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Accueil du site > Tribune Libre > Le collégien a écrit : « le génocide arménien était mérité »

Le collégien a écrit : « le génocide arménien était mérité »

Mustafa Dogan est en dernière année de collège au lycée Jacques Marquette près de Nancy. L’adolescent de 13 ans a contesté, avec cinq autres camarades issus de l’immigration turque, le cours d’histoire sur le génocide arménien. Il a répondu lors d’un examen d’histoire : « il n’y a pas eu de génocide, et même s’il a eu lieu, ils l’avaient mérité [ils : les Arméniens] ». L’élève a été renvoyé deux jours et l’équipe pédagogique lui a demandé de préparer un dossier sur le thème du génocide arménien perpétré dans l’Empire ottoman en 1915. Son père a alors alerté les associations franco-turques de la région (COJEP) qui sont intervenues auprès de l’établissement. Mustafa a donc réintégré son collège et il n’aura pas de devoir sur le génocide arménien à préparer. Si cette information se révélait exacte on serait en droit de se poser des questions : de même que ce ne serait pas aux politiques de faire l’histoire, va-t-on désormais prétendre que ce n’est pas aux professeurs de l’enseigner ? Pourtant seule l’éducation peut faire évoluer la société originaire de Turquie et la délivrer de la haine anti-arménienne si profondément ancrée en elle. Le ministère de l’Education nationale va-t-il laisser les établissements gérer seuls cette situation ? Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article paru en turc à la Une de Hurriyet, plus grand quotidien de Turquie, et dont le slogan est le célèbre credo de Mustafa Kemal Ataturk : "La Turquie aux Turcs". 

Le génocide est devenu son devoir 


Arzu ÇAKIR MORİN/PARİS 

En France, où les parlementaires avaient reconnu officiellement que les événements de 1915 étaient un génocide, un collégien de 13 ans, Mustafa Dogan, parce qu’il refusait de reconnaître le génocide, a été renvoyé de l’école et on lui a demandé de préparer un devoir sur le génocide. 
Le père, Mehmet Doğan, s’y est opposé catégoriquement “Mon fils ne fera pas ce devoir”. 

Les associations culturelles turques [de la région] ont réagi et le directeur de l’école a fait marche arrière en disant “Nous avons voulu appliquer une méthode pédagogique. Mustafa ne sera pas obligé de faire ce devoir”. 

Mustafa est en dernière année de collège au lycée Jacques Marquette près de Nancy, ville frontalière proche de l’Allemagne. 

Alors qu’ils étudiaient le génocide arménien lors d’un cours d’histoire, il a, avec ses 5 camarades de classe d’origine turque, riposté et dit qu’ils ne reconnaissaient pas le génocide. Le professeur les avait renvoyés du cours et a ensuite présenté ce sujet controversé lors de l’examen d’histoire. Mustafa s’est énervé et a écrit : « il n’y pas eu de génocide, et même s’il a eu lieu, ils l’avaient mérité » en soulignant les mots « avaient mérité ». Le professeur s’est énervé et a puni Mustafa. 

Le père, Mehmet Dogan, qui a raconté l’événement à Hurriyet, a dit « mon fils est rentré paniqué à la maison ‘Papa, ils se sont fâchés contre moi, ils ont dit que j’avais commis une faute grave. Et que la pénalité est de 45 000 €.’ Le lendemain, l’école m’a appelé pour un entretien. J’ai défendu mon fils en disant que la négation du génocide n’est pas un crime et qu’il n’y avait pas de telle loi. Bien sûr, il aurait été préférable qu’il ne marque pas ça [Nota CVAN : « Ils l’avaient mérité »]. 

Il ne va pas faire ce devoir 

La direction a renvoyé Mustafa de l’école pendant 2 jours. Elle a également demandé qu’il prépare un devoir sur le thème “Le génocide perpétré par l’Empire ottoman : Crime contre l’humanité”. La famille de Mustafa a qualifié le devoir comme étant “rempli intentionnellement d’expressions contraignantes ” et a pris la décision de ne pas rendre le devoir en alertant le COJEP, les associations turques de la région. 

Après l’intervention du COJEP, la direction de l’école a décidé de rencontrer une deuxième fois la famille. Doğan a répété : “Mon fils ne va absolument pas faire ce devoir. C’est la dernière année de mon fils. S’il le faut, je retirerai mon fils de cette école” . 

Le directeur de l’école a répondu aux questions d’Hurriyet : “Mustafa va reprendre les cours ” 

Le directeur du collège, François Vingola, qui a fait ces déclarations à Hurriyet, a précisé que la Direction ne pouvait pas admettre la description que Mustafa avait faite « du génocide mérité », qu’une telle expression ne peut pas être acceptée selon les valeurs humaines internationales. « Ce que nous voulions faire, c’était un exercice pédagogique pour rappeler ces valeurs à Mustafa. Mustafa a repris les cours. Il n’y a aucun problème, il n’y aura pas de punition. Le sujet est clos pour nous. Notre école est une institution républicaine laïque et démocratique. Et Mustafa va reprendre les cours là où il a été interrompu. » A la question de savoir s’ils allaient obliger Mustafa à rendre son devoir, il a répondu « aucun forcing ne sera fait. » 

18 novembre 2009 

Traduction du turc : S.C. pour le Collectif VAN - 19 novembre 2009 - 07:37 - www.collectifvan.org 
 
 
Article en ligne sur le site du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
 
Le collégien a écrit : « le génocide arménien était mérité »
 
Lire aussi : 

« Les écoles françaises punissent les élèves qui nient le prétendu génocide » 

Sanction contre un collégien niant le Génocide Arménien de façon indigne
 
 

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59 réactions à cet article    


  • Rounga le fracassant Roungalashinga 27 novembre 2009 10:26

    Son zéro était mérité.


    • 5A3N5D 27 novembre 2009 10:42

      « Si cette information se révélait exacte on serait en droit de se poser des questions  »

      Si on commençait par là ? Car si cette information est inexacte, votre article n’a plus aucune raison d’être et il n’y a plus d’ « affaire ».


      • morice morice 27 novembre 2009 10:44

        Qui a dit que les profs ne faisaient pas leur boulot ? C’est à ce genre d’exemple, qu’on peut s’apercevoir qu’ils sont les derniers remparts du respect de l’autre, vu que les familles s’en balancent désormais : honneur à la profession, donc !


        • Jurassix Jurassix 27 novembre 2009 13:01

          +1 Morice.

          J’ai quand même un truc qui me choque : comment un gamin de 13 ans peut sortir une telle chose ? Comment un gamin de 13 ans peut trouver cela normal que l’on exécute des civils pour quelque raison que ce soit ?

          Que l’état ait légiféré sur ce sujet n’est pas le problème. Même sans loi, la réaction du professeur est plus que justifiée.

          Pour avoir une réponse comme ça, il est fort possible que l’environnement familial y soit pour quelque chose. C’est comme le gamin des campagne qui répondait non à la question « aime tu les maghrébins ? » (vécu), alors qu’il n’en avait pour ainsi dire jamais vu...


        • Nobody knows me Nobody knows me 27 novembre 2009 15:13

          comment un gamin de 13 ans peut sortir une telle chose ? Comment un gamin de 13 ans peut trouver cela normal que l’on exécute des civils pour quelque raison que ce soit ?

          Parce que le daron ou l’entourage, avec un tant soit peu de nationalisme bas du front exacerbé, peut dresser son fils à dire les pires choses et que le ressenti est encore fort entre turcs et arméniens je pense. Et qu’un gamin, ça répète les gestes de ses modèles.

          Je me rappelle de ma cousine dont la mère était congolaise, qui insultait voire crachait sur son poste de télévision dès qu’elle apercevait Sassoun N’Gesso...
          Bon, lui avait qq peu mérité ce mépris tout de même.

          Cdlmt


        • King Al Batar Albatar 27 novembre 2009 16:02

          @ NKM et @ morice +1 tous les deux pour vos message.

          Effectivement le professeur avait, me semble t il, trouvé la bonne punition.

          NKM tu as tout as fait raison, j’ai bien souvent remarqué que les gens qui sont racistes ont des parents racistes. C’est vrai qu’un gosse si il dit du mal des noirs (par exemple) à la maison parce qu’il l’a entendu à l’ecole et que son père lui en colle une, il ne le redira plus. En revanche celui qui va le dire à l’ecole parce qu’il l’a entendu à la maison, meme s’il est puni par son prof, il continuera à penser la même chose que son père.

          L’inverse n’est pas forcément vérifiable, je vous concederai malheureusement avoir une mère raciste, et j’estime ne pas l’être, et ne l’avoir jamais été.

          Avant d’eduquer les enfants, il faudrait certainement éduquer les parents.


        • AJA-4U AJA-4U 27 novembre 2009 10:55

          L’histoire s’apprend mais la mémoire ne s’impose pas.
          Sage décision de ne pas l’obliger à rendre ce devoir et qu’il reprenne les cours.
          Le seul moyen « efficace » au delà d’une loi punitive de faire admettre le génocide est l’éducation, en espérant que les jeunes seront plus éduqués que leurs parents et ainsi de suite va l’évolution d’une société.
          Obliger quelqu’un à penser quelque chose est destructeur.
          Ce n’est pas la première fois qu’une communauté de population réécrit l’histoire, la société française ayant elle-même péché par omission avec quelques « trous dans son histoire » trous qui se résorbent au fur et à mesure du temps qui passe et des témoignages.

          Il pense tout cela sur le génocide car il est imprégné d’une façon de pensée, on ne peut à 13 ans faire la part des choses entre ce que disent vos parents et les livres d’histoire, peut-être remettra t-il en cause ce qu’il a écrit, ce que pense son père mais plus tard, avec un peu de maturité et de connaissances supplémentaires.

          La méthode consistant à le forcer à rendre un devoir sera peut-être encore plus déstabilisante car perçue comme une obligation.
          Les arguments historiques doivent suffire à admettre des faits.

          Combien de fois ai-je entendu dans les cours d’école dans les bouches d’enfants de 10 à 12 ans, des propos racistes en provenance directe de la bouche de leurs parents et à ma connaissance, on ne donne pas un devoir à faire dès qu’une connerie est sorti par un enfant ou un adulte (en plus avec 20% de racistes en France, on aurait pas fini).


          • CVAN CVAN 27 novembre 2009 11:00

            Depuis la publication de cet article sur notre site, l’information a été confirmée par l’établissement scolaire.


            • faxtronic faxtronic 27 novembre 2009 11:10

              Perso je suis contre les lois memorielles. On ne doit pas condamner quelqu un parce qu ils ne pensent pas comme les autre.

              La seule facon pour vous de convaincre de ce genocide, c est d en apporter les preuves irrefutables, et de la confronter a vos interlocuteurs, c est a dire les turcs, et non pas en faisant un lobby pour faire une loi.

              Ca vaut pour les armeniens, ca vaut aussi pour les juifs. Les lois memorielles se foutent une balle dans le pied.


              • Sébastien Sébastien 27 novembre 2009 16:50

                On ne doit pas condamner quelqu un parce qu ils ne pensent pas comme les autre.

                Oui sauf que la on parle de choses factuelles donc y’a pas grand chose a penser. Et puis si je pense qu’il faut tuer une categorie de la societe parce qu’ils sont differents, la societe peut-elle me laisser penser et dire ca sans rien faire ? Je pense que non. Il faut des garde-fous.

