Le choc des cultures entre Musulmans, Chrétiens et Juifs n’est que transitoire, il ouvre progressivement une nouvelle page à l’humanité
Tout être humain cherche sa sérénité de vivre ; il cherche à être, il cherche son bonheur, ce qui est naturel avec sa nature d’être, d’exister humainement. Par conséquent, l’être humain existe d’abord par sa croyance qui est en lui, i.e. de s’aimer avant tout et plus que tout, pour être lui-même. S’il s’insurge contre l’autre, sans se rendre compte, il se fait souffrir ; s’il cultive alors de la haine, devenant donc haineux, et surtout sans prendre conscience parce qu’il est touché ou pense être touché dans son intégrité mentale, parce qu’il pense différent de l’autre, et plus grave, un ennemi qui ne lui a rien fait, par le fait seulement qu’il est là, qu’il cristallise sa peur de l’autre en lui, qui n’est que le revers du changement qui s’opère dans son existence, dès lors il s’insurge contre l’autre. Et il ne voit que le mal en l’autre.
Ce comportement de l’homme est naturel, mais il comporte des souffrances chez l’un comme chez l’autre. Et je parle pour cette posture de l’Européen, de l’Occidental, comme d’ailleurs de la posture du Musulman qui se sent haï, et se posent ces questions : Pourquoi le Musulman est là ?, se dit l’Européen. Ou pourquoi suis-je haï ?, se dit le Musulman. Pourquoi l’Islam n’est pas aimé ? se dit le Musulman. Donc ces questions sont lancinantes pour les uns comme pour les autres. Et, à travers cette haine, l’Européen n’est pas heureux. Evidemment, cela ne concerne pas tous les Européens. Pourtant, au-delà de ces haines, de ces souffrances intérieures, le constat est là : « Ils ne sont pas heureux du moins ceux qui cultivent le rejet, la haine, alors que la vie est belle. » Si on effaçait de sa conscience cette souffrance, cette haine, on aurait forcément un nouveau regard sur la vie et sur le monde. On retrouverait notre croyance d’être ; on se sentirait certainement plus heureux si, évidemment, qu’une autre haine ne vienne pas perturber notre être, notre pensée qui de nouveau pensera mal de l’autre.
Evidemment, c’est facile à énoncer, à dire cette vérité. C’est même aller vite en besogne dans l’analyse du psychisme humain. On ne doit pas oublier les contingences de l’existence auxquelles les êtres humains font face. La politique, le matraquage médiatique, le choc des civilisations devenant le centre du débat social et politique au quotidien, le déclin économique de l’Europe et du Japon, le chômage endémique, l’horizon qui se bouche pour des pans entiers de la population européenne, les inégalités criantes entre riches et pauvres, la classe moyenne qui est l’ossature du système tendant à être pauvre. Forcément la croyance européenne en soi s’affaiblit, et l’étranger européanisé devient la cible la plus simple, la plus facile à devenir le bouc émissaire. Surtout que viennent s’ajouter les migrants africains, moyen-orientaux, d’Asie centrale et le terrorisme islamique. C’est la goutte qui fait déborder le vase. Que faire ?
Dès lors, tout devient confus. Sans se rendre compte, la pensée occidentale, en rejetant l’autre, cherche à se reconstituer, à retrouver sa croyance, son être comme il le veut dans son pays natal. Et le monde avance, les équilibres nationaux et mondiaux se transforment, et tout relève d’une incompréhension de la dynamique dans le changement du temps et de l’espace. Ce qui se traduit par un obscurcissement de la pensée européenne, dû à cet instinct de conservation pour lutter contre le désamour lié à l’adversité qui envahit la pensée. Dès lors, la pensée s’emprisonne par les préjugés sur le maillon faible, le Musulman.
L’Européen devient trop aigri contre le Musulman alors que le Musulman s’efforce de l’ignorer. Pourtant l’Européen peut lui aussi l’ignorer s’il le voulait, mais il n’y arrive pas. Et c’est compréhensif, il y a toujours ce rempart dans les différences de cultures, et surtout dans la nouvelle situation du monde avec la crise économique qui sévit et qui remonte depuis les « Trente Glorieuses ». C’est ainsi que le désamour a commencé à gagner l’humain, de plus en plus, l’homme n’est plus capable d’aimer l’humain, d’aimer l’autre. Et on est humain que par soi et ce détour que ce soi fait avec son prochain. Si le détour est mauvais, ce soi ne peut que diminuer et commence alors à incriminer l’autre, à avoir la haine de l’autre.
Et cela s’opère dans toutes les situations de relations sociales, communautaires ou internationales. Un homme n’aimant pas sa femme ou inversement est un homme malheureux. Idem pour les relations parentales. Un père n’aimant pas son fils ou inversement suscite une situation de souffrance pour les deux. Idem pour un homme n’aimant pas son patron au travail ou inversement. Idem pour un homme avec son voisin. Mais tout compte fait, ce sont des situations naturelles mais peuvent parfois provoquer des dommages traumatisants.
On comprend dès lors pourquoi l’Européen cristallise sa haine sur le Musulman, qui s’avère un substitut sociopolitique commode pour fuir la réalité socio-politico économique générée par la nouvelle distribution des richesses mondiales. Et claquemuré dans cette prison de haine, il devient de plus en plus difficile de briser les chaînes du désamour et apprendre à vivre le bonheur que chaque jour Dieu fait.
Parlons des bons islamistes. On pense souvent que les islamistes utilisent des stratégies, soit en montrant leurs bons sentiments religieux, soit par leurs organismes caritatifs pour gagner les cœurs, ce qui est bon, il faut le reconnaître, ou du moins n’est pas mauvais en soi. Et si leurs stratégies socio-politico religieuses étaient réellement porteuses, ils auraient sûrement atteint leurs objectifs politiques. Or, que constatons-nous, ils n’ont eu que des déboires en terre musulmane. Rarement sont les pays qui ont été gagné à l’islamisme, et souvent ceux qui l’ont gagné le doivent à la guerre qui opposent les grandes puissances dans la domination du monde, et qui passe par la mainmise sur les grands gisements de pétrole en terre d’Islam.
Donc, les islamistes n’ont que des déboires à leur cause qui semble être utopique, surtout quand ils disent que l’on va islamiser le monde. D’autant plus que les services occidentaux qui sont aussi derrière cette stratégie, poussent à ce jeu parce qu’ils y trouvent leur intérêt géostratégique dans leur volonté aussi utopique de dominer le monde. Donc il y a une double volonté utopique dans l’avènement de l’islamisme qui néanmoins joue un rôle dans la transformation historique du monde.
Sans un regard historiciste sur l’évolution de l’humanité, on se perd en conjectures et on n’appréhende pas les phénomènes islamiques, hégémoniques des puissances, macroéconomiques et autres qui travaillent dans ce nouveau tournant transitoire du monde.
Beaucoup d’Européens disent que ce n’est pas de la haine qui nous poussent à réagir contre l’Islam, mais de l’auto-défense. Mais se sont-ils posés la question : depuis quand a commencé réellement l’anti-Islam ? Au vu des événements historiques, le phénomène est assez récent. Cela a commencé le plus depuis la guerre menée par les États-Unis, à la tête d’une coalition inter-nations, contre l’Irak. Les Américains avaient fomenté et poussé l’Irak à envahir le Koweït. Puis est venu le choc du 11 septembre 2001. Cela a été un événement de trop. Et même ce 11 septembre, des voix l’ont attribué au pouvoir occulte étasunien. Sauf que personne n’a pensé que les tours du WTC allaient s’effondrer. Et c’est cela qui a mis le feu au poudre. La suite est connue.
