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Accueil du site > Tribune Libre > Le Brexit ? Ca m’excite

Le Brexit ? Ca m’excite

 

Je ne saurais prédire l’aboutissement final du Brexit, ou anticiper les résultats des négociations actuellement menées sous la houlette de Boris Johnson.

Encore moins savoir si elles resteront dans l’Histoire du Royaume-Uni comme le début d’un désastre, une Renaissance, ou encore si tout cela ne changera pas grand-chose.

 

En fait, la seule certitude est du domaine de l’anecdote.

En désavouant une partie de l’accord précédemment trouvé avec l’Union européenne, Boris Johnson a au moins réussi une chose :

 

JPEG Émerveiller les ravis du Frexit par procuration.

 

« Boris Johnson montre ses muscles », claironne Florian Philippot sur la chaîne You Tube Des Patriotes

En montrant qu’il est prêt à aller jusqu’au bout [NDR : une sortie sans accord, un « no deal »] Boris Johnson « prend l’ascendant sur Bruxelles », pontifie Laurent Pinsole sur son blogue.

Des commentaires martiaux, complètement à côté de la plaque, qui en disent plus long sur la décadence terminale du souverainisme à la française, après 30 ans d’échecs politiques, que sur la réalité du Brexit, du Royaume Uni et de l’Union européenne.

 

C’est tout le paradoxe du Brexit...

Le principal point bloquant n’a qu’un lointain rapport avec le Brexit en lui-même (ou la perversité supposée de l’Union européenne), il est totalement dû aux relations pour le moins conflictuelles qu’entretiennent les deux îles britanniques, depuis… plusieurs siècles.

Pour preuve, la question de l’Irlande du Nord était complètement absente de la campagne de 2016. Seul Tony Blair en avait (très tardivement) parlé, en indiquant que le Brexit pourrait remettre en cause les accords de paix du Vendredi Saint, qui organisent la vie politique nord-irlandaise depuis 1998.

Il se trouve que l’appartenance commune à l’UE des « deux Irlandes », en gommant la seule frontière terrestre du Royaume-Uni, rend possible un statut-quo entre « républicains » partisans d’une intégration dans la République d’Irlande, et « loyalistes » farouchement attachés au Royaume-Uni.

Il se trouve aussi que 20 années d’une paix précaire n’ont pas tellement apaisé la vie politique nord-irlandaise, qui est toujours polarisée autour des intransigeants des deux camps, DUP (loyalistes), et Sinn Fein (ancienne branche politique de l’IRA).

L’UE n’y est en vérité pour pas grand-chose, mais c’est ainsi.

 

Et c’est ainsi également qu’en touchant aux questions de souveraineté, et donc de frontières, le Brexit réactive un sujet « irlandais » pour le moins clivant.

 

...Amplifié par les hésitations des Britanniques…

 

Dans ces conditions, il n’y a pas 36 moyens de réaliser le Brexit :

soit on fait passer un premier le statut-quo nord-irlandais, et on réduit le Brexit à peu de choses, on temporise, on remet à plus tard.

 

Soit on impose une frontière avec la république d’Irlande, au risque de raviver les vieilles querelles.

 

Soit on instaure plus ou moins une frontière interne au Royaume-Uni, entre Irlande et Grande Bretagne.

 

L’option n°1 a été présentée par Thérésa May en 2019 avec son « backstop », qui conditionnait la mise en œuvre concrète du Brexit à un hypothétique futur accord sur l’Irlande, qui risquait fort de reculer plus le temps avançait.

 

Cette proposition n’a du son existence qu’à l’extrême division des Communes, et pas tellement à cause l’esprit de « trahison » intrinsèque de la Première Ministre, opportunément invoqué comme un mantra par les idéologues du Frexit par procuration.

 

Au reste, il est un peu facile de l’accabler à posteriori, elle qui soutenait effectivement un « remain » pragmatique (rester dans l’UE pour éviter des tracasseries peu utiles), lorsque les tenants conservateurs du « leave », qui auraient logiquement dû succéder à David Cameron après le référendum, ont passé leur tour en 2016. Mais bref.

 

En s’arrangeant avec les travaillistes pour imposer de nouvelles élections générales, le 7 juin 2017, le but était de faire correspondre la représentation parlementaire au résultat du référendum. La plus grande confusion en a finalement résulté :

Contre toute attente, les travaillistes, sous la direction de Jéremy Corbyn et de son impayable discours éludant le sujet (« Brexit or not Brexit, that’s not the question » si on peut dire), sortirent renforcés.