                La seule facon pour vous de convaincre de ce genocide, c est d en apporter les preuves irrefutables, et de la confronter a vos interlocuteurs,

                Oui enfin en pratique ca ne se passe pas comme ca. Tous les negationnistes ont les preuves sous leurs yeux et pourtant continuent a nuire. Ton raisonnement est un peu bon-enfant... Les turques nient le genocide et tu penses peut-etre que c’est par manque d’information sur le sujet ?


              • Atlantis Atlantis 27 novembre 2009 23:07

                Les lois prohibitives tendent à renforcer ce qu’elles voudraient interdire. C’est le point sensible dont toutes les professions juridiques de l’histoire se sont servies pour assurer leur stabilité de leur fonction.
                Coda Bene Gesserit - Frank Herbert


              • Nobody knows me Nobody knows me 27 novembre 2009 15:28

                Bon bah, il mérite son zéro puisqu’il ne veut pas apprendre sa lecon. C’est tout.

                Assez d’accord avec vous. Je laisserais une chance de se rattraper de manière volontaire, avec tous les bouquins qu’il faut, toutes les sources possibles pour que le gosse puisse confirmer ou infirmer la véracité de ses dires (càd le génocide a eu lieu ou pas... hors de question de définir si une population mérite ou pas d’être génocidée).
                Je ne vois pas de meilleur moyen que celui-là pour que le gosse se fasse son idée par lui-même.
                Bien sûr, quand un père dit « mon fils ne fera pas ce devoir », ça fait largement descendre la probabilité que l’élève le fasse de lui-même... Et ben soit, que votre fils reste ignare devant sa télévision ou sa console et ne fasse aucun travail d’investigation, de recherche, d’étude... Qui pourrait croire qu’on fasse cela à l’école ??!!
                C’est navrant.

                Cdlmt


              • Massaliote 27 novembre 2009 12:19

                «  Et j’avoue avoir en horreur ces mafias constituées qui hurlent au génocide mais dont les nombreux survivants font carrière sans vergogne sur le dos de leurs morts. » Très bien dit. J’ajoute que les descendants de ces survivants ne me semblent pas les plus impliqués contre l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Mais je suppose que le moment venu un petit discours tenant lieu de repentance suffira a réduire toute contestation.


              • Nometon Nometon 28 novembre 2009 02:09

                @ Abgeschiedenheit

                Que d’amalgames rapides et dangereux !

                Il n’est pas ici question de repentance ou de reproche aux générations actuelles ! Il est question de mémoire et d’histoire.

                La négation des génocides (arméniens et juifs) est un acte fondamentalement politique. Nier l’extermination systématique d’un peuple permet de pousser à son terme l’acte génocidaire : après avoir massacré les corps, on efface les noms des mémoires et de l’histoire humaine. Voilà pourquoi le négationnisme ne peut être accepté, en aucune circonstance ! Les lois mémorielles sont certainement imparfaites. Mais elles ont une vertu immense : elles découragent les plus extrémistes chez qui on trouve, encore et toujours, les négationnistes. Elle permet en outre d’arrêter le cycle de haine et de violence (relisez donc la violence de cet mots : « Ils l’avaient mérité ! »).

                Maintenant, laissez-moi vous parler de façon plus personnelle. Mon grand-père était arménien. Son père (57 ans), sa mère (43 ans), deux frères (15 et 9 ans), deux soeurs (12 et 5 ans) sont morts en déportation au cours du génocide perpétré par le gouvernement des Jeunes Turcs.
                Ils n’ont jamais eu ni de sépulture. Tous leurs biens ont disparu, ou plutôt sont passés entre d’autres mains. En clair, ils n’y a plus de traces de leur vie là-bas, hormis celles que nous a transmises mon grand-père. Aujourd’hui, seule leur mémoire peut encore parler d’eux.
                Voilà ce qu’est un génocide : un effacement. Un effacement aussi total que possible.


                Je peux comprendre que ceux qui se sentent loin de ces questions. Ceux qu’elles ne touchent pas. Mais la mémoire de ces exterminations de masse n’est pas un exercice. Ni même un devoir. A chacun le devoir qu’il entend assumer pour lui-même.
                La mémoire est d’abord et avant tout une oeuvre de vie.


              • Jimmy 27 novembre 2009 12:09

                Pourvu qu’aucun ministre ne s’en mêle, pauvre gamin


                • nephilim 27 novembre 2009 12:29

                  Je trouve lamentable de siter le nom du garçon de 13 ans, quel est l’interet de le nommer ?
                  La methode VAN ??
                  je suis navré de voir une nouvelle fois l’etat discréditer le corp enseignant.


                  • pissefroid pissefroid 27 novembre 2009 12:53

                    Ce gamin a-t-il donné son accord pour que son nom soit cité ?
                    Est-ce bien légal pour un gamin de 13 ans ?
                    Je n’aime pas le ton de cet article, il manque de recul.
                    Il me parait difficile d’exiger d’un gamin de 13 ans qu’il ne laisse pas parler son coeur.
                    Qu’il est tort n’est pas le problème, il a 13 ans.


                    • Suldhrun Coyotin 27 novembre 2009 14:43

                      OK , pour le gamin de 13 ans !

                      Mais les parents soutiennent sans réserve .

                      Et la république , elle s écrase par le biais de l éducation nationale

                      La république s effrite , dans sa tolérance , envers les intolérants .


                    • Gazi BORAT 27 novembre 2009 15:56

                      En 1967, l’usage de la torture par l’Armée Française en Algérie était encore officiellement nié..

                      Un enfant de treize ans l’évoquant dans une rédaction aurait-il été puni ?

                      On peut l’imaginer..

                      Il aurait eu cependant raison comme l’enfant de cet article a eu tort.

