Le bonheur du livre...
Les bibliothèques où l’on range les livres reliés vont-elles devenir obsolètes ? Désormais le livre électronique appelé aussi e-book semble s’imposer notamment aux Etats Unis, pays à la pointe de l’avant-garde.
Finis les bons vieux livres papiers ? Finies les reliures brochées, cartonnées, les pages que l’on feuilletait avec délices ?
J’espère bien que ce plaisir là ne nous sera jamais enlevé : un livre est un objet unique, parfois même un objet d’art, on peut le prendre en main, se l’ approprier, l’annoter. Il est permis de marquer les pages, de souligner certains passages. Comment ne pas percevoir aussi toute la sensualité que revêt le livre ? Avez-vous jamais senti l’odeur particulière du papier ? Papier ancien, jauni, terni ou papier neuf, luisant, chaque livre est imprégné d’une empreinte spécifique.
Que dire de la feuille de papier ? Là encore, la tessiture peut varier à l’infini : papier diaphane de la collection La pléiade, papier brut du livre de poche, papier dense des livres d’art, parchemins anciens. Bien sûr, ces livres là ne vont pas s’évanouir soudainement mais une évolution est en train de se produire : on lit de plus en plus sur son ordinateur, son portable, sa tablette...
Et le plaisir de voir, de toucher, de sentir ? Que devient-il donc ?
Les écrans nous envahissent : ils ont, bien sûr, leur utilité dans la transmission immédiate des informations mais l’écran fatigue les yeux, il est impersonnel, vide de consistance, d’existence… L’écran nous sollicite trop et n’a pas du tout le même attrait que la feuille imprimée...
Il faut, absolument, garder ce contact avec le livre et éviter de le remplacer trop souvent par un écran. Le bonheur de tourner les pages, de sentir la feuille crisser sous les doigts ne doit pas disparaître… Le bonheur de la perception du livre, des reliefs, des couvertures richement décorées, du papier doré à la feuille ne doit pas nous être enlevé…
Goûtons le plaisir de lire infiniment, plaisir sensuel, charnel même…
Et ce plaisir ne peut s’incarner vraiment que dans le papier, la feuille, la page, la brochure, la forme, la dimension du livre.
Ne l’oublions pas, le livre nous a accompagnés durant des siècles, il nous a servis, il nous a offert d’infinis plaisirs : conservons le précieusement et apprécions le comme il se doit.
Lire sur écran n’est, certes pas interdit, et c’est même indispensable pour obtenir des informations rapides mais gardons le contact avec le vrai livre, le livre de toujours, le livre qui est parfois attaché à des souvenirs personnels, le livre qui est un objet unique.
Documents joints à cet article
40 réactions à cet article
-
Gros lecteur ayant vécu dans 15m2 pendant des années, je peux vous dire qu’un e-book était un achat profitable en terme d’économie spatiale.
Quant à la fatigue des yeux, les liseuses à encre électronique ne sont pas rétro éclairées et ont besoin d’une source de lumière externe, comme une lampe de chevet. Donc ça use autant les yeux qu’un vrai livre.
Effectivement, on y perd en sensations. Mais je n’en ferais pas le même usage. J’achèterai un beau livre parce qu’il est beau. Mais je préfère lire un roman de quai de gare sur e-book, ça me permet d’en prendre plusieurs à la fois sans surcharger ma valise.Le vrai débat des e-books est sur leur prix prohibitif (plus cher que la version poche ? N’importe quoi !) et sur l’aspect écologique (machine en plastique, produite en Chine, ayant besoin d’électricité...) Mais là n’est pas le sujet de votre article.
-
Bonjour Matthhou
Pour ma part ,je préfère lire un roman sur un vrai livre de poche cela me permet de souligner des passages ,de corner des pages intéressantes ...La lecture au long cours sur un écran ,je n’apprécie pas ...Merci pour ce commentaire et cette expérience... -
"Mais je préfère lire un roman de quai de gare sur e-book, ça me permet d’en prendre plusieurs à la fois sans surcharger ma valise"
vu le prix, ca fait un paquet de bouquin a 50c sur un vide grenier
-
Oui c’est la pub standard, sauf que : 1 les gens ne lisent plus du tout, 2) il manque le contact avec la Librairie et toute cette osmose ....
