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Accueil du site > Tribune Libre > La théorie sexuelle du genre parodiée par « Intimissimi » ?

La théorie sexuelle du genre parodiée par « Intimissimi » ?

Une campagne publicitaire singulière d’ « Intimissimi », la maison de lingerie italienne bien connue, était omniprésente à Rome, ce mois d’août.

1- Un leurre d’appel sexuel traditionnel
 
Ce n’est pas, bien sûr, le leurre d’appel sexuel pour capter l’attention qui en fait l’originalité. Par son double jeu d’exhibition et de dissimulation des corps,on le sait,il est le leurre naturel de la promotion des sous-vêtements. En outre, les métonymies qui le composent sont, somme toute, banales pour camper une scène d’exhibition sexuelle.
 
1- L’une d’elles, montrant d’abord la partie pour le tout, permet par la seule présence de draps de reconstituer un lit et une chambre : c’est le contexte où est planté le personnage, une jeune femme qu’on prendrait facilement pour une adolescente. Est-elle agenouillée sur le lit ou debout devant ? Peu importe ! Toujours est-il qu’elle ouvre larges les cuisses, offrant l’ arche d’un arc de triomphe.
 
2- Photographiée en plan moyen, elle exhibe les deux seuls sous-vêtements qu’elle porte, un slip-boxer et un débardeur qui lui glisse négligemment sur le bras. Cette métonymie du dévêtement expose des plages de peau nue sexualisées susceptibles de déclencher le réflexe de voyeurisme attendu et la fantasmagorie qu’il enclenche jusqu’à attiser le réflexe de frustration. Pour se soulager de l’inconfort qui en résulte, est alors proposé l’échange mental entre la fille, « objet de désir  » inaccessible, et « le désir de l’objet » associé, le sous-vêtement qui, lui, est à portée, et se trouve magnifié, pour être seulement arboré par une jolie fille, si peu seyant soit-il.
 
2- Un redoutable paradoxe
 
Car, il faut l’avouer, le slip boxer n’a rien de particulièrement seyant pour une jeune femme. Il jure même sur elle : la disgracieuse poche centrale où loge en général pour son confort le sexe masculin, est ici clairement dessinée par un galon noir fort peu élégant contrastant avec le gris du slip. Il n’a rien de commun avec les fines et délicates étoffes ou dentelles dont sont tissés les slips féminins. Ce paradoxe retient dès lors l’attention. La fille exposée jouerait-elle au garçon manqué en s’habillant avec des vêtements masculins ?
 
Le paradoxe devient encore plus obscur quand, quittant des yeux la fille qui avait attiré jusqu’ici l’attention, on découvre pour tout slogan inscrit sous la marque « Intimissimi » : « Uomo » - « Homme ». Une solution de l’énigme posée vient alors à l’esprit : cette fille est exhibée pour promouvoir des sous-vêtements masculins. Pourquoi pas ? Une jolie femme n’a-t-elle pas le don de magnifier tout ce qu’elle touche. Sur elle, un vêtement masculin même fruste en ressort transfiguré. 
 
3- Une parodie de la théorie du genre ?
 
Il n’est pas sûr que ce soit la seule solution du paradoxe. La posture de la jeune femme est manifestement une autre métonymie qui présente l’effet pour la cause. Cette main portée à hauteur de lèvres tandis qu’elle croise un bras sous sa poitrine, le regard ailleurs, désigne manifestement une jeune femme absorbée dans ses pensées : rêve-t-elle ? À quoi donc ? S’interroge-t-elle ? Sur quoi ?
 
Dans le contexte où elle s’est déguisée en enfilant des vêtements masculins si grossiers au regard de la fine lingerie féminine, ne s’agit-il pas d’une allusion à la théorie sexuelle du genre qui connaît les faveurs de certains milieux ? L’identité sexuelle, prétend celle-ci, ne serait pas seulement biologique mais socioculturelle : on ne naît pas femme, on le devient, aurait dit Simone de Beauvoir. Le choix de cette jeune femme aux allures adolescentes renforce cette hypothèse puisque l’adolescence est l’âge des hésitations entre les orientations sexuelles.
 
