La température ressentie de la politique sarkosienne

Tous les sondages, (y compris ceux de Buisson, éminence grise carrément réactionnaire de l'Elysée) et enquêtes montrent que ce Président est en passe d'être battu malgré les multidiffusions de ses discours, harangues et le soutien bien étrange de Mme Merkel. Monsieur est en désamour avec ses électeurs depuis longtemps déjà et il le sait, c'est pourquoi, pendant la comédie de sa candidature non déclarée mais effective, son staff ne sait plus comment s' y prendre. Alors la vieille recette droitière est remise sur les fourneaux quitte à tenter d'évincer la présence de Mme Le Pen à l'élection présidentielle et tout ce qui est encore au pouvoir observe la ligne à suivre : racler les voix qui pourraient se porter sur elle tout en espérant qu'elle n'obtienne pas le nombre de signatures nécessaires. (1) Christian Vanneste de la droite populaire de l'UMP salue même un "retour aux fondamentaux de la droite traditionnelle" après des "flottements". "C'est le retour aux valeurs", confirme Thierry Mariani, le patron.
On chausse ses gros sabots et « en avant » les déclarations provocatrices comme celles d'un Guéant dans un discours (écrit par un nègre, un comble, donc avec le terme, civilisation bien pesé,) qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans ses explications. A rappeler les discours de Latran, de Dakar et de Grenoble, écrits dans le même ton.
Mieux encore, les stratèges élyséens lancent une opération de dernière chance, l'éventualité de deux référendums, l'un qui traiterait de la situation des étrangers en France et l'autre, le pompon, sur celle des chômeurs. Et quand on se souvient du dernier en date ou le non l'a emporté en France et au Pays-Bas et que la plupart des éléments du traité ont été repris dans Traité de Lisbonne et ratifié par le Congrès français le 7 février 2008, on est sûr que l'on voudrait nous prendre à nouveau pour des imbéciles.
Les faits. Sarkozy a dit : « En cas d'échec de discussions entre acteurs sociaux sur ce sujet, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat (Le dernier mot à la mode). Toutes les explications dans l'Expansion de cette semaine. D’ailleurs Bayrou n'hésite pas à déclarer : « Faut être dingue, [...|Cibler les chômeurs, faire la guerre aux chômeurs, comme s'ils étaient responsables de la situation, organiser un référendum sur une telle question, c'est prendre le risque de déclencher la haine sur les paliers, à l'intérieur des familles. »
La présidence s'est-elle mis deux balles dans le pied ? Pas tout à fait, car la tactique est celle-ci : va-t-on continuer à accepter en France ces « feignants » de chômeurs émigrés ?, (pourquoi d'ailleurs deux référendums, un seul suffirait ?) Non ! vont s'écrier un tas de gens acquis à cette idée, hélas.
Nous ne devrions pas être dupes, ces annonces ne seraient soumises aux suffrages qu'après l'élection présidentielle et législatives, en clair : si je ne suis pas élu la « pagaille » va continuer, les émigrés vont nous ruiner et les chômeurs tout autant.
Je doute que l'opinion publique soit favorable à ces manipulations qui la malmène, il faut en voir la conséquence dans ces fameux sondages. Elle est lasse de ce président qui s'entoure de personnels politiques qui passent des vacances avec de singuliers personnages. Lasse d'un Chef de l'Etat qui traîne derrière lui des dossiers encore plus singuliers et dont le groupe rapproché de mécènes est constitué de vedettes du CAC 40 ou de grandes fortunes comme celle d'une vieille fraudeuse de dame qui fait elle aussi dans le maquillage. Lasse de voir le statut honorable de Président de la République se noyer dans l'image mondaine de l'homme qui l'incarne qui trimbale sa chanteuse partout et qui laissera une trace dans la petite histoire de la cinquième République : celle du fameux « Casses-toi pauv'con » ou de l'homme au « croc de boucher » Elle ne veut plus entendre parler d'affaires comme celle de l'Epad et a en assez de cette équipe de m'as-tu vu du gouvernement. Je n'ose pas dire comme certains que sa réélection, donc son immunité soit urgente, mais dans toutes ces affaires nauséabondes, on voit son nom affiché sur les murs. Voilà la politique sarkosienne ressentie par les Français.
C'est pourquoi le score, bien entendu temporaire ou éphémère , d'un François Hollande, au moins plus transparent et sans casseroles, un candidat « normal » donc, est aussi bon et que ceux des autres sont aussi légers.
Vivement le moi de Juin.....
N.B Je ne parle pas de la politique extérieure de l'Europe. L'illustration est éloquente.
(1) En ce qui concerne le cirque fait autour de son manque de signatures cela ne sent pas très bon. En effet si la constitution a prévu ce genre de primaires c'est justement pour refléter le sentiment des électeurs auprès de leurs élus régionaux ce qu'ils font en apportant leur soutien ou non à tel ou tel candidat. Quant à sa côte de popularité, je m'étonne qu'elle ne s'effondre pas après son bal néo-nazi en Autriche et ne m'étonne pas, par contre que les édiles municipaux rechignent. Il se pourrait même que des promesses disparaissent. Ses électeurs venus du PC devraient illico retourner au bercail, ce qui n'arrangerait pas l'UMP. Sans oublier en ce qui concerne la représentativité des sensibilités nationales, il reste les législatives. Marine croirait-elle à son accession à la présidence ?
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