Et les conservateurs ne gardèrent la majorité qu’à la condition de s’allier … avec les 10 députés DUP d’Irlande du Nord.

 

Ligotée par cette Chambre introuvable, Thérésa May finit par soutenir un « leave » qui apparut comme une coquille vide et ne fut évidemment pas soutenu par les idéologues « pros », « antis » ou « autre part ».

 

Pour preuve là aussi que cette situation impossible ne devait pas grand-chose à la personne de Theresa May, la direction de Boris Johnson, à partir de juillet 2019, n’a mené à rien de plus que les 3 années précédentes, si ce n’est le constat réitéré d’une absence de majorité.

 

Seules les nouvelles élections, le 13 décembre 2019, ont débloqué la situation et accouché d’une majorité conservatrice déterminée à mener à bien le Brexit.

 

Pouvant gouverner sans l’appui des unionistes du DUP, relativement affaiblis, l’option n° 3 devenait envisageable.

 

...jusqu’aux faux-semblants actuels.

C’est ce que Boris Johnson avait accepté le 17 octobre 2019, avant de se raviser dernièrement, se rendant compte subitement compte de son caractère « intolérable » pour la souveraineté britannique. Rendez-vous compte : une frontière intérieure, imposée par Bruxelles…

Telle est aussi l’analyse de nos souverainistes en charentaises. Certes, certes…

Sauf que nous ne sommes pas comme en France, dans une République (qui se veut) « Une et Indivisible ». Nous sommes au Royaume-Uni, formé de 4 Nations, aux différences de statuts enracinées dans une histoire séculaire.

Il faut aussi rappeler que l’UE n’a pas d’administration propre, et fait donc appliquer son abondante réglementation par les États qui la composent. La frontière commerciale entre Irlande et Grande Bretagne sera donc en pratique à la charge de la bonne volonté des fonctionnaires britanniques, sans tutelle officielle de l’UE, Brexit oblige.

Jusqu’à quand l’État britannique résistera-t-il à la tentation de faire ce qu’il veut et de jouer avec le robinet au gré de ses intérêts ? Qui va savoir si le marché européen ne sera pas inondé de marchandises distribuées via l’Irlande, mais en réalité importées sans frein au Royaume Uni ? Qui aura réellement la responsabilité de ce fonctionnement ? Un tel principe ne porte-t-il pas les germes d’abus multiples ?

On est donc très, très loin d’un diktat de la Commission de Bruxelles. On est plutôt dans la poursuite d’une relation assez confiante. Peut-être trop…

En « menaçant » d’un « no deal », tout en répétant que ce n’est pas ce qu’il souhaite, Boris Johnson évoque surtout l’automobiliste qui fonce sur le véhicule d’en face, en espérant que l’autre se poussera au dernier moment.

Une sortie sans accord serait très probablement négative, mais négative pour tout le monde. On veut bien croire qu’un Royaume-Uni délié de l’UE nouera des partenariats fructueux avec tous les autres pays du monde. Mais pour l’instant, c’est bien avec l’Europe « continentale » que ses relations sont les plus denses. Est-il même besoin d’évoquer le fumeux partenariat transatlantique que fait miroiter Trump… (ou que proposera sans aucun doute son éventuel successeur) et qui sera, plus simplement, une « alliance » déséquilibrée du faible au fort.

Loin de faire une démonstration de culturisme, Boris Johnson a remis une pièce dans une machine à baffes dont il est aussi la cible, après 4 ans de tergiversations principalement dues aux britanniques. Au pire il peut apparaître comme l’aristocrate désinvolte, le flambeur, qui joue avec les forces centrifuges du royaume (nationalisme irlandais, mais aussi écossais) comme s’il n’était pas concerné. C’est le sens de la sévère mise en garde de Thérésa May le 21 septembre dernier.

 

Et nos souverainistes en peau de lapin s’émerveillent.

Ils filent la comparaison avec la « capitulation » grecque de juillet 2015, ou le référendum français du 29 mai 2005 mais se limitent à des analyses superficielles et indigentes.

Si on est un peu objectif, il est clair que le référendum « exceptionnel » est un outil démocratique intéressant, mais pas parfait, qui doit être replacé dans l’ordre normal des institutions pour aboutir.

 

C’est ce qui s’est produit au Royaume-Uni, et ça a pris 4 ans.

D’abord lorsque les conservateurs ont accepté de prendre en charge le résultat du vote « Leave » en 2016 (démission de David Cameron qui défendait le remain, arrivée de May et de son « brexit means brexit »). Ensuite, lorsque les deuxièmes élections générales post référendum de décembre 2019 leur ont donné la majorité aux Communes (« Get Brexit done »)

 

C’est ce qui ne s’est pas produit en France après le 29 mai 2005.