-
Bonsoir hans
c’est bien là le problème :les gens lisent moins ou plus rapidement ,sans approfondir ...C’est une raison de défendre le livre ,le vrai et d’en montrer tous les avantages... -
le vinyle n’a pas disparu
le livre fera pareil-
@ Foufouille
le vinyle n’a pas disparuOui, il y a d’ailleurs des groupes actuels qui produisent leurs albums sur vinyles. Le son y est (parait-il) meilleur que celui des albums enregistrés sur cd. -
Bonjour foufouille
je pense aussi que le livre restera ...mais une nouvelle tendance commence à émerger :beaucoup de gens lisent ,et même des romans ,sur un écran et risquent de perdre le contact avec l’objet livre que l’on peut annoter ,souligner ... -
@jade
le son est differend
pareil pour un ampli a lampes -
Je ne pense pas que les livres papiers (ni même les autres supports papiers d’ailleurs) vont disparaître dans un futur proche.
Tout d’abord, il va falloir plusieurs générations avant que le livre papier ne soit plus dans les moeurs. A l’école, les enfants apprennent toujours (certes, pour combien de temps encore.. ) sur des livres papiers. Le remplacement intégral n’est pas pour tout de suite.Ensuite, à l’heure de l’écologie et des économies d’énergie, le livre papier surpasse l’ebook sur tous les points : recyclable, moins cher à produire qu’un ebook et n’ayant pas besoin de matériaux rares et il n’a pas besoin d’électricité pour fonctionner.Je me rappelle d’ailleurs d’un article sur ce sujet ou l’auteur finissait par un exemple amusant : dans la série star trek, le capitaine jean luc picard aime bien se reposer/méditer dans sa chambre en lisant un livre. Même dans star trek, les livres papiers n’ont pas complètement disparus...-
Bonsoir Jade
non ,le livre papier ne va pas disparaître mais il risque d’être supplanté en partie par l’ e-book,entraînant sans doute une lecture plus rapide ,plus superficielle .. -
E book ne remplacera pas plus le livre que le CD n’a remplacé le vinyle. Les deux cohabiteront. Moi-même, j’achète actuellement plus de vinyles que de CD
-
Bonjour Yohan
Mais lire sur un écran ,n’est ce pas une lecture plus rapide ,plus superficielle ?sur un vrai livre on peut souligner des passages,corner des pages... -
il y a environ 60ans l’école m’a inculqué un grand principe : on n’abime pas un bouquin .....
Pas de gribouillis, pas de marques , la seule tolérance corner une page pour la repérer !!!j"aime pourtant mieux lire un bouquin qu’une tablette
-
Bonsoir totor
voilà une belle marque de respect pour le livre....merci pour ce message... -
Bonsoir Mascarille
et si ,un jour ,il n’y a plus de forêt ,la vie sera t’elle possible sur cette terre ??Le gaspillage vient aussi des publicités, des campagnes électorales etc. -
Le livre restera en temps que média différencié : il possède une forme physique, peut-être emporté partout et échangé, ne dépend pas d’une connectivité externe, ne consomme pas d’électricité.
-
Et au pire, il resiste mieux au outrage du temps !
-
Oui Ottomatic !
Je possède quelques spécimens du 19e siècle... Peut-on imaginer un livre électronique qui aurait plus de cent ans d’âge ?
Et puis, lorsque les livres sont vieux, il est possible de les relier, de les recoller. Ils ont eu « une vie » avant nous.
A ce propos, rien n’est plus passionnant que de trouver un livre ancien, dédicacé par une main inconnue, dont le propriétaire nous a quitté depuis bien longtemps. Peut-on dédicacer un livre électronique ?
-
> @ Yohan
E - book ? comment faut-il le prononcer ?
Mondialisation culturelle sous les fourches caudines des USA.
Défense et illustration de la langue française on commence quand ? l’anglais est en train d’enterrer allègrement le français dans les institutions européennes...
-
Cela se prononce « livre électronique ». Voilà tout !
Entre les sigles auxquels on ne comprend rien et les concepts informatiques, la lecture est difficile parfois dans certains journaux...
-
Pour être plus précis le « livre électronique » désigne plutôt l’appareil mais le terme de « liseuse » est devenu très courant, ça c’est le contenant. En ce qui concerne le contenu, l’œuvre elle-même prend plutôt le terme de « livre numérique ».
-
Bonjour Rosemar et tous,
Il me serait impossible de lire sur un livre électronique. Parce que j’aime les livres, le papier, les mots que je peux relire. J’aime tourner les pages, sentir leur odeur, revenir sur des chapitres entiers ou sur des paragraphes. J’aime les garder pour les toucher, les regarder, les ranger sur mes étagères...