                      A l’école d’apporter le savoir et corriger les erreurs que peuvent transmettre certaines familles.

                      gAZi bORAt


                    • Nobody knows me Nobody knows me 27 novembre 2009 16:27

                      Bonjour Gazi,

                      Le problème avec l’école est d’être « incestueusement » liée au gouvernement, qui se doit de cacher certains passages de son histoire pour « garder la ligne ». Et comme les vainqueurs écrivent en général l’histoire...
                      Beaucoup de vérités ont été contournées dans nos programmes scolaires. On bouffe et rebouffe du moyen âge, de la révolution, des guerres mondiales mais quand on doit parler de nos saloperies à nous... Amnésie brutale.

                      Cdlmt


                    • Gazi BORAT 27 novembre 2009 17:15

                      Le programme d’Histoire n’est pas la vérité..

                      C’est le consensus que cherche à créer le gouvernement en place au moment de la conception du manuel du jour..

                      Que l’on regarde ces livres d’autrefois et ses pages dithyrambiques consacrées à l’Empire, à l’oeuvre coloniale de la France... bien ridicules aujourd’hui !..

                      Au fait, comment les enseignants peuvent-ils continuer à suivre méticuleusement le sacro-saint programme lorsqu’ils s’aperçoivent des changements, voire des contradictions qui peuvent apparaitre, après plusieurs années d’exercice ?

                      Certains lne pensent pas.. mais appliquent !

                      Dommage.. Pour le cas de l’élève cité.. Un complément d’information, un travail collectif aurait été profitable, non seulement à lui, mais à la classe entière !

                      gAZi bORAt


                    • Gazi BORAT 27 novembre 2009 15:38

                      Un gamin de treize ans répète en classe ce qu’il entend probablement dans sa famille..

                      Mérite-t-il une punition ?

                      On ne peut que douter du fait que le petit MD soit réellement en possession de toutes les informations relatives au génocide arménien et que, de plus, il soit au courant de la loi interdisant sa négation..

                      Nul n’est censé ignorer la loi, dit-on.. mais les auteurs de l’article auraient cependant dû consulter celle-ci, la mention de l’identité d’un mineur dans la presse étant soumise à certaines conditions, celles-ci n’étant à l’évidence, pas réunies ici.

                      Sur la réaction de son pêre, rien d’étonnant, malheureusement...

                      Qu’aurais-je fait, à la place du professeur ?

                      Un supplément de cours sur la question....

                      gAZi bORAt


                      • 65beve 65beve 27 novembre 2009 15:42

                        Bonjour Gazi,

                        La négation de la shoa se heurte aux preuves matérielles et aux témoignages.

                        Les os des arméniens massacrés ont disparu dans le sable du désert.


                      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 27 novembre 2009 15:46

                        Ils auraient du le VIRER de son école pour lui apprendre ainsi ( et surtout ) à ses parents qu’il ne faut pas plaisanter avec ce genre de choses !

                        Les professeurs ne doivent pas s’attendre à ce qu’on les respecte s’ils baissent leur froc au moindre problème !


                      • Gazi BORAT 27 novembre 2009 15:51

                        Il existe des témoignages d’Arménins, de Turcs et d’étrangers présents lors du massacre.

                        Des traces administratives : les individus disparus.. pourquoi donc ne seraient ils pas répparus ?

                        Des traces administratives : l’Empire Ottoman était aussi une bureaucratie génératrice de paperasses et fort tatillonne.. Les archives finiront bien par être ouvertes..

                        Quant aux traces sur les lieux : des fouilles, après la reconnaissance du génocide par la République de Turquie, pourront être entreprises.

                        La meilleure chose, en cette affaire, est de la confier aux historiens..

                        gAZi bORAt


                      • french_car 27 novembre 2009 22:38

                        Très juste Gazi, supposons qu’un enfant de 13 ans tiennent un discours négationniste à propos de la Shoah, il sera indiscutablement hors la loi, et le traduira-t-on devant un tribunal ?
                        Les enfants de 13 ans s’inscrivent dans la tradition familiale et il est après tout assez normal voire réconfortant de voir que les enfants sont solidaires des parents.
                        Le prof a le devoir de pédagogie et non de se transformer en flic.
                        Le prof a gravement dérapé, l’administration aurait dû le sanctionner lourdement.

                        PS : une ville frontalière près de Nancy ? Va falloir que l’auteur change ses bésicles parce-qu’il n’y a pas de frontiere à moins de 100 km de Nancy !


                      • 65beve 65beve 27 novembre 2009 15:38

                        Bonjour,

                        J’attends le jour où un gamin appuyé par ses parents contestera le cours de sciences sur l’évolution pour dire que le monde date de 6000 ans et a été créé en 7 jours !

                        ouvrez une école, vous fermerez une prison qu’il disait l’autre....


                        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 27 novembre 2009 15:42

                          Ce jour est déjà arrivé à de nombreuses reprises !


                        • french_car 27 novembre 2009 22:40

                          Dans cetains Etats américains il est interdit d’enseigner la biologie autour de la question, suite au pressions des lobbies fondamentalistes - chrétiens je précise parce-qu’ici dès qu’on parle de fondamentalisme on pense Islam.


                        • Valparaiso JJSS1979 27 novembre 2009 15:39

                          J’adore les films d’Henri Verneuil, alias Achod Malakian. Que ce soit « I comme Icare » ou « Mille milliards de dollars ». Et surtout Mayrig qui m’a fait prendre conscience de l’horreur de ce génocide. J’ai aussi de l’estime pour l’adversaire de mon héros d’enfance Ayrton Senna, à savoir Alain Prost, petit-fils d’une arménienne qui a vu toute sa famille exécuté par les turcs sous ses yeux.
                          Que les turcs d’aujourd’hui ne soient en rien responsable de ce massacre, c’est l’évidence. Mais que les descendants de ces bourreaux nient tous ces crimes ignobles, ça c’est un grave problème. Vous imaginez un petit Boris Steeb, français de 13 ans d’origine allemande, ecrire que la shoah n’a pas eu lieu et que si elle a eu lieu, ils l’ont bien mérité...


