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Accueil du site > Tribune Libre > Le bonheur à la place du PIB ?

Le bonheur à la place du PIB ?

Apprécier le développement des sociétés grâce au bonheur et non plus par le PIB pose de nombreuses questions qui sont débattues depuis plusieurs années par les spécialistes des sciences sociales. Mais ce changement de paradigme n’est pas aussi simple. Ainsi, il faudrait d’abord savoir ce qu’est le bonheur et s’il est mesurable...

« Désormais, les décideurs politiques font tout pour comprendre ce qui rend les gens heureux et comment ils peuvent y contribuer, écrivait l’hebdomadaire américain Newsweek récemment(1). Des pays aussi différents que le Bhoutan, l’Australie, la Chine, la Thaïlande et le Royaume-Uni élaborent des ’indices du bonheur’ afin de les utiliser conjointement au PIB pour mesurer le progrès de la société. » Cette nouvelle mode politique pose malgré tout un sérieux problème selon le magazine américain : « Peu importe que les principaux spécialistes internationaux du domaine se soient demandé lors d’une conférence si le bonheur était mesurable »…

Le bonheur est tout sauf une idée nouvelle. L’idée que le bonheur est la pierre angulaire de tout désir humain vient d’une constatation a priori simple des premiers philosophes. Ainsi si l’on demande à l’être humain ce qu’il veut, il répondra, « Mon bonheur et celui des gens que j’aime ». Personne ne déclarera « Je cherche le malheur », c’est-à-dire le contraire de ce que je considère être ce que je désire. Cependant, cette constatation doit être immédiatement tempérée par une autre. En effet, si l’on demande à l’être humain si ce qu’il espère obtenir sur Terre est un état parfait de plénitude, il répondra par la négative en indiquant qu’il cherche « simplement » le mieux qu’il puisse obtenir de cette vie. De ce fait, il indique qu’il ne croit pas au bonheur tel qu’il est défini par la philosophie et qu’il connaît plus ou moins les réalités de la vie. De ce point de vue, l’être humain adopte une vision raisonnable de la vie. Néanmoins, il estime également – largement conditionné par les idéologies dominantes – que le mieux peut être toujours amélioré qualitativement et quantitativement. D’où la résurgence du concept de bonheur absolu (Attention, il ne faut pas confondre le bonheur, état d’une durée infinie et des instants de joie que certains ont tendance à qualifier d’instants de bonheur. Par définition, le bonheur ne peut pas être une séquence temporelle définie).

C’est Aristote qui fait du bonheur le centre de la recherche existentielle de tout individu. Mais cela demeure une quête individuelle. Puis, le XVIII° siècle a ajouté deux éléments déterminants au bonheur en le faisant passer de ce caractère strictement individuel à un caractère collectif et en lui donnant un aspect essentiellement (mais pas uniquement) matériel. La Révolution française accentuera ce passage de l’individuel au collectif.

Ainsi, les textes fondateurs de deux des principaux systèmes politiques en vigueur dans cette première partie du XXI° siècle font expressément références au bonheur. C’est d’abord le cas de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, en France, toujours en vigueur dans la Constitution de la V° République, qui parle du « bonheur de tous » (La Constitution de 1793 allait plus loin puisque son préambule contenait l’affirmation suivante : « (...) Afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur... » et, surtout, son article premier était libellé comme suit : « Le but de la société est le bonheur commun »). De même, la déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique affirme très clairement que, parmi « les droits inaliénables » de l’homme, se trouve « la recherche du bonheur ». Et le gouvernement américain doit garantir ce droit au bonheur pour être un gouvernement respecté.

Même si le bonheur a investit le champ politique stricto sensu, il reste néanmoins et avant tout un état individuel, notamment pour l’ensemble des idéologies modernes dominantes (issues massivement des révolutions libérales américaines et françaises ainsi que des théories des philosophes qui ont été leurs inspirateurs). Ce que ces régimes politiques affirment pouvoir offrir sont les conditions à son accomplissement. Mais cela revient au même. Offrir les conditions d’accomplissement du bonheur, c’est reconnaître que le bonheur existe, c’est proposer le bonheur comme but à atteindre.