Je les aime tous. J’ai de très vieux livres que j’ai soigneusement collectionnés en les chinant, ou en les trouvant dans des ventes d’occasion, où, bien souvent, l’on vous vend le cageot entier de livres sans se soucier de ce qu’il y a dedans. Et là, on trouve des trésors.
Alors, oui, Rosemar : « le bonheur du livre » ! J’en ai tant qu’ils débordent de mon bureau.
Et pourtant, lorsque j’étais enfant, il n’y avait chez nous que le Larousse et la bible. Mais le temple et l’école avaient une bibliothèque...
Comment un écran et des boutons pourraient rivaliser avec de tels enchanteurs ?
Cordialement.
-
merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve:les livres n’étaient pas nombreux chez mes parents et je lisais surtout en empruntant des livres à la bibliothèque du lycée...
Vive les vrais livres ! et moi aussi j’ai beaucoup de livres ,maintenant ,que je garde précieusement !!Bonne soirée... -
Re bonsoir Mascarille
oui ,les livres sont bien des témoins d’une époque :ils contiennent aussi un savoir faire dans la reliure ,la typographie etc. -
@Auteur
Bonjour Auteur,A propos de votre article :
Un E-book ne remplace pas un livre. Ce sont les personnes qui n’ont pas l’habitude de lire qui ne le savent pas.
Certes, on peut quasiment tout faire avec un E-book (surligner, annoter, mettre des marques pages, etc), mais son achat ne se justifie pas.
Un smartphone peut faire la même chose, voire mieux. (Une tablette tactile évidemment c’est encore préférable.)
Les E-book existent plus pour le bien être des sociétés de vente de livre que pour le nôtre.
L’ennui avec tout ce qui est éléctronique, c’est qu’en cas de panne vous perdrez tout.
Or, souvent ces E-book n’utilisent pas de pile rechargeable et à ma connaissance, vous ne pouvez pas transférer quelque part les livres achetées.
Le seul avantage, c’est la place qu’il occupe : celle d’une calculatrice...
Si vous avez besoin en permanence d’une encyclopédie à portée de main ce serait peut être justifié mais alors pourquoi ne pas acheter un Smartphone plutôt ? Voire même un Ordinateur de type OLPC dans lequel vous avez une encyclopédie (ou autre) ?Leo Le Sage
-
@commentateur
Bonjour commentateur,merci pour ces infos ! -
Où que j’aille, j’emporte toujours un livre : et ainsi, jamais d’impatience dans les moments d’attente
(médecins, transports, poste, etc...) et je ne perds jamais mon temps.
En camping, toujours plein de livres et... la pluie ne me rend pas morose.Livre lu , couchée, debout, assise...il permet toutes les positions et je ne crains pas qu’on me le dérobe ou qu’il tombe en panne.
Livres qui rappellent les vacances : tâches d’eau de mer, de sable, brindilles...
Que serais-je sans un livre ?
-
Le problème du livre électronique, la raison pour laquelle je n’ai pas envi de m’y mettre, c’est la dépendance vis à vis de la technologie que cela implique.
Je possède des livres ayant appartenu à mon grand-père, mes parents ont chez eux des livres imprimés au milieu du XIX ème siècle. Même abimés, ils restent lisibles et le resteront encore longtemps.
La techno du livre électronique évoluera. Dans 50 ans on aura changé 5 fois de format. Nos livres électroniques seront entre temps tombés en poussières d’électrons illisibles.
Alors j’achète des livres en me disant qu’un arrière petit fils, ou l’arrière petit fils du type qui aura acheté ma maison aura un jour la chance de tomber dessus et ça même si la technologie qui permet de lire un livre électronique n’existe plus depuis 50 ans !
-
Bonjour nico31
oui ,la technologie évolue sans cesse :pour ma part ,j’ai du mal à lire sur internet un roman ,l’écran me fatigue au bout d’un moment ...et la transmission est importante aussi... -
Personnellement, je lis les nouveaux livres sur papier et je lis des œuvres anciennes, tombées dans le domaine public sur la liseuse. Sur papier, les œuvres du domaine public sont aussi chères que des nouveautés et ça me paraît inacceptable. Par contre, pour une œuvre ancienne, si je la trouve en version papier dans une belle édition (vieux livre), je prends (j’aime avoir une belle bibliothèque).
