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Accueil du site > Tribune Libre > La vitesse dévore notre temps et nous anéantit

La vitesse dévore notre temps et nous anéantit

La vitesse nous enivre. Au lieu de nous libérer de tâches longues et harassantes, elle finit toujours par nous voler tout notre temps , au travail, dans nos déplacements et dans nos foyers.

" Je crois bien que la principale erreur de notre temps, c'est de rechercher en toute chose la vitesse. non seulement la vitesse use les machines et consomme de l'énergie bien plus qu'elle ne multiplie les produits, ce qui fait qu'elle nous appauvrit, mais aussi elle abrutit les gens, qui seront bientôt conduits, par ce train des affaires, à la stupidité diligente des abeilles "

Alain (1)

Un des vecteurs les plus puissants du progrès est l'augmentation incessante de la vitesse dans l'ensemble des actes de la vie humaine. On pourrait penser que cette rapidité dans l'exécution d'une tâche ou dans la transmission d'informations permettrait à l' être humain de s'affranchir des contraintes nécessaires à son épanouissement et de jouir quotidiennement de plus de temps pour soi et à partager avec des être chers, des amis ou des relations ; bref de disposer de son temps et de savourer l'instant sans être sous la tyrannie des heures qui passent. Il n'en n'est rien, le temps est une ressource rare et la vitesse, comme une drogue, nous enivre et nous dévore. Comme avec le TGV où les paysages n'ont plus le temps de se fixer sur notre rétine, la vitesse nous fait perdre tout sens des réalités et nous entraine à faire des choix qui nous contraignent à rendre aussitôt le temps gagné grâce au progrès technique. Dans tous les domaines la vitesse nous asservit, au travail, dans les déplacements et dans la transmission de l'information qui a atteint la limite absolue de la vitesse de la lumière ; c'est la victoire incontestée de l'image sur le son ou l'écrit, anéantissant du même coup l'information et l'analyse. Grande dévoreuse d'énergie la vitesse épuise les ressources de la Terre et pollue dangereusement l'atmosphère. Quand est-ce que le radar de la conscience universelle flashera cet excès de vélocité et supprimera "le permis de conduire les affaires du monde" à tous ces experts et décideurs qui ont les pupilles dilatées par le profit ? Dans cette course au temps sans cesse renouvelée l'homme est trop souvent le grand perdant.

COURSE A LA PRODUCTIVITE, COURSE AU PROFIT.

"Un poète grec du temps de Ciceron, Antipatros, chantait l'invention du moulin à eau (pour la mouture du grain ) : il allait émanciper les femmes esclaves et ramener l'âge d'or. (...) Hélas ! les loisirs que le poète païen annonçait ne sont pas venus ; la passion aveugle, perverse et homicide du travail transforme la machine libératrice en instrument d'asservissement des hommes libres : sa productivité les appauvrit " Paul Lafargue ( 2) 1881.

Depuis la fin du 19 ème siècle, le développement des machines, l'automatisation des processus de fabrication, les techniques de l'information et de la communication ont fait exploser la productivité du travail humain et pourtant comme au temps de Lafargue, on nous sert le même discours : il faut travailler plus pour gagner plus pour pouvoir acquérir la dernière innovation mise sur le marché et ainsi servir "la croissance" du P.I.B. Il faudrait aussi trimer plus longtemps pour "équilibrer" les comptes sociaux ."Sur la période 1870-2005, les gains annuels de productivité dans les pays industrialisés ont varié autour d’une moyenne de 2,5 % par an (2,6 % pour la France). Pour la France, si l'on s'en tient à de grossières approximations, cela a permis de multiplier d’un facteur d’environ 32 le PIB par heure travaillée, et de réduire de 50 % environ la durée moyenne du travail." (3 ). En d'autre termes la richesse créée est encore 16 fois plus importante aujourd'hui qu'en 1870.

Affirmer que diminuer le temps de travail est le seul progrès tangible pour ceux qui sont condamnés à vendre leurs bras et leur intelligence est devenu totalement hérétique dans ce monde au capitalisme mondialisé où seule la logique de la rentabilité, de la profitabilité et de la compétitivité est prise en considération. Au contraire, alors que le travail se fait rare et que le chômage augmente, alors que la richesse créée explose, celui qui est vissé à son emploi doit sans cesse être disponible et productif. Avec son smartphone il se doit d'être joignable où qu'il se trouve. Au lieu de se faire plus discret, moins pénible et mieux réparti, grâce à ces gains de productivité, le travail envahit de plus en plus la sphère privée et vole encore du temps aux salariés en générant de plus en plus de stress et en portant trop souvent atteinte à leur intégrité psychologique. Ainsi, plus de deux siècles et demi après les débuts de l'industrie dans nos sociétés, le travail reste encore, pour celui qui a un emploi, l'occupation la plus chronophage. Comme si cela ne suffisait pas, les transports de plus en plus véloces, captent encore plus de temps et d'énergie à celui qui doit chaque jour rejoindre son lieu d'activité.

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http://referentiel.nouvelobs.com/file/6258741-les-oiseaux-se-familiarisent-avec-les-limitations-de-vitesse.jpg

LA VITESSE, EN ÉLOIGNANT LE TRAVAILLEUR DE SON LIEU DE TRAVAIL, DÉVORE ENCORE PLUS SON TEMPS.

Pour beaucoup et pour les salariés, l'automobile est encore synonyme de liberté et de confort. Elle a permis au travailleur de prendre le large et de réaliser un autre rêve, celui de vivre dans une maison individuelle loin du tumulte de la ville. L'augmentation de la distance entre le travail et le domicile, et celle du trafic ont très rapidement trouvé leurs limites. Aujourd'hui un habitant de l'Ile-de-France avale en moyenne 20 kilomètres par jour et consacre ainsi une heure supplémentaire à se déplacer. Pour les trajets quotidiens, les investissements en infrastructures, la dépense d'énergie et la pollution atmosphérique sont sans commune mesure avec la faible vitesse moyenne de déplacement (20kms/heure). Mais ce n'est pas tout ; comme le développe Ivan Illich dans "Energie et équité" en 1973, en plus du temps réel de déplacement, il faut ajouter le temps de travail nécessaire pour se donner les moyens de se déplacer. Avec un coût moyen du kilomètre de 0,34€ en 2012 (coût en augmentation régulière) (4), un smicard, qui gagne 7,37 € par heure et qui se déplace en voiture particulière, devra consacrer, en banlieue parisienne, presque 1 heure de son travail pour son déplacement. En d'autres termes, pour rejoindre son entreprise chaque jour, ce sont deux heures de son temps qui sont contraintes par le transport, soit, dans notre cas, une distance de 20 kilomètres parcourus à une vitesse généralisée de... 10 kms/h.(5), vitesse bien inférieure à la vitesse d'une bicyclette, avec un véhicule particulièrement vorace en matières premières et polluant. C'est ainsi que nous contribuons à nous appauvrir collectivement.

