La Syrie, l’information, mes amis et moi
Dimanche soir ma compagne et moi déjeunions chez une amie en compagnie de 4 autres convives que j'estime et que j'ai plaisir à rencontrer de temps en temps. Les sujets de discussions s'enchaînant celui des évènements se déroulant en Syrie fut initié par ma voisine qui nous dit avoir lu un livre sur les atrocités du régime de Bachar el-Assad.
Personnellement je ne suis pas capable de dire s’il est un véritable dictateur sanguinaire ou simplement un président autoritaire mais à mon humble avis je pense que l'important n'est pas de savoir si ce personnage maltraite son peuple, c’est aux Syriens de régler ce problème, mais plutôt de comprendre les véritables raisons de cette guerre en Syrie et pourquoi, du jour au lendemain, il est devenu « l’homme à abattre », comme le président Libyen avant lui.
J'aurais aimé être capable d'exprimer clairement mon avis sur le sujet, mais je ne suis pas un grand orateur et je me sens souvent désarmé lorsque je me trouve face à un groupe de personnes, fussent-ils mes amis, qui me récitent ce qu’ils ont entendu au JT ou à C dans l’air et qui pensent être correctement informés, je n'ai donc pas su développer un discours clair et cohérent à même de les inciter à prendre un peu de recul et à envisager la situation de ce pays sous un autre angle que celui proposé par nos médias grand public.
Ce n'est qu'après être rentré chez moi que mes idées se sont organisées et que les mots me sont venus pour les faire passer.
Me voilà donc à 5 heure du matin devant mon clavier en train de rédiger une lettre, résumant ma pensée, que je leur ferai parvenir et que je soumets également à votre appréciation.
Bachar el-Assad, comme avant lui Mouammar Kadhafi, est un président qui refuse de se soumettre aux désidératas des pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et de leurs alliés dans la région, la Turquie, le Qatar, l'Arabie Saoudite et Israël.
Concernant la Lybie, Kadhafi tentait de mettre en place les Etats-Unis d’Afrique, ainsi qu’une nouvelle monnaie unique sur le continent africain, le Dinar-Or, qui aurait mis en péril le Dollar et l’Euro. Il y avait donc urgence à le faire disparaître ; le moyen le plus simple étant de l'assassiner, après avoir copieusement bombardé le pays, au prétexte qu'il était un vilain dictateur qui mangeait des enfants au petit déjeuner. D’autant que le guide envisageait de nationaliser l’exploitation de son pétrole au grand dam des compagnies pétrolières.
Concernant la Syrie, le grand tort de son président et d'avoir refusé le passage d'un gazoduc Qatarien à travers ses terres, tout en lui préférant un projet Iranien. Mais la solution du bombardement n'étant plus envisageable en raison du veto opposé à l’ONU par la Russie et la Chine, il s'agissait de trouver un autre moyen. L'occident a donc utilisé des opposants au régime de longue date pour créer quelques manifestations très vite infiltrées par des groupes armés, dans l'espoir que le président Bachar déserte son poste et quitte le pays comme l'avait fait avant lui les présidents Tunisien et Egyptien. Mais manque de bol, celui-ci résiste et ne veut pas abandonner la Syrie aux mains de gens qui, pour remercier ceux qui leurs auraient permis de s'emparer du pays en leurs fournissant armes et munitions, seraient certainement prêt à renvoyer l'ascenseur.
L'opinion publique ne pouvant à juste titre pas accepter de voir des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés pour une cynique histoire de géopolitique, il est important de bien lui entrer dans le crane que Bachar est un dictateur de la pire espèce et les livres, documentaires, reportages destinés à cet effet poussent comme des champignons.
Au cours de cette soirée la discussion a également portée sur les dérives de plus en plus évidentes du système et sur son probable effondrement à court ou moyen terme, et tout le monde était d'accord pour reconnaitre que hélas, le seul moyen que celui-ci connaissait pour redémarrer était de provoquer une bonne grosse guerre mondiale. J'aurais aimé expliquer que toujours de mon point de vue, le Poutine-bashing auquel nous assistons en ce moment n'est peut-être qu’une prémisse de cette 3ieme GM. Je ne sais pas comment débute une guerre, mais je présume que la première chose à faire et de désigner un ennemi et que là aussi il est important de persuader les gens que celui-ci incarne le mal et que pour éviter qu'il ne sème la terreur dans le monde il faut s'empresser de frapper les premiers, un petit false flag aidant. Et bien j'ai comme l'impression que le président russe est l'adversaire choisi pour incarner ce grand méchant par qui la guerre va arriver.
Je suis parfaitement conscient que ce récit est très simpliste, qu’il omet de nombreux paramètres, qu’il est impossible de résumer ces conflits en 3 phrases et que d’autres ont déjà écrits des articles beaucoup plus complets et détaillés sur les guerres du Moyen-Orient. Mon but est simplement de faire prendre conscience à des amis qu’il n’y a pas d’un côté les méchants et de l’autre les gentils et que si tel était le cas nous ne serions pas toujours du côté des seconds. Que notre ingérence dans certaines régions du Monde se fait pour des motifs souvent peut avouables et que pour obtenir le soutien de l’opinion public la France est tout à fait capable d’user de propagande.
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