Le changement climatique existe. Il est le produit du capitalisme. Le pacte vert est la non-solution du capital
Le changement climatique existe et a été créé par l’incapacité du capitalisme à générer un véritable développement humain. Le pacte vert, d’autre part, est une attaque directe et immédiate contre les conditions de vie et de travail du prolétariat dont l’objectif n’est pas de résoudre le changement climatique, mais de ressusciter un capital mondial qui survit difficilement.
Le changement climatique existe et a été créé par l’incapacité du capitalisme à générer un véritable développement humain. Le pacte vert, d’autre part, est une attaque directe et immédiate contre les conditions de vie et de travail du prolétariat dont l’objectif n’est pas de résoudre le changement climatique, mais de ressusciter un capital mondial qui survit difficilement.
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Table des matières
- Le changement climatique existe et a été créé par l’incapacité du capitalisme à générer un véritable développement humain
- Ce que les données ne disent pas
- Le pacte vert est la non-solution capitaliste
- La réponse réactionnaire de la petite bourgeoisie
- Les travailleurs, le changement climatique et le pacte vert
Le changement climatique existe et a été créé par l’incapacité du capitalisme à générer un véritable développement humain
Les rapports de synthèse du GIEC seront publiés prochainement en 2022, reflétant un consensus scientifique massif et global avec un traitement conventionnel de la thématique et de nombreuses données.
Le rapport de synthèse confirme que l’influence humaine sur le système climatique est claire et croissante, et que ses impacts sont observés sur tous les continents et tous les océans. Bon nombre des changements observés depuis les années 1950 sont sans précédent au cours des dernières décennies. Le GIEC est aujourd’hui certain avec 95% de certitude que l’activité humaine est actuellement la principale cause du réchauffement climatique.
En outre, le rapport de synthèse conclut que plus la perturbation de l’activité humaine sur le climat est grande, plus les risques d’impacts graves, généralisés et irréversibles sur les personnes et les écosystèmes sont grands et plus les changements dans toutes les composantes du système climatique sont durables.
Changement climatique 2014 : rapport de synthèse. Publié par l’équipe principale de rédaction Rapport de synthèse DU GIEC. Rajendra K. Pachauri Président du GIEC, Leo MeyerJefe de l’unité d’appui technique du GIEC.
D’un point de vue historique, ce que nous voyons dans la série, c’est l’évolution du capitalisme et le saut entre sa période progressive et la phase où il est déjà un frein au développement humain général et de plus en plus incapable de produire un véritable développement humain.
Le capitalisme a représenté à son départ une telle mobilisation des énergies sociales, une telle explosion de la capacité de notre espèce à transformer la Nature dans laquelle elle se déroulait, qui a physiquement changé le monde (l’espace terrestre) : il a gagné des terres à la mer, fait de nouveaux fleuves navigables, séparer des continents, créé des îles artificielles… et pourtant, les émissions mondiales – et les températures moyennes de l’hémisphère Nord que nous voyons dans le premier graphique – n’ont progressé de façon exponentielle qu’avec les guerres mondiales, lorsque le développement des forces productives ne se développait plus et que le système capitaliste était ouvertement en déclin.
Ce n’est qu’alors que les températures moyennes augmentent régulièrement et rapidement au-dessus de celles de la période pré-capitaliste (féodalisme, esclavagisme, primitif). C’est-à-dire que le changement climatique est l’expression environnementale de l’incapacité du système capitaliste (désormais mondialisé) à générer le développement humain et entraîne son déclin historique. Et elle n’est même pas la seule : de l’utilisation dangereuse et primitive de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité à la prolifération de maladies zoonotiques comme le Covid, ( « Nous sommes en guerre ! » L’après Covid-19 : Évolution des problématiques de défense et d’agression – les 7 du quebec : https://les7duquebec.net/archives/266668 ) résultat de pousser le paysan affamé à exploiter la faune sauvage pour survivre, le capitalisme décadent unit le développement anti-humain et la prédation de l’environnement. (À moins que ce virus soit simplement une nouvelle arme biologique de gain de fonctions concoctée dans les laboratoires militaires qui opposent les grandes puissances impérialistes décadentes Résultats de recherche pour « laboratoire » – les 7 du quebec : https://les7duquebec.net/?s=laboratoire NDÉ).