La vitesse en autorisant l'éloignement du domicile de l'employé de son lieu d'emploi asservit encore plus celui-ci à son travail. Sur la base d’un parcours annuel moyen de 12 800 km, le prix de revient annuel d’une voiture en 2012 est de 0,34 x 12 800 = 4 350 €. Ainsi, en plus du temps passé au volant du véhicule, c'est presque 600 heures de travail sur 1600 (37.5 %) que le salarié payé au SMIC, doit consacrer à cette activité. En outre celle-ci induit de nombreuses charges à la société comme les infrastructures, la pollution et les accidents.

Le bilan de la vitesse dans les transports individuels se traduit par plus de travail contraint, plus de pollution et un gaspillage des ressources terrestres. Créer des zones mixtes d'activité et de résidences, développer l'usage de la bicyclette pour les déplacements quotidiens, limiter l'usage d'un véhicule particulier aux loisirs en encourageant la location et le covoiturage, développer les transports en commun de proximité au dépend des lignes à grandes vitesse fortement discriminantes socialement ouvrirait la voie à la libération de temps de travail contraint pour d'autres activités choisies. Il faudrait aborder les processus de fabrication à "zéro stock " ou à "flux tendu" où le transport routier, converti en magasin roulant, occupe et détériore les infrastructures publiques. Il faudrait aussi dénoncer les milliers de kilomètres que font de nombreux produits au cours de leur fabrication, tout cela grâce à la vitesse, mais d'autres "voleurs de temps" rôdent aussi dans nos foyers. Une fois libérés du travail contraint, et des trajets quotidiens, en nous abandonnant aux écrans, ceux-ci s'emparent de notre cerveau, suscitent de nouvelles envies et génèrent de nouvelles dépendances.

 "L’ÉCRAN DOMINE L’ÉCRIT" Paul Virilio ( 6 )

Aujourd'hui, avec la télévision, internet et les technologies de "l'information" et de la "communication", le monde entre par effraction dans nos foyers à la vitesse de la lumière. Les images dictent nos émotions dans un timing universel. Ainsi ce 21 Août dernier, le flux des images atroces provenant de Damas ont soulevé dans le monde entier la même indignation. Une semaine après, les articles sur le sujet dans la presse le montrent, nous sommes incapables de nous forger une opinion, mais l'émotion synchronisée à l'échelle mondiale par les images risque de faire basculer le conflit. Quant à la vérité, elle attendra, comme ce fut le cas en Irak en mars 2003.

Dans l'excellent article de Alinéa publié dans AgoraVox : "Disjonction ou les coulisses de l’héroïsme" voici ce que dit la journaliste italienne dans "la lettre d'une pigiste perdue dans l'enfer syrien » "Les nouvelles technologiques, dit-elle, nous incitent à penser que la vitesse, que l'immédiateté, sont constitutives de l'info. Or ces infos, minutes par minutes ou presque, sont inutiles à la compréhension d'un événement quel qu'il soit."

Avec l'image, c'est le règne de l'instant, du paraître et du look et de la manipulation des émotions. "Aujourd'hui, nous avons mis en œuvre les trois attributs du divin : l'ubiquité, l'instantanéité, l'immédiateté ; l'omnivoyance et l'omnipuissance. Ça n'a plus rien à voir avec la démocratie, c'est la tyrannie" (7) Comme l'affirme Paul Virilio, il n'est pas pensable que la démocratie du temps réel, des sondages et du live l'emporte sur la démocratie institutionnelle qui donne du temps au temps à l'action politique et à la réflexion.

Devant ce formidable pouvoir de la vitesse qui nous laisse dans un état "de famine temporelle" permanent ( 8) il nous faut trouver les moyens de résister. La véritable révolution culturelle que doit conduire le mouvement ouvrier et bien celle de la conquête du temps libre et, comme il y a plus d'un siècle, il faut oser, avec Paul Lafargue, revendiquer ce droit de se donner du temps pour soi, ce droit à la paresse et à la jouissance de la vie.

Pour ne plus obtempérer aux injonctions que nous dicte la technique, avec ses sonneries et alertes en tout genre, au service de nos supérieurs ou du marché ( 9 ), il faut faire acte de résistance et apprendre à éteindre les écrans, débrancher les smartphones et se remettre à lire, à écrire et se remettre aussi à parler, car " La première façon de s'aimer c'est la parole" (Paul Virilio).

Osons engager la bataille contre le règne absolu de l'horloge que les paysans kabyles appellent «  le moulin du diable  » ( 8) et revendiquons le temps d'exister avec... la réhabilitation d'un Ministère du Temps libre (10 ) pour le prochain gouvernement.

LA SCIENCE DU PARTAGE

______________________

(1) Cité dans "De la tyrannie de la vitesse à l'eurythmie : le temps d'exister". Bernard Schéou

(2) "Le droit à la paresse" Paul Lafargue -Editions Allia- page 36

(3) Wikirouge

(4) Les données sont extraites du dossier " coût réel de la voiture en 2012 " Bruno Cordier ADETEC.

(5) On montre aussi que même si il disposait des moyens d'aller à 1000kms/h, la vitesse généralisée en voiture du smicard ne dépasserait pas 21,67 km/h (soit le salaire net horaire divisé par le coût au kilomètre du véhicule). Pour le dernier voyage du prestigieux Concorde qui volait à plus de 2000 km, il fallait débourser plus de 8000 € pour un aller-retour Paris- New-York, soit une distance de 12 000 kms, ( 0,66 € par km ). Seule une personne dont les revenus sont supérieurs à 200 fois le SMIC aura une vitesse généralisée maximale de 2200 km/h, quant au smicard il voudra mieux qu'il y aille avec un petit voilier (11km/h). La vitesse c'est classe !

(6) A écouter l'interview de Paul Virilio à ARTE

(7) "Cybermonde la politique du pire" - Paul Virilio- Editions Textuel- page 17

( 8 ) A lire l'article du Monde Diplomatique de Décembre 2012 "Sourde bataille pour le temps" de Mona Chollet

( 9) A écouter l'émission Service public de ce 27/08/2013 :Privé de vie privée – Travailler ou vivre, il faut choisir

(10) Le Ministère du Temps libre fut un Ministère des deux gouvernements Mauroy . André Henry en a eu la charge du 22 mai au 21 juin 1981 et du 22 juin 1981 au 22 mars 1983. Les années 1930 avec Léo Lagrange sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs auprès du ministre de la Santé publique, sous le gouvernement du Front populaire,


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51 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 29 août 2013 12:03

    Cette course infernale, cette prise de vitesse n’est rien d’autre qu’une fuite en avant alimentée par l’illusion du « vouloir posséder toujours plus », elle-même alimentée par le conditionnement médiatique du citoyen devenu matière première, consommateur et variable d’ajustement financière. De peur de mourir, l’homme oubli de vivre en se réfugiant dans l’éphémère…


    • ETTORE ETTORE 29 août 2013 13:09

      l’homme n’est plus que deux yeux et deux pouces

      les deux yeux pour voir les images et deux pouces pour envoyer les sms pour dire ce qu’ont vu les yeux.
      Le reste est désormais inexistant puisque devenu inutile.
      La com se charge d’incuber l’être humain sous flux de perfusion d’images chaotiques.