                          • Gazi BORAT 27 novembre 2009 15:46

                            On peut effectivement imaginer un enfant allemand du même âge nier la Shoah.. Cela ne ferait que rendre visible que ce type d’opinion a cours dans certaines familles..

                            Faudrait-il sanctionner le même de répéter les âneries qu’il entend dans son foyer ?

                            L’instruction, l’information, l’éducation.. les meilleures réponses à ce type de réactions.. Et le rôle de l’école que d’offrir à un enfant une autre voix que celle de sa famille. Qu’il se fasse alors son opinion..

                            gAZi bORAt


                          • Radix Radix 27 novembre 2009 19:18

                            Bonsoir Gazi

                            La punition était imbécile, la bonne attitude aurait été de demander un nouveau devoir à toute la classe sur les affirmations de cet élève :« le génocide n’avait pas eu lieu ou s’il avait eu lieu, ils l’avaient bien mérité ! »

                            Après remise du devoir on en discute en classe et on confronte les preuves et les opinions.

                            Cela peut-être un cours très intéressant sur l’esprit critique et si le gamin n’est pas convaincu au moins il peut avoir un léger doute sur ses certitudes qui lui servira plus tard !

                            Radix


                          • martien martien 27 novembre 2009 15:45

                            Bonjour,

                            c’est un gamin de 13 ans, il ne connait sans que ce qui se dit chez ses proches, pour les rebalancer à la moindre occasion, histoire (!) de frimer ou de contester comme on conteste tout à cet àge boutonneux, ingrat, gonflé d’hormones et, aujourd’hui en tout très mal encadré.
                            Je suppose que ses parents, loin de moi l’idée de les juger, sont issus d’une couche sociale (plutôt sous-couche), comme on trouve ici, en France, et je ne parle pas d’origine raciale ethnique ou autre sornettes faciles et injustifiées, mais de gens modestes avec une réflexion modeste (pas de remise en question possible), des envies modeste,qui apprécient certainement le foot, kho lanta, la bonne bouffe, les fêtes,... normal quoi !
                            Mais pour leur malheur, ils sont turques avec ce que leur inculque la société turque.
                            Alors évidement, au moindre soupçon qui écorcherait leur « dignité nationale », ils montent sur leur grands chevaux. (Tout comme mes concitoyens à propos de Marseillaise, ou d’algériens/egyptiens à propos de foot-ball (mal placé l’honneur), ou d’américains lors de l’élection d’un « nègre » à leur tête, ou d’... il y en a des raisons de se sentir bafoué, les réaction de certains socialistes à la proposition de présidentiable de Ségolène Royale : qui va s’occuper des enfants à la maison ? (dignité « mâle dominante ») et s’il n’y en a plus, qu’importe on va bien trouver quelque chose !)
                            Et s’ils avaient été musulmans, juifs,chinois, américains, ou tout autres entité ayant (peut-être fait subir un sort identique, à savoir une tentative d’éradication totalede leur « énnemis du moment » ? L’affaire aurait-elle pris les même tournants ?
                            Personnellement je sais que l’école de la république est complètement honorable, malgré ses imperfections, malgré les coups de boutoirs des gouvernements successifs pour en faire un instrument étatique. (je ne dis pas non plus que quelques changement ne seraient pas les bienvenus).
                            Cette méthode didactique est une bonne méthode, (peut-être eut-il fallut la mettre en place différement ?), l’intervention des parents inapropriée, la réaction du responsable scolaire, bien que tendant à apaiser le climat, ne me semble pas bonne, non plus. 
                            Mais de loin il est toujours facile de trouver des solutions, de porter des jugements (y qu’a..., faut qu’on..., à quoi bon...). Je ne sais pas ce qui se jouait vraiement là, je ne connais pas non plus l’ambiance scolaire du moment.
                            Mais si n’importe quel groupe s’estimant bafoué peut faire modifier une loi ou un système, alors cela s’appelle l’anarchie.
                            En tout cas les réactions que ce pétard mouillé suscite en dit beaucoup sur l’état de la sensibilité de chacun quant à ce sujet de la mémoire....
                            (Je me souvient d’une « ratonnade » à marseille en 1973... Mais qui s’en souvient ?)

                            Cordialement

                             


                            • Suldhrun Coyotin 27 novembre 2009 16:10

                              La ratonnade a Marseille @ martien (Le bonjour)

                              La république en a tenu compte dans ses lois , depuis !

                              Pour du reste aussi de ses faiblesses , j espère , nan pour les 13 ans , a protéger ils les faut

                              L école c est fait pour apprendre les élèves . et nan que les élèves nous apprennent


                            • Massaliote 27 novembre 2009 16:45

                              Mon commentaire ayant été censuré, je maintiens donc : Cet enfant a de l’avenir, au titre de la diversité il aura vocation aux plus hautes fonctions.


                              • Gazi BORAT 27 novembre 2009 16:48

                                @ MASSALIOTE

                                Remerciez plutôt la censure d’avoir effacé un commentaire aussi crétin..

                                Avez vous bien lu ce que vous avez écrit ?

                                gAZi bORAt


                              • Shaytan666 Shaytan666 27 novembre 2009 17:55

                                En Belgique il deviendra ministre de la région « Bruxelles Capitale »  smiley


                              • décurion 27 novembre 2009 17:50

                                Est ce vraiment le rôle de l’éducation nationale de raconter le génocide arménien à des écoliers français de 13 ans ?
                                Dans l’histoire de notre pays, n’y a t-il pas suffisamment de faits comparables, d’autant plus utile à connaître, que nous sommes concernés au premier chef soit comme victimes, soit comme meurtriers. Enseigner le génocide arménien à des écoliers français, n’est ce pas une façon de se donner bonne conscience à peu de frais ?
                                Quel apport pédagogique , quel exemple de fraternité, peut on donner à une classe, alors que 4 d’entre eux seront forcement assimilés à des enfants de génocideurs.
                                Mais au delà du manque flagrant de savoir faire, qui est révélé par ce fait divers, il y a l’imbécilité qui consiste à enseigner par la contrainte.