Ce que les données ne disent pas
Ce que le consensus scientifique ou les rapports du GIEC ne disent pas, c’est que l’espèce humaine est proche de l’extinction. Le discours qui a lié la perspective de l’extinction humaine à l’urgence climatique est un pur délire apocalyptique et marketing se démontant avec des contrastes très simples. Même dans le pire des cas signalés par le GIEC, l’espèce humaine ne serait pas menacée en tant que telle. Ce ne serait pas non plus la première fois que notre espèce subit une hausse de 5º de la température moyenne aux niveaux calculés… et les capacités scientifiques et productivistes d’aujourd’hui n’existaient pas dans les situations précédentes.
Quoi qu’il en soit, ce que les scientifiques qui dirigent les institutions les plus impliquées dans l’étude et le suivi du changement climatique soulignent, c’est qu’il faudrait travailler avec les scénarios les plus plausibles, et non avec les extrêmes… et cela signifie aujourd’hui une perspective autour des 3º… ou moins. Loin, très, très loin non seulement de l’extinction, mais d’une catastrophe soudaine et paralysante.
Ce qui ne veut pas dire sans coûts humains. Il suffit de voir ce qu’implique une sécheresse dans les famines ou une augmentation de la mousson pour se rendre compte que les variations climatiques peuvent prendre des centaines de milliers de vies. Mais là, nous ne pouvons pas non plus se prononcer pour de bonnes interprétations ou corrélations. Les changements climatiques sont des tueurs de masse... dans les conditions d’un capitalisme qui rend vulnérables des centaines de millions de personnes.
Le pacte vert est la non-solution capitaliste
Le changement climatique ne va pas non plus mettre fin au capitalisme. Ses statisticiens et économistes s’amusent déjà à souligner que leurs coûts sont considérables dans le cadre d’une stratégie durable de croissance (=accumulation) du capital. Ce n’est pas pour cela que le Pacte vert a été mis en place. Ni pour éviter les coûts humains. Après plus de trois million de morts directes par le Covid, il est assez clair que le capitalisme et l’État sont prêts à sacrifier les vies nécessaires pour maintenir la rentabilité du capital.
L’objectif et l’essence du pacte vert ne sont pas de sauver l’environnement naturel ou des vies humaines, ni même d’éviter les dommages climatiques à leurs profits : il s’agit d’organiser le plus grand transfert de revenus du travail vers le capital depuis les guerres mondiales. Sa mise en œuvre le rend brutalement évident des deux côtés de l’Atlantique dans les prix de l’énergie, du logement, de l’urbanisme, de l’alimentation, des transports…
Cet objectif a, comme il ne pouvait en être autrement, une dimension idéologique dont le but est de contenir la réponse sociale, surtout celle des travailleurs (prolétaires). Le Pacte vert utilise l’idée d’urgence climatique pour imposer une union sacrée des classes sociales autour de la lutte à l’urgence climatique qui, vu la nécessité universelle (sic), n’est rien de plus qu’une stratégie de réévaluation des investissements et de réanimation (revalorisation) des capitaux sur le dos de la classe prolétarienne.
Soyons clairs : le pacte vert peut au mieux réduire les émissions de CO2 et de méthane, mais dans cette stratégie, ce n’est qu’un objectif instrumental, un guide. Plus important encore, il n’harmonisera pas les relations entre l’humanité et la nature, il va les aggraver.
Si le métabolisme humanité-Nature est brisé et fonctionne sur une logique antagoniste, c’est parce que l’humanité est séparée en classes sociales antagonistes sous un mode de production dont les impératifs sont de plus en plus ouvertement antagonistes avec les besoins universels de l’espèce humaine et la planète toute entière. Besoins, y compris reconstituer la relation avec le reste de la nature. (« L’urgence climatique » le rend évident, le mode de production et les rapports sociaux de production capitalistes ne parviennent plus à dynamiser le développement de la race humaine et l’entraîne à sa perte en tant qu’espèce. NDÉ)
C’est pourquoi, pour rétablir cette relation entre l’humanité et la nature, pour reconstituer un métabolisme commun, il faut restaurer la communauté humaine au plus tôt. Et cela ne peut se faire qu’en surmontant le capitalisme dans son ensemble et en rétablissant la communauté humaine universelle, unie pour sa survie. (Sans restaurer la communauté (l’unité) de l’espèce humaine en soi et pour soi et sa fraternité avec les autres espèces vivantes, on ne peut pas construire un métabolisme commun avec la Nature, c’est-à-dire avec les autres espèces vivantes. NDÉ).
De plus, si le pacte vert relance comme le veut l’accumulation du capital mondial, nous ne serons pas plus près d’une solution de cet antagonisme avec la nature que le capitalisme proclame comme inévitable. (Ce qui est faux… ce n’est pas « inévitable » L’antagonisme ne se situe pas entre les espèces vivantes mais se situe entre les rapports sociaux capitalistes qui régissent l’ensemble de l’humanité et les rapports sociaux qui régissent les autres espèces vivantes. Sauver l’humanité exige de détruire les rapports sociaux capitalistes qui régissent (aliènent) l’espèce humaine. NDÉ)
La réponse réactionnaire de la petite bourgeoisie
L’offensive paupérisatrice que représente le pacte vert ne concerne pas seulement le prolétariat. Elle touche également toutes ces larges couches intermédiaires qui composent la petite bourgeoisie. Le problème de ces couches intermédiaires est que leur objectif premier, de maintenir leur position sociale au sein du système capitaliste, les aligne avec une compréhension et un intérêt capitaliste du monde… même lorsqu’ils se rebellent contre ses conséquences.
Ils n’ont pas de modèle alternatif : ils ne peuvent pas imaginer un monde où le capitalisme, ou ses prémisses, n’existent pas parce qu’ils cesseraient d’exister eux-mêmes en tant que classe. Ils sont donc politiquement impuissants et réactionnaires historiquement. Et c’est pourquoi leurs revendications finissent par être facilement instrumentalisées par l’État ou par des groupes de la classe dirigeante… et ils se retournent souvent contre les travailleurs.
Si un exemple était nécessaire, il suffit de rappeler le rôle des hôteliers pendant la pandémie : ils ont servi à mettre en scène une pression sociale sur l’État qui, au coût de milliers de vies, a permis aux classes dirigeantes de faire ce qu’elles voulaient faire pour réanimer le capital national le plus rapidement possible et laisser tomber celui qui tombait. Et dans le même temps, les anti-vaccination, bien appâtés par certains secteurs de la bourgeoisie américaine, ont été utilisés comme bélier dans les batailles entre impérialismes et segments de la classe dirigeante accrochés sur un négationnisme construit à parts égales sur une base de pensée antiscientifique et d’idéalisme réactionnaire.
Avec le Pacte vert, les expressions de la petite bourgeoisie répètent le schéma. D’une part, nous avons le négationnisme, en essayant de prouver que les publications scientifiques sont le produit d’une conspiration. Ils utilisent des techniques rhétoriques et des réseaux para-académiques similaires à ceux utilisés pendant des décennies par les fumeurs pour nier la relation de leur produit avec le cancer. Au-delà de quelques spontanés, ils sont finalement financés par des sources similaires.