D’abord puisque la question a été vite enterrée par la guerre des étoiles entre Villepin et Sarkozy. Et ensuite, puisque la présidentielle de 2007 n’a vu émerger aucun « candidat du Non », à part Le Pen.

Bien pire : celui qui a largement été élu avait clairement annoncé avant qu’il allait substitué le référendum par un vote du Parlement 1. Combien de nos souverainistes ont voté pour lui et continuent à s’en indigner maintenant ?

 

C’est aussi un outil qui ne départage personne en cas de situation fortement clivée, et peut rajouter de l’huile sur le feu. Même si le résultat est à 60-40, les 40 % peuvent fort bien être ultra majoritaires dans certains endroits. Flegmatisme britannique oblige, on n’en est pas encore là. Mais il est clair que le nationalisme écossais est sorti renforcé de tous ces événements.

 

Quant à la comparaison avec les négociations grecques de 2015, elle est, clairement, hors sujet, les deux pays n’ont jamais été intégrés au même point, n’ont pas le même poids, et la question n’a de toute façon jamais été de savoir si la Grèce voulait ou non quitter l’UE (ou l’euro).

 

Le constat est donc particulièrement inquiétant, pas tellement sur le Brexit, qui se fera comme il se fera, mais sur l’appétence de nos « souverainistes », de nos « patriotes », de nos « gaullistes » locaux, pour les raisonnements spécieux, les comparaisons hors de propos, les erreurs d’appréciation flagrantes, les anachronismes évidents.

À force de triompher par procuration de ce qui se produit ailleurs, et qu’il n’arrive pas à réaliser ici, le souverainisme à la française finira par atteindre l’étape ultime de la débilité : faire ouvertement le jeu de dirigeants étrangers, au nom de l'amour pour la France, bien évidemment.

On n’en est désormais plus très loin...

1 Contrairement à Royal et Bayrou, qui estimaient que seul un autre référendum aurait pu « défaire » le premier.

 

 

Brève chronologie :

24 juin 2016 : victoire du leave au référendum sur le Brexit par 51,9% contre 48,1% au remain. https://www.bbc.com/news/politics/eu_referendum/results

11 juillet 2016 : Thérésa May remplace David Cameron comme Premier Ministre du Royaume-Uni.

7 juin 2017 : élections générales post Brexit. Aucune majorité n’est dégagée, les conservateurs doivent s’allier avec les 10 députés du DUP nord-irlandais https://www.bbc.com/news/election/2017/results

15 janvier, 12 mars, 29 mars 2019 : l’accord sur le Brexit de Thérésa May est rejeté par 3 fois aux Communes, qui rejettent aussi l’hypothèse d’une sortie sans accord.

29 mars 2019 : date de réalisation effective du Brexit. Reports successifs au 12 avril 2019 et au 31 octobre 2019.

24 juillet 2019 : Boris Johnson remplace Thérésa May.

17 octobre 2019 : nouvelle version de l’accord sur le Brexit, qui prévoit une frontière réglementaire entre Irlande et Grande-Bretagne. Le texte est rejeté aux Communes.

31 janvier 2020 : dernière date de report du Brexit (avec période de transition jusqu’au 1er janvier 2021…..) après l’épisode fantasque des 3 lettres de Boris Johnson.

13 décembre 2019 : nouvelles élections générales. Victoire des conservateurs, érosion du DUP nord irlandais, recul des travaillistes. Poussée des nationalistes écossais. https://www.bbc.com/news/election/2019/results

9 septembre 2020 : Boris Johnson fait voter une loi qui revient partiellement sur l’accord du 17 octobre 2019.


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34 réactions à cet article    


  • eddofr eddofr 12 octobre 2020 16:16

    Le Royaume Uni n’a jamais vraiment fait partie de l’Europe.

    Ils ont rejoint un « système » créé sans eux et sur des fondements qui ne les concernaient pas uniquement pour pouvoir faire du commerce.

    Tous au long de leur participation à l’Europe, ils n’ont eu de cesse de rester « à part » et de ne prendre que ce qui leur permettait de continuer à faire du commerce.

    Qu’ils aient finalement choisi de quitter l’Europe alors que celle-ci n’est plus vraiment le « centre du commerce », n’a rien d’étonnant.

    La manière dont ils l’ont fait est certainement très chaotique, mais au final, le Brexit n’est pas incompatible avec l’avenir que s’est choisi le Royaume Uni.