                                • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 27 novembre 2009 22:30

                                  « enseigner par la contrainte »

                                  Est-ce encore de l’enseignement ???...


                                • Dolores 29 novembre 2009 19:41


                                  Bientôt les profs n’ auront plus rien à enseigner s’ils doivent se conformer à la vision du monde de chaque famille ou de chaque communauté.

                                  Ne parlons plus de génocide arménien pour les Turcs, pas de shoa pour les négationnistes nationalistes,pas de piscine scolaires pour les élèves musulmanes, pas d’esclavage pour ceux dont les ancêtres ont pratiqué l’esclavage et pour les descendants d’esclaves , pas de colonisation à cause des descendants de colonisés, pas de l’évolution car certains savent bien que l’espèce humaine est celle qui a été créée par dieu telle qu’elle se présente aujourd’hui, etc...
                                   
                                  Il y a 62 millions de personnes qui ont toutes, ou presque, des opinions divergentes sur de multiples sujets.

                                  Bref, n’enseignons plus rien, les élèves n’iront en classe que pour parler de la pluie ou du beau temps !
                                  Et encore le sujet peut être brûlant entre ceux qui croient au réchauffement climatique et ceux qui le nient !

                                  J’aimerais qu’on m’explique pourquoi la stupidité d’aujourd’hui veut qu’on se sente humilié ou responsable de ce qu’ont fait des ancêtres il y a 100 ans ou 200 ans.


                                • pseudo 27 novembre 2009 18:13

                                  Je ne comprend pas les personnes qui peuvent nier un génocide. Quel est leur but ? 

                                  A part vouloir tuer une deuxième fois ceux qui sont mort.
                                  Je ne comprend pas les personnes qui utilisent le devoir de mémoire afin couvrir leurs meurtres.
                                   Ils existent deux types de crétins ceux qui sont raciste pour nier l’évidence d’un génocide, et ceux qui sont raciste qui utilisent leurs morts pour couvrir leurs actions criminels. 
                                  Malheureusement ses détraqués ne se rencontrent jamais !

                                  • Marc Bruxman 27 novembre 2009 18:40

                                    @pseudo
                                    Il n’a pas nié le génocide, il a fait bien pire dans l’ignoble puisqu’il a dit « qu’il était mérité ». Sous entendu il reconnait et il trouves ca très bien. On franchit un niveau de connerie énorme.

                                    Pour autant, la liberté d’expression est un droit et doit le rester. Ce qui impose de bien répondre à ce gamin et de lui dire que ses idées sont merdiques et que si on ne le sanctionnera pas car il a la chance de vivre dans un pays libre, de telles idées lui vaudront le mépris de la société.


                                    • french_car 27 novembre 2009 22:44

                                      Ne surniterprétez pas les propos d’un gamin de 13 ans, probablement issu de milieu modeste. En disant qu’il était « mérité » il a juste voulu enfoncer le clou et montrer sa résistance aux pressions, finalement sa rebellitude quoique maladroite se montre prometteuse. Encore un que les sarkozystes n’auront pas.


                                    • martien martien 27 novembre 2009 19:08

                                      à décurion,

                                      l’école fait un peu ce qu’elle peut pour s’adapter aux changements, ne serait-ce que parce que nous sommes depuis peu européens. Il faut bien, à un moment évoquer un peu l’histoire des pays qui nous entourent.... Sinon, je suis d’accord avec vous.
                                      Enseigner devient difficile cependant. Je constate tous les jours, (cela n’engage que moi), un nivellement par le bas des enseignements en général. De plus en plus, les étudiants sont formés à la rentabilité, et de plus en plus jeune. Pour moi, l’idéologie du gain rapide nous transformera vite en victime. ce que nous sommes déjà, à plus d’un égard, même si nous avons une impression de liberté. (Et d’une certaine manière, lorsque quelqu’un agresse son contemporain, il applique les préceptes de l’idéologie ultra libérale : prendre le bénéfice où il est, c’est à dire chez les plus faibles, pauvres, ignorants... j’ai dévié du sujet. tant pis).
                                      Les cours de philo, d’histoire/géo, d’arts plastiques, de tous ce qui pourrait permettre à un individu queconque de réfléchir au monde qui l’entoure sont réduits à une peau de chagrin.
                                      l’orthographe même « évolue », si tant est que le lissage des mots est une évolution.
                                      J’ai lu, lorsque j’étais jeune, un roman de SF, qui réapparait de temps en temps, et histoire de cultiver un peu ma paranoïa (touuuuute petite) je remets le nez dedans.
                                      Il y a un petit blog aussi, promis c’est pas le mien, je ne gagne rien à en parler...

                                      http://www.paperblog.fr/2422363/george-orwell-1984/

                                      Ce sont des idées un peu anciennes mais bon, toujours d’actualité, d’une certaine manière


                                      • décurion 27 novembre 2009 19:58

                                        On pourrait imaginer une classe française composé à 96 % de descendants d’espagnols et à 4 % de descendants d’ arabes et leur enseigner les persécutions mauresques en Andalousie de 621 à 1492 environ..
                                        Dans une seconde classe aux proportions inverses, aborder la « reconquête » espagnole et les douceurs de l’inquisition appliquées aux vaincus.
                                        Ce qui est sur, c’est que celà ne rapporterait rien de bon ;
                                        Pour le reste, vous avez raison, mais est ce le sujet ?


                                      • Keshhimef 27 novembre 2009 19:26

                                        Quelle belle affaire ? je me suis arreté à collegien ......

