C'est le deuxième témoignage évoquant un terrible incendie à bord de l'appareil, après celui d'un employé d'une station de forage de pétrole, apparu très vite après la catastrophe mais non retenu. Mais celui-ci semble bien plus consistant et recoupe ce que j'ai pu écrire ici déjà sur la trajectoire et la fin de l'appareil, dont on a appris récemment que les recherches envoyées sur les traces de signal de ses boîtes noires menées au large de l'Australie avaient été inutiles car erronées. On se dirige de plus en plus vers un seul scénario, celui de l'incendie brusque et violent ayant asphyxié tout le monde à bord, les deux pilotes ayant tenté une ultime manœuvre ne laissant pas le temps de communiquer pour sauver tout le monde. L'engin, désemparé et sans pilote vivant, serait allé plonger loin, très loin dans l'Océan Indien, à court de carburant. Et pas nécessairement dans la direction indiquée par l'interprétation des balises Inmarsat. La sphère de l'extincteur de bord retrouvée aux Maldives comme je vous l'ai indiqué peut donc dans ce scénario atroce, très bien lui avoir appartenu. Au final, les autorités malaysiennes auraient menti de bout en bout, pour dissimuler la prèsence à bord d'une cargaison hautement inflammable de batteries pour appareils électroniques. Explications.
Le témoignage de Katherine Tee (nommée Cathy dans cette biographie), une anglaise, est daté du 31 mai, c'est dire qu'il est récent. C'est celui d'une navigatrice à voiles, partie en bateau de Cochin en Inde direction Phuket en Thaïlande. Si la dame est inconnue, son mari l'est beaucoup moins : il s'agit de Mike Horn, un navigateur suisse et sud-africain (ancien lieutenant dans les forces spéciales sud-africaines !), un explorateur renommé, membre du yacht club monégasque, qui a fait le tour de l'Articque en deux années et trois mois. et a circulé en plein hiver au même endroit, en 2006 toujours uniquement sous voile, à bord du Pangaea, superbe yacht en aluminium de 35 m (ici sa construction) sponsorisé par Mercedes et offrant des places de formation à la voile à des jeunes. Après l'expédition, d'une durée de 4 ans, qui avait impliqué au total 250 jeunes venus de 110 nations différentes, le yacht , construit dans une Favela au Brésil (?) était rentré à Monaco en décembre 2012, comme on peut le voir ici à droite. L'homme est depuis sur un projet géant de catamaran tiré par des voiles de kite surf géantes. Le navire est un habitué du trajet Inde-Thaïlande et retour, comme le montre ce forum où un client le photographie en baie de Phuket en janvier 2010 : "le bateau part le 16 en Inde, je ne suis pas sur d'aller avec eux a cause du visa" note l'apprenti navigateur enthousiaste...
On ne sait si c'est l'aura maritime du mari qui a fait que la dame a tardé à apporter son témoignage (ou son divorce en cours, finalement remis d'après ses dires), toujours est-il qu'elle a attendu son retour à Phuket pour aller dire aux autorités ce qu'elle avait vu lors de son trajet (je n'ai pu déterminer si c'était à nouveau à bord du même bateau, mais c'est probable en effet). Et ce dont elle témoigne est digne d'attention. Le voici, brut, relaté dans le forum cité, avec beaucoup d'émotion contenue :
"OK, donc entre le 20 Février et le 10 Mars nous avons traversé l'océan Indien dans le mauvais sens, de Cochin, en Inde à Phuket, en Thaïlande. Dans la nuit en question (entre le 7 et le 8 mars), j'étais à regarder le ciel, la nuit, seule. Assise, oui, vraiment. En regardant les étoiles, depuis que j'avais décidé d'identifier et d'apprendre une nouvelle constellation chaque nuit. Et j'ai cru voir un avion en train de brûler à l'arrière de la poupe de bâbord à tribord, ce qui aurait été donc du Nord au Sud. C'était environ à la moitié de la hauteur environ des autres vols que j'avais suivi au cours de cette partie du passage. Comme ce n'est pas quelque chose que vous voyez tous les jours, je me suis posée des questions. J'avais vu ce qui semblait être un avion allongé lumineux orange vif , avec une traînée de fumée noire derrière lui. Pour moi, il ça aurait pu être une météorite. Mais j'ai pensé plutôt que je devenais folle. C'était juste au moment où nous sortions d'un passage sous très mauvais temps, qui avait forci, et après avoir été gravement inondés de fond en comble ou donc tout était trempé, au point de me faire flipper. A cette époque, mon sac à dos était plein à craquer, et le divorce prévu (nous n'avons pas fait de divorce, nous avons réglé cela depuis). Lorsque nous avons atteint la terre tout le monde parlait de l'avion manquant et on nous a demandé si nous avions vu quoi que ce soit. Comme j'avais douté de ce que j'ai vu et j'étais émotionnellement dans une mauvaise passe, j'ai balayé sur ce que je pensais avoir vu , et me suis concentrée plutôt sur les histoires de bateaux qui avaient "disparu" sur l'Atlantique, comme Eric et Charlotte qui avait coulé dans le Pacifique. D'ailleurs, je pensais , ils vont le trouver".