Faut-il pour autant en déduire qu’ « Intimissimi » milite en faveur de cette théorie d’une confusion des genres ? On prend plus volontiers cette affiche pour une parodie  : la jeune femme s’amuse à singer l’homme en s’habillant comme lui, avec un slip à poche surlignée mais qui, pour elle, on le voit bien, n’est d’aucun usage pour son plat pubis, tandis que l’arche de son entrejambe est la métonymie du sexe féminin qui s’accommode mal de la coupe inconfortable d’un slip masculin.
 
À n’en pas douter, il s’agit bien d’une publicité pour des sous-vêtements masculins, comme le slogan l’indique, même s’ils sont exhibés sur une jolie fille qui les magnifie sans doute en les auréolant de sa grâce. Les femmes sont même invitées à mesurer combien le sous-vêtement masculin est bien mal ajusté à leur morphologie particulière, comme le serait un sous-vêtement féminin à celle d’un homme.
 
On sait que l’Église catholique, si présente en Italie, rejette vigoureusement cette théorie sexuelle du genre. Il n’est pas impossible qu’ « Intimissimi » ait jugé bon de lui emboîter le pas en proposant par une affiche parodique des travaux pratiques sur les contraintes de la biologie dans la détermination des sexes : qu’on le veuille ou non, la morphologie d’un homme diffère de celle d’une femme et les sous-vêtements que l’une et l’autre nécessitent ne sont pas interchangeables entre les sexes. Avec une économie de moyens, cette affiche d’ « Intimissimi  » tranche donc avec les publicités de sa catégorie pour susciter une réflexion salutaire. Paul Villach 

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La théorie sexuelle du genre parodiée par « Intimissimi » ?

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31 réactions à cet article    



    • zadig 2 septembre 2011 10:47

      Bonjour,

      Désormais pour moi une chose est sure.
      L’auteur ne se prend pas au sérieux.
      Je n’ose pas imaginer le contraire.

      Salutations


      • l'homme pressé l’homme pressé 2 septembre 2011 10:54

        Ah revoilà les petites culottes, sous une forme androgynique, cette fois. On comprend le trouble !
        Lequel trouble est peut-être à l’origine de quelques jolies perles, comme :
        « Une jolie femme n’a-t-elle pas le don de magnifier tout ce qu’elle touche »,
        ou encore
        « ne s’agit-il pas d’une allusion à la théorie sexuelle du genre »

        Retenons déjà que pour ce qui le concerne, l’auteur préfère le sous-vêtement sans couture...
        Et pour la couleur, sur quoi se porte votre choix ?


        • Ariane Walter Ariane Walter 2 septembre 2011 11:55

          perseus,
          Roulée de rire !!!!!


        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 2 septembre 2011 23:06

          « ...la fille, « objet de désir » inaccessible... »

          Parlez pour vous.

           smiley


        • LE CHAT LE CHAT 2 septembre 2011 11:06

          Qu’en pense DSK ? ça lui file la gaule au pépère , les boxers gris avec liseré noir ?
          c’est un expert international reconnu , parait il .......................


          • ZEN ZEN 2 septembre 2011 13:57

            Y a pas qu’en Italie...


            • louviellas louviellas 2 septembre 2011 14:50

              @ Perseús

              « De quoi laisser Béat »  + 10 !!!


              • Dominitille 2 septembre 2011 15:09

                L’article est peut-être tendancieux, mais j’adhère totalement aux explications de M. Villach ;
                Qui ne ressentirait pas un certain malaise en y regardant de plus près, pourquoi affubler une femme avec des sous-vêtements masculins ?
                Ce qui est certain, c’est que parfois les publicitaires ne reculent plus devant rien. Tout est bon pour faire vendre leur produit même si celui-ci ne sert à rien et est mensonger ;
                Mais quelle pourrait être la réflexion salutaire ? 
                Aurait-on vu jamais
                un homme portant des sous-vêtements en dentelle fine sur une affiche pour expliquer la théore des genres ? j’en doute fortement ;
                La théorie des genres est valable dans les deux sens, pourtant. Cette fumeuse théorie s’affichant ici, n’est qu’un leurre pour attirer le chaland masculin avec une zeste de misogynie comme il se doit.
                 On a beau être dans le coup, pourquoi changer le regard des hommes sur les femmes ?