                                        Demander à Mr Lefebvre de vous donner la recette pour les reperer à la maternelle . 
                                        Une fois qu’ils ont 5 ans c’est deja trop tard ,ils echappent totalement à votre cause

                                        Maintenant vous n’avez pas le choix , il faut les pendre haut et court




                                        • Geneste 27 novembre 2009 21:18

                                          Un français a tendance à penser qu’il y a effectivement eu un génocide arménien. Le problème posé ici est celui de la francisation culturelle des français dont les ascendants récents (parents ou grand-parents) sont d’origine étrangère. Cet exemple montre que notre pays a failli dans cette capacité qu’il avait à assimiler. Et le débat sur l’identité nationale n’est qu’une infime partie du problème.
                                          Maintenant, comme un autre commentateur, je ne suis pas un fan des lois mémorielles. L’Histoire est écrite par les vainqueurs à leur profit exclusif. En plus, les lois mémorielles ont le grand défaut d’attirer l’attention du public sur le passé, or ce qui devrait intéresser avant tout l’humanité, c’est le futur. Ce qui est fait est fait ! Et quand, en plus, tous les protagonistes sont morts, il est peut-être temps de passer à autre chose, non ?


                                          • french_car 27 novembre 2009 22:50

                                            Geneste il n’y a pas là défaut d’assimilation, il y a simplement un attachement à de lointaines racines. Peut-on dire de citoyens de religion juive attachés viscéralement à la terrre d’Israël qu’ils ne sont pas assimilés ?
                                            Moi-même dont le grand-père avait quitté l’Italie bien avant Mussolini je me suprends parfois à dire que « Mussolini c’était moins pire qu’Hitler » ou que Simone Veil n’a eu de cesse de souligner que l’occupation de Nice par l’Italie les avait mis à l’abri de l’horreur qui déferla après 1943 avec l’arrivée des Allemands.
                                            Il ne me reste que peu de chromosomes latins mais il n’empêche qu’un petit peu de moi se dresse quand on attaque le pays natif de l’un de mes deux grands-pères (pour l’autre c’est bien plus compliqué smiley


                                          • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 27 novembre 2009 22:54

                                            « Peut-on dire de citoyens de religion juive attachés viscéralement à la terrre d’Israël qu’ils ne sont pas assimilés ? »

                                            Pourquoi pas ? Surtout quand ils ont la double nationalité.


                                          • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 27 novembre 2009 21:25

                                            Ce qui est choquant, ce n’est pas le devoir de cet élève, mais la réaction de cet établissement, réaction politique et totalitaire alors qu’elle aurait dû être rationnelle et pédagogique.

                                            Le délit d’opinion s’installe maintenant dans les collèges ; un peu plus tard qu’en 1984, mais cela dépasse tout ce qu’Orwell aurait pu imaginer.

                                            Voltaire, réveille-toi, ils sont devenus fous (et cons à la fois).


                                            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 27 novembre 2009 21:58

                                              D’autre part, si tous les élèves se mettent à contester chaque point du cours, l’enseignement devient impossible : le prof aurait dû dire - désolé c’est le programme, il est le fruit de compromis et de consensus et je suis obligé de vous l’enseigner de la manière prescrite par le ministère et ensuite je devrai vous tester pour contrôler le fait que vous ayez assimilé correctement les informations.

                                              Il s’agit de mémoriser un ensemble de données et pas de savoir si elles sont absolument authentiques ou non étant donné que vous n’êtes pas chercheurs en histoire mais des lycéens.


                                            • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 27 novembre 2009 21:29

                                              Il semble qu’on ait décidé de remplacer l’éducation par l’édification.


                                              • docdory docdory 27 novembre 2009 23:05

                                                @ CVAN

                                                Votre article appelle plusieurs réflexions :

                                                1°) Le professeur de cet élève aurait du se contenter de mettre un zéro à sa copie, avec un commentaire réprobateur justifiant cette note. L’exclusion de deux jours était une sanction totalement disproportionnée : si on exclut un élève deux jours pour une réponse inappropriée dans une copie d’examen , comment va t-on sanctionner un élève qui injurie un professeur ou qui utilise son téléphone portable en classe , qui sont quand même des exactions beaucoup plus graves !

                                                2°) L’ineptie mise par l’élève dans sa copie ne relève pas de la malveillance , mais de la contrevérité scientifique ( dans la mesure où l’on peut dire que l’histoire est , en quelque sorte, une science ) . En cela , dire qu’il n’y a pas eu de génocide en Arménie est une faute scientifique du même ordre qu’affirmer dans un devoir scolaire que les dauphins sont des poissons, qu’un boulet de canon jeté du haut de la tour de Pise tombe plus vite qu’une bille, ou de dire que la théorie de l’évolution est fausse. La sanction du zéro à la copie suffisait à punir l’élève de son ignorance. A cette sanction pouvait s’ajouter une centaine de lignes à recopier, du type « je ne dois pas médire des victimes d’horreurs passées » ( afin de sanctionner la phrase « ils l’avaient mérité » , et de tenter d’inculquer à cet élève le respect dû aux victimes )

                                                3°) La loi Gayssot, au nom de laquelle on semble s’être appuyée pour sanctionner cet élève, ne s’applique qu’aux propos négationnistes par voix de presse , radio ou affichage ou internet, c’est d’ailleurs une annexe d’une loi de 1881 sur la liberté de la presse . Elle ne semble pas concerner d’éventuels propos négationnistes de devoirs scolaires ou de conversations privées.

                                                4°) La loi Gayssot, en elle même, est une loi choquante . En effet :

                                                - elle contrevient au principe de proportionnalité entre les délits et les peines . En effet, cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende pour une contre-vérité scientifique , c’est totalement disproportionné : c’est plus que ce qu’encourent certains trafiquants de drogue . Par ailleurs , pourquoi sanctionner seulement ce type de contre-vérités scientifiques plutôt que d’autres : donne t-on le même type de sanction aux créationnistes ou à ceux qui croient à la mémoire de l’eau ? Cette discrimination dans la sanction judiciaire des contre-vérités scientifiques n’obéit à aucune logique : autant donc n’en sanctionner aucune !