La « redécouverte » du bonheur aujourd’hui par de nombreux économistes relayés par des psychologues et des philosophes n’apporte rien de nouveau sauf que celui-ci est appelé à la rescousse pour être une valeur alternative au PIB, à cet indicateur qui mesure la richesse, l’accumulation matérialiste qui est devenue le paradigme de nos sociétés. En même temps, les économistes redécouvrent l’utilitarisme de Jeremy Bentham ainsi que l’individu n’est pas uniquement mû par une volonté d’accumulation de biens extérieurs mais aussi par une recherche d’une vie meilleure qui ne passe pas que par des critères économiques. Tout d’un coup, on redécouvre également que la nature du capitalisme, pour pouvoir vivre et se développer, est de constamment susciter des envies matérielles auprès des individus sans se préoccuper si cela leur apporte le moindre contentement profond. Et l’on se rappelle que le marketing est une idée inventée par le gendre de Freud dans les années trente aux Etats-Unis afin d’optimiser les ventes par la création de désirs artificiels au moment où les industriels se demandaient comment ils allaient faire pour écouler leurs productions de masse à l’heure du taylorisme (n’oublions pas que Henry Ford préconisait des salaires élevés pour tous afin de faire tourner la machine industrielle et celle des profits).

Depuis une décennie, les travaux « scientifiques » se sont multipliés et les études – avec chacune leurs propres critères – tentent de dire qui est heureux et qui ne l’est pas. Ainsi, certains « chercheurs du bonheur » sont parvenus à situer l’endroit le plus heureux de la Terre ! Ce serait la petite ville danoise de Ringkøbing… De même, l’homme le plus heureux de la planète serait, grâce à l’étude de son cerveau par des neurobiologistes, le moine bouddhiste français Matthieu Ricard, fils de Jean-François Revel… Et, selon que l’on prend les critères qui les arrangent, les auteurs placent les gens les plus heureux au Danemark ou au Vanuatu ! Fermez le ban.

Fort bien. Mais le bonheur peut-il être cette recherche alternative au matérialisme ? La réponse est négative. D’une part parce que le bonheur coexiste sans aucun problème avec le matérialisme depuis près d’un siècle voire plus. D’autre part parce ce qu’il faudrait savoir ce qu’est le bonheur. Au-delà de la définition d’un état de plénitude constant et infini qui n’est guère atteignable, il est aussi perçu de manière différente par chaque individu pour qui le bonheur personnel correspond à des critères et des sensations à la fois propres et mouvantes comme le montre l’idée que c’est toujours par rapport à l’autre que l’on se positionne pour savoir si notre vie est meilleure qu’auparavant ou s’améliore (c’est la différence de niveau de vie avec son voisin qui est le critère primordial plutôt que l’amélioration objective de notre condition matérielle). Ecoutons Kant à ce sujet : « Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’à tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire qu’ils doivent être empruntés à l’expérience ; et que cependant pour l’idée du bonheur un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. Or, il est impossible qu’un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut ici véritablement. (...) Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot, de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques, dont on attendrait vainement qu’ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d’une série de conséquences en réalité infinie... »

Mais, même si le bonheur pouvait exister et pouvait réellement être mesuré, il serait plus dangereux qu’autre chose comme ciment social. En effet, il s’agit d’une notion fondamentalement égoïste, qui ne fait qu’opposer les êtres humains entre eux, la recherche du bonheur se faisant contre celle de l’autre et ce bonheur se bâtissant inexorablement sur le malheur d’un autre. Une société où la possibilité d’acquérir le bonheur existerait, serait infiniment violente. La recherche du bonheur est une des raisons de l’individualisation grandissante de nos sociétés développées.

Chacun pour soi et le bonheur en plus pour les plus forts. En matière d’utopie, la véritable valeur ciment social absolu et sans rapports conflictuels entre les individus c’est l’amour, c’est-à-dire le respect, la tolérance et la solidarité partagés. On ne partage pas son bonheur, on partage son amour. La joie et le bien-être propre à la vie dans l’amour sont bien plus forts que de vivre dans la recherche du bonheur, cette recherche, encore une fois, étant une quête sans fin.

Le bonheur n’est pas donc un indice pertinent pour calculer l’état de développement et de progrès d’une société. En revanche, le "bien être général", notion développée par certains économistes, est un indice beaucoup plus intéressant car il permet de mesurer des états de satisfaction beaucoup plus concrets, une « qualité de la vie ». Celui-ci a été défini récemment par le leader du parti conservateur britannique, David Cameron : « Nous devons désormais consacrer toute notre énergie au BEG, le bien-être général (« general well-being ». Cela implique de reconnaître les facteurs sociaux, culturels, moraux qui donnent un vrai sens à nos vies. Cela implique, en particulier, d’assurer un environnement durable et de bâtir des sociétés plus fortes. Et, oui, cela implique d’admettre que l’argent n’est pas tout et que la qualité de la vie est plus importante que la quantité d’argent ».