      • gaijin gaijin 29 août 2013 13:19

        le temps appartient a celui qui sait le prendre .....


        • télé ton destin télé ton destin 29 août 2013 14:39

          gaijin,

          ça veut dire quoi votre phrase ?

          « Le temps est un concept développé par l’être humain
          pour appréhender le changement dans le monde
          . »

          Ce que l’auteur décrie à merveille par ailleurs.

          Celui qui prend le temps au sérieux risque d’en manquer,
          et il ne faut pas plus de deux temps trois mouvement pour le comprendre.

          Karol, excellent votre article, petit plus pour le choix de l’image :
          C’est là l’oie qui fait la circulation. smiley


        • Maneeshin Djapasqero 30 août 2013 15:13

          Cela signifie que celui qui sait « prendre son temps » « a le temps ».


          La phrase de Gaijin illustre très bien l’article, bien mieux que votre remarque légèrement arrogante qui suit la phrase que vous avez copié de wikipedia.


          Même certains animaux conscientisent le temps. Leur calcul du temps se limite à un jour plus un jour plus un jour...ou de ressentir les saisons, parfoi d’une manière très précise. C’est en effet comme ça que l’on perçoit « le temps ». Observation de la lune, des saisons... Nous vivons dans notre macrocosme et somme conditionnés à vivre avec notre vitesse qui est naturellement rythmée par des faits naturels que nous observons et systématisons.

          Même celui qui vit sur une île déserte aura son « découpage du temps écoulé ». Même si il n’a pas de montre, il prendra le temps au sérieux. 

          Seul un être non-humain, peut être immatériel (ou que sais-je) pourait, étant lié à une autre fréquence que celle qui nous lie à la matière, de par sa vitesse échaper aux contraintes phisiques liées au facteur Temps !


        • télé ton destin télé ton destin 30 août 2013 18:17

          Bonjour Djapasqero,

          quelle franche manière arrogante de se présenter. smiley

          Dois-je prendre comme un honneur votre inscription nouvelle sur ce site,
          ou comme une inscription hâtive faite sur un coup de tête,
          histoire de nous offrir la démonstration concrète de l’expression « perdre son temps. »

          Votre morale est si faible mais le rire est si bon, je ne peux accorder guère de crédit à vos mots, tant ils souffrent d’une arrogante maladresse dans le nombre de fautes qui discréditent votre prétendue soutien à gaijin. Si vous aviez pris le temps justement, vous l’auriez eu pour comprendre que gaijin comprend très bien que sa phrase n’a pas de sens, et pourquoi la mienne non plus, et cela vous aurait couté 2 cilcs 3 mouvements, mais le temps se rit et moi je souris alors, que le temps nous honorent de pouvoir s’en servir pour se divertir joyeusement.

          « Même certains animaux conscientisent le temps » smiley A vot’ santé...

          Pourquoi « même », que veut-il dire ?

          Ben, en toute politesse je vous souhaite la bienvenue sur Avox, vous remercie du commentaire suivant le moinssage, c’est un fait rare qui se mérite d’être souligné.
          Vous verrez, ici ça clique à donf sans savoir discuter la plupart du temps, alors je plusse votre démarche, mais vous invite à respecter les coutumes de bienséance locales, en ayant l’amabilité de soigner votre entrée.

          « Celui qui prend le temps au sérieux risque d’en manquer » de sérieux, bien évidemment. smiley

          Bien à vous.

          P.S : Pourriez-vous m’expliquer cette fréquence qui nous lie à la matière d’après vous ?
          Il parait qu’il faut rire trois fois par jour pour chasser le temps sur les idées noires, merci.


        • Djapaskero Djapaskero 3 septembre 2013 07:50
          C’est facile d’arriver tel un bon troll et ensuite tenter la carte de l’humiliation face à un commentaire qui dépasse un peu vos habitudes. On joue son « joker » parce qu’on a été pris en flagrant copiage collage... grand manque d’originalité... 

          « Mais moi je ne fait que rigoler, il n’y a rien de sérieux, hihihi. »

          Sauf que votre style hautain n’argumente guerre, face à un « arrogant ! », voilà l’enfant qui lâche « ARROGANT ! »... Vous étiez surement une victime de bullying, avec un tel sens de la répartie.

          Voici un éclaircissement de ce qui vous a rendu si joyeux et croyez le, j’en suis bien content : 

          Les êtres intelligents ne sont pas tous dépendants d’un corps de matière dense. La matière dense vous « emprisonne » et vous oblige à rester conditionnés dans ce macrocosme, ce qui est en fait, une bénédiction. Un corps de matière plus subtile, d’un masse et d’une fréquence vibratoire différente vous permettrait de « jouer » dans des limites différentes que celles qui, au cours du temps, nous ont permis de décrire une connaissance empirique du monde qui nous entoure. (à partir de là, on peut entrevoir la possibilité de « ne pas prendre le temps au sérieux »)

          Vous pourriez remarquer que je suis sur ce site depuis belle lurette. Je me suis juste trompé de compte au post précédent.


        • télé ton destin télé ton destin 3 septembre 2013 12:36

          Bonjour Djapaskero,

          être là depuis belle lurette ne vous empêche pas les bonnes manières,
          ou peut-être êtes vous au-dessus de cela, toujours est-il que votre présence
          se fait tout de même rare en ces lieux, et il est probable que vous n’ayez jamais compris les règles d’usage, qu’importe, je ne sais pas qui vous êtes, je ne juge pas, je constate que vous contribuez fort peu, mais je me réjouis que vous soyez sorti du silence pour vous adresser à moi.

          Ceci dit, vous faites usage de multi-comptes, donc vous contribuez surement sous un autre nom, je ne juge pas non plus, mais vous m’attribuer le mot « troll », là je juge un peu...

          Flagrant délit de « copié-collé » ? Moi pas comprendre ! Le lien est en rouge, difficile de faire plus explicite. Seriez-vous pris en flagrant délit de bizarreries ?

          « Joker » ? Oulla non, on en est loin... Quant à l’arrogance, c’est pareil...

          Je suis bien content que vous soyez content de m’avoir cru content, mais nous sommes de toutes évidences tous les deux loin de quelconques vérités dans tout cela.

          Bonne journée Djapaskero.

          P. S : Etes-vous musicien ?


        • Djapaskero Djapaskero 3 septembre 2013 20:14

          Parce que « c’est quoi cette phrase » doit donc être le symbole de la courtoisie, alors.

          Je ne répond qu’a la même hauteur.

          Je n’avais pas remarqué l’hyper-lien...

          Oui, je suis musicien.