Si le témoignage éclaire assez peu sur les conditions mêmes de la catastrophe observée, il indique cependant que l'avion était toujours en feu à une altitude bien inférieure à celle des autres appareils circulant ce jour-là, et qu'il brulaît intensément tout en se maintenant en vol. Beaucoup plus intéressantes sont les deux cartes que fournit Kathy Tee, sur lesquelles elle a fait figurer leur trajet relevé au GPS. Ce qu'elle stipule elle-même en forum : "mais ce soir, j'ai entendu dire qu'ils cherchaient au mauvais endroit, donc HWMO (son mari, Mike Horn) et moi avons regardé en arrière grâce à notre journal GPS, et voilà, ce que nous avons vu était conforme avec les autorités (thaïlandaises) qui ont confirmé le contact avec le vol MH370".
Et ses deux cartes présentées sont en effet bluffantes, tant elles correspondent pile-poil à la trajectoire saisie par les radars thaïlandais avant que l'on ne perde la trace de l'avion dans l'Océan Indien !`


Une trajectoire connue, celle qui se perd après... alors que le tracé indique la direction de l'Océan Indien, et qui, prolongée... recoup
e au final les Maldives ! C'est bien le vol MH370 que la femme de Mike Horn a vu, et c'est bien dans une direction différente des recherches menées qu'il se serait dirigé tout seul, ses pilotes asphyxiés. La thèse émise d'emblée par le pilote canadien est la plus vraisemblable, les deux pilotes ayant tenté une ultime manœuvre pour éteindre l'incendie en montant le plus haut possible, tout en se détournant vers un aérodrome pouvant accueillir l'avion déjà en perdition ! C'est le pilote canadien Chris Goodfellow qui a raison
depuis le début de l'affaire ! Sa sensibilité de pilote face à un scénario où il faut réagir très vite lui avait fait comprendre tout de suite la manœuvre tentée désespérément par les deux malheureux pilotes. Le scénario du
rôle néfaste de la cargaison des piles au lithium se précise davantage encore, laissant entrevoir un B-777 rongé par le feu comme l'avait été le DC-8 d'UPS. Ce qui expliquerait aussi pourquoi la compagnie aurait tenu à l'écart la presse de ce chargement, en parlant de fruits exotiques (des mangoustans) en un premier temps, pour ensuite avouer que l'avion transportait bien un chargement interdit. Ceci ajouté à
l'incompétence manifeste des autorités malaisiennes, à laquelle on peut ajouter une société anglaise en mal de calculs, ayant interprété de manière erronée les données qui ont continué à être transmises par un avion devenu fantôme et qui c'est sûr, s'est abîmé très loin de la Thaïlande, faute d'essence. Au final, la plus grande gabegie de recherche d'avion perdu jamais faite ! Le témoignage crédible de Kathy Tee, en ce sens, devient tout simplement primordial ! Et relance l'enquête dans une tout autre direction !