Disons que je prends les nouveaux livres en version papier pour plusieurs raisons :
- les versions numériques sont souvent ridiculement chères et souvent de mauvaise qualité, avec des DRM, etc.
- je n’aime pas l’idée qu’on puisse savoir ce que je lis à cause de mes transactions de carte bancaire (à la librairie, on peut payer en liquide). C’est un flicage de plus mais cela ne concerne pas que le livre numérique.Ce qui ne m’empêche pas de beaucoup lire sur la liseuse et d’en avoir d’autres utilités (professionnelles notamment car je n’imprime jamais rien).
-
-
@L’auteur,
Le progrès fait peur...mais pour autant il avance .
La lecture et les livres sont les pivots de ma vie.
Pour autant je ne crache pas sur le livre numérique.
Quand je lis un livre papier, la magie de la lecture fait qu’une fois dans l’histoire le support disparait qu’il soit papier ou écran.
http://jmpelletier52.over-blog.com/-
Bonjour,
Je ne comprends pas le problème que vous posez dans vos échanges de vues.
Chaque support a ses avantages et inconvénients.j’ai acheté un livre de poche (papier) il y a quelques temps. Ses pages commencent déjà à jaunir et la reliure ou plutôt le brochage se détache. la qualité de fabrication est déplorable.Sur une liseuse, on peut augmenter la taille des caractères (ou les diminuer).
C’est pratique. On peut également y apposer des annotations sans transformer le support en torchon. L’encre électronique ne fatigue pas les yeux et la liseuse a approximativement la taille d’un livre.Par contre, quand il y a de belle illustrations, le support papier est bien meilleur.Je suis toujours en train de lire 3 ou 4 livres en même temps. La liseuse est donc avantagée.En fait les inconvénients d’un livre sur liseuse viennent des éditeurs qui y mettent pleins de DRM (facile à supprimer). Même sans vouloir participer au piratage, je les supprime uniquement pour plus de confort de lecture et afin de les stocker sur mon PC.Bref, pour moi, livre papier et électronique sont deux produits distincts qui cohabiteront.Pour finir, je ne vois pas trop la magie du livre papier d’un roman que l’on oublie aussitôt lus.-
Tous vertueux.
Chers agoranautes c’était hier la journée du Livre papier
demain nous célèbrerons la journée de l’e-book, du e-learning
dont les noms sont passés cette semaine dans le Robert
En 1964 Etiemble sortait son « Parlez-vous franglais ? »
manifestant ainsi ses craintes du métissage linguistique
dans lequel « une chatte ne reconnaîtrait plus ses petits » !
il avait peut-être raison d’avertir quand, à l’époque de son livre
on dénombrait 8000 anglicismes ! .../...
Je vais faire attention aux prophéties désormais
. hihi
noodles
-
Bonjour noodles
encore une fois dans le langage informatique et technologique ,c’est l’anglais qui l’emporte :on dit plutôt e-book que« livre électronique ».... -
Bonsoir juluch
et merci pour ces conseils de lecture :c’est quoi ?de la science fiction ?Il paraît qu’aux Etats unis l’e- book est en train de dépasser le livre papier pour les ventes... -
« Goûtons le plaisir de lire infiniment, plaisir sensuel, charnel même… Et ce plaisir ne peut s’incarner vraiment que dans le papier, »
Affirmation un brin péremptoire : j’ai eu beaucoup de plaisir à lire certains livrels sur tablette (pourquoi e-book ?) , j’ai d’ailleurs acheté après coup le bouquin !
Une fonctionnalité manque encore cependant aux livrels : la possibilité de consulter une page précise, lorsque par exemple il y a un ou plusieurs plans et croquis (carte, schémas de navires, etc.) : possible seulement sur papier.
Il faudra bien que les éditeurs comprennent que l’avenir est à la disponibilité immédiate et gratuite de tous les ouvrages anciens, « indisponibles » , que le prix honnête d’un livrel est d’un euro maxi (la part qui revient à un auteur sur un poche est de cet ordre,) qu’il fauit en finir avec la rapacité des ayant-droits après la mort de l’auteur (comme pour le s brevets scientifiques),-
Je voulais dire liseuse, beaucoup plus agréables pour lire que les tablettes.
-
Un livre ne se lit pas seulement avec les yeux, mais aussi avec un crayon à la main. Difficile de le faire avec les « e-books ».
D’autre part, les écrans ne sont que ce que dit leur appellation : des écrans entre soi et la réalité.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON
