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Je sais ! Vous êtes en vacances, la mer est bleue, le sable est chaud, les oiseaux gazouillent et le soleil irradie sur votre peau ses voluptueux rayons insufflant jusque dans votre âme une douce sensation de bonheur.
Vous n’avez cure des paradis fiscaux qui s’écroulent là même où d’autres renaissent au prix du sang de tant d’innocents qui n’ont rien demandé sinon à vivre comme tout le monde, travailler, acheter et jouir tout comme vous de ces moments de répit que vous estimez avoir grandement mérité.
La mort elle, n’aime pas bronzer idiot...
La guerre est cruelle et ses tambours ne battent certainement pas pour ces raisons « humanistes » dont on nous bassine. L’ère du mensonge prend ses aises à tous les niveaux et la seule valeur qui bat le haut du pavé de l’alibi, sournoise et fourbe, revêtue d’une burka, reste celle de l’argent.
En France, nuit debout s’essouffle, crachant sur le trottoir les métastases d’un rêve avorté. La nouvelle loi du travail est passée malgré la réticence de la majorité, bien beurrée au 49.3 pour un lob magistral de la voix des députés qui du droit de vote n’ont pu émettre qu’un lourd silence. Complicité ou instinct de préservation de l’espèce ? A se demander si la démocratie existe encore... le peuple ? n’en parlons même pas, il dénombre ses pertes dans le sacre même de sa nouvelle condition de libéralopithèque dont on a pris soin de doper les molécules du « besoin ».
Au Maroc, grand copieur du bleu blanc rouge, nous avons cette fois-ci pris les devants et le code du travail est déjà
taillé à la mesure de la voracité du patronat et du coup, pourquoi perdre du temps, nous avons aussi signé tous les accords présents et futurs de libre échange sans même lires les petites clauses écrites en pattes de mouche en bas de page, juste après un astérix même plus gaulois.
Côté teutons, et flasques tétons, la mère Merkel, prise aux couilles par volkswagen, lâche les baskets aux grecs et, Brexit oblige, rameute les troupes Européennes pour dérouler le tapis rouge au TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement).
TAFTA c’est un peu comme le nom d’un bonbon bon marché dont les gamins des plus bas que bas quartiers raffolent mais c’est d’abord et avant tout, comme ne cesse de le répéter mon pote Abdel, un gros doigt au cul au protectionnisme économique des nations. Et si jusque là vous le confondiez avec le tissu du même nom, il n’en partage dans le qualificatif que celui du mensonge.
C’est en quelque sorte la capote inventée par l’ultralibéralisme U.S, autrement dit mondial, pour entuber à sa guise les nations sans risque létal pour sa santé.
Non pas que ce genre de bête n’existait pas auparavant, le Maroc en sait quelque chose pour en avoir fait les frais avec le groupe Holliday Inn qui se fit dédommager grassement par l’état marocain suite à la médiation du CIRDI (la version 1.0 de TAFTA et du pipi de chat à côté).
Gloire à « l’enterprise ». C’est un peu la devise de TAFTA sauf que le capitaine keurk (dit avec l’accent) dont Obama joue le retour, est aussi noir que le dessein de la chose. Ce qui fait le plus peur dans ce truc c’est la régulation des contentieux par un tribunal privé. Le fonctionnement de toute institution ayant un coût, on a vite fait de mettre en doute l’autarcie du dit tribunal.
Aux orties donc la souveraineté des nations. Au caniveau la parole des rois, des roitelets et autres similis présidents. Au cul, bien profond, votre vote et vos rêves d’autodétermination à disposer de vous-même. La seule loi reconnue est celle de l’entreprise. Le reste, politique inclue, c’est du folklore pour maintenir un semblant de différenciation culturelle.
Pour l’exemple dans le genre « je t’entube et si tu cries j’te fais la guerre », le cigarettier Phillip Morris a attaqué l’Uruguay et l’Australie à cause de leur législation anti-tabac, une société américaine a attaqué le Canada parce que le pays refuse l’extraction du gaz de Schiste, plusieurs pays européens ont attaqué l’Égypte parce que le pays à augmenté le salaire minimum entraînant une baisse de profit de leurs multinationales implantées dans le pays.
Pourquoi je vous raconte tout cela ?
D’une, pour que vous arrêtiez de nous pomper l’air avec vos histories de burkini à la con.
Que de deux, à la queue leu leu, les « Allahouakbar » de l’état islamique et repris en boucle par les chaines télé de ses partenaires (oui vous avez bien entendu) ne roulent pas pour Dieu mais pour l’argent.
Bachar doit ses déboires à son refus d’accepter le passage du pipeline du Qatar estimé nuisible aux intérêts de son allié russe
Et de trois ça me fait chier que moi je bosse et que vous vous doriez la pilule les doigts d’pieds en éventail.
La seule chose de vraie dans tout ce fatras c’est le nombre de morts qui ira en s’accentuant car la mort, elle, à votre inverse, ne prend jamais de vacances...
Et depuis que l’on a trouvé de la plage sous les pavés je doute fort qu’il y ait encore un soupçon de révolution...