Bien entendu, on comprend que cet indice doit être affiné pour rendre compte d’une meilleure qualité de la vie d’autant que cette qualité est souvent dépendante du revenu des individus ou d’une société… De plus, diaboliser l’argent – qui est une posture assez systématique des défenseurs du bonheur - est une drôle d’entreprise car celui-ci n’est qu’un moyen d’échange mis en place lorsque la spécialisation des individus et des sociétés a permis un essor dont nous bénéficions encore largement aujourd’hui. Il suffit seulement de remettre l’argent à sa place comme moyen et non comme fin. Reste que l’idée de David Cameron que « e bien-être général pourrait être le concept politique déterminant du XXI° siècle » est à creuser. Car si cette prédiction se révélait exacte, on reviendrait ainsi à des sociétés qui se préoccuperaient plus de leur lien social que leur accumulation matérielle. On peut rêver !

Alexandre Vatimbella

(1) De Londres à Pékin, l’idée du bonheur fait son chemin par Rana Foroohar, Newsweek 2007

 
 

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16 réactions à cet article    


  • faxtronic faxtronic 15 septembre 2009 12:18

    Cela me fait penser a un theorie que j avais vu en economie. Comment maximaliser le bonheur dans une societe : Reponse des modeles : en creeant de l inegalite sociale. En effet ils estimaiinet que le bonheure etait relie a la somme d argent que la personne avait, et aussi a la variation de cette somme par rapport a son voisin. Base sur deux faits, plus on a d argent plus on peut faire ce que l on veut, et que de plus moins le voisin en a, et plus plus on peut faire le chaud avec son argent devant les copains, plus on est content et puissant.

    Au final, modele inegalitaire exponentielle pour maximaliser le bonheur globale. Drole a se pendre...


    • Alpo47 Alpo47 16 septembre 2009 11:54

      Le bonheur du peuple, c’est tout simple : des « secret strory » en veux tu-en voilà, le loto pour faire rêver les ploucs, du sport à toutes les sauces, de « l’info » qui fout la trouille ... et manger tous les jours, si possible.

      Simple la vie, parfois ...


    • Serge Serge 15 septembre 2009 13:34

      Qu’au niveau individuel ( chaque histoire,chaque parcours est unique ! ) le bonheur ne soit pas quantifiable ( heureusement ! ) est une évidence...mais l’adage « l’argent ne fait pas le bonheur » est tout aussi faux ! A l’échelle d’une société l’argent ( c’est à dire le niveau de vie donc l’accès au logement,à la santé,à une alimentation saine,aux études,aux loisirs,etc... ) participe à la « qualité du bonheur »...sinon comment expliquer que les très riches ne renoncent jamais ( bien au contraire...) à leurs « biens et fortunes. »

      Pour ma part je pense que la commission Stiglitz, initiée par Sarkozy , ( admirateur et zélé défenseur des grandes fortunes ! voir son comportement après son élection...est-il allé rendre visite aux « quartiers ? » ) ) a surtout pour objectif d’allumer un contre-feu dans l’opinion publique qui estime qu’on lui ment,que les chiffres sont faux,voir truqués et manipulés par rapport aux réalités quotidiennes de la vie...chômage,pouvoir d’achat,sécurité,...etc...

      Mais au delà de la démagogie sarkozyste ( tout comme sur la régulation de la finance et la moralisation du capitalisme !...où est le changement tant claironné ? ) il y a nécessité sérieuse à revoir l’outil statistique.De nombreux statisticiens du secteur public le réclament depuis longtemps...sans être écoutés !

      Je crains,une fois de plus,que « la montagne n’accouche que d’une toute,toute petite souris !!! »

      D’ailleurs l’économiste J.Gadrey,membre de la commission, a déclaré que le rapport « n’est pas à la hauteur des grands enjeux de ce début de siècle. »Il est vrai que l’emploi,le chômage,la finance...sont les grands absents de ce rapport !!!