(Nous, Les7duquebec.net, pensons autrement à propos de l'hystérie « pandémique » du coronavirus. 1) Seul le grand capital mondialisé – par son contrôle sur les organismes internationaux, sur les États nationaux et sur les médias mainstream, avait la capacité de mettre en place une telle tactique mondiale à partir d’un virus manipulé en laboratoire militaire. 2) Cette pandémie a servi de champ de bataille aux différends camps impérialistes pour s’arracher l’hégémonie sur les marchés mondiaux. 3) Il semble que l’Alliance de Shanghai – autour du capital chinois – sorte victorieuse de cet affrontement mondial. Victoire qui lui sert à renforcer son unité et à consolider son expansion. 4) Il semble que l‘Alliance Atlantique – autour du capital américain – sorte vaincue de cet affrontement. Défaite qui entraîne l’effritement de son unité et de sa cohésion interne et externe – inter-impérialistes… et son recul sur divers fronts. 5) Effectivement, la petite bourgeoisie et la moyenne bourgeoisie des puissances occidentales profitent de cette défaite du camp Américain pour remettre en cause sa paupérisation et sa prolétarisation déjà en cours bien avant l’affrontement pandémique. 6) Nous adhérons entièrement à cette sentence de COMMUNIA : « La bourgeoisie n’a pas de modèle alternatif : ils ne peuvent pas imaginer un monde où le capitalisme n’existeraient pas parce qu’ils cesseraient d’exister eux-mêmes en tant que classe sociale. Ils sont donc politiquement impuissants et réactionnaires historiquement. Et c’est pourquoi leurs revendications finissent par être facilement instrumentalisées par l’État bourgeois ou par les clans de la classe dirigeante… et à la fin ils se retournent souvent contre les travailleurs. » 7) Ce retournement historique de la bourgeoisie vers le totalitarisme et le fascisme fut la résultante de l’ineptie de la gauche et de l’incapacité du prolétariat à présenter l’alternative prolétarienne au capitalisme décadent (1939-1945). 8) La crise économique et sociale systémique qui s’approfondit ne permettra pas au grand capital mondial de proposer un « New green deal » à la petite et à la moyenne bourgeoisie désespérée ? 9) Le prolétariat international saura-t-il profiter de cette opportunité pour s’emparer du leadership et construire le « Front de la Révolution prolétarienne internationale ? NDÉ)
D’autre part, nous avons le catastrophisme, il y a même celui que l’on veut marxiste (l'écosocialisme vert (sic)) les discours de l’extinction et les mouvements de jeunesse organisés depuis l’État (Greta et ses épigones), jouant un rôle égal à celui des hôteliers et des restaurateurs avec le Covid. Il en va de même pour causer de la détresse climatique dans le monde anglo-saxon que pour excuser la Constitution allemande pour forcer l’État à accélérer le pacte vert capitaliste contre l’opinion de la bourgeoisie des entreprises et des pays voisins, en augmentant les objectifs climatiques lorsque la concurrence avec la Chine et les États-Unis l’exigent.
Le négationnisme nie la réalité gênante pour une classe précaire et craintive à laquelle les coûts humains n’ont pas d’importance pour sauver leur entreprise. Le catastrophisme libère ses angoisses existentielles par une vantardise d’anticapitalisme réactionnaire.
L’un et l’autre font l’accompagnement idéal aux affrontements et aux batailles internes de la classe dirigeante… à ses conditions. Les deux sont utilisés et modulés par l’industrie de l’opinion (de la soi-disant information) pour guider les résistances intuitives au pacte vert capitaliste. C’est-à-dire qu’ils sont tous deux une idéologie narcotique utile pour déconstruire à un moment donné toute réponse de classe qui met les besoins humains universels - et la survie de l'espèce avant tout.
Les travailleurs, le changement climatique et le pacte vert
Pour les travailleurs, le changement climatique constitue une menace historique. C’est le capitalisme qui détruit les fondements de l’abondance, des capacités et de l’avenir possibles de l’humanité. On ne peut s’en tenir aux négationnismes.
Le pacte vert, d’autre part, est une attaque directe et immédiate contre les conditions de vie et de travail dont l’objectif n’est pas de résoudre le changement climatique, mais de ressusciter un capital global qui a fait marche arrière ; signifie appauvrissement et précarisation dans tous les domaines, de l’alimentation aux horaires de sommeil et de logement, réduit à chaque étape la capacité des consommations les plus élémentaires et subordonne les éléments de la vie quotidienne, au travail et à la maison, au grand mouvement d’une augmentation de l’exploitation habillée de changement technologique durable.
La lutte pour la satisfaction universelle des besoins humains passe par affronter les deux. Le changement climatique et le pacte vert ne sont pas des alternatives mais deux produits d’un même système anti-humain et anti-historique. Ils ne peuvent être combattus efficacement qu’en refusant de choisir entre le mal et le pire, et en faisant face à la racine commune qui les unit. Quelque chose que nous ne pouvons faire qu’en tant que travailleurs (prolétaires en tant que classe sociale en soi et pour soi. NDÉ), en luttant en tant que tels et avec les moyens qui nous sont propres.
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