    Tel n’est pas le cas des pays du continent.

    En cas de Frexit, la France, coincée entre une Europe devenue Germanique et une Angleterre à la solde du Grand Frère d’outre-Atlantique deviendrait un micro état à peine plus important qu’Andorre ...


    • Buzzcocks 12 octobre 2020 16:40

      @eddofr
      Et est ce grave d’être un pays aussi marginal qu’Andorre ? Je ne suis jamais allé à Andorre mais peut être qu’ils sont heureux de ne pas être un acteur majeur du monde, de n’avoir aucun directeur de FMI, de ne pas posséder de siège permanent à l’ONU, et de n’avoir aucune médaille d’or aux JO.
      Pour Lagarde, c’est surement sympa d’être directrice du FMI, puis de la BCE mais pour moi, ça m’apporte quoi qu’on ait une voix qui porte ?

      Après, je ne suis pas souverainiste, bien au contraire, Zemmour, Dupont Hihan, Phillipot sont de vraies têtes à claques. Je m’en tape de la grandeuuuur de la France. Par contre, effectivement, ça me fait chier de payer pour que les régimes mafieux de l’est enrichissent leurs élites rétrogrades.

      Sinon, vous oubliez de citer l’euro.... les anglais n’ont pas cette monnaie.... Ici, oui, et on l’a vu avec Le Pen qui ne sait plus bien si il faut sortir ou pas.... les vieux cons admirateurs de Zemmour sont aussi souvent de riches petits vieux, et ils ont peur que leur petit bas de laine s’envole si on repasse aux Francs.


    • Captain Marlo Captain Marlo 12 octobre 2020 21:46

      @eddofr

      Le Royaume Uni n’a jamais vraiment fait partie de l’Europe.

      Ils ont rejoint un « système » créé sans eux et sur des fondements qui ne les concernaient pas uniquement pour pouvoir faire du commerce.

      Pas vraiment, le Congrès de la Haye en 1948, (auquel Mitterrand a participé), pour lancer la construction européenne, était présidé par Churchill. C’est de Gaulle qui était particulièrement opposé à l’entrée de la GB, il considérait que c’était le cheval de Troie des USA.
      .
      Les Français s’étonnent toujours que des pays comme l’Allemagne et la GB travaillent pour les intérêts de leurs pays, mais c’est normal pour des dirigeants d’œuvrer pour leurs pays ! Ceux qui sont en tort sont des pays comme la France qui se font plumer et qui en redemandent ! C’est de vos impôts dont je parle.
      .
      "UPR Les rabais européens. Le scandale caché du financement par la France des rabais européens versés aux pays les plus riches", car il n’y a pas que la GB qui bénéficie des rabais...

       "(...) les responsables français bradent les intérêts nationaux au sein de l’UE, au point qu’ils acceptent depuis des années de financer une part croissante des« chèques » de compensation versés à des pays plus riches que la France, comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la Suède. (En photo, François Hollande avec le Premier ministre britannique David Cameron, considérant comme une rigolade le fait que les Français payent annuellement 27% du montant du “chèque britannique”)...etc


    • Captain Marlo Captain Marlo 12 octobre 2020 22:03

      @eddofr
      En cas de Frexit, la France, coincée entre une Europe devenue Germanique et une Angleterre à la solde du Grand Frère d’outre-Atlantique deviendrait un micro état à peine plus important que Andorre ...

      1/ Les USA sont sur le déclin, la Chine + les pays de l’Eurasie sont maintenant le pôle économique le plus puissant.

      2/ Ensuite la France dispose du 2e réseau d’Ambassades au monde après les USA.

      3/ Elle est en lien avec les 88 pays de la francophonie. La langue française (sauf en France qui baragouine le franglais !) progresse dans le monde.

      4/ Plus, sans doute, des accords de coopération avec des pays européens qui ont de nombreux échanges commerciaux et culturels avec la France. Je pense à l’Italie, alors que les Français ne savent même pas où se trouvent les pays baltes dont ils n’ont rien à faire !



    • Captain Marlo Captain Marlo 13 octobre 2020 09:43

      @babelouest

      Document invalide ?


    • eddofr eddofr 13 octobre 2020 15:05

      @Buzzcocks

      Si tu me demande à moi, personnellement, je serais sans doute bien plus heureux dans une France moins « Grande Nation ».
      Sans les rêve de grandeur, combien de pays seraient plus heureux.
      Mais il faut le prendre en compte.

      La France n’a plus les moyens d’être une grande Nation seule.