Et qui est le coupable ? Cela va de soi, ce sont les islamistes. Ce qui dénote une absence totale de critique des événements, tout l’Occident s’est engouffré dans cette thèse, sans penser qu’il aurait pu s’agir d’une manipulation à l’échelle américaine, en lien à des enjeux planétaires. Le monde unipolaire, depuis la disparition de l’URSS, hérité par les États-Unis, restés seuls puissance mondiale, est de plus en plus ébranlé par la montée en puissance de nouvelles puissances économiques et militaire (Chine, Russie, Inde, Brésil).
Et ainsi tous les reproches sont bons contre le comportement des Musulmans. Pourtant combien de noirs africains vivent en Europe ? Et ce sont toujours les Musulmans qui retiennent l’attention ; le battage médiatique anti-musulman est quasi quotidien. Sans penser un instant que le monde musulman s’entredéchirait et que les grandes puissances sont à l’origine des guerres civiles. Cependant, au-delà des reproches que l’on fat aux Musulmans, il y a aussi les contingences de l’Histoire ; et le monde de l’Islam doit avancer et sortir de sa léthargie postindépendance et surtout de sa dépendance du pétrole.
Mais dire « des incivilités au quotidien, la volonté de prendre du territoire, celle de vouloir remplacer nos coutumes, etc. » est non seulement faux, on ne peut croire que trois ou quatre millions de Musulmans vivant e France vont prendre, par exemple, la France, alors que beaucoup de cette classe sociale est plongé dans un chômage endémique, et de surcroît pauvre.
Evidemment, il y a une herméneutique de l’histoire, difficile à expliquer, pourtant il demeure que la présence de Musulmans en terre d’Europe est naturelle et présage une « influence positive dans le nouveau religieux de l’Europe et du monde ». Ce qui signifie que les temps à venir, dans quelques décennies, lorsque les consciences auront changé, avec un nouvel état du monde, on assistera très probablement à une « remontée en puissance des religions. »
L’Européen a de plus en plus divorcé avec ce qui le relie à son Créateur ; il lui a substitué des idéologies athéistes. Viendra le temps, où avec même l’appauvrissement de l’Europe et de l’Occident tout entier, qui est pratiquement inévitable avec l’émergence de grandes puissances économiques, ces idéologies athéistes arrivées à leur limite, il ne restera alors que Dieu pour sauver l’homme de lui-même. Tel est d’ailleurs le pronostic de la CIA et d’autres grands centres de recherche.
Ces pronostics annoncent : « Le XXIe siècle ne sera ni américain, ni chinois, il sera religieux. Evidemment non comme le religieux est configuré aujourd’hui, i.e. fanatiquement, mais avec l’apport de la science, en religieux progressiste qui a une grande compréhension de l’Islam, du Christianisme et du Judaïsme.
Pour comprendre, par rapport à ce qui a prévalu entre les années 1900-1920 où l’aviation commerciale, la télévision, l’arme atomique n’existaient pas encore, le monde était encore colonisé et la population mondiale comptait environ 1,5 milliards d’êtres humains, puis ayant évolué a donné le monde d’aujourd’hui – 2000-2024 –, nous aurons pareillement un autre monde complètement différent à la fin du XXI e siècle.
Probablement une Europe encore plus brassée qui ressemblerait aux États-Unis, et cela concernerait probablement une grande partie du monde. Un monde nouveau apparaîtrait. Probablement les voitures à essence et gas-oil n’existeraient plus ; toutes les voitures seraient électriques ; une nouvelle ère pour l’humanité. La circulation urbaine entièrement automatisée dans pratiquement tous les pays ; les pays du sud à la traîne s’y mettrait aussi. C’est le progrès du monde qui le commande.
Et qui commande le progrès du monde ? Est-ce les Européens, les Américains ou les Chinois ? Non, ce n’est ni les Européens ni les Américains ni les Chinois. C’est le Créateur du monde qui commande le progrès ; et, à travers la pensée, la conscience et la raison humaine que le Créateur a mis en l’homme que se développe le progrès. Donc le progrès est un attribut de Dieu aux humains. Et ce raisonnement logique, absolu, une vérité de l’Essence, n’a rien à voir avec les religions ; c’est une vérité qui vient de la conscience si l’être humain est éclairé par la « lumière du Créateur ».
