La surpopulation, sujet tabou de l’écologie
Alors que les primaires écologistes battent leur plein, aucun des cinq candidats n’a évoqué ce problème central de toute prise de conscience écologique.
Les nécessités vitales des hommes induisent le chaos quand elles ne sont pas satisfaites. Les intégrismes s’en nourrissent, les financiers en tirent leur miel via l’ultra libéralisme, ses délocalisations et leur cortège de dumping social et migrations contraintes. Les terrorismes réactifs et autres pandémies s’y lovent complaisamment. L'anthropocene basée sur un accaparement qui deterriotalise, une concurrence inégalitaire et faussée, déshumanisante et dérégulatrice, enregistre l'altération fatale de la biosphère.
Mais aucun parti politique n’ose aborder le terreau qui rend possible ces multiples dérives :
La surpopulation.
La population mondiale a atteint 7 milliards au 31 octobre 2011. Elle atteindra 8 milliards en 2023, 9 milliards en 2037 et 10 milliards de personnes en 2055.
Elle a doublé en 40 ans de 1959 (3 milliards) à 1999 (6 milliards).
Elle est actuellement (2020) en croissance à un taux d'environ 1,05 % par an, ajoutant 81 millions de personnes par an au total.
Son taux de croissance a atteint son apogée à la fin des années 1960, alors qu'il était de 2,09 %.
Cette mutation s’est annoncée au tournant de la révolution industrielle : alors qu'il avait fallu toute l'histoire de l'humanité jusqu'à l'an 1800 pour que la population mondiale atteigne 1 milliard, le deuxième milliard a été atteint en seulement 130 ans (1930), le troisième en 30 ans ( 1960), le quatrième milliard en 15 ans (1974), le cinquième milliard en 13 ans (1987), le sixième milliard en 12 ans (1999) et le septième milliard en 12 ans (2011). Au cours du seul 20e siècle, la population mondiale est passée de 1,65 milliard à 6 milliards.
3,669,784 d’hectares de forets détruits cette année.
4,940,522 de terres perdues à cause de l'érosion des sols cette année.
25,623,981,235 d’Émissions de CO2 cette année (tonnes).
8,467,877 Désertification cette année (hectares).
6,910,054 de Produits chimiques toxiques rejetés dans l’environnement cette année.
Ces dévastations sont sécrétées par la surpopulation.
Cette surpopulation est interdépendante du progrès technique et scientifique humain.
Pour nourrir ces bientôt 8 milliards d’humains, les états n’ont eu d’autre recours que le productivisme, la nourriture industrielle, les énergies fossiles et nucléaires. Non par sadisme mais par pragmatisme. Le gaz, le pétrole, le charbon ont assuré le minimum aux différents continents. Les éoliennes n’ont pas démontré leur capacité technique de substitution.
Le cycle de l’eau, la qualité de l’air, tout l’environnement est impacté par ces énergies au point de mettre en suspension l’avenir des hominidés.
À moins d’une réduction drastique des naissances via une éducation prenant à rebours bien des traditions religieuses et culturelles, et à défaut de réponses technologiques crédibles, seul le dogme nihiliste de la croissance économique continuera d’apporter ses réponses aveuglantes à cette hypertrophie humaine.
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