                • louviellas louviellas 2 septembre 2011 15:13

                  Je me suis emballé....

                  C’est laquelle, Léa, sur « La Redoute » est redoutable !   ?


                  • Ariane Walter Ariane Walter 2 septembre 2011 15:40

                    les publicitaires ne suivent qu’un but : qu’on regarde leur pubs. Pour ça , une fille à poil plus une originalité, je propose une tête de caniche à la place du sexe, et le tour est joué surtout quand des intellects comme paulo commentent leur daube.« Avec ses cuisses ouvertes en arc... »

                    Putain, ce DSK, il nous a vraiment chauffé tout cet été avec son viol et sa fellation « ouh,ouh, ouh !! ».
                    même M. Villach qui en est tout chamboulé !
                    Vraiment un individu dangereux pour la société !


                    • Mr-J 2 septembre 2011 15:48

                      Jusqua la fin j’ai cru -un peu trop naïvement- que cet article aurait un quelconque intérêt : je me suis finalement trompé.
                      Vous savez une fille qui vous pique un caleçon, un marcel, ou une chemise... Entre-nous ça peut facilement se passer de théorie.

                      Concernant votre réfélxion salutaire... Je reste curieux monsieur Villach.

                      • globulos nilasse 2 septembre 2011 16:46

                        et c’est quoi la morale de l’article ??