        • télé ton destin télé ton destin 3 septembre 2013 20:51

          Bonsoir Djapaskero,

          j’en conviens, ma présentation sous le message de gaijin n’était pas des plus soignés, mais vous devez savoir qu’intervenir pour le compte de quelqu’un d’autre ne l’est pas non plus, gaijin étant à mon avis en mesure de rétorquer par lui-même.

          Pour votre information cela dit, je ne répondais qu’à la même hauteur de gaijin justement, car il a fait preuve de cette démarche envers moi, ayant lui aussi voulu prendre partie là où il n’y avait aucune nécessité à la faire (si si, je vous assure), sans jamais donner suite d’ailleurs.

          Je ne mérite certainement plus d’un reproche (dans la vie comme sur Avox), mais certainement pas le manque de courtoisie (si si, je vous assure aussi).

          Vous n’êtes pas sans savoir à ce que je vois (compliment), mais vous n’êtes pas sans savoir non plus que l’usage de multi-comptes est associé au trollisme (argument).
          Pour ma part je n’y vois aucune critique à faire (sauf dans le cas de réelles nuisances) mais vois d’un très mauvais oeil l’utilisation du mot ’troll", ainsi que les méthodes discriminatoires et farfelues de certains auteurs (ou plutôt prétendus auteurs). Vous, je ne vous juge pas et ne cherche en rien à vous mettre dans une case (c’est d’ailleurs une chose qu’il vaut mieux éviter, mais certains s’y logent d’eux-mêmes, alors...)

          Simple curiosité, de quel instrument jouez-vous ?

          P.S : Goût de l’humour : Je revois le titre de l’article et me demande : Trouvez-vous que la vitesse dévore notre temps et nous anéantit, en se répondant ainsi depuis 4 jours ?

          Bonne soirée à vous.


        • alinea Alinea 29 août 2013 13:28

          Merci Karol pour ce précieux rappel : j’ai renoncé ! la lenteur est mon luxe, la pauvreté mon courage et mon inventivité, ma solitude ma liberté.
          Mais c’est vrai que je pleure beaucoup !


          • paco 29 août 2013 20:00

             @Alinéa, ne pleurez pas trop. Ca brouille la vue.

             Perso j’embrouille tout mon monde avec ma lenteur, ils ne savent pas encore que je suis à moitié aveugle. irrémédiable. comment s’adapter ?


          • Gemini Gemini 29 août 2013 13:42

            Que du bon sens. Les mouvements de la simplicité volontaire, de la décroissance, notamment, abondent dans le même sens. Hélas, cela reste encore minoritaire parmi nos contemporains. Que cela ne nous empêche pas d’expérimenter et d’aller dans cette direction.


            • alinea Alinea 29 août 2013 15:00

              Karol : c’est impossible, tout doit tomber avant qu’on ne retrouve son temps, c’est-à-dire son rythme ; j’ai écrit pas mal de trucs là-dessus, parce que vivre selon son propre rythme est une garantie de santé et qu’ il n’y a pas que la société qui entrave, la vie en couple ou en famille aussi peut devenir difficile à cause de cela ; l’interdit sous-jacent de vivre son rythme biologique est le moyen le plus efficace de domestiquer, et soumettre ; utilisé sans fard par l’armée depuis toujours et par l’Église ; maintenant c’est la Laîcité soi-même qui s’y colle ; et ça marche, à fond même ; seulement quand les gens ne savent plus qui ils sont, quel est leur rythme, quels sont leurs besoins, comment voulez-vous qu’on y change quoique ce soit ? Le saut qu’il faut faire pour sortir de cette roue infernale paraît bien trop dangereux à la plupart des gens, qui ont peur de la marginalité, et pour que cela ne soit pas marginal mais la norme, il faut tout virer !
              Pour moi ce problème contient tous les autres ; on peut vivre absolument n’importe quoi si l’on est, en soi, libre et sain ! mais pour y arriver, le chemin est complexe !!


              • In Bruges In Bruges 29 août 2013 15:15

                Article typique du retraité provincial.
                Si vous étiez actif en région parisienne, vous sauriez que si les gens se bouffent les nuits de sommeil et font 2h00 de voiture par jour pour travailler ( 2H00, pas 1heure. Une heure, c’est l’aller simple), c’est en raison du cout de l’immobilier.
                Si les gens se font ch... dans les bouchons, c’est que pour le prix d’une clapier de 40m2 dans Paris, ils ont une villa de 140 m2 dans la verdure, à 30/35 kms.
                Et qu’à surface égale, la différence de loyer paie l’essence en trois mois. Les neufs autres, c’est tout bénéf.
                Et si le mec a des gosses, ben il a pas le choix (vous savez les gosses, ces trucs dont les bouffons de socialos nous disent que ca coute pas si cher, qu’on peut réduire le quotient familial de réduction d’impots...)

                Pour le reste, votre texte est la version moderne des conneries qu’enfant j’entendais dans ma campagne, le genre  :« ouhh cré vain dieux, ces citadins , toujours en train d’aller vite, et puis ces fusées russes qui pètent au ciel, Madame Michu, ca nous détraque la météo. »
                Eclairez-vous à la bougie, roulez en calèche et ne nous faites plus chier !!!

                Marre des retraités provinciaux donneurs de leçons sur Agoravox, qu’on se le dise...


                • alinea Alinea 29 août 2013 17:28

                  Mon petit In Bruges ( vous permettez que je vous appelle comme ça vu que j’habite en province et que je frise la retraite ?) ; en deux coups de cuiller à pot, vous nous expliquez le monde ; c’est tellement limpide comparé à ce que dit ce pauvre retraité de Karol qu’on se demande ce qu’il adviendra de vous quand nous ne serons plus là ; et moi, c’est cette question là qui m’intéresse :
                  Comment l’absence totale de réflexion et de connaissance pourra-t-elle venir à bout de l’enfer créé sur terre par quelques poignées de cinglés chanceux, plus que malins ?
                  Comment allez-vous faire pour vous sortir de cette nasse, sans leçons du passé, sans rêves d’avenir, sans morale ?
                  Mais vous semblez avoir le moral, c’est sans doute le principal !!


                • In Bruges In Bruges 29 août 2013 19:01

                  Ma vieille Alinea( car je veux bien qu’on m’appelle «  mon petit », je mesure 1,87m)

                  Ma réaction est le fruit des plusieurs considérations :
                  1/ je réagissais à un article qui consacre un paragraphe de 35 lignes à dire en substance « comment ces cons de franciliens ne comprennent-ils pas qu’ils passent leur temps, leur énergie et leur essence à aller travailler ? »
                  Au lieu de répondre un sobre « d’après toi, ducon ? », j’ai expliqué. Que NOUS ne choisissons pas. Mon job n’existe qu’à Paris. Si je le quitte, ma femme et mes gosses sont à la rue. Dans le meme temps, bien que très bien payé, quand j’ai payé loyer+ prélèvements obligatoires et dépenses pour les gosses, il ne me reste RIEN. Je dois donc reculer à 35 kms pour que cela reste VIVABLE ( j’ai pas dit agréable).
                  Bien sur que nous sommes captifs. Et alors, la solution ?
                  Tout le monde assis au bord du fleuve à grignoter une olive et à sortir des truismes agricoles sur le temps qui était mieux avant, ma bonne dame ?
                  Si vous avez, vous et l’auteur, le loisir de le faire à longueur d’articles, c’est que des plus jeunes se lèvent tot pour prendre les bouchons parisiens et bosser pour payer votre retraite. Vu ?

