes sortes à ces questions pendant des siècles pour se donner bonne conscience en évitant de se rendre compte que les réponses incombent à tout un chacun intimement en faisant un peu ( ou beaucoup !) d’introspection . Mais le mal de l’humanité c’est qu’on attend des réponses toutes faites, qu ’elles soient » scientiphiques" ou religieuses, des autres alors que l’histoire ne s’écrit qu’entre chacun d’entre nous et son propre mystère.


                                                • gaijin gaijin 15 août 2013 09:18

                                                  " Mais le mal de l’humanité c’est qu’on attend des réponses toutes faites, qu ’elles soient » scientiphiques" ou religieuses, des autres alors que l’histoire ne s’écrit qu’entre chacun d’entre nous et son propre mystère. "
                                                  oui !
                                                  tout est là


                                                • hema hema 15 août 2013 11:45

                                                  @Bernard DUGUE et aux commentateurs interessés


                                                  On peut pas laisser mourrir ce billet sans parler de Jacques ELLUL qui, notamment dans son ouvrage « Le bluff technologique » a parfaitement anticipé l’emprise croissante de la technologie (je ne parle pas de la science) sur l’homme.http://www.decitre.fr/livres/le-bluff-technologique-9782818502273.html, on peut aussi écouter avec bonheur Jean-Marc LEVY LEBLOND qui remet bien la technoscience à la place ou elle aurait du rester http://www.youtube.com/watch?v=cXlQyBsfHyI.

                                                  Cordialement

                                                  • Christian Labrune Christian Labrune 15 août 2013 15:50

                                                    à l’auteur,
                                                    Vous avez parfaitement raison. « L’homme est un animal dépravé », disait déjà Rousseau, pensant à toute sorte de techniques que nous avons inventées et qui, déjà, au XVIIIe siècle, nous pourrissaient l’existence.
                                                    Ca, c’était à l’époque de la révolution scientifique, et avant la révolution industrielle qui en a été la conséquence. C’est donc que le développement du rationalisme, à l’époque classique, était déjà une calamité.
                                                    N’y allons pas par quatre chemins : les plus vieilles civilisations : la chinoise ou l’Egyptienne, sont déjà complètement gâtées par les inventions techniques. L’origine de tout cela remonte en fait à un demi-million d’années, lorsqu’on a appris à domestiquer le feu.
                                                    Je serais partisan d’une interdiction du feu sur toute la planète et, cela va sans dire, d’une interdiction de l’outil, sous quelque forme qu’il se présente. La pierre polie est à proscrire, et même la taille du silex. Interdiction absolue de construire des cabanes, de cuire les aliments, de se couvrir de peaux de lapins. Tous à poil !
                                                    J’oubliais une chose importante : interdire le langage articulé. Revenir au cri primal !
                                                    Wouhaouaouaouaouaou ! Wouhaouaouaouao ! Areu ! Areu !


                                                    • Agafia Agafia 15 août 2013 19:17

                                                      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme...

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