                        • docdory docdory 2 septembre 2011 17:19
                          Cher Paul Villach 
                          Très amusante, votre analyse ! Je ne sais pas si la « théorie du genre » ( qui n’a rien d’une théorie scientifique ) est aussi à la mode et connue en Italie que dans les programmes scolaires français ! La programmation saugrenue de cette théorie en cours de science est d’ailleurs un scandale ...
                          J’avoue que cette publicité m’intrigue pour d’autres raisons. Il faut lui appliquer une version extrême du doute méthodique.
                          1°) Tout d’abord, est-on bien certain que la personne qui pose soit une femme ?
                          Il n’est déjà pas absolument certain que ce soit le même mannequin sur la photo du haut que sur celle du bas.
                          Sur la photo du haut, il n’est pas prouvé que ce que l’on interprète comme un pli sous-mammaire soit l’expression du volume des seins, ou un simple repli de débardeur relevé largement au dessus du nombril donnant seulement une apparence de seins.
                          Sur la photo du bas, les seins, s’ils existent , sont soigneusement dissimulés par le bras replié, et on ne peut pas non plus affirmer leur présence.
                          Or, avec photoshop, une bonne maquilleuse et un jeune homme efféminé servant de modèle, on peut induire le spectateur en erreur.
                          Une émission de téléréalité britannique d’un goût plus que douteux avait d’ailleurs naguère utilisé de ce subterfuge : le vainqueur d’un concours de séduction qui opposait plusieurs jeunes hommes gagnait le droit de faire un voyage romantique en bateau avec celle qu’ils étaient censés conquérir ( en plus de se voire attribuer une grosse somme s’il faisait effectivement ce voyage romantique ) : au dernier épisode, la « belle » révélait au gagnant qu’elle était en réalité un homme doté de ses attributs !
                          Un subterfuge capable de tromper si facilement quelques anglais serait-il susceptible d’induire en erreur la sagacité de millions d’italiens ? Le port du slip masculin serait alors un indice pour révéler que les apparences sont parfois trompeuses !
                          2°) En principe, une publicité est faite pour conquérir des parts de marché.
                          Or le marché du slip masculin est un marché caractérisé par son inextensibilité et son insensibilité à la publicité et aux phénomènes de mode. Pour un homme, l’achat d’un slip comme celui de chaussettes fait partie de ces ennuyeuses corvées épisodiques rendues nécessaires par l’usure excessive voire l’apparition intempestive de trous dans ces sous-vêtements. En général , on se tient à une marque ayant un bon rapport qualité-confort-prix, et l’acte d’achat ne prend jamais plus de 2 ou 3 minutes, en fonction du temps d’attente à la caisse. Sachant qu’il y a environ 25 millions d’hommes italiens, en supposant qu’ils achètent 4 slips par an, cela signifie un potentiel de vente inextensible de 100 millions de slips annuellement.
                          Or, est-il bien pertinent, sur le plan du marketing, de vanter la beauté d’un slip en le mettant sur un individu du sexe opposé au genre théorique du slip ( si c’est bien un individu du sexe opposé ! )
                           Il suffit de faire une expérience de pensée et d’imaginer que l’on tente de vendre à des femmes des slips féminins en dentelle en les présentant sur des affiches où ils seraient portés par des hommes du type canon de la beauté masculine. Je ne suis pas sûr que ce serait un très bon argument de vente ! 
                          De toutes façons, les hommes se fichent complètement de la publicité pour acheter un slip, comme nous l’avons vu plus haut.
                          Donc, la clientèle visée à mon avis n’est pas tellement celle des hommes ! 
                          En présentant une très belle femme ( ou ce qui paraît être une très belle femme ) dans un slip masculin, je pense que la clientèle visée est celle de certaines catégories de femmes :
                          - tout d’abord , les lesbiennes . En tant que médecin, on est régulièrement amené à voir tous styles de sous-vêtements lorsqu’on examine ses patients et patientes.
                          Or, il est exceptionnel de constater que les homosexuelles portent des slips féminins en dentelle. En général, elles portent des slips modèle sport en coton, ou des slips masculins. Sachant que le nombre de lesbiennes est de l’ordre de 3% de la population, et donc du marché du slip, cela représente un potentiel de vente non négligeable de 3 millions de slips annuellement !
                          - ensuite les sportives : je pense qu’il est moins désagréable et moins collant pour une femme de courir 10 km ou de faire 3 sets de tennis avec un slip masculin en coton plutôt qu’avec un slip féminin en dentelles et synthétique !
                          - et enfin les féministes extrémistes, qui préféreraient être aimées pour leur cerveau plutôt que pour le charme de leurs sous-vêtements !
                          Il est possible aussi que cette publicité vise aussi les homosexuels masculins du type efféminés, mais ce n’est pas sûr .
                          En effet , si l’on regarde des reportages vidéos consacrés au « mariages » homosexuels dans les pays où celui-ci existe, il est exceptionnel de voir l’un des membre des couples d’hommes homosexuels se marier en « robe de marié », alors que pour les femmes, l’on observe tout type de cas de figure : les deux femmes en robe de mariée, les deux femmes en costume ou smoking masculin, ou l’une en smoking et l’autre en robe. Donc, cela ne semble pas faire partie des fantasmes courants des homosexuels masculins de ressembler à une femme. Cette publicité risquerait donc de repousser plutôt cette clientèle.

                          • Paul Villach Paul Villach 2 septembre 2011 18:03

                            @ Cher Docdory

                            Passionnantes vos analyses et à mes yeux pertinentes ! Merci de les offrir ainsi en dessert après mon article. Paul Villach


                          • njama njama 2 septembre 2011 20:50

                            @ doctory
                            La programmation saugrenue de cette théorie en cours de science est d’ailleurs un scandale ...

                            Les nouveaux programmes de SVT ...pas de quoi fouetter un chat ! ... facile de deviner dedans ce qui fâche Mme Boutin et ses amis ...

                            Par ailleurs, c’est une « directive » européenne. ICI
                            Le Rapport émane du CDEG ICI
                            Il a été approuvé par le Conseil de l’Europe le 7 avril 2011 ICI
                            Le CDEG était composé de 43 femmes et 8 hommes !!!!!!!!!!!! ICI

                            BO Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 (pages 9 & 10)
                            Thème 3 - A
                            Féminin, masculin
                            L’étude de la sexualité humaine s’appuie sur les acquis du collège. Dans une optique d’éducation à la santé et à la responsabilité, il s’agit de comprendre les composantes biologiques principales de l’état masculin ou féminin, du lien entre la sexualité et la procréation et des relations entre la sexualité et le plaisir. Ces enseignements gagneront à être mis en relation avec d’autres approches interdisciplinaire (philosophie) et/ou intercatégorielle (professionnels de santé). Il s’agit d’aider l’élève à la prise en charge responsable de sa vie sexuelle.

                            Devenir femme ou homme
                            On saisira l’occasion d’affirmer que si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée. Cette distinction conduit à porter l’attention sur les phénomènes biologiques concernés.
                            ...
                            Sexualité et procréation
                            Chez l’homme et la femme, le fonctionnement de l’appareil reproducteur est contrôlé par un dispositif neuroendocrinien qui fait intervenir l’hypothalamus, l’hypophyse et les gonades.
                            La connaissance de ces mécanismes permet de comprendre et de mettre au point des méthodes de contraception féminine préventive (pilules contraceptives) ou d’urgence (pilule du lendemain). Des méthodes de contraception masculine hormonale se développent. D’autres méthodes contraceptives existent, dont certaines présentent aussi l’intérêt de protéger contre les infections sexuellement transmissibles.
                            ...
                            Sexualité et bases biologiques du plaisir
                            L’activité sexuelle est associée au plaisir.
                            Le plaisir repose notamment sur des phénomènes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau des « systèmes de récompense ».


                          • docdory docdory 2 septembre 2011 22:19
                            @ Njama
                            Vous semblez confondre le conseil de l’Europe, un « machin » sans intérêt ( comme aurait dit de Gaulle ), qui n’est pas une institution de l’Union Européenne, et qui ne dispose d’aucun pouvoir réel, et la Commission européenne qui, elle, donne des « directives européennes » .
                            Cela dit, si les citoyens obéissent à des lois qu’ils ont eux même choisi, directement ou par l’intermédiaire de leurs représentants, les esclaves obéissent à des directives.
                            L’existence de « directives européennes » émanant d’une Commission non élue témoigne de la nature fondamentalement mauvaise et anti-démocratique de l’Union européenne, telle qu’elle est définie par le traité de Lisbonne et les traités antérieurs ( traité de Lisbonne qui, en plus, vient d’être copieusement violé lorsque l’UE est venu au secours de la Grèce et de sa dette, ce qui était formellement interdit par ce traité ! )

                            Par ailleurs, je ne suis nullement un ami de Mme Boutin, mais un ami de la science.
                            Ce qui est d’une exceptionnelle gravité, et un scandale sans précédent, c’est que l’enseignement de la « théorie du genre, » théorie idéologique sans le moindre fondement scientifique, empiète sur les horaires réservés aux sciences naturelles.
                            On aurait pu tout à fait accepter que la théorie du genre puisse figurer au programme de philosophie, puisque, en cours de philosophie, ne sont exposées que des doctrines par définition non scientifiques comme le marxisme et le freudisme, le stoïcisme, le platonicisme etc... ( l’exception à cette règle est la branche de la philosophie que l’on appelle épistémologie. )
                            Faire figurer la « théorie du genre » parmi les sciences naturelles revient à étudier en sciences naturelles des disciplines telles que « le socialisme scientifique » , la « science psychanalytique » ou les « sciences islamiques », toutes disciplines qui n’ont rigoureusement rien à voir non plus avec la science ! 
                            Or , le détournement d’une partie de l’horaire d’enseignement des sciences naturelles au profit de la théorie du genre fait que l’évolution est enseignée de façon très médiocre, et que la classification phylogénétique du vivant n’est quasiment pas enseignée : les élèves ayant leur bac peuvent très bien ignorer le caractère non scientifique d’éléments de classifications encore malheureusement enseignés de nos jours. En effet, des concepts anciens et obsolètes comme « les poissons », « les reptiles », « les invertébrés », et bien d’autres, n’ont plus aucune pertinence scientifique actuellement . Encore faudrait-il que cela fût enseigné !
                            Je ne conteste nullement le fait qu’il y ait un enseignement sur la sexualité ,au lycée . La biologie de la reproduction et celle du plaisir fait partie intégrante des cours de SVT, dans son aspect purement biologique. Il est tout à fait concevable également d’inclure dans les SVT les techniques de contraception et les techniques de prévention des MST.
                            Par contre, les notions d’orientation sexuelle et d’amour , la découverte du Kama Sutra et autres relèvent des expériences personnelles, lectures et rencontres des adolescents et adolescentes et ne sont absolument pas susceptibles de faire l’objet d’un quelconque enseignement, sauf peut-être au sein de la famille. ( A vrai dire, tout parent s’aperçoit bien vite que toute évocation de ces sujets avec ses enfants est, dans la plupart des cas, à peu près impossible) L’éducation nationale ne doit pas empiéter sur le domaine privé des adolescents, ni sur le domaine familial, et ne peut pas non plus tout enseigner !

                          • njama njama 3 septembre 2011 00:16

                            Le chapitre « Education » (voir Ch III Prévention, article 14) ne représente qu’un volet des différentes obligations faites aux États signataires de transposer cette directive.

                            1. Les Parties entreprennent, le cas échéant, les actions nécessaires pour inclure dans les programmes d’étude officiels et à tous les niveaux d’enseignement du matériel d’enseignement sur des sujets tels que l’égalité entre les femmes et les hommes, les rôles non stéréotypés des genres, le respect mutuel, la résolution non violente des conflits dans les relations interpersonnelles, la violence à l’égard des femmes fondée sur le genre, et le droit à l’intégrité personnelle, adapté au stade de développement des apprenants.

                            2. Les Parties entreprennent les actions nécessaires pour promouvoir les principes mentionnés au paragraphe 1 dans les structures éducatives informelles ainsi que dans les structures sportives, culturelles et de loisirs, et les médias.

                            https://wcd.coe.int/wcd/ViewDoc.jsp?Ref=CM%282011%2949&Language=lanFrench&Ver=final

                            On peut regretter que sur un sujet si « essentiel », la société civile n’ait pas été associée à ces réflexions et décisions prises en « alcôve » qui plus est, sans respecter une parité des « genres ». Le CDEG est composé de 43 femmes et de 8 hommes !!!!!!!!!!!!

                            Je suis d’accord.
                            Cette modification des programmes n’a pas été inspirée par nos élites françaises. C’est une question européenne, que vous le vouliez ou non.


                          • Vipère Vipère 2 septembre 2011 21:26

                            Bonjour à tous

                            A n’en pas douter, l’évocation des petites culottes de la Redoute qui soit dit entre nous, n’ont plus rien de redoutables comparées à celle de la marque Intimissimi, semblent avoir marqué bien des esprits, ravivant nostalgie et émotion, non feintes, c’est dire si la célèbre et troublante culotte a jetté les voxiens aux trente sixième dessous ! 

                             

                             


                            • Vipère Vipère 2 septembre 2011 21:43

                              Pourtant, Jane Birkin ne s’y trompe pas lorsqu’elle nous sussure des confidences de femme sur les dessous chics :

                              « Les dessous chics, c’est se garder au fond de soi
                              fragile comme un bas de soi
                              Les dessous chics c’est ne rien dévoiler du tout
                              se dire que lorsque l’on est à bout
                              c’est tabou »


                            • Vipère Vipère 2 septembre 2011 22:03

                              Dans un monde où le masculin l’emporte sur le féminin, les publicitaires ont joué sur le paradoxe et l’insolite, « la féminité révélée à travers le masculin » ou le mythe d’Adam et Eve.


                            • njama njama 2 septembre 2011 21:48

                              « On sait que l’Église catholique, si présente en Italie, rejette vigoureusement cette théorie sexuelle du genre. »

                              Pas étonnant que cette nouvelle approche secoue le landerneau au Vatican et la mouvance fondamentaliste tradi . L’Église vit encore avec les préjugés de Paul (1 Corinthiens, 11 : 2-16), des juifs, des sémites en général sur l’infériorité de la femme.