                  2/ Cet espèce d’Eden minimaliste et autarcique que vous semblez prôner comme modèle, cela existe :
                  -les amiches ( rejoingez-les, mais c’est un peu loin)
                  - les communautés du Larzac ( mais c’est un peu démodé, non ?)

                  3/ Alors, quoi, me dites-vous, l’avenir de la race humaine, toussa, toussa ?
                  Ben, quand je marche en vacances dans une région farcie de vipères aspic, je me fous de savoir si les vipères existaient il y a 2000 ans, ni si elles existeront toujours dans 200 ans à cause de la polution tout ca ma bonne dame , ou si elles seront violettes avec deux têtes : je regarde devant moi et je prends un bâton.
                  Voyez vous ?
                  L’avenir des générations futures, c’est d’abord mes deux filles. Et elles veulent que je bosse pour ramener du fric, parce que pour l’instant, c’est comme ça que ca marche, ma petite dame.
                  En tout cas, merci d’étre sortie du bois au nom des retraités provinciaux donneurs de leçons du site, au lieu de vous contenter de moinsser comme les autres en attendant leur soupe à l’hospice.
                  Bonne soirée.


                • alinea Alinea 29 août 2013 21:19

                  Je suis sensible sur le sujet que vous évoquez ; je déteste les donneurs de leçons et ceux qui, du haut de leurs pompes « étudient » leurs prochains ; je ne ressens rien de cela chez Karol ; la société est ainsi fait qu’elle crée du gaspillage, en tout ! temps, énergie et compagnie ; ce que l’homme a fait, l’homme peut le défaire ; mais pour savoir ce qu’il a fait il faut regarder derrière, et pour savoir comment il faut défaire, il faut inventer, discuter, écouter, dire, oser ; ça commence comme ça.
                  Alors, si dans ce qui me semble un enfer il y a des gens heureux qui n’ont rien besoin de changer, je ne saurais dire tant mieux ou tant pis ; tout dépend du pourcentage !
                  Néanmoins, se politiser me paraît être une sacrée ouverture !


                • vapulaflo 30 août 2013 08:43

                  Je ne comprends pas la logique entre votre avatar, et ce que vous dites en fin de texte : se politiser s’est etre ouvert.... 


                  Vous pouvez m’expliquer ?

                  Sinon je rejoins le point du mr qui eleve ses 2 filles, mon metier ne se pratique que dans les capitales et en plus n’est pas répandu a Paris, de ce fait je suis meme obligé d’aller parfois tres longtemps, dans d’autres capitales... imaginez la flexibilité que ca necessite.

                  Ma conclusion : ya que dans le monde de la circulation automobile qu’on décline. Dans tous les autres secteurs on améliore la sécurité donc la létalité potentielle, l’efficacité, la vitesse blablabla....
                  Et en voiture, au lieu d’inventer de nouvelles façons et des moyens de sécurité et de controle plus aboutis pour suivre l’evolution de la courbe de la vitesse des véhicules, non on réduit et on contraint de plus en plus les usagers des moyens de transport privés. Et on en profite pour mettre en place la sanction automatisée pour payer les exces et les folies de nos politiques !

                  Profitez en bien de votre retraite, moi je ne me fais pas d’illusion sur ce sujet !


                  Bonne journée

                • Karol Karol 30 août 2013 09:45

                  Désolé de vous avoir blessé ; ce papier, à charge contre la vitesse, veut simplement révéler ce que vous constatez vous même : " vous sauriez que si les gens se bouffent les nuits de sommeil et font 2h00 de voiture par jour pour travailler ( 2H00, pas 1heure. Une heure, c’est l’aller simple), c’est en raison du cout de l’immobilier. Si les gens se font ch... dans les bouchons, c’est que pour le prix d’une clapier de 40m2 dans Paris, ils ont une villa de 140 m2 dans la verdure, à 30/35 kms."
                  Il ne s’agit pas de juger des décisions et des choix que chacun est conduit à faire, mais simplement d’apporter des éléments de réflexion sur les mécanismes souvent cachés qui nous conduisent à faire ces choix et sur leurs conséquences sur notre vie et sur l’organisation de la société.
                  En bonus une info : si j’ai passé ma petite enfance en Ardèche , j’ai fait toute ma carrière et je continue à vivre en milieu urbain et à subir, comme vous, les galères quotidiennes des transports publics ou individuels ; Bon courage.


                • alinea Alinea 30 août 2013 10:10

                  vapulaflo : peut-être parce que vous pensez que se politiser veut dire appartenir à un parti ?
                  C’est ça ?
                  Eh bien, non, se politiser veut dire, lire, écouter, discuter, mettre en rapport le tout, et surtout ne rien apprendre des médias officielles ! donc, oui, cela demande une démarche, une recherche, du temps, etc, et... c’est une sacré ouverture, je dirais même plus : essentielle de nos jours !


                • Attilax Attilax 29 août 2013 15:36

                  Et si cette course éperdue de plus en plus rapide traduisait seulement une peur panique de la mort ? Vivre vite pour ne pas penser que demain je ne serai plus...


                  • Croa Croa 29 août 2013 22:52

                    Prendre conscience que l’on est rien et qu’on va mourir inciterait plutôt au calme et à prendre un peu de temps pour sois au lieu de courir après on ne sait quoi !


                  • Croa Croa 29 août 2013 23:06

                    « que nous créons. »

                    Est créateur celui qui imagine et réalise. Nous ne sommes pas créateurs : Je pense que cette société nous nous contentons de la construire comme elle vient et que nous ne sommes que des sujets d’un système qui nous dépasse dont le véritable but est une croissance en tout (vitesse comprise) mais pas le bonheur des gens. Dit autrement il se peut que nous poursuivions un leurre, en ce cas nous ne créons pas non plus puisque ça foire !


                  • Bernie Bernie 30 août 2013 01:33

                    @ croa

                    Très bon commentaire, je plussoie.

                    @joyeusetés

                    Comment trouver ce commentaire pathétique ? c’est juste notre quotidien.
                    Mois prochain, je valide 25 ans de boulot,médaille comprise, j’ai 44 ans, j’ai pas chomé, ,si, 1 semaine en tout et pour tout. Chance,Plasticité ; suçage, libre à vous de définir.
                    J’apprends hier, que pour sauver une fois de plus mes ainés, je dois faire encore faire un effort.
                    43 ans de vie active,mon avis là dessus, ça n’aura pas de fin
                    Il n’y a pas de demain pour moi, pourtant je verse, je verse, pour que vous vous gargarisiez pour l’éloge de la paresse.
                    Vous êtes plus que pathétique, parce que vous jugez sans donner d’alternative.