      Ce qui ne veut pas dire que seule, elle ne pourrait pas redevenir une grande Nation, juste qu’elle devrait passer par une phase plus ou moins longue de « petite nation avec une grande histoire ».


    • eddofr eddofr 13 octobre 2020 15:07

      @Captain Marlo

      ça c’est parce que les hommes politiques Anglais et Allemands travaillent pour l’Angleterre et l’Allemagne.
      Les hommes politiques Français travaillent pour le CAC40 (qui lui se fout éperdument des frontières).


    • eddofr eddofr 13 octobre 2020 15:10

      @Captain Marlo

      Même réponse qu’à Buzzcocks.

      Je ne dis pas que la France seule, ne peut pas redevenir une Grande Nation ... un jour peut-être et sans doute différemment.
      Je dis juste que la France n’est plus et ne sera probablement plus jamais (ou alors pas avant longtemps et au prix de gros efforts) le leader économique et militaire qu’elle a été.
      En plus, je ne sais même pas si c’est souhaitable de redevenir une « Grande Nation ».


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2020 10:45

      @eddofr
      En cas de Frexit, la France, coincée entre une Europe devenue Germanique et une Angleterre à la solde du Grand Frère d’outre-Atlantique deviendrait un micro état à peine plus important qu’Andorre ...

      C’est un tableau noir très très exagéré, qui oublie la moitié des paramètres (autres pays d’Europe du Sud, par ex), et n’est donc pas très réaliste.

      PS : aux dernières nouvelles, l’accord de vassalisation transatlantique USA - GB a du plomb dans l’aile. C’est pas très surprenant, la GB veut retrouver sa liberté, pas être ligotée dans une alliance inégale avec les USA.


    • Captain Marlo Captain Marlo 14 octobre 2020 22:12

      @eddofr
      En plus, je ne sais même pas si c’est souhaitable de redevenir une « Grande Nation »

      La souveraineté permet de remplacer les Traités européens par des accords de coopération gagnant/ gagnant, comme en signent les pays de l’Eurasie entre eux, ou des pays d’Amérique latine entre eux.

      Ce qui importe, c’est que l’économie soit remise sur ses rails, et que les Français retrouvent du travail et la démocratie. 

      « L’isolement » supposé fait partie de la propagande. Comme si les 170 pays souverains du monde vivaient comme la Corée du nord... !? Ils échangent, commercent et signent des accords entre eux.

       


    • ZenZoe ZenZoe 12 octobre 2020 18:56

      Caricature traditionnelle de l’Anglais (fourbe et excentrique) Bo Jo est dangereux. Arriviste, menteur (dans ses vies privée et professionnelle), il est aussi très intelligent.

      Il a tout prévu, tout calculé. Il a laissé Theresa May faire le sale boulot et a oeuvré pour la faire chuter ensuite. L’accord avec l’UE, c’est elle, complètement, mais c’est BJ qui en recueille les fruits et le mérite de la sortie de crise.

      Il ne respectera même pas l’accord, ni aucun accord qui ne lui est pas complètement favorable.

      Avec de telles crapules, il faut jouer serré et ne jamais faiblir, ne jamais montrer de faille. L’UE le peut-elle ? Avec les égoïsmes de tous les pays, Boris part gagnant. A moins que ...


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 09:31

        @ZenZoe

        Elle n’a pas eu de chance d’avoir un Parlement qui n’était d’accord sur rien, et de toute façon n’aurait rien voté.

        À partir de là, la messe était dite. Mais rien n’était écrit d’avance en 2016.

        Ceux qui ont eu un mauvais rôle, c’est les travaillistes aussi, qui ont fait, jusqu’au bout, comme si la question ne les concernaient pas vraiment. Pour le coup ça ne leur a pas réussi


      • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 12 octobre 2020 19:11

        Olivier Perriet encore un fan d’Achelino, un type qui roule pour l’UPR

        ils sont partout smiley


        • Captain Marlo Captain Marlo 12 octobre 2020 21:28

          @Bendidon
          Olivier Perriet encore un fan d’Achelino, un type qui roule pour l’UPR

          .
          Où voyez voyez vous cela, il se fait un plaisir de tacler le Brexit et Johnson ? C’est un européiste indécrottable et malveillant, qui aime la prison européenne !

          Il insulte copieusement :
          1/ « Et nos souverainistes en peau de lapin s’émerveillent. »
          2/ l’analyse de" nos souverainistes en charentaises.

          3/ les idéologues du Frexit par procuration.
          4/ le souverainisme à la française finira par atteindre l’étape ultime de la débilité :

          5/ la décadence terminale du souverainisme à la française, après 30 ans d’échecs politiques...

