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La visibilité sur internet : la quête du Graal du XXIe siècle (partie 1)

Où on parle d’entreprise commerciale, de profits, de marketing, de communication, de médias, de net, mais pas encore vraiment de visibilité :)

 

Oui, je sais, c’est un titre pompeux. J’aurai pu être un peu plus sobre, mais je dois avouer que j’ai une certaine tendance à en faire des caisses, comme dirait Maurice Barthélémy. Pourquoi parler de visibilité ? Cela me semble bien légitime au regard de l’engouement pris par la mise en ligne de production personnelle qui atteint des sommets sans précédents avec ce sacré WEB 2.0.

Avant de parler de visibilité, posons, si vous le voulez bien, deux trois concepts, qui méritent d’être définis. Aujourd’hui, le média internet prend une ampleur telle qu’un Français sur deux est de facto un internaute (31,571 millions d’internautes en janvier 2008 selon Mediamétrie via le Journal du net). Quiconque souhaite s’adresser au plus grand nombre doit utiliser le canal de communication utilisé par le plus grand nombre. On entre dans une logique de bas étage, je vous le concède, mais force est de reconnaître que les intervenants souhaitant utiliser la puissance du média ne s’y sont pas trompés.

Pourquoi utiliser un canal de communication ? Toute entreprise commerciale a pour but de générer du profit. Qui dit profit dit vendre. Il faut donc que le potentiel acheteur (ne parlons pas encore ici de consommateur) soit au courant de l’offre. Il faut donc pour cela dédier une partie de ses ressources à toucher le potentiel acheteur pour l’inciter à acheter. On entre ici dans la sphère marketing, que le rédacteur en chef de ce blog connaît bien. Le marketing est un concept vaste et il me sera bien ardu de vous en fournir une définition clé en main. Disons simplement que le marketing a pour but de déployer toutes sortes de stratagèmes pour attirer l’attention vers une offre. De là est née la publicité, par exemple. Mais dans une logique capitaliste implacable, il ne conviendra pas uniquement d’attirer l’attention de l’acheteur vers une offre, il va aussi falloir qu’il achète, et plus d’une fois. Le marketing doit aussi faire en sorte de fidéliser le consommateur autour de son offre.

Quelles sont les armes du marketing ? Il dispose bien évidemment de beaucoup d’outils pour parvenir à ses fins. L’outil principal, qui va nous occuper ici, est la communication. La communication, comme son nom l’indique, suppose de générer des messages à l’attention d’un destinataire. Pour diffuser son message, on peut parler (communication verbale, dans le cadre d’une relation interpersonnelle), on peut aussi ne pas parler (communication non verbale, toujours dans le même cadre, mais qu’ils sont originaux ces théoriciens de la communication !), mais on peut utiliser d’autres canaux. Le but est d’attirer l’attention. On peut donc prendre en compte toute sorte de stimuli et utiliser tous les "outils" disponibles du destinataire pour parvenir à faire passer son message. Les 5 sens peuvent être mis à contribution. L’œil, le nez (un exemple de boîte qui s’en sert), la bouche, les oreilles et le toucher peuvent être vecteur de communication. L’alchimie étant de bien définir les stimuli à générer.

Après ce passage théorique, revenons si vous le voulez bien à l’entreprise commerciale, celle qui peut être infiniment cynique dans sa stratégie de communication (rappelez-vous !). Pour générer du profit, il faut vendre (nous avons saisi le concept...), mais, pour générer des ventes, il faut attirer (puis conserver) le consommateur. L’entreprise commerciale va donc utiliser tous les canaux nécessaires à la diffusion de son offre.

Les canaux... Quels sont-ils ? Les canaux sont les médias, mot latin, pluriel de medium, qui signifie "moyen" (le nom commun, pas l’adjectif, encore que, vu le cynisme déployé... Un média (abus de langage) est un moyen. Un moyen de communication donc. Pour caricaturer : pour crier, on peut très bien pousser très fort sur ses cordes vocales, mais on se rend compte qu’en combinant cette action et celle de mettre les mains en cornet sur la bouche, on obtient un meilleur rendu, mais ça n’est jamais suffisant, donc on peut combiner ces deux moyens et en ajouter un autre, le mégaphone. Comment ? Cette comparaison est tirée par les cheveux ? Peut être... mais elle explique visuellement assez bien le concept. Le média est le mégaphone de l’entreprise commerciale. Il s’agit donc de choisir le (ou les) meilleur(s) mégaphone(s). (NDA : le mégaphone est un logo déposé par l’ami jnuk sur son blog ô combien pointu acidweb.fr, le copinage, ça c’est fait).