                              Des Catholiques disent « oui » aux analyses de genre dans les manuels scolaires de SVT

                              L’association FHEDLES ( Femmes et Hommes, Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société ) anime depuis dix ans un centre de recherche et documentation intitulé « Genre en Christianisme » qui a pour objet l’étude critique de la construction religieuse du genre et de ses modes d’influence dans la société civile. Nous affirmons que tous les catholiques ne partagent pas les inquiétudes et refus qui se font jour à propos des analyses de genre. Il est nécessaire que les jeunes comprennent l’origine des discriminations et des injustices entre les sexes.


                              • docdory docdory 2 septembre 2011 22:21

                                @ Njama

                                Cf ma réponse plus haut .

                              • Vipère Vipère 2 septembre 2011 22:36

                                Njama, Cette nouvelle approche bouleverse non seulement les stéréotypes datant de Simone de Beauvoir , mais et surtout les croyances religieuses confortablemnt campées dans le schéma mythique.


                                • njama njama 3 septembre 2011 00:28

                                  @ Vipère

                                  Que cela bouleverse quelques croyances religieuses d’accord ... mais ce ne sont que des croyances, ou plus exactement des représentations mentales que se fait un sexe vis à vis de l’autre, et réciproquement. Plus généralement on touche au patriarcat qui est une trame qui traverse toute la société depuis la famille jusqu’aux institutions. Sachant qu’il ne s’agit pas d’un ordre social immuable, puisque le matriarcat a existé dans certaines sociétés (et existe encore dans certaines tribus), c’est une approche qui a son intérêt ...

                                  « On ne naît pas femme ; on le devient »
                                  Simone de Beauvoir


                                • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 2 septembre 2011 23:01

                                  Il y a des tâches suspectes sur les photos. Paul qu’avez-vous fait ?


                                  • kitamissa kitamissa 3 septembre 2011 00:51

                                    oui,mais enfin,de là en faire des articles .......il y a quand même d’autres sujets !


                                    • lemouton lemouton 3 septembre 2011 09:30

                                      smiley mhouais  smiley)


                                      • kitamissa kitamissa 3 septembre 2011 09:52

                                        SIC l’auteur )


                                        Toujours est il qu’elle ouvre largement les cuisses offrant l’arche d’un arc de triomphe ....

                                        eh bé dis donc Pépé Villach !.........on ranime la flamme avant le 11 Novembre ?

                                        • njama njama 3 septembre 2011 12:31


                                          http://www.intimissimi.it/

                                          Intimissimi is an Italian clothing label started in 1996 specializing in bras, briefs, lingerie, vests, and pyjamas for women and men.

                                          Paul Villach, une pub pour promouvoir les deux ligne women & men ?
                                          Pour certaines personnes, c’est important que le sous-vêtement plaise à l’autre. Là c’est clair, en le portant, elle dit qu’elle aime ...
                                          Je ne suis pas sûr que les grands calebards plaisent aux femmes ...

                                          C’est une promotion pour la ligne « homme ».
                                          Vous compliquez tout, c’est si simple ...

                                          « On sait que l’Église catholique ... »
                                          est psychorigide, et frigide. Le sexe faut pas lui en parler, c’est tabou.

                                          Voilà ce qui ne lui plaît pas dans ce qu’on appelle théorie des genres (qui n’est jamais qu’une hypothèse), la promotion indirecte de la contraception, et l’association de la sexualité au plaisir :
                                          (déjà cité + haut)
                                          > La connaissance de ces mécanismes permet de comprendre et de mettre au point des méthodes de contraception féminine préventive (pilules contraceptives) ou d’urgence (pilule du lendemain). Des méthodes de contraception masculine hormonale se développent.

                                          > L’activité sexuelle est associée au plaisir.


                                          • Dominitille 4 septembre 2011 02:07

                                            Mon commentaire en réponse à celui de Kitamissa du 3/09 à 00H51 a été effacé. Pourtant lorsque je lis ceux des autres commentateurs il n’était pas du tout dérangeant.
                                            J’efface paul villach de mes lectures. Ni regrets, ni couronnes.

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