Que celui qui n’est pas éclairé et dise que le progrès vient de l’homme, qu’il soit de l’Européen, de l’Américain, du Russe, du Chinois, alors posons-lui la question : « D’où leur viennent la pensée, la conscience, l’intelligence, et ce sont elles qui étudient les phénomènes de la nature et aboutissent au progrès scientifique et construise la pensée ? » Viennent-elles de l’homme dans le sens est-ce que c’est lui qui a créé en lui la pensée, la conscience, l’intelligence ?
Il est évident que l’homme n’existe que par ces instances et son corps matériel, et tout le progrès qu’il a atteint en fait lui a été donné ; il ne l’a pas commandité, il l’a pensé par sa pensée qui a en elle conscience, intelligence et raison. Prenons un simple exemple sur les atomes.
On dit que l’unité de masse des atomes (u.m.a) est égale au 1/12 de la masse de l’atome de carbone, divisé par le nombre d’Avogadro N= 6,023 x1023, est égale à 1,660 x10-27 kg. Ce nombre exprime la masse atomique d’un nucléide. Comment, au début du XIXe siècle, il y a quelque 200 ans, autour des années 1810, un italien Amedeo Avogadro qui a abandonné sa carrière de juriste pour se consacrer à la physique, a découvert un nombre qui est à la base de la physique atomique et moléculaire, enseignée dans toutes les écoles du monde ?
Force de comprendre que tout est tracé par quelque Essence supérieure qui regarde les humains faire tout en les faisant faire.
Donc le progrès auquel l’humanité parviendra au fur et à mesure comme aujourd’hui déjà : des essais de taxis sans chauffeurs, des véhicules individuels, des trains sans chauffeurs entièrement robotisées en Europe, en Russie… L’humanité entière déjà fichée par des programmes informatiques. Des avions commerciaux sans pilotes. Probablement de nouveaux carburants pour les voyages interplanétaires, et donc de nouvelles vitesses. Y compris une possibilité d’adaptation de l’homme par coma artificiel du cosmonaute pour les grandes vitesses. Et des essais sont déjà en cours pour nombre d'innovations à venir, comme la voiture et l'avion commercial sans pilote. Comme l'avion électrique se mouvant par l'énergie solaire... Donc un monde qui n’a rien à voir avec le monde d’aujourd’hui. Tous les modes vie partout où vit l’homme vont changer au fur et à mesure que le temps avance. Et partout dans le monde : n Europe, en Asie, en Afrique… L’Afrique en retard suivra obligatoirement.
Et tout ce qui oppose aujourd’hui au sein de l’Europe n’est en fait que la face visible du grand iceberg de l’histoire ; il disparaîtra au fur et à mesure que les forces historiques qui sont à l’œuvre feront fondre cette carapace psychologique entre humains, quels que soient les origines. Dès lors le socle de l’iceberg fondu, la partie visible, et inévitablement les souffrances des peuples de souche européenne disparaîtront. Un cours naturel du monde qui n’est aujourd’hui serein ni pour une partie ni pour une autre. A voir seulement l’horreur que vit la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie ; l’armée israélienne bombarde nuit et jour les camps de toile palestiniens ; des femmes, des enfants, des vieillards, par dizaines de milliers meurent
Quand on pense que la guerre 1939-1945 a fait rage pendant près de six ans entre les pays d’Europe ; 10 millions d’Allemands sont morts ; plus de 500 000 morts pour la France ; pourtant, après la guerre, l’Allemagne et la France se sont réconciliés par la force de l’histoire et ont fondé le Marché commun, l’Europe des Six, en 1957. Aussi se pose-t-on cette question : « Les grands conflits mondiaux qui ont duré près d’un demi-siècle durant la première moitié du XXe siècle ont-ils été sereins pour l’Europe et le monde ? Ainsi va le monde, et le cours de l’Histoire vers le progrès. »
Pour la Palestine, aujourd’hui il y a la guerre et Israël cherche à tout prix écraser le peuple palestinien. Pourquoi le fait-il ? Parce qu’il ne veut pas d’un autre peuple en Palestine. Pourquoi les Israéliens pratiquement la majorité sont dans cet état d’esprit ? La réponse vent d’elle-même ; c’est les 2000 ans d’errance qui a produit dans leur conscience le rejet de l’autre ; ils savent qu’ils sont juifs et ils ne sont pas aimés ; ils étaient pour la plupart des apatrides, vivant que dans les ghettos. Personne ne pénètre leurs ghettos et des ghettos disséminés à travers le monde. Et combien de pogroms, de crimes collectifs ont-ils subis à travers l’histoire ?