                                                - elle contrevient au principe de liberté d’expression exprimé dans l’article X de la déclaration des droits de l’homme de 1789 . Toutes les opinions , même les plus débiles ou les plus ignobles , doivent pouvoir s’exprimer, et être réfutées , non pas dans les tribunaux , mais par d’autres opinions s’exprimant, elles aussi, librement . Il faudrait que l’Europe adopte pour elle même le premier amendement de la Constiitution des Etats Unis.

                                                5°) Une fois la sanction prononcée par le collège, même si elle est excessive, il ne fallait néanmoins pas se laisser influencer par le père de l’élève. En effet,de quel droit des parents d’élèves se permettent-ils de contester des sanctions scolaires infligées à leur progéniture ? Je suis parent d’élèves , il ne me viendrait jamais à l’idée de déposer une réclamation pour une mauvaise note ou une sanction infligée à mes enfants, quand bien même je l’estimerais injustifiée ! D’autant que ce père n’était probablement pas totalement étranger aux contrevérités proférées par son fils dans sa copie d’examen.

                                                Par ailleurs , de quel droit un établissement d’enseignement accepte t-il que des associations ( en l’occurrence la « COJEP » ) viennent intervenir sur un litige disciplinaire ? Y a t-il un élément du règlement intérieur de ce collège qui autorise des « associations » à venir contester des mesures disciplinaires ? On nage en plein délire, là !

                                                6°) Si l’on veut que les populations d’origine étrangère s’assimilent à la France , il ne faut transiger sur rien en matière scolaire. Le refus d’assister à des cours de biologie ou d’éducation physique pour des raisons religieuses, le refus d’admettre certains événements historiques ou d’assister à des cours d’histoire les concernant, le refus d’admettre la théorie de l’évolution, etc ...doivent être systématiquement sanctionnés par des zéros , quitte à faire redoubler l’élève si ces zéros se multiplient.


                                                • Canine Canine 27 novembre 2009 23:26

                                                  En terminal, j’avais une prof d’Histoire juive. Alors qu’on parlait de la seconde guerre mondiale, des élèves originaires du Maghreb lui ont dit « mais Hitler il avait raison pour les juifs ». La prof est devenue blême, puis elle a repris son cours.


                                                  • karquen karquen 28 novembre 2009 00:48

                                                    j’ai loupé quelque chose ou mon message à été supprimé ?

                                                    j’ai dit : La Turquie ne fait pas partie de l’Europe, et il est inconcevable d’intégrer ce pays dans une fédération financière et sociale.
                                                    J’ai dit : par l’intermédiaire de la religion un moyen de pression interne aux pays de l’Europe subissaient l’assaut de propagandes, via certains prêtres religieux et afin de nuire à la stabilité d’un pays en prônant des « foutaises » comme la négation des pogroms arméniens engendrés par les Turcs.
                                                    C’est fait, c’est fait ! passons à autre choses sans cristalliser le passé !

                                                    Dommage que les politiciens parlent de communautés : tous citoyen est Français dés lors qu’il a une carte d’identité, et il vaudrai mieux construire ensemble une nation fraternelle que des morceau de n’importe quoi rattaché par des divisions !

                                                    je note que mon intervention de 20 heures à été effacée...

                                                    Quid ?


                                                    • Nometon Nometon 28 novembre 2009 02:44

                                                      Au vu de certains commentaires (certains franchement déplorables) et des nombreux raccourcis, on comprend mieux le sujet d’un autre article paru ce jour sur Agoravox : « L’histoire et la géographie ne servent à rien ».


                                                      • Deneb Deneb 28 novembre 2009 08:19

                                                        Il n’y a que le fanatisme mystique qui puisse provoquer des actes aussi abominables qu’un genocide. Les musulmans contre les chrétiens orthodoxes en Armenie, les chrétiens cathos et orthodoxes contre les musulmans en Bosnie et en Tchetchenie. Il n’y a que la religion qui puisse donner un terrau idéologique pour accomplir de tels horreurs et dire qu’ils l’avaient bien merité. Hitler était acoquiné avec le clergé allemand et adepte des croyances païennes germaniques, Staline était un ancien séminariste. Il n’y a que l’education religieuse qui peux implanter de tels horreurs dans l’esprit humain. Il n’y a que la religion qui bafoue aussi faciliement les valeurs fondamentales, comme celle de la vie humaine. Tant que la religion aura sa place dans la société, il y aura des genocides.


                                                        • laurentg001 28 novembre 2009 16:04

                                                          J’espère que ce garçon sera obligé de redoubler son année.
                                                          Ça l’obligera à réviser ses cours d’histoire.
                                                          De tels propos négationniste sont inacceptables dans une école républicaine.
                                                          Et les enseignants qui acceptent de le « gracier » pour calmer le jeu ne sont pas meilleurs.
                                                          On ne peut pas accepter que le négationnisme entre à l’école.
                                                          Si on accepte ça, on finira par acquiescer à ceux qui prétendent que les chambres à gaz sont un « détail » de l’histoire. Devinez de qui je veux parler.


                                                          • vinvin 29 novembre 2009 18:01

                                                            Où est passé mon « post » ? Pantoufle !......


                                                            Cela fait pas mal de mes « posts » que l’ on me supprimes, (sans compter les deux articles que j’ avais écrits concernant le mariages escroquerie de papiers,) que la rédaction m’ avait refusé, a une époque ! .......


                                                            A ce rythme-Là je ne suis pas prêt de faire un don a la fondation d’ A-VOX..........



                                                            VINVIN.


                                                             

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