      Terrible cruauté des chiffres ...( décalage entre le discours et la réalité ! )...à l’heure même où Sarkozy pérorait l’office européen des statistiques annonçait...
      « 1,4 MILLIONS DE PERSONNES ONT PERDU LEUR TRAVAIL AU 2ème TRIMESTRE. »


      • Serge Serge 15 septembre 2009 14:07

        Pour compléter mon commentaire je vous donne à lire un autre bémol sur les travaux de la commission Stiglitz...il émane de J.Somavia,directeur du BIT...

        « Aujourd’hui,il n’existe pas de mesure de la PRECARITE DU TRAVAIL.Or, la précarité existe dans le travail.Celle-ci empêche d’être confiant dans ses décisions.De la même manière,le rôle social du travail n’est pas sondé.Le travail pour le moment est IDENTIFIE COMME UN COÛT DE PRODUCTION,mais,en tant que source de DIGNITE de la personne,paix dans la famille,essentiel dans l’organisation de la société,etc...IL EST JUSQU’A MAINTENANT EVACUE. »

        Ne sommes nous pas là plus près d’une « approche analytique du bonheur » qu’au travers d’un PIB même « réformé ». ?


      • Tiberius Tiberius 15 septembre 2009 14:09

        Tout ça est une peut ridicule car dans ces conditions la première puissance mondiale en terme de bonheur pourrait bien être une petite tribu indienne d’Amazonie. 

        Taux de suicide : zéro !

        Taux de bonheur : 100%

        Une vie simple : se lever le matin, faire l’amour, aller se baigner dans la rivière, manger le poisson grillé avec quelques fruits cueillis à même la branche, refaire l’ amour, retourner se baigner, refaire l’amour, manger et dodo ! Et comme ça de 10 à 90 ans...



        • sleeping-zombie 16 septembre 2009 08:28

          Variation...
          se lever le matin, faire l’amour, aller se baigner dans la rivière, marcher sur un caillou pointu, développer une infection, mourir.
          Taux de suicide zéro ? eh oui, pas besoin de se presser quand on a une espérance de vie de 40 ans ^^

          et pour moi, le bonheur commence par un bon matelas ^^


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 16 septembre 2009 09:40

          Sauf qu’ à la place du poisson un jour tu fais du paté de lapin , le lendemain une moussaka , et le troisième une choucroute .

          Pour l’ amour , un coup tu fais le missionnaire après une levrette après le coup du cosaque puis la minette-surprise suivie d’ une turlutte finale .

          Faut varier les plaisirs pour être eureux même sans h


        • xray 15 septembre 2009 21:35


          Générer de la misère et fabriquer des malades pour produire du PIB. 
          Quand le PIB augmente, c’est de la croissance. Quand le pays fait de la croissance, le pays s’enrichit. Quand le pays s’enrichit, c’est de l’argent pour ceux qui en ont besoins. Va sans dire, de l’argent pour les riches. Pour être pauvre, on n’a pas besoin d’argent. 

          Les virus de curés 
          http://levirusmachin.hautetfort.com/
           

          La grippe porcine, la grande contagion cérébrale. 
          http://www.lepost.fr/article/2009/06/29/1598950_la-grippe-porcine-la-grande-contagion-cerebrale.html 


          Trois documents rarissimes sur le Sida.  Le doute !
           

          Le VIH n’est qu’une image qui n’a rien à voir avec le Sida. 
          http://www.dailymotion.com/video/x8f7sg_documentaire-rarissime-sida-le-dout_news 

          Business is business, Tu empoche le fric et tu fermes ta gueule ! 
          http://www.dailymotion.com/video/x8f7tr_documentaire-rarissime-sida-le-dout_news 

          Un test à la tête du client 
          http://www.dailymotion.com/video/x8f7vb_documentaire-rarissime-sida-le-dout_news 


          On ne le répètera jamais assez !  
          On prend un risque considérable en allant consulter un médecin pour savoir si l’on est malade. On peut en mourir. 

          Un bien portant est un malade qui s’ignore. 