Et c’est cet esprit de ghettos qui a cours en Palestine. Les Israéliens ne disent-ils pas qu’ils ont établi en Palestine « un foyer national pour le peuple juif » ? Et les Arabes sont en plus, et donc à coloniser, et si possible à les chasser.
Mais l’histoire avance, et comme ce qui s’est passé pour le couple franco-allemand se passera pour le couple israélo-palestinien. L’État palestinien verra le jour au côté de l’État d’Israël ; dans quelques années la colonisation ne sera qu’un souvenir certes extrêmement stressant mais sera un souvenir. Gaza se reconstruira et sera comme la capitale allemande, le Berlin du monde musulman. Quand la plaie se refermera entre Palestiniens et Israéliens, Israël et tous les pays arabes investiront massivement à Gaza et en Cisjordanie ; le socle de l’histoire du monde musulman, juif et chrétien sera en Palestine.
Force de comprendre que cette formidable métamorphose incroyable mais vraie du monde depuis le XXe siècle, et nous sommes au XXIe siècle qui va changer totalement le XXe siècle comme le XXe siècle a changé le XIXe siècle, doit nous inciter à penser que l’homme tout en agissant est aussi agi à son insu.
L’homme croit découvrir et c’est un fait réel qu’il découvre mais il ne doit pas oublier qu’il le fait par la force de sa pensée, de sa persévérance, de sa longue patience dans sa recherche, de son sacrifice pour ce qu’il voue à quoi il travaille, et souvent il est récompensé, et il découvre pour l’humanité. Dès lors peut-on dire qu’il est visité par ce religieux qui le pousse à découvrir les secrets du monde. Dès lors le savant se joint d’une certaine religiosité scientifique qui nous fait dire que la science est aussi religieuse. Et il faut aimer pour être scientifique car la science a aussi besoin d’amour ; l’homme de science est visité par l’esprit ; et les hommes de science ont été dans toutes les religions du monde.
Dès lors peut-on dire, en partant de cette réalité que tous les êtres sont créés par Dieu, et que le premier homme, Adam, n’est pas venu par enchantement sur terre, cela signifie que Dieu est en nous que nous le voulions ou non, c’est par Lui que nous pensons, c’est par Lui que nous existons, sinon comment peut-on expliquer notre pensée ? D’où nous vient cette pensée ? Et qu’est-ce que la pensée ? Combien de philosophes se sont-ils penchés sur la question de la pensée et, au fond, ont disserté longuement sans comprendre l’origine de la pensée ?
Peut-on poser une question à une pierre pourquoi tu es là ? Ou à une maison, à une voiture, un fusil, à une bombe atomique, qui t’a construit ? Une maison, une voiture… ne pourraient répondre. Ils sont là, mais s’ils pouvaient penser, la pierre dira que c’est Dieu. Et la maison, le fusil… diront que c’est l’homme, mais la pierre de la maison dira que c’est Dieu et non l’homme, celui-ci n’a fait que la déplacer.
Pareillement, les êtres humains sont là. Ils pensent parce que cela leur est donné. Ou encore un homme qui est né de classe modeste devient roi, et engendre une lignée de rois. Ou une monarchie impériale, de surcroît laïc, devient islamiste ? Ou encore, une colonie européenne devient la première puissance économique et militaire du monde ? Les États-Unis.