                    Donnez moi UNE solution, je saurai lui donner corps. Braillards mis à part, on est même des millions à adhérer si votre projet est viable.

                    Mais bon, on trouve juste des poulleux, le poing levé ; à nous dire yka, fokon.


                  • vapulaflo 30 août 2013 08:47

                    @bernie, @ croa, rassurant de savoir qu’on es pas tout seul et qu’il y a aussi des gens lucides


                    C’est tres facile de parler depuis la province, et de surcroit quand on es déjà en retraite....

                  • alinea Alinea 30 août 2013 10:19

                    C’est magnifique comme réaction Bernie ! se sentir victime et haïr les coupables, c’est à dire les baby boomers, en vrac , pas en détail ! C’est évidemment très utile ; faîtes-vous partie aussi de ceux qui haïssent les étrangers, cause, juste après les ci-dessus nommés, de tous leurs malheurs ?
                    Il y a bien une faille dans votre culture politique ( sûrement à cause des vieux car il est vrai que tous la baby-boomers ont été éduqués comme rebelles ou résistants par leurs parents qui, on le sait aujourd’hui, furent tous résistants à leur heure !!)
                    Se politiser, c’est exactement sortir de ces lieux communs qui ne sont pas perdus pour tout le monde !
                    C’est lamentable de subir en râlant et en portant la faute sur les autres ; heureusement Marine y pourvoira !


                  • Croa Croa 30 août 2013 21:50

                    T’as mal lu il me semble,

                    Bernie se sent victime, certes, mais les baby-boomers ne sont nullement présentés comme coupables de ce qui lui arrive !


                  • Bernie Bernie 30 août 2013 23:23

                    @ Alinéa

                    Tiens me voilà lepéniste maintenant, vous savez plus quoi inventer, ça en devient risible. Où voyez vous une quelconque allusion aux étrangers dans mon commentaire ?

                    Vous avez le temps de prendre le temps, super. Moi non, je dois courir encore et toujours et de plus en plus vite, juste pour pouvoir survivre et faire vivre les miens, j’y peut quoi ?

                    Et je n’ai même pas comme horizon qu’a soixante ans, ouf je pourrais enfin souffler. On recule tous les ans, plus j’avance en âge, et plus ça s’éloigne. J’ai même déjà validé que je n’atteindrai pas ce repos mérité.

                    Alors faire le constat que c’est une vie délirante, merci je l’ai fait. Me faire l’éloge de la lenteur, je serai pas contre. Mais je vois pas l’ombre d’un début de solution. Alors si c’est juste soupirer sur le paradis perdu, ça fait pas avancer le schmilblik.

                    Mais mon commentaire s’adressait bien à joyeusetés et non à l’auteur. Le texte se laisse lire et permet de faire constater à ceux qui ne l’aurait pas saisi, que prendre son temps, c’est cool. Mais quand In Bruges fait un description que je partage car c’est notre quotidien et qu’il est jugé pathétique, je demande de nous donner des solutions, au lieu des poncifs sur l’individualisme, mort des transports en commun.

                    Peut être qu’a perdre votre temps à répondre à tous ces fils d’Agoravox, vous devriez prendre votre temps et lire autrement qu’en diagonale.



                    • Richard Schneider Richard Schneider 29 août 2013 16:54

                      à l’auteur,

                      Excellentes réflexions ... Mais qui, aujourd’hui, connaît encore ces maîtres à penser, donc à faire réfléchir, que sont Alain et Lafargue ?
                      à Par in Bruges  : votre commentaire - qui énonce des évidences que tout le monde reconnaît - donne l’impression que vous n’avez pas compris « la substantifique moelle » de l’article de Karol, qui est une réflexion sur nos sociétés modernes.

                      • smilodon smilodon 29 août 2013 21:51

                        Lafargue ??.. Inconnu... Mais « ALAIN », quand même !!...


                      • zozoter 30 août 2013 07:00
                        Pour Smilodon

                        Lafargue ??.. Inconnu... M

                        Lafargue à écrit « le droit à la Paresse », s’est suicidé pour pas vivre sa vieillesse, un mec très lucide, un socialiste, pas grand chose à voir avec Karl Marx, son beau père


                        En 40 pages env, démontrait à l’époque l’impasse du marxisme, oui, oui, ce que nous vivons aujourd’hui.

                        Sinon à tous, nous sommes intoxiqués, et si nous commencions par un gigantesque autodafé . Balançons nos télé . Croire un seul instant que nous gardons notre libre arbitre face au déferlement de la Propagandastafell, la politique, la commerciale, (celle ci est pire, elle s’adresse aux enfants) est une erreur, et une faute pour celui qui sait.

                        Bonne chance pour Bruges, le gus qui a 2 filles, essaye de survivre.

                        Signé : Un retraité de Province qui sans vouloir donnez de leçon, à la chance d’avoir le temps. 

                      • smilodon smilodon 29 août 2013 21:48

                        Faire toujours plus vite et toujours mieux !...... Ok, pas de problème !..... Souvenons-nous simplement que la mort nous attend tous au bout de la route !.... Pas besoin de se précipiter !.... Chacun de nous l’aura en face, un jour ou l’autre !.... 2 choix !.. Le premier, on y court !... Le 2ème, on la laisse venir, car elle viendra !..... Pas besoin de s’affoler....Elle viendra !... A chacun de savoir faire son choix !..... Courir et se jeter dans ses bras......Ou la laisser venir, tranquillement, sans se précipiter !....... L’âge de la retraite recule, ok !..... Ralentissons nos pas sur le même « tempo » !... Ni « françois », ni « jean-Marc » ne peuvent m’assurer, juré craché, que je vivrai plus longtemps que mon père !...... Ils peuvent juste me dire à quel âge, eux, auront décidé quand je pourrais prendre ma retraite !.. Point !... Combien il me restera d’années pour en profiter...................Personne, même pas eux, ne saura, ne sauront, me dire !... Alors la « vitesse » à laquelle je vais vivre...Désolé messieurs.........C’est moi qui décide !.... Pas vous !...Adishatz.


                        • Bernie Bernie 30 août 2013 02:01

                          Mourir jeune et faire un beau cadavre (James Dean)

                          Vous avez vraiment envie de durer, vu la vie de con qu’on nous impose ? A titre perso, continuer à vendre du tuyau pvc à 2 € le mètre dans le brico tout du coin ?

                          Moi aussi, j’aimerai pouvoir ralentir, retrouver ce cocon douillet du temps passé, du hier fantasmé. Ils en chiaient autant voire plus que nous. Et ils avaient pas le temps parce qu’ils mouraient jeune.