          Rien que ça ! Mais l’auteur prend ses désirs pour des réalités : Macron à la BBC, a déclaré que les Français voteraient probablement comme les Britanniques !
          .
          En plus il écrit des sottises :
          "Des commentaires martiaux, complètement à côté de la plaque, qui en disent plus long sur la décadence terminale du souverainisme à la française, après 30 ans d’échecs politiques...

          N’importe quoi ! Il n’y a pas 30 ans que l’UPR a été créée, mais 13 ans, en 2007 à partir de la Charte de l’UPR qui fait un état des lieux.
          .
          "Réunis en congrès le 25 mars 2007 – jour du cinquantième anniversaire du traité de Rome – des Français de tout âge et de toute condition ont décidé de fonder l’Union populaire républicaine (UPR) afin de rétablir l’indépendance de la France, de rendre sa liberté au peuple français, et de restituer à notre pays son rôle historique de porte-parole de la liberté des peuples et des nations à travers le monde....etc

          .
          Et vu les mensonges depuis 70 ans, le lavage de cerveau et la dictature qui organise la censure médiatique, on voit mal comment les résultats électoraux pourraient être autrement !?


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 09:34

          @Captain Marlo

          Je croyais que l’UPR récusait l’étiquette souverainiste, créé par d’indécrottables droitiers (De Villers, PM Couteau) smiley

          Je me suis d’ailleurs fait un plaisir de ne pas vous citer, car j’ai pas vraiment eu l’envie de me replonger dans les arcanes d’un discours convenu d’avance.

          Si vous faire arnaquer par Johnson, Poutine, Erdogan ou autre sert vous intérêts, tant mieux, tant mieux, moi ça ne me plait pas smiley


        • troletbuse troletbuse 15 octobre 2020 10:04

          @Bendidon
          Et Poutinien en plus  smiley
          C’est plutôt un Béééé, Béééé, Bééé


        • troletbuse troletbuse 15 octobre 2020 10:09

          @Bendidon
          Et il a supprimé de sa présentation : « Chevénementiste ». En fait, il ne sait plus où il est. Son GPS est cassé. smiley


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2020 23:36

          @troletbuse

          Mais toi tu t’es jamais présenté au fait, non ?
          à part pour te vanter de baver dans le dos d’un « pote », pas en face, bien sûr.

          Avoir des amis pareils, c’est vrai que ça fait envie

          Bééé, béééé

           smiley


        • Captain Marlo Captain Marlo 12 octobre 2020 20:55

          Des commentaires martiaux, complètement à côté de la plaque, qui en disent plus long sur la décadence terminale du souverainisme à la française, après 30 ans d’échecs politiques, que sur la réalité du Brexit, du Royaume Uni et de l’Union européenne.

          Quel plaisir prend l’auteur à tacler le Brexit et ceux qui le soutiennent ! S’il avait un début de culture historique, il se souviendrait que tous les mouvements de libération liés à la décolonisation, se sont faits au nom de la liberté, de l’indépendance et de la souveraineté. Mais l’auteur ignore sans doute, comme beaucoup d’européistes gavés de propagande, que l’UE est une colonie de l’Empire américain.

          .

          La construction européenne a été organisée par les Américains, financée par la CIA, avec la collaboration active des dirigeants de 6 pays qui ont signé le Traité de Rome. 1957 Guy Mollet/ SFIO signe le Traité de Rome pour la France, sans demander aux Français s’ils étaient d’accord pour perdre leur liberté. Elle est pas belle la vie chez les antidémocrates européistes !?

          Soumis un jour, soumis toujours !
          .

           UPR « On se dirige vers un Brexit sans accord. »

          1/La question irlandaise est réglée, la frontière sera virtuelle.

          "(...) il existe des solutions immédiatement disponibles et applicables pour éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande. Par exemple, l’utilisation de technologies permettant des contrôles à distance (comme celles utilisées aux Pays-Bas pour les porte-conteneurs) serait privilégiée. Les contrôles de flux par échantillonnage sont également envisagé...etc 

          Enfin, en cas de sortie sans accord, le Royaume-Uni continuera d’appliquer les directives européennes à moyen terme afin de limiter les possibles perturbations aux frontières...etc

          .

          2/ Les douanes françaises sont prêtes depuis longtemps : « Une frontière intelligente »

          .