Tout cela relève des miracles de l’existence du monde. Et ce sont des questions auxquelles nous ne pourrons répondre. Au-delà de l’histoire qui les a constitués, ils relèvent de ce religieux : « Soient ces miracles qui ont demandé des décennies et des siècles pour se constituer ! » Mais qu’est le temps pour l’homme et l’ordre de la création ? L’impossible compréhension de l’équation existentielle du monde.
Donc force de dire que l’homme, l’humain est relié à « Ce qui le transcende ». Que tous les êtres sur la terre ont une même origine, Dieu. Que nous y croyons ou non, c’est la réalité. Et toutes les religions se valent ; le judaïsme, le christianisme et l’Islam sont une même religion, et le Coran cite tous les prophètes Jésus-Christ, Moïse, Noé, et tant d’autres prophètes. Qu’elles n’ont été que des révélations et des rappels pour pacifier, pour orienter l’homme, qui était plus ou moins païen les temps passés.
Quant aux chiites, sunnites… qui ne sont que des courants religieux certes puisés de l’Islam, comme dans la chrétienté, il existe des catholiques, des protestants, des calvinistes…, ce qui est tout à fait normal parce que l’homme est créé pensant et changeant. Comme aussi dans le judaïsme, des juifs libéraux, des juifs orthodoxes… Au final, il n’y a que des croyants.
D’autant plus que s’il y avait une seule religion dans le monde, l’existence aurait-elle un sens ? Si tout le monde allait à l’Eglise ou à la Mosquée, y aurait-il des frictions entre les hommes, probablement, il n’y aurait pas. Probablement, on serait tous religieux, et on perdrait le sens critique, puisque on aurait tous en son cœur Dieu. Et si Dieu a créé et divisé l’humanité en musulmans, chrétiens, judaïques, bouddhistes, hindouistes,… c’est certainement qu’il y a donné un sens. Que c’est nécessaire et que les frictions qui en sont induites sont aussi nécessaires, parce que, sans cela, l’humanité n’avancerait pas. Donc tout ce qui se produit aujourd’hui surtout entre le monde de l’Islam, le monde chrétien et le monde juif est nécessaire parce qu’il participe à la dynamique du monde. Tel est le sens que l’on peut comprendre dans ce choc de cultures qui n’est que transitoire. Et qu’il ouvre progressivement une nouvelle page à l’humanité.
Evidemment, cette page n’est pas encore visible, et c’est cela l’intérêt de la marche du monde pour qu’elle ne soit pas visible. Aussi, en continuant à ne pas s’aimer, le monde de l’Islam, chrétien et juif seront inéluctablement obligés à s’aimer parce qu’ils appartiennent à la même géographie du monde, parce qu’ils ne peuvent éternellement diriger leur vindicte sur le Musulman et inversement. Combien même le terrorisme islamique sévit en Occident et dans le monde musulman, il n’est que conjoncturel d’autant que la responsabilité est partagée entre les tenants du terrorisme islamique et les sponsors qui les ont soutenus.
Tôt ou tard cette vindicte va se taire définitivement comme le furent les croisades chrétiennes en terre d’Islam, un temps, comme le fut la colonisation du monde arabe. C’est inéluctable. Et c’est la raison pour laquelle les philosophes, les théologiens, au lieu de jeter l’huile dans le feu, doivent éclairer leurs dirigeants qui ont la charge de gouverner leurs nations. Mais là encore, il faut une remise en soi, qu’ils soient éclairés, et cela relève, qu’on le veuille ou non, de Dieu. Et lutter contre la guerre médiatique, contre la guerre de l’ombre en Occident, est extrêmement difficile, mais une vérité historique et vérifiable nous dit que rien n’est éternel, que tout conflit a une fin, et que le monde avance et toujours irradié par le progrès du monde émanant du Créateur pour l’homme.
Medjdoub Hamed
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