Le chihuahua martyr à cause de la surproduction
Véritable coqueluche de la publicité, le chihuahua a vu sa popularité grimper en flèche depuis la sortie du film Les Chihuahuas de Beverly Hills.
Pour répondre à une demande grandissante, ce mini chien est produit depuis quelques années de manière industrielle dans plusieurs pays : Belgique, France, Hollande, Europe de l’Est etc…
Ces producteurs de chiens n’ont aucun état d’âme, ne se soucient guère du standard et de la qualité, ignorant tout de la sélection et provoquent des alliances dans la plus folle consanguinité.
La quantité étant la clé de l’enrichissement, ils font reproduire les petites chiennes dès leur première chaleur et sans interruption dans des conditions sanitaires très souvent désastreuses.
Les chiots, séparés de leur mère pondeuse dès l’âge de 4 semaines, se trouvent dans l’impossibilité de traverser correctement les phases d’imprégnation et de socialisation, si importantes pour leur future vie sociale.
Tout est truqué ; origine des parents, dates de naissance, vaccins, puces ect… A 5 semaines, ils sont vendus pour des chiots de 8 à 10 semaines. Le but étant de faire croire à l’acheteur qu’ils seront de vraies petites miniatures.
L’inévitable se produit ; des chihuahuas fragiles, malades tant sur le plan physique que sur le plan psychique, nervosités, agressivités excessives inondent le marché.
Ces sujets sont souvent mordeurs d’enfants et posent de gros problèmes d’éducation.
Vendus principalement par le biais de sites internet, Facebook, annonces dans les médias, grandes surfaces etc… ces chiens mal typés, caractériels, souvent croisés avec d’autres petites races Jack Russel, Pinscher, Yorkshire, petits bâtards, n’ont malheureusement que le nom de chihuahuas. D’où l’importance de s’adresser à un éleveur consciencieux et vrai spécialiste de la race.
Parallèlement à ces professionnels véreux, de plus en plus de particuliers s’improvisent éleveurs amateurs. Pour eux, la petite boule de poils n’est rien d’autre qu’une marchandise monnayable.
Les personnes sans scrupule et sans cœur débutent souvent leur élevage avec des chiens qu’ils achètent ou volent. Deux ou trois femelles de race, principalement des Chihuahuas, Bichons, Shih-Tzu, York et autres. Ils les stockent dans des buanderies, caves, greniers etc…. Les jeunes chiots sont vendus net d’impôt via internet ou avec la complicité de marchands véreux. Ils sont souvent vendus sans être identifiés et vaccinés pour des sommes variant entre 300 à 3000 euros. Un de ces éleveurs véreux a clamé fièrement : Voyez ma nouvelle Mercedes, ce sont les Bichons qui me l’ont payé.
Le grand public ignore comment fonctionnent ces horribles établissements, la souffrance quotidienne des pauvres chiennes, véritables machines à reproduire, qu’on exploite dans des conditions de détention scandaleuse.
Chez Stanchez, vingt femelles étaient parquées dans une buanderie de ± 10 mètres carré, ± 4 cm d’excrément recouvrait le sol. Au chenil de l’aviculteur ± 500 chiennes étaient parquées dans des box à béton de 80X80X80 cm sans aucune hygiène et sans abris véritable pour les protéger du froid en hiver.
Un grand nombre de chiennes Chihuahua sont volés chaque jour en Belgique, stockés dans des caves, des buanderies, greniers ect…. Elles sont obligées de reproduire. La progéniture, si elle n’est pas vendue clandestinement sans puce et vaccin, sera présentée à un vétérinaire qui va les identifier (cela signifie leur donner une existence légale) sans se soucier de leur origine, sans s’informer du N° de puce des parents.
Les femelles deviendront, comme disent ces crapules, de bonnes petites reproductrices et officialiseront l’élevage amateur.
Une solution serait qu’aucun vétérinaire ne puisse plus identifier de chiots sans que le N° de puce des parents ne soit communiqué à l’ABIEC. Assurer une traçabilité de la descendance pour tous les chiens toutes races et toutes origines confondues serait nécessaire. La seconde mesure qui parait judicieuse serait que les éleveurs amateurs soient obligés de tenir une comptabilité et que les énormes bénéfices soient taxés. Un éleveur amateur est autorisé à faire 2 nichées par an. Mais, bien souvent, ils possèdent de nombreuses bonnes petites reproductrices et ils produisent net d’impôt un grand nombre de chiots, plus de 50 par an pour certains.
Les inspecteurs du Bien-être animale font ce qu’ils peuvent. Hélas, ils sont peu nombreux et manque de moyens. Contrairement à ce qui parait régulièrement dans la presse, les saisies deviennent de plus en plus rares.
Il est demandé au bourreau de faire abandon volontaire. De cette manière, le SPF ne doit rien débourser. Tous les frais : vétérinaire, accueil, toilettages, soins ect… sont à charge de la société qui est à l’origine de l’intervention.
Pour ne citer qu’un exemple, les chiens de l’élevage Stanchez nous ont coûté ± 2500 € d’honoraires vétérinaires.
Il faut faire cesser ce scandale, si vous avez connaissance de l’existence d’un élevage clandestin, n’hésitez pas à le porter à la connaissance de notre ASBL par courrier ou email, nous ferons immédiatement suivre aux SPF-Bien être animal.
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