Dans sa logique de génération de profit, l’entreprise va donc choisir le vecteur le plus utilisé par les consommateurs (on y vient, on y vient) pour diffuser son message. Prenons quelques chiffres. L’évolution globale pour l’Europe de l’Ouest des investissements publicitaire suit cette tendance :

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(source : www.marketing20.fr). Quels sont les enseignements à en tirer ? Le premier vecteur de communication est la télévision, qui touche tous les ménages européens (à peu d’exceptions près). On retiendra aussi qu’internet est désormais le troisième vecteur (après la télé et la presse papier) et a déjà devancé la radio. D’ici 2010, la publicité sur internet devrait augmenter quatre à cinq fois plus vite proportionnellement à celle du marché de la publicité tous canaux confondus !

Les entreprises ne s’y trompent donc pas. La publicité sur le net explose, et une entreprise comme Google, qui retire presque exclusivement tous ses revenus de la pub, en est le meilleur exemple. En 2007, cette start-up née en 1996 dégage environ 16,5 milliards de dollars contre 78 millions en 2000 ! (source : Wikipedia). L’engouement est simple à expliquer, internet touche de plus en plus de personnes (rappelez-vous, les consommateurs potentiels... hahahaha - rire machiavélique), une personne sur deux en France par exemple. Dans ce cadre il est compréhensible que la visibilité sur le net soit devenue une nécessité économique pour l’entreprise commerciale, tout secteur confondu (cf. le tableau de Journal du net utilisé auparavant).

Cependant, ne parler que de l’entreprise commerciale serait obstruer une grande partie du sujet. A l’heure du web 2.0, le fameux web participatif (qui doit plaire à Ségo), que signifie la visibilité ? Est-ce un concept nouveau ? Quels en sont les enjeux ? Quels sont les nouveaux rapports de force qui ont émergé ?

Ce sera l’objet de la suite de cet article, à paraître très bientôt !


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3 réactions à cet article    


  • iomej 2 octobre 2008 17:00

    L’ensemble du papier pourrait se résumer en une toute petite phrase : pour vendre (des produits, des services, une image...), il vaut mieux avoir un magasin dans une zone de forte chalandise , comme les Champs Elysées ou la Gare Saint Lazare, plutôt qu’au fin fond de la Creuse.


    • Breakbeat75 3 octobre 2008 14:12

      Bon ben vivement la suite parce que là franchement c’est un peu vide !


      • MediaNaranja MediaNaranja 3 octobre 2008 17:53

        Messieurs,
        Merci pour votre participation à ce fil. Comme vous l’aurez remarqué, il s’agit de la première partie d’un post en deux parties qui a pour vocation d’exprimer un point de vue quant à la visibilité sur Internet. Evoluant professionnellement dans le milieu du Web, je souhaitais par ce post émettre quelques observations, sur un ton léger, quant à ce vaste réseau de relations interpersonnelles qu’est le Web.
        Je comprends que le post puisse ne pas plaire. Je comprends votre attente Breakbeat75 quant au prochain post (qui a été soumis à la validation du comité de rédaction), même si je détecte une certaine ironie dans votre propos. Mais à vrai dire, ce qui m’importe le plus, c’est d’échanger sur ces thèmes qui me tiennent à coeur, plutôt que de s’envoyer des formules laconiques à la figure.
        ieomej, votre raccourci me semble assez réducteur finalement quant au sens de cette première partie. Le but n’était pas de déterminer une zone de chalandise, mais d’expliquer une tendance, somme toute logique, de la communication commerciale actuelle. Dans la deuxième partie, j’aborde le sujet de le visibilité dans un sens plus large, je vous invite à découvrir l’article sur le blog, ou à attendre sa diffusion éventuelle sur Agoravox.
        Les commentaires ont vocation à sortir du cadre de l’article et à entrer dans le fond du sujet, si vous considérez que ça n’a pas été fait dans le post, je vous invite à exprimer votre avis. Si vous souhaitez parler de la forme, vous êtes les bienvenus.

        En attente de vos réactions.

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