                          C’est pour votre fille que vous vivez ? Quoi pour rien à vous ? Où est le sens ?

                          moi aussi, je peux mettre de la finalité à la con régionale.

                          Kénavo.

                          Bernie en mode sanglant.


                        • télé ton destin télé ton destin 30 août 2013 23:29

                          Bonsoir Bernie,

                          le temps m’accorde un instant pour vous passer le bonsoir.
                          M’avez l’air remonté, Bernie en mode châtaignes,
                          je comprends, je partage, l’atmosphère est tendue en cette période.
                          Bonne soirée, je retourne faire un tour dans la cave smiley.


                        • Bernie Bernie 31 août 2013 00:20

                          Bonsoir mon ami,

                          Comment allez vous ? J’ai pas eu beaucoup de temps ces derniers jours pour vous saluer. Que voulez vous, si il y a quelque chose avec laquelle j’ai du mal, c’est les incontinents.

                          Que ce soit les auteurs qui passent leurs articulets insipides, ou les commentateurs qui se répandent sur tous les fils, toujours dans le sens du plus grand nombre, me donnent des réactions épidermiques incontrôlables. A moins que je fasse de l’allergie aux points de suspension. Et là, je dois avouer que le style télégraphique est copieux et surabondant de ............

                          Bonne soirée étoilée...


                        • télé ton destin télé ton destin 31 août 2013 00:50

                          Comment vous dire... que je partage tout simplement... votre point de vue...
                          Bah... je vous le dis simplement... je partage votre partage... votre point de vue...

                          Toujours dans le sens du poêle pour faire de bons plats, il n’a qu’à voir les frittes smiley.

                          En plus, le temps est éphémère, s’écoule, il ne tourne que sur un monde mou sans moindre mal. Les montres folles qui nous font croire que nous sommes sages, stupides que nous sommes d’avoir enfermé le temps dans un cadran, car du coup, on l’a perdu :

                          « Hey, t’as vu l’temps ? »

                          « Pourquoi, tu l’cherches ? »

                          « Non j’veux dire, c’est un sale temps. »

                          « M’en parles pas, cette nuit on avance d’une heure, quel ingrat ! ».


                        • alinea Alinea 29 août 2013 21:51

                          Cela ne concerne qu’une partie du texte, mais j’ai trouvé intéressant :
                          http://www.lagrottedubarbu.com/2013/08/20/emplois-foirreux-bullshit-jobs-par-david-graeber/


                          • Mowgli 30 août 2013 07:48

                            « LA VITESSE, EN ÉLOIGNANT LE TRAVAILLEUR DE SON LIEU DE TRAVAIL »

                            Plus on y va vite, plus ça prend de temps pour y aller, c’est ça ?

                            Merci de me l’avoir confirmé (car j’imagine que vous êtes bien d’accord avec moi ?)

                            De même, plus on est malade, mieux on se porte. Et vice versa.


                            • eau-du-robinet eau-du-robinet 30 août 2013 08:09

                              Je constate avant tout une course au rendement donc le facteur temps est un des leviers fortement utilisé par les patrons pour accroitre les bénéfices (argent) lequel n’est pas partagé avec les travailleurs !

                              Les gestes doivent être minimalistes et efficace et on nous demande d’avoir fini le travail avant même l’avoir commencé.

                              La comparaison (temps pour accomplir une tache, salaire, flexibilité, etc) et un moyen de pression supplémentaire ... et quand un élément (travailleur) commence à se rebeller on lui fait rapeller qu’il y à un grand nombre de chômeurs qui attendent avec impatience de prendre sa place.

                              Le télétravail est un des moyens pour un certain nombre des travailleurs pour éviter les déplacement « inutiles » et les bouchons ... mais bon ce modèle à également ses limites ...

                              Les hommes sont de plus en plus confondu avec des machines, qu’on remplace quand ils sont cassé.


                              • vapulaflo 30 août 2013 08:55

                                a propos du télétravail, je pense qu’il n’est qu’exceptionnel et tres ponctuel : ex greve des transport ou autre...


                                je pourrais executer 100% de mes taches quotidiennes le cul dans mon paddock en me connectant au travail depuis internet, mais on ne me l’autorise que quand je suis réveillé, car en astreinte ! oufffff quand on me reveille 3 fois dans la nuit je ne dois pas faire et refaire et refaire le trajet au moins....
                                mais pour la journée normale ? entre 9h et 20h.... non je dois me déplacer jusqu’a mon bureau avec toutes les choses que cela implique.

                                On a aboli l’esclavage et pourtant on es toujours asservis, sauf bien entendu ceux qui sont déchargés des obligations de cotisations...

                              • iris 30 août 2013 11:20

                                je suis à la retrait e depuis peu
                                je sens que le temps s’étale plus que lorsque je travaillais ou tout devait etre fait dans l’urgence ou il fallait se dépécher ou il fallait faire attention à tout et à bien respecter les ordres-et poutant je n’avais pas de longs trajets domicile travail quoique comme j’avais changé de région je faisais pas mal de route qui soi dit en passant participe à la vitesse et au stress
                                j’ai l’impression que mon temps moins rempli passe plus lentement car j’ai le temps de faire des choses non contraintes et qui ne dépendent que de moi-et si je ne les fait pas c’est pas grave
                                 et je ne suis plus tributaire des horaires et agendas fixés contre mon gré qui obligent à courir et se faire du souci pour respecter délais et heures
                                j’essaie de remplir mon agenda de choses qui me plaisent et je n’ai plus les menaces compétitives ou autres qui entourent les gens au travail
                                les jours me paraissent plus longs et c’est bien agreable
                                à l’heure des discussions sur la retraite je pense que j’ai bien de la chance...pour le moment


                                • kitamissa kitamissa 30 août 2013 12:50

                                  Paul Lafargue la référence...un mec tellement heureux qu’il s’est suicidé avec son épouse dans une belle villa à Draveil ( où j’ai habité près de 30 ans ) 


                                  Le ministère du temps libre, un truc inventé par les Gouvernement Mauroy en 1981, ça n’a pas duré longtemps ...

                                  Bon ensuite, le truc du travailleur qu prend sa voiture pour aller bosser......ben oui....à la campagne, les gens achètent une maison dans un lotissement, de préférence dans un petit bled parce que les prix sont modestes, la taxe d’habitation très abordable, et quand on a des gosses, c’est tout de même mieux d’habiter à 20 ou 30 bornes de Paris ou de la périphérie, que de vivre entassés dans un 45 m2 à la porte de Pantin !

                                  bien sûr il y a le déplacement, mais habiter hors du boucan et retrouver le calme et l’espace le soir en rentrant chez soi vaut bien quelques sacrifices !