          3/ Et gâteau sur le Brexit, le programme législatif de Johnson pour la suite, est une horreur pour tous les Mamamouchis européens : fin de l’austérité, renationalisation de la ligne ferrée Glasgow/Londres, hausse des salaires, sauvetage du système de santé, agriculture bio, hausses des budgets de la recherche et de l’éducation etc

          Programme présenté à la Reine, mais surtout, à ne pas dévoiler aux pauvres couillons de citoyens qui vont rester dans cette prison des peuples !

          Sinon, ça leur donnerait l’idée de se barrer aussi...  !


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 09:22

            @Captain Marlo

            Critiquer les sottises de nos souverainistes c’est être pro UE ? smiley


          • tonimarus45 13 octobre 2020 10:23

            @Olivier Perriet-bonjour -«  »«  »«  »« Critiquer les sottises de nos souverainistes c’est être pro UE ?  »«  »«  »"dites vous—Vous allez nous le dire en toute franchise ???etes vous pro -europeen ?????? 


          • Captain Marlo Captain Marlo 13 octobre 2020 10:36

            @Olivier Perriet
            Critiquer les sottises de nos souverainistes c’est être pro UE ? 

            Commencez donc par définir ce que vous entendez par Souverainistes !
            Philippot est pour le Frexit, le PRCF et le Pardem aussi, ainsi que l’ UPR.
            Pourtant vous avez mis une citation de Philippot, ce qui prouve que vous mélangez tout et que vous créez de la confusion.
            .
            Les souverainistes sont tous ceux qui critiquent l’UE, parlent sans cesse de souveraineté, mais ne veulent surtout pas du Frexit ! Ils font croire qu’on peut changer les Traités et proposent tous « Une Autre Europe ». ça va du NPA au Front national !
            .

            Quant à votre rejet de Poutine, Johnson et Erdogan, là aussi, je crois que vous mélangez tout. Erdogan est lié indéfectiblement à l’ OTAN, qui est anti Brexit & anti Frexit !
            .
            Alors que Poutine défend la souveraineté de tous les pays du monde !
            Cf discours en 2007 à Berlin.  Il a fait un référendum en Crimée, alors que les pays occidentaux ont fait éclater la Yougoslavie, ont partagé le Soudan en deux, pareil pour le Kosovo, sans jamais demander l’avis des populations, vous trouvez que c’est mieux ?
            .
            Johnson a reconnu le vote des Britanniques, pas comme Sarkozy & le PS avec le Traité de Lisbonne ! Quant aux Travaillistes, comme le PS, ils ont refusé de reconnaître le résultat des référendum. Ce sont des traitres, des collabos et des anti-démocrates, ils ne s’en remettront pas de sitôt.

            La démocratie et le respect du vote des citoyens est un sujet hypersensible.
            C’est ce que les Gilets jaunes revendiquent avec le RIC.
            Les citoyens veulent être entendus et leur vote respecté.


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 11:03

            @Captain Marlo

            Alors que Poutine défend la souveraineté de tous les pays du monde !
            Cf discours en 2007 à Berlin.  Il a fait un référendum en Crimée, alors que les pays occidentaux ont fait éclater la Yougoslavie, ont partagé le Soudan en deux, pareil pour le Kosovo, sans jamais demander l’avis des populations, vous trouvez que c’est mieux ?

            C’est sûr, quand on est amoureux, on ne voit pas la réalité. Poutine est allié à Erdogan depuis 2016.

            Sa seule contribution au monde, jusqu’à plus ample informé, c’est défendre les gouvernements quand ils lui sont redevables.

            Sa défense des petites nations c’est une blague qui s’arrête aux intérêts russes : vous avez-vu à quel moment qu’il défendait la souveraineté des baltes, ou de l’Ukraine ? En ce moment, il joue avec l’Arménie avec Erdogan. Il n’y a que les arméniens qui ne trouvent pas ça drôle.

            Maintenant si ça vous amuse de trahir par patriotisme, comme en 1940, on ne peut rien pour vous smiley


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 11:04

            @tonimarus45
            etes vous pro -europeen ?????? 

            Pro UE : non. Mais pas pro UPR pour autant, il y a trop d’idioties smiley


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2020 10:41

            @michalac

            Alors que Croates, Serbes, Slovènes et Bosniaques crevaient d’envie de continuer à vivre dans un même pays, les Occidentaux les ont contraint en 1995, bien après les déclarations d’indépendance de la Croatie, de la Slovénie et de la Bosnie, à reprendre leur « souveraineté »... Comme ça ! Souveraineté de force !

             smiley

            Autre illustration de ce que j’expliquais pour le Brexit : la réalité n’a qu’à s’adapter à l’idéalisme de certains.