          • L'enfoiré L’enfoiré 15 septembre 2009 21:54

            @L’auteur,
             « Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique très utilisé, qui mesure le niveau de production d’un pays », nous dit Wikipedia.
             « Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, l’inquiétude et le trouble sont absents. »

             Pourquoi ne pourrait-il pas jouer en commun ?
             Je ne vous ferai pas l’injure de croire que toutes les statistques qui sont faites autour de ces deux concepts ne sont pas nécessairement « voontaires » ou découlant d’un propagande.
             Le PIB crée du stress. La recherche deu bonheur ne fait pas mieux. 
             Tout est comparaison avec son entourage qui aurait plus ou moins de PIB ou de bonheur.
             Ne pas se poser des questions exitentielles peut aussi créé un bonheur indicible.
             Réflexions qui pourraient générer un deuxième article sur le sujet.
            Bon départ donc 


            • sleeping-zombie 16 septembre 2009 08:34

              @l’auteur : tu écris en début d’article
              Ainsi si l’on demande à l’être humain ce qu’il veut, il répondra, « Mon bonheur et celui des gens que j’aime ».

              puis en fin :

              "Mais, même si le bonheur pouvait exister et pouvait réellement être mesuré, il serait plus dangereux qu’autre chose comme ciment social. En effet, il s’agit d’une notion fondamentalement égoïste, qui ne fait qu’opposer les êtres humains entre eux..."

              faut savoir... d’ailleurs je vois pas en quoi la recherche du bonheur serait faite au détriment des autres... N’y aurait-il qu’une quantité limité de bonheur, si bien que plus quelqu’un en a, moins il en reste pour les autres ?
              Par exemple : t’as déjà pris le métro a Paris ? si non, fais le une fois, ca vaut le détour. Et si oui, essaie d’imaginer la même scène mais où la grande majorité des gens souriraient, comme ça, sans raison, parce qu’ils sont heureux... tu te sentirais pas mieux ?


              • savouret 16 septembre 2009 09:13

                l ’idée d ’instaurer un instrument de mesure alternatif au pib pour évaluer la qualité de vie d ’un pays n ’est pas inintéressante, dans la mesure ou elle permet de dépasser une logique productiviste qui n ’est plus soutenable écologiquement.cependant, comme vous le faites bien remarquer, la notion de bonheur est éminement subjective et individuelle. elle est donc très difficile à évaluer à l’echelle d ’un état et de plus comme vous l ’expliquez pour certains avec pertinence , la quete du bonheur a tendance à exacerber la facette négative de l’individualisme, c ’est à dire l’égoisme, et elle est parfaitement instrumentalisée par le capitalisme,pour lequel l’obssession de l’accomplissement personnel est une source de profits croissants.
                Des lors, la substition du bonheur national brut au produit national brut ne semble pas necessairement un progrés.

                Cependant, si je ne m’abuse il existe déja un indicateur relativement pertinent pour évaluer la qualité de vie d ’un état, il s ’agit de l’idh .des lors, pkoi ne pas se contententer de cet indice pour appréhender avec plus de pertinence le développement d ’un état ?


                • pmxr pmxr 16 septembre 2009 11:11


                  Une idée pour noyer le poisson ! Comme les chiffres seront mauvais ... autant les faire disparaitre ! 
                  Le politbüro et son chef veille au bonheur officiel de la population !


                  • ZEN ZEN 16 septembre 2009 11:41

                    Cela fait longtemps que certains économistes, comme René Passet ou Patrick Viveret avaient signalé l’absurdité des crières d’ébablissement du PIB, en termes purement quantatifs
                    Pour masquer les mauvais chiffres, Sarko a trouvé un nouveau rideau de fumée : le qualitatif, la qualité, le bonheur
                    Préparez-vous à être heureux malgré tout, futurs chômeurs !
                    Et demain, ce sera quoi ?
                    Jamais en retard d’une idée ...


                    • critical35 16 septembre 2009 11:59

                      Parler de l’IDH dans votre article aurait été à mon sens indispensable car c’est quand même l’indicateur économique (le seul ) qui prend en compte le bien être de la population via le taux d’alphabétisation, le niveau d’éducation, l’espérance de vie...


                      • finael finael 16 septembre 2009 13:05

                        Cet article, comme celui paru hier, fait référence - sans le dire - au rapport remis par la « commission Stigltz » au gouvernement.

                        D’après ce que j’en sais la critique du P.I.B comme mesure de la « santé » économique d’un pays comme les propositions qui y sont faites pour « recentrer » les indicateurs économiques ont l’air très intéressants.

                        Ces propositions diffèrent sensiblement des mesures de l’IDH (désolé pour critical35, Léon et Philippe Renève). Je ne pense pas qu’elles soient appliquées dans un avenir prévisible.


                        • easy easy 21 septembre 2009 13:45

                          Alexandre Vatimbella,

                          Edward L. Bernays (1891-1995) n’était pas le gendre de Freud mais son neveu.
                          Ce n’est ni mieux ni pire, c’est rien, sans aucune sorte d’importance.








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