                                  et puis nul solution n’est parfaite , alors vivre dans une cabane éclairée à la bougie et se déplacer en vélo pour faire 20 bornes afin de se rendre à son travail, j’ai du mal à croire qu’en hiver ou par mauvais temps, faire du vélo en costard ....................... moi je veux bien .....sans compter la transpiration et la poussière , le vent de face en plaine !!! j’imagine le résultat une fois arrivé au boulot, encore pire pour la dame en jupe et talons !! 

                                  ça me fait marrer les doux rêveurs....fauchés par choix , mais bien heureux de toucher les aides sociales des « cons qui se rendent au boulot et paient des impôts » .........

                                  nous sommes en 2013, une autre époque certes, mais il faut vivre avec son temps c’est tout !!

                                  • alinea Alinea 30 août 2013 12:58

                                    kitamissa : on parle de la vitesse et on dit qu’elle ne fait pas gagner de temps mais en bouffe au contraire ! Ceux qui s’adaptent s’adaptent, ceux qui ne s’adaptent pas vivent à côté !
                                    Tout va très bien !
                                    C’est dommage qu’il y ait cette pollution, cette dépensé énorme d’énergie, cet enlaidissement du monde et finalement l’abrutissement du peuple, comme toujours ; donc pas de progrès ! mais pour le peuple il n’y aura jamais de progrès tant qu’il n’en aura pas envie..


                                  • kitamissa kitamissa 30 août 2013 13:13

                                    Je regrette de vous contredire Alinéa....


                                    si vous avez des rendez vous en clientèle, ( je ne parle pas de rond de cuir qui fait son petit boulot tranquille ..) mais de celui qui a des responsabilités, des clients à satisfaire, d’assurer la rentabilité de son affaire, c’est une course contre la montre perpétuelle !! 

                                    et maintenant, pour la compétitivité des entreprises, il faut aller vite, un marché se gagne ou se perd parce qu’on n’a pas su répondre à temps, et que le concurrent a été plus rapide !!

                                    je ne sais pas quelle activité vous avec pu exercer, mais ça a été mon lot durant pas mal d’années, j’avais du monde à faire vivre,autant mes collaborateurs et employés que ma famille ..

                                    tout est basé sur la promptitude , dans n’importe quelle activité que ce soit, certes ce n’est pas l’idéal pour être détendu, mais chaque chose en son temps, il y a le repos, quelques vacances pour respirer un peu !! 

                                  • Taverne Taverne 30 août 2013 17:19

                                    Je ne veux pas jouer au philosophe alors je rappellerai simplement que la vitesse est inscrite dans la nature. C’est quand même bien le spermatozoïde le plus rapide qui gagne la partie sur ses concurrents (vous me direz, après sa pointe de vitesse, il est peinard). Il est important dans la vie de ne pas se laisser prendre de vitesse.

                                    Dieu ou la vie a créé des êtres à obsolescence programmée et la date de péremption ne nous est pas connue. Comment s’étonner alors que l’on veuille aller vite, vu que l’on ne sait pas de combien de temps on dispose encore ? Mince, j’ai philosophé un peu là... smiley

                                    La question de la vitesse est complexe : il faut trouver le bon rythme et le garder (ne pas le casser), il faut partir à temps pour ne pas courir (la fable de la tortue), il ne faut pas temporiser ou faire de la procrastination à outrance, d’où la question du choix du moment opportun pour agir et avoir le temps de faire les choses bien. Etc.

                                    La vitesse d’exécution, c’est bien. Mais on gagne beaucoup de temps et on ménage ses nerfs avec une bonne anticipation et une bonne préparation.

                                    Enfin, quand faut-il lever le pied, quand appuyer sur le champignon ? Cela ne s’apprend-il pas avec l’expérience ? Il me semble que si quand je regarde les jeunes qui sont tantôt trop impatients et se précipitent, tantôt trop passifs et restent attentistes. Donc, le bon rythme s’acquiert avec l’âge, il me semble. La « bonne vitesse » mais pas nécessairement
                                    toujours ou uniquement la vitesse la plus rapide.

                                    Allez un petit mot de conclusion : je dirai que la vitesse ne doit pas être un mode de vie permanent, habituel, intégré comme normal. C’est une méthode à employer à bon escient. Elle doit rester une méthode et ne pas prendre le dessus sur notre volonté.

                                     


                                    • Taverne Taverne 30 août 2013 17:21

                                      Erratum : « La « bonne vitesse » n’est pas nécessairement toujours ou uniquement la vitesse la plus rapide. »

                                      Pardon, j’ai écrit mon commentaire à toute vitesse ! smiley


                                    • bakerstreet bakerstreet 30 août 2013 22:58

                                      Déjà la photo de cet oiseau est très belle, et mérite un temps d’arrêt. 


                                      J’espère que ce camion rouge en rut à compris le message.

                                      Assurément le temps des oiseaux n’est pas le notre. 

                                      Quelques années à vivre ne leur laisse pas le ridicule de nos peurs, de nos pauvres inventions pour tenter de maitriser l’affaire.
                                      Les montres nous démontent, les engrenages nous écrasent. 

                                      Et vous, en quelle année êtes vous né ?
                                      Quelle est votre désespérance de vie.

                                      Au vent en emporte le temps !


                                      • HELIOS HELIOS 2 septembre 2013 08:55

                                        Pas d’avis sur un article eminament polemique, ecrit justement pour la polemique et qui melange beaucoup de d’objectifs et de moyens, dans la pure lignée de madame Perrichon qui se felicite aujourd’hui que la justice ne respecte plus les formes et qui surfe sur l’atteinte permanente a la dignité citoyenne en une repression aveugle et abusive.
                                        L’autophobie maladive de l’auteur transparait immediatement dans son texte.

                                        --- La vitesse a un sens,, malgré ce qui est ecrit, ne serait-ce que pour ceux qui en veulent juste pour le plaisir... ou pour leur interet.
                                        --- La vitesse doit etre mesurée et probablement limitée là ou elle n’est qu’un parametre de fonctionnement.

                                        La vie ne tous les jours des français n’est pas un process industriel qu’ont doit manipuler comme la fabrication de pots de yaourt !


                                        • HELIOS HELIOS 2 septembre 2013 12:09

                                          «  »« La vie ne tous les jours des français n’est pas un process industriel qu’ont doit manipuler comme la fabrication de pots de yaourt ! »«  »

                                          Je repete : « La vie de tous les jours des français n’est pas un process industriel qu’on doit manipuler comme la fabrication des pots de yaourts »
                                          ...tant de fautes en une ligne, faut le faire ! Et je ne parle pas des accents... rajouter l’inattention a ces petits claviers virtuels c’est l’enfer.

                                          Cela dit, juste une remarque sur le fond du sujet...

                                          Les pays qui sont les plus dynamiques, les plus performants, ce sont ceux dont les citoyens ne sont pas soumis a des contraintes administratives fortes ! par exemple, les pays les plus performants n’ont pas, ou presque pas, de limitations de vitesse en dessous du raisonnable, ils ont la liberté qui favorise la dynamique economique et societale... sans avoir moins d’insecurité (au passage)....

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