            Si Poutine dit qu’il défend les petits contre les gros, c’est que c’est vrai, partout et toujours.
            Si les USA disent qu’ils sont gentils, c’est qu’ils ont tort, toujours et partout.
            Si la Syrie est entrée en guerre, c’est à cause des Occidentaux, à 100%.
            Si la Yougoslavie a explosé, c’est aussi à cause de l’OTAN, à 100%

            Et si Erdogan, nouvel ami de Poutine, multiplie les provocations, c’est à cause des USA.

            C’est pitoyable. Mais on en est là.


          • Captain Marlo Captain Marlo 14 octobre 2020 22:25

            @Olivier Perriet
            Poutine est allié à Erdogan depuis 2016.

            Oui et non. Poutine a du gaz à vendre, et le gazoduc Turkish Stream vaut bien une messe ! 

            Il avait sans doute espéré, en vendant des S400 à Erdogan, qu’il quitterait l’OTAN & l’Oncle Sam, il s’est sans doute trompé, mais quel dirigeant ne fait jamais d’erreur ? 

            Poutine ne fait pas d’ingérences dans des pays étrangers. Quand il intervient en Syrie par exemple, c’est à la demande du gouvernement syrien.

            Poutine ne veut pas faire d’ingérence en Ukraine, et il ne veut pas rattacher le Donbass à la Russie, qui a accueilli des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens, mais c’est tout.


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 15 octobre 2020 09:37

            @Captain Marlo

            Poutine ne fait pas d’ingérence nulle part, c’est bien connu, MDR.

            Vous ne devez pas lire agoravox, et ses auteurs ou commentateurs, qui promettent le feu et la misère à tous les voisins de la Russie qui ne seraient pas assez alignés. Y compris Loukachenko d’ailleurs

            Un aveuglement à ce point, ça devient de la bêtise smiley


          • troletbuse troletbuse 15 octobre 2020 10:00

            @Olivier Perriet
            Bééééé, Bééééé, Béééééé


          • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 12 octobre 2020 21:38

            Ohé PERRIET il est 22H00 ton narticle est publié depuis plus de 4 heures

            Faudrait voir à t’exciter ou te brexiter

            ohé du bateau

             smiley  smiley o-))


            • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 octobre 2020 09:22

              @Bendidon

              etbendidon, etbendidon


            • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 13 octobre 2020 10:44

              @Olivier Perriet
              Hello smiley


            • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 13 octobre 2020 12:50

              Si nous avons été enthousiastes pour le Brexit, il faut reconnaître que Boris Johnson (s’il est vrai qu’il détient une partie non négligeable des rênes du pays) ne fait pas preuve en ce moment d’indépendance ni d’esprit, ni d’action. Il applique stricto-sensu la petite « terreur journalière » associée à la Corona, et toutes les mesures liberticides en vigueur, pour museler la population anglaise à travers les directives de l’OMS. 

              S’il faut combattre l’UE avec la plus grande énergie, il faut aussi combattre les mauvaises manières des mondialistes, leurs mensonges permanents et leur déplorable forfanterie à vouloir « changer le monde » pour instaurer le LEUR ! 

              Du monde promis par les « mondialistes » nous n’en voulons pas. C’est un monde aux relents eugénistes et qui depuis des années détruit les nations, les peuples avec le sourire sadique d’un Mister Hyde. 

              Alors je ne m’étendrai pas sur la personnalité de Johnson mais sur la capacité du peuple anglais de se défaire de la dictature orwellienne qui ronge la société à travers le monde. Apprécions par exemple, les grands rassemblements de milliers d’Anglais, à Londres et leur grand cri scandé : Liberté. 

              Il est vrai qu’il y a chez nos voisins, de l’autre côté du Channel une sorte de résilience qu’ils ont prouvé pendant le Blitz en 1942, et dont ils ne se sont pas départis. 

              Ils sont tenaces. Ce n’est pas comme le peuple français et sa légendaire légéreté qui fit son charme aux temps où l’économie était florissante mais qui, aujourd’hui livre notre peuple aux griffes des prédateurs, par manque de combativité, par fatalisme et... Lacheté. 

              Un peuple qui prérère tourner le dos à son Histoire, et qui n’a même pas la vision directe et salutaire sur les saloperies qu’on lui inflige.


              • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 30 avril 2022 10:12

                Bonjour,

                J’ai encore un article en modération qui pourrait vous intéressé. Titre : « Un microcosme ». C’est à propos de la guerre .... sur AgoraVox.

                J’ai besoin de votre aide.
                Merci.

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