La société-scène et le spectacle total
Pseudo (faux, erroné)
Pseudocratie (le pouvoir du faux, pouvoir par le faux)
La pseudocratie pourrait se résumer en ces quelques mots : un régime dans lequel tout le monde fait semblant. Un régime dans lequel une partie des citoyens se sont mués, de gré ou de force, en figurants, ou en comédiens d'une tragi-comédie totalitaire. Il s'agit d'un spectacle total, dans lequel la scène occupe tout l'espace public et social. Pas de quatrième mur, mais entre quatre murs bien solides et réels qui délimiteront le terrain de jeu : Parce que tout le monde joue dans le spectacle pseudocratique. Il n'y a pas de spectateurs : le spectateur est traîné de force sur scène. Le drame de ce drame , qui est littéralement, mais aussi figurativement une mise en abîme, est que les gens deviennent des comédiens de leur réalité et de leur propre normalité. Le quatrième mur devient entre quatre murs, les spectateurs prisonniers du spectacle sont forcés de jouer le jeu.
La société du spectacle est une société-spectacle, ou société-théâtre, dans lequel le mode d'interaction privilégié des individus n'est plus spontané mais théâtral : tout le monde fait semblant et joue, avec le plus grand sérieux du monde. La mascarade covidiste est un scénario apocalyptique : en tant que spectacle total, c'est à la fois un (mauvais) film, un cirque, un happening, une opérette (avec ses dictateurs d'opérettes donc), un théâtre de l'absurde, un tour de magie et bien entendu une grande cérémonie ésotérique. Le spectacle totalitaire est un culte religieux, de mauvais goût cela va de soi. Le kitsch y est omniprésent. Ce genre de spectacle étant imperméable a toute influence véritablement subtile, ne laisse transparaître que le grossier. Plus c'est grotesque - et plus cela passe.
Dans une société saine , la normalité et la réalité ne sont pas une scène. Je veux dire par là qu'elles n'ont pas à être simulées, et surtout elles n'ont pas à être contrefaites (c'est-à-dire remplacée par des ersatz de réalité et de normalité). La société-scène est malsaine. Dans une société malsaine, la réalité est simulée, ce qui entraîne une simulation ( et donc une fabrication artificielle) des événements qui s'y produisent. Qui dit simulation dit "comme si", on fait comme si. Il doit exister une délimitation nette entre l'espace de représentation et l'espace authentique. Il ne faut pas les confondre. Confondre ces deux espaces revient à créer une prison mentale (ou une caverne de Platon). Dans une société saine, les voies vers la connaissance et la Vérité sans être évidentes ne sont pas pour autant opaques : la porte de l'invisible doit être visible disait le poète René Daumal. Le carnaval covidique, qui n'est pas a une inversion près, s'efforce de rendre invisible la porte du visible. En masquant les évidences de cette sorte, il n'en révèle que plus maladroitement sa nature contre-initiatique.
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