Le cimetière des zélés fans
Plus que de présider aux destinées de notre ingrat pays, le dada de notre guide suprême, c’est désormais de chasser les éléphants du PS, de les domestiquer et de les parachuter en mission à l’autre bout du monde. Ça doit l’amuser de traquer le vieux pachyderme puis de l’expédier voir ailleurs si il n’y est pas. Avouons qu’à ce petit jeu, Dominique Strauss-Kahn avait décroché le gros lot en novembre 2007. Excusez du peu. Une présidence d’une prestigieuse institution, un somptueux bureau à Washington DC, un salaire de nabab (plus de 60 000 euros par mois), une Lincoln avec chauffeur, des petite pépées du FMI, il y avait pire comme exil physique et cérébral…

D’autres ont eu récemment moins de chance que notre french lover. Le très hâlé mister Jack, lui a hérité du titre ronflant d’émissaire spécial du président à Cuba et d’un billet aller et retour pour Santiago. Là, il a eu l’infime honneur de rencontrer le frangin de Fidel pendant “plus de deux heures et quart“. Dieu que ça donne envie ! Mais l’essentiel n’était pas là. Trop heureux de sortir de l’ombre, l’ancien ministre de la Culture en se précipitant sur ce strapontin fumeux, venait de servir, à l’insu de son plein gré, les intérêts de notre machiavélique chasseur d’ivoire.
Au moins, lors de son séjour de six jours sur l’île communiste, l’opportuniste cultureux a eu le temps de parfaire son bronzage. Tel ne sera pas le cas du dernier mammouth capturé par notre obsédé du symbole. Michel Rocard pour ne pas le nommer, est sur le point d’être catapulté au pôle Nord avec un titre d’ambassadeur dans la musette. A lui, l’équipement pingouin, la meute de huskies et le traîneau façon papa Nono ! Il s’en ira dormir sur le paradis blanc, l’ancien chantre de l’autogestion. Dis papa, un éléphant au congelo, c’est encore comestible ?
Dans le même esprit, on se risquera à suggérer quelques idées pour les semaines qui viennent. Ainsi pourquoi ne pas missionner le sourcilleux Claude Allègre en Papouasie Occidentale. Ses yeux de biche et son sourire avenant ne seraient-il pas le meilleur des passeports pour amadouer l’autochtone ? Quant à Michel Charasse, on ne saurait conseiller à notre clinquant stratège de le déléguer au Groenland. Nul doute que sa bonhomie et sa gouaille contribueront au dégel des relations franco-groenlandaises…
La morale de cette histoire est décidément que les zélés fans, ça trompe énormément. Chaque jour un peu plus ?
5 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON